- 20 avr. 2017, 23:19
#2578158
Le plus célèbre aller-retour du cyclisme clôturera, dimanche 23 avril, une première partie de saison absolument fantastique. Du Nieuwsblad à l'Amstel, le spectacle aura été total. Espérons une doyenne flandrienne plutôt qu'ardennaise pour cette 103ème édition! Malgré le parcours le plus difficile de toutes les classiques, c'est pas gagné d'avance...
Le parcours:
Autant dire que si l'on excepte les 15 derniers kilomètres, le parcours est absolument magnifique. La course traverse l'Ardenne belge et ses multiples vallées et vallons. Il est totalement faux de prétendre que le parcours n'est pas assez difficile car il n'y a en réalité quasi pas de plat et le dénivelé positif total est celui d'une grosse étape de montagne.
Les coureurs débutent d'emblée par une vrai côte (non répertoriée) au kilomètre zéro et les 100 premiers kilomètres jusque Bastogne montent et descendent sans arrêt. Il n'y a qu' une côte répertoriée mais c'est anecdotique car ce n'est même pas la plus difficile de l'aller.
A la sortie de Bastogne, les coureurs prennent la direction d'Houffalize pour le premier gros morceau de la course avec le mur St Roch et ses très gros pourcentages (1m à 11,2%). C'est une véritable marée humaine qui les attend et l'étroitesse de la chaussée crée une rare proximité.
Placée trop loin de l'arrivée, elle n'a néanmoins jamais d'effet sur la scénario de la course.
Ensuite, les coureurs entament une nouvelle zone de transition. Usante car jamais plate, mais sans réelle difficulté. Mais plutôt que d'aller vers Stavelot pour le célèbre trilogie Wanne/Stockeu/Haute Levée (inaccessible en raison de travaux au centre ville), les coureurs iront vers Malmedy pour une nouvelle trilogie avec les côtes de Pont (1km à 10,5%), de Belleveaux (1,1km à 6,8%) et surtout de la ferme Libert (1,2km à 12,1%), le tout en 13km à peine. Je n'ai jamais mis mes roues dans ces côtes donc c'est difficile de vous en parler . Mais la côte de la Ferme Libert est l'une des 3 bosses les plus difficile de Wallonie. Elle vaut sans problème le Stockeu!
Après cette grosse nouveauté (temporaire), la course reprend son final classique à partir du col du Rosier (4,4km à 5,9%). Il s'agit d'une longue côte roulante en milieu forestier qui avait servi de lieu d'envol à Vinokourov et Voigt pour aller se disputer la victoire en 2005. Mais c'est clairement une côte favorable au peloton.
Une fois le sommet du Rosier atteint, place à la descente rapide sur Spa et ses thermes. Mais pas le temps d'aller prendre un bain, les coureurs doivent s'attaquer directement au Col du Maquisard (2,5km à 5%) qui n'a de col que le nom... Sans réel intérêt.
Après le petit coup de cul qui suit le Maquisard, place à la longue descente qui mène à ce qui était il y a encore 10-15 ans le juge de paix de la Doyenne, la bien nommée Redoutée. Même s'il ne s'y passe plus rien, le placement reste très important et les coureurs doivent batailler pour être dans les 20 premières places. Sur la côte de La Redoute (2km à 8,9%), on a déjà tout dit. Mais ça reste un mythe et ses 21% ont déjà refroidi beaucoup d'ardeur. La côte se compose de deux parties bien distinctes. Le premier kilomètre est quasiment une longue ligne droite qui passe entre les caravanes et qui amène les coureurs à la stèle (le vent y joue un rôle important). Mais à partir de là, les choses sérieuses commencent avec des pourcentages de 12, 13, 14% puis la chicane avec ses 21%. Après ça, on peut "récupérer" pendant 100 mètres avant la rampe finale 15%) ou Vdb avait jadis humilié Bartoli juste pour montrer qu'il était le plus fort (des frissons rien qu'en y repensant).
Je sais, EPO et tout ça, mais c'était quand même juste Pour info, ils sont dans du 15% sur la deuxième photo.
Au sommet, quelques faux plats montant, une petite descente puis une jolie côte non répertoriée avec le Col du Hornay (1km à 6%) qui fait toujours mal après la Redoute. Au nouveau des faux plats puis la descente vers le nouveau juge de paix de Liège Bastogne Liège.
