marooned2 a écrit : ↑20 mai 2017, 11:07
biquet a écrit : ↑19 mai 2017, 19:13
Plus ça va, plus je pense que Dumoulin sera très dur à aller chercher, pour le général.
Il y a 2 ans, il a quand même été tout proche de remporter une Vuelta très montagneuse. Il suffit de se souvenir de l'étape Andorrane, dessinée par Purito Rodriguez..Une boucherie !! Il y avait aussi l'étape Asturienne, vers Ermita del Alba, avec son enchainement de cols à fort pourcentage. Dumoulin n'a cédé que lors de l'ultime grande étape de montagne, du côté de Navacerrada, mais sous le forçing d'une équipe Astana qui était exceptionnelle, cette année-là.
Dumoulin ne va pas céder grand chose sur les courses de côte, on sait comment déjà comment il va procéder: je laisse Quintana, Pinot et Nibali se filer des parpaings, je m'affole pas, je garde un rythme très soutenu mais régulier, et je vais les rechercher, progressivement. Même chose pour Mollema, d'ailleurs, mais lui avec le podium comme objectif. Y a vraiment que mardi prochain qu'il peut se passer quelque chose de mauvais pour Dumoulin, d'après moi, surtout si le froid et la flotte sont au rendez-vous.
Dumoulin a perdu, et de justesse, une Vuelta destinée aux grimpeurs. Ce serait pas une surprise s'il remportait un Giro au tracé favorable aux rouleurs-grimpeurs. ( D'ailleurs, dans ses déclarations, il respire la sérénité, il ne parait vraiment pas inquiet )
Une Vuelta 2015 très montagneuse ?
L'étape d'Andorre était la seule grande étape de montagne. Dumoulin y avait été en difficulté assez tôt. Lâché dans la Gallina si je me souviens bien, il était revenu dans la transition avant la Comella car personne n'avait voulu lui faire la peau. A l'arrivée, il avait lâché 1'40" sur un Aru pas extraordinaire (le niveau sur cette Vuelta n'était d'ailleurs pas très élevé).
L'étape d'Ermita del Alba n'avait quand même rien d'extraordinaire et celle de Cercedilla où Dumoulin avait craqué la veille de l'arrivée non plus (même si elle était bien foutue dans sa construction). En re-regardant le parcours en détails, cette Vuelta était vraiment à chier et absolument pas montagneuse ou alors on a pas la même notion de "montagneuse"
Très montagneuse, c'était effectivement exagéré, mais en dehors des nombreuses arrivées au sommet, les grimpeurs disposaient de 3 vraies étapes de montagne pour faire la différence.
L'étape d'Andorre, même si on peut estimer que les coureurs l'ont moyennement utilisée, est une des plus dures de l'histoire des GT: l'enchainement Beixalis, Ordino, La Rabassa, La Gallina, Comella et Cortals d'Encamp, c'est quelque chose d'énorme. La grande étape des Asturies était également difficile, avec un enchainement de 3 cols pentus (Cordal, Cobertoria et Ermita del Alba) en 45km. Enfin la 20è étape, ou Dumoulin a craqué, comprenait 4 cols de 1ère Cat avec un enchainement final Morcuera-Cotos qui a couté la Vuelta au champion hollandais.
Sur ce Giro, il y 2 vraies étapes de montagne, mais les cols y sont moins raides que lors de la Vuelta, et ils s'enchainent moins rapidement. Pour mardi, ce qui me fait peur, ce sont les longues distances entre le sommet des cols et le pied des ascensions suivantes. Entre le haut du Stelvio et le seuil d'Umbrail Pass, faudra vraiment que l'attaquant (Quintana, Nibali , Pinot) retrouve des équipiers partis en éclaireurs car sinon, il va galérer. Les Bahrein, Movistar et FDJ devront à tout prix envoyer des gars dans l'échappée matinale, et les faire bosser pour creuser le plus gros écart possible avant le Stelvio.