J'en suis sûr que si AG2R avait arrêté de rouler au début de la côte quand Froome était à 40", et ben, on aurait eu des attaques des favoris que Romain aurait pu accompagner.
Là, tout ce qu'ils ont réussi à faire, c'est tout verrouiller et décourager les attaques des autres.
Super idée de voir définitivement éliminer Quintana aussi, ça peut être un allié dans les Alpes, s'il s'échappe encore une fois en début d'étape, il mettra la pression sur les Sky qui devront s'employer de bonne heure.
Plus il y a de monde proche de Froome au général et mieux c'est pour Bardet s'il vise uniquement la première place à Paris.
J'en reviens à ce que je dis souvent : un des grands maux du cyclisme moderne, c'est qu'un leader se sent à chaque fois obligé de profiter à fond de tous ses coéquipiers qui restent avec lui avant de terminer le boulot.
C'est à chaque fois pareil, que ce soit chez les sprinteurs qui suivent mordicus leur train quitte à se faire enfermer ou à emmener trop tôt, que ce soit chez les grimpeurs qui attendent que chaque coéquipier viennent effectuer sa part du boulot avant d'attaquer.
On a la même mentalité chez ces coéquipiers, quand on voit le retour de Vuillermoz à l'avant du groupe alors qu'il bouche l'écart lui-même ppour Froome dans sa roue : il faut qu'il se sente utile et vienne faire son relais à tout prix et est même tellement obsédé par ça qu'il en oublie qu'il peut ramener un Froome derrière lui.
On décèle ici un manque d'autorité chez un leader : il ne veut pas vexer ses coéquipiers et suit à la lettre les consignes du DS sans y déroger d'un millimètre. Il faut appliquer
_le plan.
Un vrai leader dans l'âme aurait demandé à Gautier de s'écarter et qu'un autre prenne le relais pour accélérer le tempo parce que ça n'allait pas assez vite et si personne ne le pouvait, on décide d'attaquer soi-même, et non, on a laissé Gautier faire son travail jusqu'à épuisement.