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Voilà j'ai fini ma seconde lecture du "témoignage qui révèle tout" et j'ai sélectionné quelques passages piquants :

Tout d'abord on va démarrer avec un truc que j'ai jamais entendu ailleurs, Hamilton raconte l'étape de Courchevel 1997 et la démonstration des Festina, avec justesse, une note rappelle que "les démonstrations excessives comme celle de Festina survenaient à l'apparition d'un nouveau mode de dopage" citant ensuite la FW94 comme démonstration de la puissance de l'EPO. Hamilton parle de PFC, j'ai jamais entendu parler de ce produit... J'ai toujours cru que la Festina prenait de l'EPO... Si quelqu'un en sait plus...

Ensuite au Tour 1998, l'US Postal est pan y agua après avoir jeté pour des milliers de dollars de produits dopants dans les toilettes. Cependant d'autres équipes seraient passées par un plan B pour avoir accès à de l'EPO et la plus citée est la Cofidis avec ses 3 coureurs dans les 7 premiers. Selon Betsy Andreu, c'est là que Non Attribué aurait compris qu'il pouvait gagner le Tour !

Un français aurait suivi le TDF de l'US Postal en moto pour leur fournir de l'EPO, "Motoman" serait un habitant de Cagnes sur Mer tenant un magasin de vélo. Seule NA, Livingstone et Hamilton étaient concernés cette année là. Le gars aurait reçut une Rolex hors de prix à la fin du TDF en remerciement. On a également le prix de l'EPO pour la Telekom, 50 $ pour 1000 unités, cadeau maison. Riis aurait couru le TDF 1995 à 56.3 d'hématocrite !
Pendant ce Tour, au prologue Armstrong est contrôlé positif à la cortisone ! La parade fut une fausse irritation à la selle avec une ordonnance antidatée.

Passage intéressant sur les données de ce cher Tyler :
30 mars :
Poids : 63.5 kg
5.9 % masse graisseuse
371 W moyens (5.84 /kg)
Hématocrite : 43
Temps sur la Madone : 36'03"

31 mai
Poids : 60.8 kg
3.8% masse graisseuse
392 W moyens (6.45 /kg)
Hématocrite : 50
Temps sur la Madone : 32'32"
Le tout grâce à l'entraînement et à l'assistance de l'EPO, qui selon Hamilton "est moins un accélérateur magique d'un moyen de maîtriser les déclins".


Je reposterai d'autres passages régulièrement, si vous avez des commentaires allez y !

56 pour Riis, ce n'est pas si énorme, pour quelq'un qui fut surnommé "Mr 60%"

Ce qui m'avait également marqué, c'était l'obsession du poids. Le contrôle de chaque aliment, la discipline que cela demandait. Ce bouquin est flippant, une fois plongé dedans, tu peux plus t'arrêter, c'est prenant. Et t'en ressort mal à l'aise, le cyclisme en prend un nouveau coup. Et tu te dis que c'est sans fin, y en aura toujours pour repousser les limites, pour l'argent, pour la gloire. Le sport de haut niveau propre, définitivement une utopie.

J' ai beaucoup aimé ce livre qui est d' une sincerité incroyable, on comprend qu' un mec puisse tomber dans le dopage.

Entre la frustration et l' épuisement c' est un soulagement pour lui d' avoir cette première bille de testostérone.

On comprend aussi que dans le cyclisme il faut un peu de chance car c' est un sport à risque.

Hamilton, Porte était probablement supérieur à Sastre ou Evans mais ils n' ont jamais pu faire un podium car les années ou tout se passe bien sont assez rares.

Hamilton a connu beaucoup de blessures et en plus il devait affronter Armstrong. En lisant le livre on comprend qu' il y avait pas grand chose entre Armstrong et Hamilton sur la période 2000 à 2004.

Mais il y en a un qui avait le pouvoir et l' autre non.

Hamilton pouvait gagner en haut du Ventoux et taper des TOP 3 sur des longs chrono, il avait les qualités physique pour faire un podium du Tour mais l' occasion ne s' est jamais presenté.

C' est aussi pour cela que c' est si dure le cyclisme, on peut perdre un an sur une chute collective.

J' ai ce livre en format epub ainsi que celui de Fignon et Willy voet ...

Sinon c'est un excellent bouquin que j'ai avalé il y a un an ou deux. Très intéressant de voir de l'intérieur ce qu'était le système Armstrong.

LA était un mafieux, ni plus ni moins, et ce même si ses défenseurs veulent le réduire à un seul dopé.

