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" Un contre-la-montre individuel sur le circuit des Torricelle (le même que lors des Championnats du Monde), parcouru dans le sens antihoraire. La première partie se fait sur de larges boulevards rectilignes, suivi d’une montée en escaliers de 4,5km à 5%, sur une chaussée plus étroite. Le temps intermédiaire est pris après le sommet de Torricella Massimiliana. Le parcours descend ensuite sur 4 km, toujours sur des routes larges et droites. Les 3 derniers kilomètres le long des rues de la ville, avec quelques virages serrés, mènent jusqu’à l’arrivée sur la Piazza Bra et les arènes de Vérone.
Les derniers kilomètres se font sur de larges avenues urbaines rectilignes. Le temps est pris sur la Piazza Bra, avant d’entrer dans l’arène. La ligne droite finale mesure 150 m de long, sur une route goudronnée de 6,5 m de large. "
Vérone (en vénitien et en italien : Verona, /veˈroːna/) est une très ancienne ville italienne, dans la région de Vénétie (plaine du Pô), sur les rives de l'Adige, à proximité du lac de Garde.
Elle compte environ 260 000 habitants, et sa superficie est de 206 km2.
Fondée au ier siècle av. J.-C., la ville historique de Vérone a connu des périodes d'expansion aux xiiie et xive siècles et sous la République de Venise. Un nombre remarquable de monuments de l'Antiquité, de l'époque médiévale et de la Renaissance y sont préservés.
Elle a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 2000.
HISTOIRE
Origine et Préhistoire
La ville est supposée être d'origine étrusque, mais les premières références datent du ive siècle av. J.-C. Les Romains y trouvèrent des Cénomans, peuple issu d'une tribu gauloise. Peu après l'invasion des Cimbres (109 av. J.-C.) commença l'assimilation à la culture latine.
Domination romaine
La ville adopta le droit romain en 89 av. J.-C., et devint une municipalité romaine en 49 av. J.-C. en faisant partie de la 10e région romaine. Située au carrefour de trois routes importantes (la via Postumia, la via Gallica et la via Claudia Augusta) et traversée par un grand fleuve, Vérone est l'objet de l'attention des empereurs romains et des souverains qui suivront.
Au IIIe siècle, Gallien fait bâtir une muraille pour protéger la ville des raids germaniques.
Moyen Âge
En 476, le dernier empereur romain est déposé par les Hérules d'Odoacre. Vingt ans plus tard, il capitule lui-même devant le roi des Ostrogoths, Théodoric le Grand :
La bataille de Vérone (489) voit la défaite d'Odoacre, poursuivi jusqu'à Ravenne, où il est tué par Théodoric en 493.
Théodoric fait de Vérone sa ville préférée et un centre militaire important : il y bâtit aussi un grand château. Après une reconquête par Justinien (553), les Lombards guidés par Alboïn occupent le nord de l'Italie (568).
Assassinat d'Alboïn roi des Lombards :
En 774, Charlemagne défait Didier de Lombardie. Plus tard, Pépin d'Italie, fils de Charlemagne, en fera sa demeure. Le Saint-Empire romain germanique la cédera enfin à son vassal, le duc de Bavière. La ville sera le centre d'une Marche de Vérone confiée à un margrave. Ce titre sera souvent attribué en union personnelle avec le duché de Carinthie.
Une ancienne carte de Vérone, l’ «Iconografia rateriana» du 9e siècle :
La cité elle-même est administrée par des comtes à partir de Guglielmo en 806 jusque vers 1112 puis par des Podestats. Pendant la Diète d'Empire de 983, une donation d'Otton II du Saint-Empire l'alloue à Willigis, l'archevêque de Mayence, par la Donation de Vérone.
Les premiers statuts démocratiques (1136) qui font de la ville une commune la poussent à défier la domination allemande. La constitution de la Ligue véronaise, suivie plus tard par la Ligue lombarde, porte à la défaite de Frédéric Barberousse à Legnano (1166).