A 20 km de l'arrivée, place à la Côte de la Roche au Faucons (1,3km à 11%), décisive a de nombreuses reprises depuis son introduction il y a dix ans. C'est une côte très difficile clairement plus dure que la Redoute. De plus, après la première partie (qui est la côte officiellement répertoriée) un deuxième morceau de plus d'un kilomètre (avec du 9%) barre la route des coureurs. C'est souvent là que les attaquent fusent.
La descente à travers les rues de Seraing est souvent à l'avantage des échappés et c'est pour une fois une bonne idée (la seule?) des organisateurs que d'avoir abandonner la grand route menant directement au stade de Sclessin.
A 8km de la ligne, la côte de Saint Nicolas (1,2 km à 8,6%) est la dernière difficulté officielle. Ses mensurations ne semblent pas impressionnante, mais il y de la pente et elle effraie les coureurs qui ont peur de buter dedans. Elle était autrefois surnommée la côte des Italiens car une grosse communauté transalpine y habite. Mais les drapeaux ont disparu en même temps que les favoris italiens...
Une fois au dessus, les coureurs doivent traverser des petites routes, des pavés et ce n'est franchement pas une zone qui avantage le peloton. Il y a franchement moyen de faire un truc là. Heureusement, les organisateurs ont abandonné leur (très) mauvaise idée de l'année dernière avec la côte pavée à la con (j'ai pas d'autres mots, désolé).
A 1,5km de la ligne, c'est la côte non répertoriée d'Ans qui départage les coureurs. Elle est trop souvent considérée comme un faux plat alors qu'il s'agit réellement d'une côte (1km à 5-6% si je me souviens bien). Croyez moi, ça monte franchement...
L'arrivée est jugée dans une zone commerciale immonde, entre un Carrefour, un Pizza Hut et une pompe à essence... Quand on connait les trésors de la ville de Liège, ça fait très mal. Surtout que c'est uniquement pour des raisons politiques que l'on arrive dans ce lieu indigne de la Doyenne. La caméra d'arrivée est toujours placée pour éviter de montrer ces horreurs,... et montrer les enseignes de "Voo", par ailleurs sponsors de la course et dirigée par le gratin socialiste liégeois qui s'en met plein les poches au passage.
Mais Liège, c'est aussi ça:
La gare
Le Palais des Princes Evèques
Tchantchès
Le Pequet (alcool de genièvre)
Le plus célèbre aller-retour du cyclisme clôturera, dimanche 23 avril, une première partie de saison absolument fantastique. Du Nieuwsblad à l'Amstel, le spectacle aura été total. Espérons une doyenne flandrienne plutôt qu'ardennaise pour cette 103ème édition! Malgré le parcours le plus difficile de toutes les classiques, c'est pas gagné d'avance...
Le parcours:
Autant dire que si l'on excepte les 15 derniers kilomètres, le parcours est absolument magnifique. La course traverse l'Ardenne belge et ses multiples vallées et vallons. Il est totalement faux de prétendre que le parcours n'est pas assez difficile car il n'y a en réalité quasi pas de plat et le dénivelé positif total est celui d'une grosse étape de montagne.
Les coureurs débutent d'emblée par une vrai côte (non répertoriée) au kilomètre zéro et les 100 premiers kilomètres jusque Bastogne montent et descendent sans arrêt. Il n'y a qu' une côte répertoriée mais c'est anecdotique car ce n'est même pas la plus difficile de l'aller.
A la sortie de Bastogne, les coureurs prennent la direction d'Houffalize pour le premier gros morceau de la course avec le mur St Roch et ses très gros pourcentages (1m à 11,2%). C'est une véritable marée humaine qui les attend et l'étroitesse de la chaussée crée une rare proximité.
Placée trop loin de l'arrivée, elle n'a néanmoins jamais d'effet sur la scénario de la course.
Ensuite, les coureurs entament une nouvelle zone de transition. Usante car jamais plate, mais sans réelle difficulté. Mais plutôt que d'aller vers Stavelot pour le célèbre trilogie Wanne/Stockeu/Haute Levée (inaccessible en raison de travaux au centre ville), les coureurs iront vers Malmedy pour une nouvelle trilogie avec les côtes de Pont (1km à 10,5%), de Belleveaux (1,1km à 6,8%) et surtout de la ferme Libert (1,2km à 12,1%), le tout en 13km à peine. Je n'ai jamais mis mes roues dans ces côtes donc c'est difficile de vous en parler . Mais la côte de la Ferme Libert est l'une des 3 bosses les plus difficile de Wallonie. Elle vaut sans problème le Stockeu!
