TOUR D'ESPAGNE, étape 5 : FIGUERAS - FIGUERAS
Publié : 26 août 2025, 11:52
FIGUERAS - FIGUERAS
24,1 km

La persistance de la mémoire, 1931 - Salvador Dali
C'est de circonstance : il est temps de tordre le chrono, messieurs ! 

Ca y est : la Vuelta arrive enfin sur ses routes nationales, et c’est par la Catalogne qu’elle entame sa traversée du nord de l’Espagne.
C’est une journée importante pour tous ceux qui visent le classement général, comme à chaque fois qu’il faut rouler en chrono. Passons sur le parcours sur lequel il n’y a rien à dire si ce n’est qu’il s’élancera depuis le musée Dali. De toute façon c’est tout plat et même en faux-plat descendant pendant les 2/3 du parcours. Ca va donc rouler TRES vite.

Alors qui pour s’imposer et donner à son / ses leader(s) un premier avantage sur ses concurrents ?
Les CLM par équipes ne sont pas si nombreux. Le dernier sur le Tour d’Espagne s’est couru sur l’étape inaugurale de 2023, avec une victoire des DSM qui offrit ainsi le maillot rouge à Lorenzo Milesi. Les Movistar avaient roulé aussi vite, dans la même seconde. Bref : Mas 2ème. Vous connaissez la chanson.

Prenons surtout comme référence Paris-Nice, qui est le théâtre depuis trois éditions d’un chrono par équipes. C’est bien souvent la Visma qui s’impose, équipée qu’elle est en gaziers et spécialistes de l’effort solitaire. En 2025, sur une distance très similaire, elle avait relégué la Jayco à 15 secondes ou la Lidl-Trek à 30 secondes, Ineos à 33 secondes. Et déjà sur la Course au Soleil, nous retrouvions dans l’effectif Vingegaard, Jorgenson, Campenaerts. Trois coureurs présents aujourd’hui-même.
Les équipes à suivre :
Visma : évidemment favorite, c’est un premier temps fort pour eux. Vingegaard, pas maladroit lui-même dans l’exercice, est entouré des gros moteurs Jorgenson, Campenaerts ; Kelderman peut être un bon soutien aussi. On ne sait pas trop où en est Van Baarle, mais c’est un homme intéressant également.
UAE : Almeida et Ayuso jouent gros et ils seront soutenus par Bjerg, spécialiste du chrono, et des valeureux toujours généreux comme Groβschartner et Soler.
Lidl-Trek : Quand on compte dans ses rangs des bestiaux comme Pedersen, Dan Hoole vainqueur d’un chrono sur le Giro cette année ou des coursiers comme SKA, on ne devrait pas être ridicule dans l’exercice.
Red Bull-Bora : Hindley et Pellizzari, limites dans l’exercice, pourront compter sur Sobrero, sur Denz et son gros moteur, sur Finn Fisher-Black, et s’abriter derrière la grande carcasse de Tim Van Dijke.
Ineos : S’il veulent rêver à un top 10, Langelotti et Bernal ne doivent pas passer au travers aujourd’hui. Ils ont dans leur équipe l’un des plus beaux rouleurs actuels en la personne de Ganna. Il a aussi Sheffield et son coup de pédale de bourrin, Jungels et Ben Turner en rouleurs impeccables et Kwiatkowski en équipier modèle quel que soit le terrain. Vu le terrain très plat, dommage de ne pas avoir eu Tarling dans le squad.
Alpecin : de grands gabarits, du bon cuissot, la formation pourrait provoquer une demi-surprise avec leurs bêtes à rouler : Philipsen, Rickaert, Riesebeek. Mais en ont-ils seulement envie ?
Groupama-FDJ ? avec la position qu’occupe Gaudu actuellement, l’envie de se dépouiller pourrait être là afin de laisser le breton dans les hauteurs du général en attendant la montagne. Sait-on jamais … Küng et Cavagna seront les moteurs de l’équipe. Mais à part ça …
Les potentiels perdants du jour
Les leaders de la Bahrein et de la Jayco – Tiberi, Buitrago, O’Connor – ont tout à craindre de cette étape car leur équipe est bien équipée en grimpeurs mais pas en rouleurs.
Malheureusement après avoir parcouru le road-book, je ne suis pas en mesure de vous dire si le temps est pris sur le 3ème coureur, comme de coutume, ou si ce sont les temps individuels qui comptent, comme c’est la tendance et la règle sur Paris-Nice ces dernières années.