La bataille de Legnano, représentée dans un tableau du peintre Amos Cassioli :
L'expansion des communes se manifeste par un essor économique remarquable, qui entraîne une expansion territoriale correspondant à peu près aux régions italiennes actuelles : la naissance des premières seigneuries comporte pourtant la suppression des libertés républicaines. En 1232, Ezzelino da Romano annexe Vérone à la Marche Trévisane et porte encore une fois la ville du côté de l'Empire. L'alliance est célébrée par le mariage de Ezzelino avec Selvaggia, fille de Frédéric II de Hohenstaufen, dans la basilique San Zeno de Vérone.
Après la mort d'Ezzelino III da Romano en 1259 et la chute des Gibelins, la ville redevient république. Mastino Della Scala, dernier capitaine du peuple, assassiné en 1277, est suivi d'Alberto, son frère, qui fait de Vérone une principauté sous le contrôle de la famille des Scaligers. Il est suivi de ses fils, Bartolomeo, Alboino et Cangrande : ce petit État connaît alors sa plus grande splendeur avec Mastino II. Après un siècle, la seigneurie s'effondre sous son poids : dévastée par les luttes intestines, elles la précipitent dans les mains des Visconti (1387), suivis des ducs de Carrare au début du XIVe siècle.
Époque moderne
Le changement de garde de 1405 avec la dédition à Venise, assure, à l'exception de l'occupation impériale (1509-1517), une longue période de stabilité et de prospérité, marquée d'une floraison exceptionnelle des arts pendant la Renaissance. Presque quatre siècles plus tard, la décadence économique de la République de Venise la voit s'écrouler sous l'armée de Napoléon (1796) ; mais après une insurrection populaire, les Véronais le chassent (1797). C'est alors qu'il la cède aux Autrichiens (traité de Campoformio, 1797) :
La présence des Autrichiens est pourtant éphémère : Napoléon reprend Vérone en 1805, mais la défaite de l'armée française en Europe, quelques années plus tard, induit une redistribution des influences. Depuis le Congrès de Vienne (1815) jusqu'en 1866, la ville de VERONA fait partie de la monarchie autrichienne (Royaume lombardo-vénitien), gouvernement de Vénétie, chef-lieu de la province de même-nom.
Un congrès européen a eu lieu dans cette ville en 1822. En 1833, Franz Scholl prend le poste du directeur du génie de Vérone. Avec la domination autrichienne, Vérone renforce son rôle militaire. Il faut attendre 1866, à cinq ans de l'unification nationale italienne, pour que Vérone soit libérée (IIIe Guerre d'Indépendance) :
Suivant un plébiscite, le roi de Sardaigne l'annexe au Royaume d'Italie.
Époque contemporaine
Le XXe siècle voit un grand renouveau urbain et industriel : les vieux moulins à eau de l'Adige, qui avaient survécu intacts depuis le Moyen Âge disparaissent, remplacés par des bâtiments industriels. La Grande Guerre gâte cette prospérité : de nombreux Véronais sont envoyés au front, les premières bombes aériennes explosent en la piazza delle Erbe. On compte déjà plusieurs morts, mais l'année 1918 apporte la chute de l'Empire autrichien.
La répartition de ses territoires vaudra à l'Italie l'annexion du Trentin-Haut-Adige et du Frioul. La Seconde Guerre mondiale impose à la ville un tribut encore plus lourd : destruction de la plupart des églises, destruction de 25 % des habitations. Après l'arrestation de Mussolini (25 juillet 1943) et l'armistice du Général Badoglio avec les Anglo-Américains, l'Italie est divisée en deux. Peu après, les fascistes libèrent Mussolini et le portent au Nord où ils fondent la république de Salò, en opposition au Royaume d'Italie (Sud).
