- 25 sept. 2017, 10:58
#2693565
Mon avis sur le livre de Danilo Di Luca.
Honnêtement, je suis mitigé...
Di Luca semble bien etre à la hauteur de l'image qu'il renvoyait : égocentrique.
Dans le livre, tout tourne autour de lui, de l'argent (on sent bien qu'il a fait des investissements pas très heureux et des dépenses inutiles, il le dit lui-meme), c'est d'ailleurs ce qui causera sa perte car il sera toujours à la recherche d'un meilleur contrat, parfois sans considérer l'environnement pour sa carrière. Et dans le milieu du vélo italien, finalement il y a peu d'équipes dignes de ce nom, avec entourage professionnel, environnement stable, ...
Il parle également bien évidemment de dopage et on voit bien, contrairement à d'autres bouquins, qu'il n'a pas toujours été bien entouré médicalement parlant, car il a parfois été amené à prendre des risques limite incensés, du genre s'injecter un produit qui a une demi-vie de trois heures, alors qu'il y a de bonnes chances qu'il soit contrôlé dès le lendemain matin (le mec joue avec le feu là), surtout qu'on se rend bien compte qu'il est plus ou moins pisté par les instances depuis 2001 et il le sait. Il ne se cherche pas trop d'excuses, il sait que son amitié très forte avec Santuccione l'a desservie mais comme il dit c'était son ami... Il a peu de remords sur le fait de se doper.
En fin de bouquin, après son dernier controle positif en 2013, il lance meme à son pote Marzoli qu'il était obligé de se doper, que le vélo avait changé, que les courses se courent toujours à bloc maintenant du début à la fin et Marzoli lui lance en gros que Di Luca a aussi contribué à cela par ses agissements et qu'au fond il aurait pu avoir une carrière pro à l'eau claire. Di Luca lui dit qu'il n'était pas fait pour porter des bidons, et qu'il a voulu etre un champion, et vivre pour cela.
Peu de mots sur ses collègues, à part Marzoli (son plus vieux pote de vélo), Spezialetti (son larbin de luxe), qq mots qui transparaissent sur Basso (toujours cité en exemple par les entraineurs et médecins de Di Luca "tu sais, Basso s'entraine dur comme ceci, comme cela" alors que Di Luca semble plus dilettante).
Ca se lit, bien au final, je prefere largement le bouquin d'Hamilton,