Après cette grosse nouveauté (temporaire), la course reprend son final classique à partir du col du Rosier (4,4km à 5,9%). Il s'agit d'une longue côte roulante en milieu forestier qui avait servi de lieu d'envol à Vinokourov et Voigt pour aller se disputer la victoire en 2005. Mais c'est clairement une côte favorable au peloton.
Une fois le sommet du Rosier atteint, place à la descente rapide sur Spa et ses thermes. Mais pas le temps d'aller prendre un bain, les coureurs doivent s'attaquer directement au Col du Maquisard (2,5km à 5%) qui n'a de col que le nom... Sans réel intérêt.
Après le petit coup de cul qui suit le Maquisard, place à la longue descente qui mène à ce qui était il y a encore 10-15 ans le juge de paix de la Doyenne, la bien nommée Redoutée. Même s'il ne s'y passe plus rien, le placement reste très important et les coureurs doivent batailler pour être dans les 20 premières places. Sur la côte de La Redoute (2km à 8,9%), on a déjà tout dit. Mais ça reste un mythe et ses 21% ont déjà refroidi beaucoup d'ardeur. La côte se compose de deux parties bien distinctes. Le premier kilomètre est quasiment une longue ligne droite qui passe entre les caravanes et qui amène les coureurs à la stèle (le vent y joue un rôle important). Mais à partir de là, les choses sérieuses commencent avec des pourcentages de 12, 13, 14% puis la chicane avec ses 21%. Après ça, on peut "récupérer" pendant 100 mètres avant la rampe finale 15%) ou Vdb avait jadis humilié Bartoli juste pour montrer qu'il était le plus fort (des frissons rien qu'en y repensant).
Je sais, EPO et tout ça, mais c'était quand même juste Pour info, ils sont dans du 15% sur la deuxième photo.
Au sommet, quelques faux plats montant, une petite descente puis une jolie côte non répertoriée avec le Col du Hornay (1km à 6%) qui fait toujours mal après la Redoute. Au nouveau des faux plats puis la descente vers le nouveau juge de paix de Liège Bastogne Liège.
A 20 km de l'arrivée, place à la Côte de la Roche au Faucons (1,3km à 11%), décisive a de nombreuses reprises depuis son introduction il y a dix ans. C'est une côte très difficile clairement plus dure que la Redoute. De plus, après la première partie (qui est la côte officiellement répertoriée) un deuxième morceau de plus d'un kilomètre (avec du 9%) barre la route des coureurs. C'est souvent là que les attaquent fusent.
La descente à travers les rues de Seraing est souvent à l'avantage des échappés et c'est pour une fois une bonne idée (la seule?) des organisateurs que d'avoir abandonner la grand route menant directement au stade de Sclessin.
A 8km de la ligne, la côte de Saint Nicolas (1,2 km à 8,6%) est la dernière difficulté officielle. Ses mensurations ne semblent pas impressionnante, mais il y de la pente et elle effraie les coureurs qui ont peur de buter dedans. Elle était autrefois surnommée la côte des Italiens car une grosse communauté transalpine y habite. Mais les drapeaux ont disparu en même temps que les favoris italiens...
Une fois au dessus, les coureurs doivent traverser des petites routes, des pavés et ce n'est franchement pas une zone qui avantage le peloton. Il y a franchement moyen de faire un truc là. Heureusement, les organisateurs ont abandonné leur (très) mauvaise idée de l'année dernière avec la côte pavée à la con (j'ai pas d'autres mots, désolé).
A 1,5km de la ligne, c'est la côte non répertoriée d'Ans qui départage les coureurs. Elle est trop souvent considérée comme un faux plat alors qu'il s'agit réellement d'une côte (1km à 5-6% si je me souviens bien). Croyez moi, ça monte franchement...
L'arrivée est jugée dans une zone commerciale immonde, entre un Carrefour, un Pizza Hut et une pompe à essence... Quand on connait les trésors de la ville de Liège, ça fait très mal. Surtout que c'est uniquement pour des raisons politiques que l'on arrive dans ce lieu indigne de la Doyenne. La caméra d'arrivée est toujours placée pour éviter de montrer ces horreurs,... et montrer les enseignes de "Voo", par ailleurs sponsors de la course et dirigée par le gratin socialiste liégeois qui s'en met plein les poches au passage.
Mais Liège, c'est aussi ça:
La gare
Le Palais des Princes Evèques
Tchantchès
Le Pequet (alcool de genièvre)