Vérone devient son centre stratégique : le procès de Vérone contre le beau-fils de Mussolini et ses officiers les plus fidèles, accusés de conspiration, se termine avec leur fusillade sur l'Adige. L'ancienne forteresse autrichienne de San Lorenzo est destinée à la persécution des anti-fascistes et des Juifs. Enfin, pressés par les Alliés qui viennent d'entrer à Milan après l'exécution de Mussolini par les partisans, les Allemands en retraite détruisent les ponts : le pont gothique de Castelvecchio et le Ponte Pietra, chef-d'œuvre romain qui était demeuré intact pendant 2 000 ans, s'écroulent dans le fleuve. Le 25 avril 1945, les Alliés,en l'occurrence la 88e division du 2e corps US de la Ve Armée US et les partisans entrent à Vérone : c'est la libération et la fin de la guerre.
La reconstruction du patrimoine artistique est massive, mais la prospérité de l'après-guerre permet la création d'un énorme quartier industriel. La nouvelle zone de Vérone-Sud s'accroît lors d'une foire agricole (1948), que le président Luigi Einaudi inaugure avec la Station Centrale de Porta Nuova en 1949, et du marché des fruits et des légumes (Mercato Ortofrutticolo, 1952). En 1959, on assiste à l'inauguration de l'Université (Faculté d'Économie). L'effort de pacification porte à la reconversion de la vieille prison de San Lorenzo dans une église vouée à la Vierge (Santuario della Madonna di Lourdes) :
Carlo Scarpa est chargé de la restauration de Castelvecchio, transformé alors en musée (1957-1964). En 1969 se termine la construction de la ligne ferroviaire Vérone-Mantoue, de l'autoroute du Brenner, axe qui connecte la ville avec l'Autriche, la tranche du réseau routier qui relie l'Italie à l'Europe centrale. Opération très importante, celle-là, dont bénéficient aussi les touristes nord-européens qui investissent surtout dans le lac de Garde et le Ente Lirico Veronese (Opéra). Suivant l'expansion de l'industrie, les dernières années du siècle voient l'essor du pôle pharmaceutique, lié au bâtiment de la nouvelle Faculté de Médecine et du complexe hospitalier de Borgo Roma (Vérone-Sud).
MONUMENTS ET PATRIMOINE
Le "Giardino Giusti" se trouve à près de 700 mètres du Théâtre Romain. Réalisé en 1580 à l'initiative d'Agostino Giusti, chevalier de la République de Venise, ce grand jardin conserve encore son aspect originel. La partie inférieure est aménagée à l'italienne, avec des allées, des fontaines, des statues et un labyrinthe. Dans la partie supérieure, un masque grimaçant d'où s'échappait autrefois une langue de feu, marque l'entrée du jardin baroque. Au bout de la célèbre allée de cyprès qui traverse le jardin, un escalier secret creusé dans la roche mène à un belvédère d'où l'on a une vue magnifique sur le jardin et, au-delà, sur la ville tout entière.
Vérone possède la plus riche collection de vestiges romains de toute l'Italie du Nord. Elle est notamment réputée pour son amphithéâtre appelé Arena, dont la forme et l'usage rappellent le Colisée de Rome :
L’Arena est actuellement un important théâtre lyrique. Le bâtiment fut construit vers le milieu du ier siècle sur un site qui, à l'époque, était situé en dehors des murs de la ville.
Les jeux (ludi en latin) y étaient si renommés que les spectateurs venaient parfois de très loin pour les voir. L'amphithéâtre pouvait contenir plus de 30 000 personnes et l'attraction la plus recherchée était les combats de gladiateurs.
Le premier opéra fut donné en 1913, pour le centenaire de la naissance de Giuseppe Verdi.
