Forum cyclisme de Velo-Club du Net

Je pense que ça vaut bien un topic au vu des dernières infos de la voix du nord.

Résumé par Adrien qui rejoint l'équipe, et à qui je souhaite la bienvenue parmi nous

Placé en cessation de paiement le 19 janvier dernier, le groupe Go Sport, sponsor principal du club nordiste Roubaix Lille-métropole, met l’équipe Continental en grande difficulté. Elle pourrait disparaître avant l’été.

Sponsor principal de l’équipe roubaisienne pour le cycle 2022-2024 (1,5 million d’euros sur trois ans), l’enseigne sportive Go Sport devait permettre aux coureurs comme Thomas Boudat de pouvoir se concentrer uniquement sur le sportif et leurs performances. La cessation de paiement que nous vous relations la semaine dernière complique la situation. Le manager général de l’équipe Daniel Verbrackel, lance déjà un appel au secours chez nos confrères de La Voix du Nord. « Je crois pouvoir tenir encore trois mois environ. Au-delà, je ne réponds pas de l’avenir du club. »
La comptabilité en prend un coup, puisqu’un tiers des revenus de l’équipe provenait de son sponsor principal, qui n’a toujours pas perçu le premier demi-million d’euros prévu pour l’année 2022.

Wilhelm Hubner sur la touche

L’accord entre le Vélo Club de Roubaix et Go Sport s’était fait, à l’issue de la saison 2021, grâce à l’arrivée à la présidence du club de Wilhelm Hubner, ancien coureur et président de la holding HPB (Go Sport, Gap, Galeries Lafayette, La grande récré). « Nous avions une totale confiance en ses capacités d’homme d’affaires […]. Le retrouver aux commandes de Go Sport nous semblait un gage de confiance. » complète Verbrackel auprès du quotidien nordiste. Problème aujourd’hui, le propriétaire de HPB, Michel Ohayon, annonce se séparer d’Hubner et ne plus croire en son partenariat avec l’équipe cycliste. Une situation ubuesque qui pourrait mettre la trentaine de salariés du team roubaisien sur le carreau dans un futur proche. Pour le moment, le groupe Go Sport est placé en observation pour 6 mois par le parquet de Grenoble. L’année 2022 commence sur les chapeaux de roue à Roubaix, finira-t-elle sur la jante pour Roubaix Lille-métropole ?

https://www.lavoixdunord.fr/1284390/art ... hel-ohayon

Ah ouais, faut trouver 1 million quoi.

Aie Aie Aie... ça sent pas bon ça. Le cyclisme français a vécu des années fastes un peu artificielles ces dernières années avec notamment les créations de Arkéa et B&B, avec aussi la conti GFDJ pour ce qui est des jeunes mais il y a en ce moment un retour de bâton brutal.

https://www.mediapart.fr/journal/econom ... ales-draps

j'avais lu cet article. Le partenariat avec l'équipe cycliste semblait ne pas être apprécié des salariés:
"La priorité de HPB ne semble donc pas l’investissement dans l’outil productif de l’enseigne Go Sport. Un détail a particulièrement agacé les salarié·es de l’entreprise avec qui nous avons pu discuter : en décembre 2021, Go Sport a investi dans le Vélo Club de Roubaix via un contrat de sponsoring de 1,5 million d’euros sur trois ans, selon nos informations. Le Vélo Club de Roubaix est une équipe de cyclistes, certes ambitieuse, mais de troisième division et dont le président n’est autre que… Wilhelm Hubner, le directeur général de HPB. "

le fond du pb en France. Quand t'es une petite équipe qui fait pas le TDF, pour les sponsors, t'existe pas. Ce dédain du "mais de troisième division"...
Après tu peux comprendre les salariés, si leur entreprise va mal, on peut imaginer que l'ambiance de travail et leur rétribution ne sont pas ouf, et donc ils comprennent mal pourquoi leur boîte paye 500k€/an pour une équipe cycliste. Ils voient leur pré carré, normal. Mais en regardant + loin, le vélo "même en Conti" ça fait une belle visibilité, certains comme St Michel l'ont bien compris !
Allez, force aux 30 salariés de Go Sport RLM !
Trouver 1.5 M€ pour aller jusqu'en 2024 c'est peut-être compliqué, mais il y a bien un Mulliez du Nord (concurrent du groupe de GoSport) qui pourrait lâcher les 500-700k€ nécessaires pour que l'équipe arrive à survivre jusqu'à octobre la fin de la saison sans mettre 30 personnes et leurs familles dans la dèche !

veji2 a écrit : 31 janv. 2023, 09:17 Aie Aie Aie... ça sent pas bon ça. Le cyclisme français a vécu des années fastes un peu artificielles ces dernières années avec notamment les créations de Arkéa et B&B, avec aussi la conti GFDJ pour ce qui est des jeunes mais il y a en ce moment un retour de bâton brutal.

