Quentin Pacher : 208 pts UCI, 74 jours de course.
Résultats remarquables : 9ème de la Bretagne Classic, 6ème du Tour du Rwanda, 35ème du Tour de France, 22ème de Paris-Nice et 30ème du Dauphiné.
Il débutera sa saison sur le Gp Marseillaise, arrivant avec le groupe final de 30 coureurs et se sacrifiant, comme toute son équipe, pour Coquard. Derrière il a un programme plutôt copieux pour préparer Paris-Nice : Bessèges, Tour du Var et Faun-Ardèche. Il chutera sur la première étape sur l’Etoile de Bessèges et ne pèsera pas sur la course par la suite. Sur le Tour du Var, il tente sa chance sur la première étape, repris à moins de 3km de l’arrivée mais il se fera étonnamment discret par la suite. Sur la Faun-Ardèche, la forme revient progressivement face à un plateau relevé mais il reste néanmoins en retrait des meilleurs (21ème) ou même de son coéquipier Jonathan Hivert (9ème ce jour-là).
Arrive alors Paris-Nice : s’il passe sans encombre les deux premières étapes de plat, il perd malheureusement pas mal de temps sur le clm de Gien (1min30). Mais le Libournais ne baisse pas les bras pour autant et sort une étape solide le lendemain à Chiroubles : sur la côte finale, les favoris pour le général s’expliquent entre eux et le Renard Pacher Chenapan joue crânement sa chance pour prendre une jolie 8ème place juste derrière David Gaudu. Rebelote 2 jours plus tard à Biot mais dans une autre configuration : il termine 8ème d’un groupe de 40 costauds, cette fois-ci derrière son coéquipier Coquard. S’il se replace progressivement au général, ses espoirs d’y bien figurer s’évanouiront le lendemain dans la montée de la Colmiane , ce qui n’est pas si étonnant vu le plateau et son niveau en haute-montagne, il était tout simplement à sa place. Il perd 2 minutes dans la Colmiane et se retrouve alors 27ème à plus de 4min au général. Sur la dernière étape (tronquée) menant à Leuven, il s’accroche jusqu’au bout pour terminer avec le premier groupe de 20 coureurs : 16ème de l’étape, il grapillera quelques places au général pour terminer 22ème d’un Paris-Nice tout à fait correct vu ses limites en clm et en haute-montagne.
Il coupe ensuite un bon mois avant de reprendre sur le Tour de Turquie, encore une fois dans la peau du leader de l’équipe. Le parcours s’avèrera finalement peu sélectif hormis son étape reine qui arrive à 1828m d’altitude à Elmali : après un joli travail de Schönberger au pied, Pacher cala dans le dernier km pour prendre la 9ème place de l’étape du jour et se repositionné à la 8ème place au général. Une petite déception vu le plateau. Le lendemain Pacher tente plusieurs de sortir sur les quelques bosses du parcours mais sans succès, les équipes de sprinteurs cadenassant toujours aussi bien la course. Et il sera contraint à l’abandon suite à une chute sur l’avant dernière étape. Il enchaine ensuite avec le Tour du Rwanda où il fit preuve d’une grande régularité dans les étapes (constamment entre la 4 et la 11ème) mais le sort ne l’épargnera guère : dans l’ombre de la révélation Boileau, quelques crevaisons sur 2 étapes clés le contraint de laisser quelques secondes à droite à gauche et surtout de ne jamais avoir l’opportunité de lever les bras. Il terminera finalement 6ème du général avec un gout d’inachevé.
Après une nouvelle coupure d’un mois, il reprend sur le Dauphiné. Une course qu’il disputera sans coup d’éclat : 6ème du général après 3 étapes, il recula à la 35ème place après le CLM. Sur les 4 dernières étapes, il améliorera légèrement son rang pour terminer 30ème sans grandes tentatives de sa part. Il enchaina directement avec le Ventoux Challenge, où il tenta de se faire plaisir en prenant l’échappée : il franchira la première ascension du Ventoux en tête mais faute d’avance suffisante, il rapidement par les meilleurs grimpeurs du jour sur la dernière ascension du Ventoux. Il n’explosera tout de même pas pour terminer 20ème.