Peu importe j'ai envie de dire, Armstrong était un tricheur, il a détruit des vies, et quand je vois un ancien pro qui l'affiche en photo de profil twitter, et bien ça me fout la gerbe.

ps : et comme il passe sur le forum, il aura tout le loisir de répondre

J' ai édité mon message désolé.

C' est vrai qu' Armstrong est impardonnable. Il n' avait pas à s' inquieter des controles antidopage, il pouvait demander à l' UCI de suivre certains coureurs ( Mayo Hamilton) il a menacé des coureurs ( Simeoni Basson) et il a tenté de détruire ceux qui voulaient parler.

Armstrong est ce qui peut accoucher de pire de la societé américain, l' individualisme, l' envie de s' imposer quelque soit le cout humain.

Il avait 95 % des journalistes sous controle, il a pris en otage le Tour de France.

ASO a accepté car leur revenus augmentaient et parce qu' il ne pouvait pas trop le contrer.

Il a volé au public 7 Tour de france qui était quasiment joué d' avance à cause de certains paramètres que nous ignorions.

Armstrong n' était pas dans le système, il était le système, le boss, celui qui régente toute la caravane.

Sans la volonté et le caractère incroyable de Contador il aurait peut etre gagné le Tour 2009. On peut remercier le Pistolero.

Supprimes le message c' est peut etre préferable.

loloherrera a écrit : 05 mai 2020, 14:29 Ce qui m'avait également marqué, c'était l'obsession du poids. Le contrôle de chaque aliment, la discipline que cela demandait. Ce bouquin est flippant, une fois plongé dedans, tu peux plus t'arrêter, c'est prenant. Et t'en ressort mal à l'aise, le cyclisme en prend un nouveau coup. Et tu te dis que c'est sans fin, y en aura toujours pour repousser les limites, pour l'argent, pour la gloire. Le sport de haut niveau propre, définitivement une utopie.

Hamilton avait déjà plus ou moins un problème avec la bouffe (ou cela s'est développé pendant qu'il était coureur, je n'ai plus la chronologie exacte en tête). 3kg de perdus en deux mois en "pleine saison" alors que le gars est un coureur pro investi et de qualité, c'est quasi-miraculeux.

C' était pas spécifique à Hamilton ce problème de nourriture, enfin cette fixation.

Pour les coureurs de GT, une seule chose comptait, c' était un chiffre, le ratio watt par kilo.

Leur métier était divisé en deux parties, la première consitait à augmenter sa puissance, et la deuxième partie du boulot était d' avoir un poid le plus faible possible.

Hamilton était un acharné de travail et consacrait quasiment autant d' énergie ou de sacrifice pour le coté puissance que pour le coté poids.

Les coureurs de GT les plus performants sont très souvent obsedés par leur poids.

Sans être spécifique au coureur, ça prenait chez lui une forme type trouble de l'alimentation qu'il disait avoir eu beaucoup de mal à combattre même après sa carrière. Mais encore une fois, je n'ai plus la chronologie exacte en tête, et je me demande si AVANT de passer pro, il ne faisait pas déjà mention d'une absence totale de plaisir quand il mangeait ?

Quant au poids, il me semble qu'Hamilton cite le Dottore en disant qu'il préférait le voir perdre 1kg plutôt que de gagner un point d'hématocrite.

La différence est telment infime entre les coureurs, quand tu perds un kilo en une année sans perdre de puissance tu montes dans la hierarchie.

Je me souviens pas vraiment si hamilton parle de problème avec la nourriture, il explique juste les sacrifices qu' il faut consentir pour faire partie des meilleurs.

2 kilos ça fait environ 2.5 % de puissance de gagné, ce qui fait une minute sur la montée de l' alpe d' huez.

Tu changes carrément de dimension en gagnant une minute en un an.

Le livre d'Hamilton a l'air passionnant et ça fait longtemps que je pense à me l'acheter.

Mais, je me pose une question : est-ce que ce n'est pas le genre de livre qui te dégoûte de suivre du vélo ?

El_Pistolero_07 a écrit : 05 mai 2020, 14:20 Voilà j'ai fini ma seconde lecture du "témoignage qui révèle tout" et j'ai sélectionné quelques passages piquants :

Tout d'abord on va démarrer avec un truc que j'ai jamais entendu ailleurs, Hamilton raconte l'étape de Courchevel 1997 et la démonstration des Festina, avec justesse, une note rappelle que "les démonstrations excessives comme celle de Festina survenaient à l'apparition d'un nouveau mode de dopage" citant ensuite la FW94 comme démonstration de la puissance de l'EPO. Hamilton parle de PFC, j'ai jamais entendu parler de ce produit... J'ai toujours cru que la Festina prenait de l'EPO... Si quelqu'un en sait plus...

