Liam_ a écrit :
Pinot n'a jamais crevé. C'est bien là le drame de l'étape d'hier.
Lorsqu'il s'arrête la première fois sur le secteur pavé, c'est déjà pour son problème de dérailleur. Le dépanneur FDJ qui est au bord de la route arrive vers lui avec des roues mais ne peut le dépanner car ce n'est pas une crevaison. Pinot comprend que sa voiture est loin alors il repart en se faisant pousser par le dépanneur. A ce moment il gueule "elle est ou putain" en parlant de la voiture qui n'est jamais arrivée. Il sort du secteur pavé puis s'arrête une deuxième fois avec Lada, jusqu'à ce que sa voiture arrive.
Autrement dit Pinot s'est arrêté deux fois alors qu'il pouvait continuer. Il a craqué. La première des choses étaient au moins de sortir du secteur pavé. Ensuite s'assurer que sa voiture était bien derrière. Le débours pouvait être bien moindre.
+1, c'est pour ça que même si la FDJ a encore été pathétique et qu'il est normal que Pinot gueule sur son isolement en cours d'étape et tout le boulot qu'il a du se taper seul plusieurs fois pour remonter, une fois de plus il est en grande partie responsable de ses emmerdes en transformant un incident de course en débacle par absence totale de capacité à gérer le stress.
Comme tu le dis il aurait du aller au bout du secteur pavé et là appeler sa voiture tout en continuant à rouler, ne s'arrétant pour un changement rapide qu'une fois sûr que la voiture est là.
Après là où le résultat final aurait peut être été assez similaire, c'est que même s'il fait mieux le changement, s'il est tout seul dans la pampa avec des mauvaises jambes, ben au final il ne rentrera pas et finira par devoir se relever pour attendre des équipiers et s'intégrer au groupe Rolland. A la limite au lieu d'avoir du rentrer sur le groupe Rolland de l'arrière, ils l'auraient attendu de l'avant et sans doute qu'au lieu de prendre plus de 3 minutes ils en auraient pris moins genre 2mn30, mais bon c'est relatif.
Reste tout de même qu'on ne peut pas exclure, si Pinot ne craque pas et fait son changement de vélo dans de meilleures conditions, qu'il rentre dans les voitures dans le groupe de devant qui après le secteur pavé roulotait gentiement tout de même : Martin n'a eu aucun problème pour rentrer par exemple après son changement de vélo.
Donc peut être aussi qu'un Pinot qui ne craque pas, qui au lieu de se relever direct quand il voit que son dérailleur est bloqué (c'est à ce moment là qu'il lâche le groupe, il ne se fait pas décrocher à cause de ses ennuis, il se relève !), s'accroche en fond de groupe et attend le meilleur moment pour se faire dépanner (ou pas du tout d'ailleurs, il aurait peut être pu tenir jusqu'au moment où un Rui Costa lâche par exemple), peut être qu'il finit rincé mais avec les meilleurs.
Pinot a clairement déconné, mais reste que l'isolement a beaucoup joué. Déjà un Pinot bien entouré pendant les 200 premiers kms, il est moins usé et énervé, ensuite un Pinot même stressé et au bord de craquer lors de son incident, s'il a un Lada et un Démare en bonne forme dans le groupe avec lui qui lui disent "non on continue jusqu'après le secteur, viens on te tracte", qui ensuite le calment et voient s'il est nécessaire ou pas de changer de vélo, et au besoin l'aident à rentrer et hop il finit dans le groupe de 40 devant, en ayant souffert mais en ayant survécu.
Donc une fois de plus avec la FDJ un beau mix de craquage collectif et individuel...