veji2 a écrit :Je suis d'accord avec ton deuxième paragraphe en revanche, un journaliste doit quand même rester capable de faire la part des choses et ne pas se laisser aveugler par son amitié, affrection et admiration pour les sportifs, artistes ou hommes politiques qu'il cotoie dans son travail. Mais si rien ne l'oblige à devenir ami de ceux-ci rien ne l'interdit non plus heureusement !
Les exemples ont plutôt tendance à montrer que les journalistes se laissent plus souvent aveugler par le sport qu'ils suivent et ne sont plus capables de faire la part des choses. Ils vont d'ailleurs toujours chercher à défendre l'homme quand le sportif est attaqué. Exemple avec Montel qui a défend Mekhissi quand celui-ci fait une connerie manifeste contraire à l'esprit sportif en disant que c'est un mec adorable.
Je préfèrerais donc que les journalistes s'abstiennent de vouloir à tout pris devenir proche des sportifs (cette amitié étant unidirectionnelle) pour toujours être capable de faire la part des choses. Il faut inverser ce qui se passe trop souvent : les journalistes se rapprochent des sportifs pour essayer d'obtenir des informations alors qu'ils devraient d'abord faire leur travail puis, si la relation est sincère, se rapprocher.
Parce ton monde idéal où les amis sont capables d'être objectifs les uns envers les autres n'existe pas. Les sportifs utilisent leurs "amis" journalistes pour défendre leurs intérêts personnels et égoïstes et les journalistes abadonnent leurs "amis" sportifs quand ils sont en difficulté.
veji2 a écrit :Ton approche est très française (et marxiste d'ailleurs) : le travail c'est l'aliénation, on est pas là pour y trouver le bonheur ou s'y faire plaisir, on est pas là pour vibrer sur la perf d'un athlète que l'on aime, on est pas là pour ressentir une joie infantile face à un grand moment de sport, on est pas là pour être connement et chauvinement heureux d'une médaille d'un Français, on est pas là pour être dévasté parce que ce mec que l'on voit depuis 10 ans en course est disqualifié pour un faux départ en finale olympique.. non on est là pour analyser froidement, pour faire son devoir qui justifie le salaire. Et qu'à dieu ne garde que l'on se fasse des amis en travaillant en plus. C'est d'un joyeux comme vision.
Merci pour cette psychanalyse. J'essaie en effet de ne pas relier mon bonheur personnel aux exploits d'un sportifs.
Les bonheurs sont les leurs, je n'y ai pas contribué. Mes propres bonheurs me suffisent
Leurs déceptions n'ont pas à m'affecter. Mes déceptions me suffisent pour ne pas m'infliger celles de mecs qui courent shorts. Quitte à m'infliger des déceptions, je préfère des sujets plus graves qu'un faux-départ.
Quant au travail, c'est ma propre expérience qui m'a amené à avoir cet avis. On peut y trouver le bonheur et s'y faire plaisir sans être amis avec ses collègues. Mais ce n'est pas le lieu pour en parler.