Liam_ a écrit :biquet a écrit :Liam_ a écrit :C'est plutôt le fanatisme de Pantani qui aveugle certains de ses admirateurs.
Je ne vois pas comment on peut remettre en question ce qu'exprime Cuvet.
Cuvet a le droit d'avoir son opinion, mais on a le droit d'en avoir une différente. Et il peut y avoir aussi des idées médianes, genre " dopé et génial, garçon attachant mais ego trop important", etc. Aprés, faut éviter d'aller vers la haine, la violence. Ce n'était pas un salaud, ni un tyran, c'était un grimpeur ( pour moi un des plus grands ) dans une époque troublée. Il a fauté, il a payé trés cher, ne crachons pas sur sa tombe. Il n'a tué personne ni violenté personne, quand même. C'est comme l'espagnol Jimenez, mais lui, c'était un fêtard qui s'est un peu perdu avec les stimulants , j'ai l"impression.
Ce n'est pas qu'une question d'avis, c'est une question de faits. Expliquer la toxicomanie et la mort de Pantani par le complot et la cabale, c'est au mieux du romantisme.
Je n'ai pas suivi tout ce que Cuvet a pu dire sur Pantani, mais je n'ai aucun message de haine ni de violence à faire passer sur lui, et loin de moi l'idée d'aller cracher sur sa tombe. Simplement il ne faut pas tout romancer et voir certaines réalités telles qu'elles sont. Pantani était certainement quelqu'un de tourmenté, fragile, mais c'est trop simple d'en faire un martyr. Comme il est trop simple de clamer que Pantani était naturellement une classe au dessus tous les autres grimpeurs de son époque. On en sait juste rien.
J'ai découvert le cyclisme début des années 90 et j'ai commencé à m'y passionner durant cette décennie. Pantani fait partie des coureurs qui m'ont le plus donné envie de me passionner pour ce sport, pour plein de raisons. Et jamais je ne renierai ça, même avec la prise de connaissance du dopage à posteriori. Mais sa valeur naturelle on en sait rien.
Les protocoles étaient tellement lourds et leur assimilation tellement variable selon les coureurs que les valeurs sont illisibles. La seule chose que l'on sait c'est que Pantani dopé était meilleur que les autres grimpeurs dopés de sa génération. Mais était-il plus fort naturellement que les autres ? Ou réagissait-il mieux aux protocoles ? On ne saura jamais. Et toute conclusion affirmative sur ce sujet est également du romantisme.
Mais tu as raison, et c'est clair qu'il est impossible de juger le cyclisme des années 90 et 2000. On ne sait pas qui était quoi. Mais quand même, on peut pas nier que ça faisait moins "sketch" de voir le léger Pantani s'envoler en montagne plutôt que d'autres coureurs bien plus baraqués. Maintenant, avec moins de dopage, on voit que les meilleurs grimpeurs sont souvent des petits gabarits, comme Pantani. Les coureurs complets (Wiggins) ont du perdre beaucoup pour pouvoir suivre les ouistitis en montagne . 10 ans avant, même pas besoin, les réservoirs restaient pleins .Un George Hincapie ne pourrait plus gagner dans les Pyrénées, aujourd'hui. Ce qui parait dommage, c'est que les grimpeurs des années 90 et 2000 devaient se charger comme des mules pour ne pas être écrasés par les 4X4, genre Rominger, Riis, etc. Idem pour les gros rouleurs face aux grimpeurs, sur les clm.
Ceci dit, je conseille un livre de Roger Bastide, que j'ai chopé par le net, " les surhommes du vélo". Apparemment, selon le journaliste, le dopage pouvait changer les classements plus qu'on ne croit, au temps des amphétamines. Le problème de la réaction aux produits doit être bien plus vieux qu'on ne pense.
Moi, j'en reste toujours à la même chose. Je regarde la domination des coureurs, et leur régularité dans les perfs. Si c'est juste des "coups", même fameux, je suis réservé . De Gendt, j'attends sa confirmation du Giro 2012. Si le cycliste est fort pendant plusieurs années, en comptant les années jeunes, je pense que c'est un bon. Sinon, ça devient trop compliqué..

La pesanteur se dirige toujours vers le bas et le pognon vers la frontière suisse. (cavanna)