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Profil :

Comme la dernière fois que le Tour passe en Belgique (vraiment en Belgique, pas comme Ypres l'année dernière), on passe à Seraing, arrivée d'étape de 2012 (victoire de Sagan), la 24° ville belge est cette fois départ d'étape et on aura même droit à la présence du roi des Belges Philippe pour lancer le départ.

Pendant 50 kilomètres, le peloton remonte tout doucement le cours de la Meuse sur des routes bien larges, en passant tout d'abord à Huy, où les gagnants de la veille pourront re-savourer un passage dans la ville tout en sachant qu'ils pourraient être les perdants de cette étape. Dans la banlieue de Huy se trouve d'ailleurs Wanze, qui avait accueilli le départ d'une autre étape « flahute », celle de 2010 la ralliant à Arenberg Porte du Hainaut, expérience qui a sans doute influencée les passages sur les pavés de Paris-Roubaix l'année dernière et cette année.
On ne laissera à sa gauche la Meuse qu'à Namur, mais pas pour rien, pour se lancer à la conquête de la citadelle de Namur (km 53, 2km à 4,8%), connue pour les cyclistes pour être l'arrivée du Grand Prix de Wallonie et par les historiens pour être une des plus grandes et belles citadelles d'Europe. Elle sera le seul grand prix de la montagne de la journée et ne devrait donc pas avoir d'influence sur le reste de la course mais est quasi intégralement pavé, certes du pavé de ville très simple mais qui rend la côte un poil plus dure à grimper.
Le plus court serait de passer dans Charleroi ou par son sud, mais on ne va pas se plaindre que la route s'allonge, non seulement parce que ce Tour manque cruellement de kilométrage et parce que cela permet de visiter un premier secteur pavé :
[b]7 – Pont-à-Celles à Gouy-lez-Piéton (1800m, km 103,5) *[/b] (classement perso) Sans doute le plus facile des secteurs, on est sur une route large, avec un pavé assez lisse sur une longue ligne droite, il n'y aura vraiment que d'éventuelles crevaisons qui pourraient piéger les coureurs, et les chutes précédant les secteurs puisque l'on imagine que même pour un secteur de ce style, tous les favoris chercheront à se placer devant. :velotombe:

On poursuit ensuite notre descente vers le sud-ouest et l'on passe notamment par Binche, connu surtout par son carnaval et ses Gilles, tout de même inscrit comme depuis 2008 chef-d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel du patrimoine de l'humanité mais comme ils ne sont censés sortir qu'au Mardi-Gras, on n'aura pas la joie de voir Holtz faire son avant-tour à Binche.

Les coureurs peu après sur une très longue ligne droite, juste avant de rentrer en France se déroulera le sprint intermédiaire en faux-plat à Havay (Quévy, km137), forcément un des moments importants de l'étape puisque les sprinteurs sont loin d'être surs de pouvoir être là à Cambrai. Mais... mais... il y a des pavés dans le coin et on n'y passe pas ?!

Après le sprint intermédiaire, 40km tout droits, plats, en France, anecdotiques avant d'arriver dans le cœur du sujet :redface:
6 - Artres à Famars (1 200 m, km 177,5) ** C'est le seul secteur qui n'est as repris à rebours par rapport à Paris-Roubaix (ce qui est d'autant plus bizarre car cela aurait mieux permis d’enchaîner avec la suite que dans ce sens-là) mais il n'était pas au programme de la reine des classiques cette année et quand il l'est, c'est sous le nom de Quérénaing à Famars, puisque l'on arrive cette fois-ci du sud-est et non du sud-ouest. Avec une bosse sur le milieu, sa faible cotation est plus due à sa faible distance qu'à son pavé qui est.. sympa^^

5- Quérénaing à Verchain-Maugré (1600m, km 183) *** sur Paris-Roubaix mais je ne lui en mettrais que ** puisqu'il s'agit d'un secteur en descente donc qui devrait être avalé facilement par les coureurs

4- Verchain-Maugré à Saulzoir (1200m, km 187,5) ** compense le secteur précédent puisqu'il se fait au contraire avec une bosse en son milieu sur un pavé pas exceptionnellement dur mais qui laissera tout de même des traces dans ce sens. Il faudra d'ailleurs tenter de faire les écarts dans cet enchaînement car si l'on est à 36km de l'arrivée, on se trouve face à 9 kilomètres plats sans pavés dans un vallon donc potentiellement sans vent et rectiligne, donc plutôt propices aux regroupements.

3- Saint-Python (ou secteur Édouard Delberghe, 1500m, km 197,5), ** sur P-R mais que je mets en ***. Vraiment la bonne nouvelle de cette étape, enfin franchir ce secteur dans le « bon sens » puisqu'un secteur avalé en deux-deux d'habitude sera ici beaucoup plus long à franchir, la pente (trop peu visible sur le profil) fera buter les coureurs sur les pavés, une vraie entrée sur le trio final, le plus redoutable (encore une course avec le plus dur à la fin vous me direz)

2- Fontaine-au-Tertre à Quiévy (3700m, km 200) **** Je ne comprends pas vraiment le changement de nom avec le changement le changement de sens d'emprunt. Clairement le plus long secteur de cette étape et le plus dur, un pavé certes pas aussi dur que les ***** mais tout de même bien salaud d'autant que ce secteur ne fait qu'une succession de faux-plat montants et descendants. Il est clair que si la course ne s'est pas lancée ici, elle ne se lancera jamais...

1 – Avesnes-lès-Aubert à Carnières (2300m, km 13,3 ou secteur Robert Mintkewicz) *** Le petit nouveau et le petit dernier de cette étape, beaucoup trop excentré des secteurs habituels de la Pascale pour être empruntée. Pourtant, après plus de 6km d'asphalte, elle s'avère être une vraie tuerie, un secteur au pavé difficile et surtout avec une fin en belle pente (enfin du 5-6 % quoi) pour arriver à Carnières.

Reste encore 10,5km pour rallier l'arrivée, à peu près la même distance qu'il y avait en 2010 sur des routes découvertes mais pas non plus toutes droites, les regroupements ne seront donc pas très simples. Arrivée après un demi-tour à 500m de l'arrivée sur la plus belle place de la ville, la place Aristide Briand.


On est donc dans une philosophie intermédiaire entre 2010 et 2014. Sur une distanceplus longue que les précédentes fois, on n'est ni sur un parcours qui était censé n'offrir que des écarts faibles ni une étape potentiellement boucherie si aucun secteur n'avait été annulé. Une autre idée est aussi de forcer la course à se faire de loin car les deux secteurs auront beau être durs, si la course n'est pas lancée de loin, il ne se passera rien.
Météo : un temps moins chaud que ces derniers jours mais qui reste de l'ordre de 26-27°C à son maximum. La faute à un temps couvert mais qui a peu de chance d'aboutir à des précipitations. Donc, un climat ressemblant à celui de 2010 mais qui n'avais pas empêché des écarts.
Pronostic : Un gars fausse compagnie parmi un groupe de 10 flahutes comprenant Nibali

1)

2)

3)

Donc en jaune :

J'espère que la présentation plaira à tous et surtout à dolipr4ne ;)