L'arche de Gavi (arco de Gavi), dédiée à l'importante famille romaine des Gavii, fut construite au ier siècle et est connue pour porter le nom de l'architecte Lucius Vitruvius Cordone gravé dessus ; quelque chose de très rare pour l'architecture de l'époque. Elle fut démolie par les troupes françaises en 1805 et fut reconstruite en 1932 :
La cathédrale Santa Maria Matricolare (Cattedrale Santa Maria Matricolare), de style roman, est construite au xiie siècle après le séisme de 1117 :
Le Castelvecchio fut construit au Moyen Âge entre 1354 et 1356 par Cangrande II della Scala, d'après le projet des Scaligeri. L'objectif était de défendre la ville des invasions de l'extérieur et des révoltes du peuple. À partir de 1404, date à laquelle Vérone est rattaché à la République de Venise, le château est exclusivement utilisé comme dépôt militaire. Au XVIIIe siècle, il accueillit l'Académie militaire. En 1797, il fut le théâtre d'affrontements au moment des Pâques véronaises. C'est au cours du XXe siècle que le Castelvecchio connut un profond changement. En 1925, le château devint un musée. À la fin des années 1950, le musée fut rénové par l'architecte Carlo Scarpa (1906-1978). Le musée de Castelvecchio est un chef-d’œuvre de la muséographie italienne d'après-guerre :
Vérone a accueilli les Championnats du monde de cyclisme sur route en 1999 et 2004 avec à chaque fois la victoire d'Oscar Freire :
À la suite de la tragédie Roméo et Juliette de William Shakespeare parue en 1597, dont l'action se situe dans cette ville, la cité devient la ville romantique la plus célèbre du monde, baptisée la « ville des amants de Vérone » Voir Maison de Juliette :
Delgato un énorme bravo pour tes présentations qui font honneur à ce beau pays qu'est l'Italie (et également à ce beau tour qu'est le Giro, même si cette année, c'était un peu trop soporifique)
Hindley s'est réveillé bien trop tard , Delgato déclaré vainqueur avec un Giro d'avance sur ses adversaires .
Chapeau bas l'artiste , ton travail fût précieux
SnakePlissken a écrit : 28 mai 2022, 18:17
Foss a fait du jus pendant 3 semaines pour cette étape.
Je suis lassé de croire en Foss sur ce Giro...
Oui c'est vrai. Mais en même temps il a fait un bon premier chrono. Et quand on regarde le top 10 de ce clm, il ne reste que MVDP, Sobrero, Tulett, Kelderman, Kamna, Schmid, Arensman et donc lui. Et on peut aisément dire, peut-être au même niveau pour Sobrero, qu'il a bien moins tapé dedans que les autres. Et la bosse n'est pas trop pentu, mais sera sans doute assez longue pour écarter un Affini.
Excess a écrit : 28 mai 2022, 20:30
Delgato finit le Giro en fanfare
C'est bien tu vas pouvoir te mettre à la Vuelta dès lundi
Non, pour tout dire je vais faire un long break jusqu'à la Classica San Sebastian où je ferais ma rentrée, avant effectivement de préparer la Vuelta
J'espère que tu as prévu de passer Juillet en altitude et pas derrière ton écran devant le Tour parce que la concurrence s'avère on ne peut plus relevée sur la Vuelta . On compte sur toi pour remettre Poggi et Remco à leurs vraies places.
De mon canapé, c'est très facile de chercher la petite bête, et c'est presque indécent de le mentionner ...
Delgato, pourquoi une photo du podium de Rui Costa ? C'est bien Freire qui par deux fois s'est paré d'arc-en-ciel à Vérone.
Demain c'est le dernier jour.
Alors définitivement un grand merci pour ces présentations. Je n'ose même pas imaginer le temps que ça demande.
Dire que demain, le monde connaîtra le nom de Jai Hindley plus que celui de Delgato... C'est l'injustice du sport de haut niveau.
Delgato qui présente la ville départ mais qui oublie de présenter la ville d'arrivée. 3 semaines c'est long, il est temps que le Giro se termine pour certains.