L'équipe Arkea a presque 20 ans.

g8velo a écrit : 31 janv. 2023, 10:02 le fond du pb en France. Quand t'es une petite équipe qui fait pas le TDF, pour les sponsors, t'existe pas. Ce dédain du "mais de troisième division"...
Après tu peux comprendre les salariés, si leur entreprise va mal, on peut imaginer que l'ambiance de travail et leur rétribution ne sont pas ouf, et donc ils comprennent mal pourquoi leur boîte paye 500k€/an pour une équipe cycliste. Ils voient leur pré carré, normal. Mais en regardant + loin, le vélo "même en Conti" ça fait une belle visibilité, certains comme St Michel l'ont bien compris !
Allez, force aux 30 salariés de Go Sport RLM !
Trouver 1.5 M€ pour aller jusqu'en 2024 c'est peut-être compliqué, mais il y a bien un Mulliez du Nord (concurrent du groupe de GoSport) qui pourrait lâcher les 500-700k€ nécessaires pour que l'équipe arrive à survivre jusqu'à octobre la fin de la saison sans mettre 30 personnes et leurs familles dans la dèche !

c'est comme toutes les boîtes qui sponsorisent une équipe de Ligue 2 ou de National en foot, ou dans d'autres sports n'ayant pas une énorme visibilité. Si on suit le raisonnement des salariés, aucune entreprise ne devrait faire de sponsoring sauf sur des gros club de L1 et encore.

Et puis, il y a les réductions d'impôts dont bénéficie une entreprise qui sponsorise dans le sportif :

L'entreprise bénéficie d'une réduction d'impôts de 60 %du montant du don. Cependant, le montant des dons retenus pour le calcul de la réduction ne peut pas dépasser, sur un même exercice, un plafond de 20 000 € ou 5‰du chiffre d'affaires annuel hors taxe de l'entreprise donatrice si ce dernier montant est plus élevé.

blouss_ a écrit : 31 janv. 2023, 11:11

veji2 a écrit : 31 janv. 2023, 09:17 Aie Aie Aie... ça sent pas bon ça. Le cyclisme français a vécu des années fastes un peu artificielles ces dernières années avec notamment les créations de Arkéa et B&B, avec aussi la conti GFDJ pour ce qui est des jeunes mais il y a en ce moment un retour de bâton brutal.

L'équipe Arkea a presque 20 ans.

Je voulais dire le passage en conti pro d'Arkéa (ex fortunéo) puis la création/scission de B&B, bref l'inflation des équipes de haut niveau en France. On finissait par être dans une bulle.

Au moins pas de faux espoirs à la Pineau ici.
On est lucides et on communique en conséquence.
Prions pour qu'une solution soit trouvée.

twisty a écrit : 31 janv. 2023, 11:23

g8velo a écrit : 31 janv. 2023, 10:02 le fond du pb en France. Quand t'es une petite équipe qui fait pas le TDF, pour les sponsors, t'existe pas. Ce dédain du "mais de troisième division"...
Après tu peux comprendre les salariés, si leur entreprise va mal, on peut imaginer que l'ambiance de travail et leur rétribution ne sont pas ouf, et donc ils comprennent mal pourquoi leur boîte paye 500k€/an pour une équipe cycliste. Ils voient leur pré carré, normal. Mais en regardant + loin, le vélo "même en Conti" ça fait une belle visibilité, certains comme St Michel l'ont bien compris !
Allez, force aux 30 salariés de Go Sport RLM !
Trouver 1.5 M€ pour aller jusqu'en 2024 c'est peut-être compliqué, mais il y a bien un Mulliez du Nord (concurrent du groupe de GoSport) qui pourrait lâcher les 500-700k€ nécessaires pour que l'équipe arrive à survivre jusqu'à octobre la fin de la saison sans mettre 30 personnes et leurs familles dans la dèche !

c'est comme toutes les boîtes qui sponsorisent une équipe de Ligue 2 ou de National en foot, ou dans d'autres sports n'ayant pas une énorme visibilité. Si on suit le raisonnement des salariés, aucune entreprise ne devrait faire de sponsoring sauf sur des gros club de L1 et encore.

Et puis, il y a les réductions d'impôts dont bénéficie une entreprise qui sponsorise dans le sportif :

L'entreprise bénéficie d'une réduction d'impôts de 60 %du montant du don. Cependant, le montant des dons retenus pour le calcul de la réduction ne peut pas dépasser, sur un même exercice, un plafond de 20 000 € ou 5‰du chiffre d'affaires annuel hors taxe de l'entreprise donatrice si ce dernier montant est plus élevé.

Je me trompe peut-être, mais je pense que la réduction d'impôt s'applique uniquement au mécénat, qui n'implique aucune contrepartie. Lorsqu'on parle de sponsoring, on est dans l'attente d'une contrepartie en terme d'augmentation de son CA. Ca se traite fiscalement comme n'importe quelle dépense courante d'une entreprise. Donc dans le cadre d'une boîte en difficulté, c'est clairement la première dépense à faire sauter...

Daniel Verbrackel avait dit que le calendrier pourrait être allégé pour faire durer le budget plus longtemps, y compris en ne participant pas à certaines manches de la Coupe de France.
C'est fait. L'équipe n'est pas dans la startlist du Tro Bro Leon (du moins pour l'instant).

Ils ne seront pas là dès ce week-end dans les Boucles Drôme-Ardèche. Par contre ils courront le Samyn mardi et les deux courses 1.2 régionales du week-end suivant (Tour des 100 Communes et GP de Lillers)

Dans la "Voix des Sports" de lundi, le Daniel Verbrackel disait sa volonté de vouloir tenir au moins jusqu’au Championnat de France à Cassel.

DV indique que l'échéance serait plus proche que prévu pour Roubaix.

https://www.directvelo.com/actualite/10 ... calendrier

Les coureurs auraient des échos positifs



Mais rien de signé, et pas d’emballement. Espérons que cela se concrétise.