Le Tour de France arrive alors pour Pacher avec pour objectif de briller sur les étapes de grimpeurs-baroudeurs. Après une première semaine discrète, il multiplie les attaques en début d'étape dans les Alpes pour une seule réussite (Tignes ou Grand Bornand, j'ai un trou de mémoire) mais il est malheureusement victime d’une hypothermie. Il retrouva des couleurs dans la deuxième partie du Tour : sur l'étape 13 venant à Carcassone, Pacher tente de relancer la course et de piéger les sprinteurs (malheureusement seul) en tentant de sortir sur les petits bosses peu avant le final. Tentative vaine avec le vent de face mais il fut récompenser d'un anecdotique titre de combatif du jour. Le lendemain, c'est l'étape que Pacher avait coché en priorité : Carcassonne-Quillan. Le bon coup met beaucoup de temps à sortir, plus de la moitié de l'étape. Il se dessinera sur les deux cols de deuxième catégorie avec que des costauds (Mollema, Konrad, Higuita, Martin, Chaves ou encore Poels). Mais Pacher et Rolland profite de la seule fenêtre possible pour sortir du peloton tout en restant à distance raisonnable de l'échapée. Rapidement suivi dans leur entreprise par Gesbert et Madouas, cette contre-attaque Cocorico fera la jonction avec le groupe de tête au pied de la côte de Galinagues (2km à 9%), situé à 60km de l'arrivée. Sauf que là, au lieu de récupérer de leur poursuite, les 2 glazs attaqueront de suite tour à tour les hommes de tête, sans succès si ce n'est d'avoir perdu quelques cartouches en vu du final...final lors duquel Pacher pris finalement la 8ème place, son meilleur résultat sur ce Tour. Lors de la traversée, il n'arrivera pas à se glisser une nouvelle fois dans les échapées mais réussira tout de même quelques belles ascensions comme celle du Col du Portet (23ème de l'étape) pour remonter de 10 places au général. Après un CLM sur ses terres à Libourne, il terminera le Tour à une honorable 35ème place au général.
Par la suite Papach enchainera, encore, avec deux courses à étapes : le tour de l'Ain et celui du Limousin. Leader sur le tour de l'Ain avec un plateau à sa portée pour un bon résultat, il déçoit : après une bonne deuxième étape (13ème à 22sec) où il reste dans le coup pour le général, il craque complêtement le lendemain vers Lelex. Il perd 6 min et terminera loin au général (27ème). Sur le Limousin, il abandonnera sur la 3ème étape, malade. Il terminera les saisons par quelques courses d'un jour (enfin!) avec un dernier coup d'éclat sous le maillot breton et non des moindres : alors que Cosnefroy/Alaphilippe et Honoré vont se jouer la victoire sur la Bretagne Classic, un groupe de 30 rescapés arrive pour les accesits. Pacher tenta sa chance dans le dernier km, anticipant la bagarre des plus costauds. Repris et dépassé par Hayter/Bonnamour/Swift/Stuyven et Madouas, il tena bon pour terminer juste devant les sprinteurs du "peloton" et prendre une très belle 9ème place, son meilleur résultat en WT.
Sans jambes au Jura et dans le Doubs, il se mua en équipier pour Ferasse sur le Gp de Wallonie. Il termina sa saison et son aventure chez les Men In Glaz à Francfort, où il se battra jusqu'au bout pour prendre la 21ème place au sprint de la classique WT allemande.
C'est une dernière saison mi-figue mi-raisin pour Pacher : plutôt performant en WT (Plouay ou Paris-Nice), il eut plus de mal à briller et gagner sur des plateaux plus modestes. Il s'est demené sur le Tour mais n'a pas connu de réussite pour infiltrer suffisament d'échappées afin d'y briller. Son calendrier fut tout de même des plus surprenants, avec seulement 8 courses d'un jour sur 74 jours de course, alors que de nombreuses Coupe de France aurait pu lui convenir. Son départ à la FDJ est logique, il pourra prétendre par cette occasion à des classiques WT pour puncheurs (Ardennaises, Canadiennes, San Sébastian) voir d'autres grands tours. Il pourra être un renfort intéressant à Pinot et Gaudu et, je lui souhaite, de remporter une belle course ou une belle étape sous le maillot de la FDJ.
Du coup, les prochains devraient normalement être plus court avec, au prochain épisode, notre mascotte Autrichienne!
Le canard, c'est la vie.