-Vélomen- a écrit : 11 juil. 2017, 21:03
biquet a écrit : 11 juil. 2017, 20:47
Les Giros 2011 et 2015 étaient bien trop corsés pour qu'un coureur (fut-il de la classe de Contador) puisse espérer réaliser le doublé. Avec un parcours comme celui de cette année, le madrilène aurait pu envisager cet exploit, lors de sa grande période. En dehors du Blockhaus et de l'étape du Stelvio, on peut pas dire que le profil général était marqué par les cols hors-normes qu'on a l'habitude de voir dans cette épreuve. Contador, il s'est coltiné le Zoncolan, la Marmolada, le Mortirolo, Finestre et autres joyeuseries, lors de ses 2 tentatives. Et une étape par un chemin de terre, pour rajouter un peu de piquant (remportée par Weening, si ma mémoire est bonne).
Ce que tu dis est vrai, mais la difficulté des cols est une chose et le rythme de la course en est une autre ! Et sur le dernier Giro, ça a roulé très très vite. Et tu oublies l'étape du Stelvio et ses 5300 m de dénivelé.
Dans les 8 derniers jours de course, ça n'a pas débranché : l'étape de Bergame a été faite à fond les ballons par exemple, avec 2 h de course pour que l'échappée parte (Pinot avait indiqué avoir rarement couru une étape aussi rapide), à Piancavallo ça a figthé loin de l'arrivée, comme dans l'étape du Pordoi ou celle du Monte Grappa (où les Katusha ont mis tout le monde en ligne à 60 bornes de l'arrivée).
A mon avis, le Giro 2017 a roti ses protagonistes.
J'ai l'impression que Pinot a un peu trop débranché, après le Giro. A ce niveau, ça ne pardonne pas. Mais peut-être qu'on reverra un bon Thibaut dans les Alpes.
Mais sinon, les 3 coureurs qui devaient jouer devant sur le Giro et le Tour, dans des rôles différents, ceux-là ne sont pas si mal. Landa a perdu le Giro sur la chute du Blockhaus, mais la suite de sa course a été énorme. Il a ensuite enchainé sur les Espagne, et là, au service de sa majesté Froome, il est encore présent dans le top 10. La Sky lui avait demandé de rester impliqué après le Giro pour accompagner Froome en montagne sur les routes du Tour, et il répond présent. De même, Mollema était pas mal dans la Taponne de Chambéry. On verra ce qu'il en est dans les Pyrénées.
Quand à Quintana, il répète depuis le départ que ses sensations sont bonnes, mais qu'il lui manque quelques Watts pour suivre les meilleurs. Y a probablement une grosse part de méthode-Coué, c'est vrai, mais il doit y avoir aussi une part de vérité: après tout, il n'a concédé que 14" à Froome et Porte dans LPDBF, et son retard au sommet du Mont du Chat n'était que de 33" sur ces mêmes coureurs. Il est tout proche des meilleurs. On verra ce qu'il donnera en 3è semaine, car je me souviens d'avoir vu Nibali retrouver un sacré niveau de forme, en fin de Tour 2016, au point d'avoir été quasiment le plus fort sur la route des JO, moins de 2 semaines plus tard.
(par contre, Rolland qui enchaine Pays-Basque, Trentin, Giro, Route du Sud et Tour, c'est quand un peu "too much", même sans disputer toutes les épreuves à fond )