C'est clair. La différence était criante entre un Engoulvent, vétéran, sautant 3/4 fois dans les roues pour éviter qu'un contre ne se forme qui aurait pu revenir sur l'échappée, avec un vrai sens tactique, et un Offredo qui se met en tête de peloton après avoir remonté suite à sa glissade et roule comme un bourricot sans vérifier où est Démare.david38100 a écrit :c'est le problème... les coureurs sont téléguidés maintenant... ils sont incapables d'agir seulesloloherrera a écrit :Faut dire qu'il n'y avait pas d'oreilletes
J'ai vraiment l'impression qu'un paquet de coureur oublie la première régle en vélo : tu regardes ce qui se passe autour de toi. Je veux dire c'est la base de la base de la base. En mec qui ne regarde pas ce qui se passe autour de lui, et bien il se plante tactiquement, il tombe, il subit la course. Encore une fois je reviens dessus parce que ça m'a rendu fou : Quand Offredo roule comme un dératé à 15 bornes de l'arrivée alors que Démare a glissé en queue de groupe, c'est juste n'importe quoi. il y a un manque total de discernement de sa part et de celle de Démare.
Et pour le coup on peut taper sur l'encadrement qui n'entraine pas bien les coureurs, mais enfin une fois en course, c'est à eux de voir. Non vraiment pour moi cette course a été l'illustration parfaite de la différence que peut faire la science de la course dans un contexte favorable à une échappée : un peloton de fin de saison avec des équipiers moins costauds, une échappée trop nombreuse qui réussit à partir, déjà ça commençait mal. Ensuite on a d'un côté un Voeckler et ses compagnons d'échappée qui calculent bien leur effort, avec Voeckler qui se débarssase des plus faibles quand il faut vraiment visser (tous les Français sautent et ne restent que les deux Belges : Quelle santé tout de même un rouleur belge ! ça ne ratonne pas, ça passe ses relais proprement, le compagnon d'échappée rêvé !), et de l'autre un peloton qui roule n'importe comment avec des accoups, certes pas aidé par les chutes.
Rajoutons à ça le manque de sens tactique des leaders du groupe de chasse aussi : un Degenkolb doit passer au moins un relais pour pouvoir inciter ses compagnons à faire la même chose. C'est entre les deux côtes que le groupe de contre doit rentrer ou revenir à une poignée de seconde des échappés. Comme Degenkolb ne roule pas, les autres non plus, et alors il ne reste que Teuns et l'équipier GIant pour faire le boulot, mais ils sont trop faibles pour reprendre du temps. Rajoutons à ça les hésitations et on repasse de 17 secondes à 25/26 secondes en 500 mètres de course, et là c'est fini.
Les erreurs tactiques derrière les échappées ont juste été astronomiques hier. Vraiment flippant.