Tu n'as jamais entendu parlé de l'affaire Gianetti !
En résumé il est resté 3 jours dans le coma, suite à un malaise sur le tour de Romandie 98, et l'on aurait suspecté de la prise de PFC.
Au passage Gianetti avait été engagé par Madiot pour encadrer les jeunes de l'équipe.

Il y a eut d'autres suspicions mais je ne me souviens plus des noms.

marcella a écrit : 05 mai 2020, 18:32

El_Pistolero_07 a écrit : 05 mai 2020, 14:20 Voilà j'ai fini ma seconde lecture du "témoignage qui révèle tout" et j'ai sélectionné quelques passages piquants :

Tout d'abord on va démarrer avec un truc que j'ai jamais entendu ailleurs, Hamilton raconte l'étape de Courchevel 1997 et la démonstration des Festina, avec justesse, une note rappelle que "les démonstrations excessives comme celle de Festina survenaient à l'apparition d'un nouveau mode de dopage" citant ensuite la FW94 comme démonstration de la puissance de l'EPO. Hamilton parle de PFC, j'ai jamais entendu parler de ce produit... J'ai toujours cru que la Festina prenait de l'EPO... Si quelqu'un en sait plus...

Tu n'as jamais entendu parlé de l'affaire Gianetti !
En résumé il est resté 3 jours dans le coma, suite à un malaise sur le tour de Romandie 98, et l'on aurait suspecté de la prise de PFC.
Au passage Gianetti avait été engagé par Madiot pour encadrer les jeunes de l'équipe.

Il y a eut d'autres suspicions mais je ne me souviens plus des noms.

Tu sais, en 1998, j'avais 11 ans, je suivais le Tour de France, je savais qu'il y'avait le Dauphiné car ça passait chez moi, le Tour d'Italie car j'avais entendu que Pantani l'avait gagné (du coup pas encore à ce moment là... mais je connaissais sûrement en 97), le Tour d'Espagne, car Jaja l'avait gagné, les CDM et Paris Roubaix. Le tour de Romandie, je connaissais pas et le suivais pas.

Déjà qu'aujourd'hui c'est pas la course qui me botte le plus, mais alors à l'époque...

-Vélomen- a écrit : 05 mai 2020, 18:28 Le livre d'Hamilton a l'air passionnant et ça fait longtemps que je pense à me l'acheter.

Mais, je me pose une question : est-ce que ce n'est pas le genre de livre qui te dégoûte de suivre du vélo ?

Non tu ne sors pas écoeuré du vélo.

Ce livre c' est le résumé d' une carrière exprimé avec beaucoup de sincérité. On arrive avec cette confession à percevoir toute la difficulté que peut rencontrer un jeune coureur pendant ses 3 premières années pour aller gratter une trentième.

Hamilton va tout donner a ses débuts pour parfois simplement rester dans les délais car il n' a pas tout a fait le niveau pro.

Il doit se dépouiller pour obtenir un contrat l' année prochaine.

Lors de sa troisième saison il décroche une place sur le Tour de France ou il sera classé hors délai comme 60 % du peloton lors de l' étape de courchevel.

Il découvre petit à petit le dopage et ses résultats s' améliore doucement mais régulièrement.

Au bout de plusieurs saison il finit par maitriser les protocoles et rentre en concurrence avec Armstrong. Il est totalement a son service mais l' américain a décidé que les performances de Tyler font de lui un rival.

Armstrong décide de la détruire sportivement et humainement et il est viré de l' équipe.

Il rencontre un manager qui croit en lui et il commence a frequenter le sommet de la hiérarchie, on découvre dans le détail son apprentissage du role de leader et son expérience du Tour 2003.

Ce livre est une confession touchante et sincère sur 10 années de carrière qui commence tres bas pour ensuite monter très haut et s' arreter brutalement sur un controle anti dopage alors qu' il vient de réaliser son reve en étant champion olympique.
Il reviendra a la compétition mais sera traité comme un pestiferé par ses collègues.

Bah moi je le répète, ça me fout mal à l'aise vis à vis de ce milieu. Mon opinion est faite depuis longtemps, le dopage est culturel dans le vélo. Aucune illusion à avoir. Je regarde sans trop prendre au sérieux tout ça.

Ce livre est également une analyse du système Armstrong, on y découvre en détail ses pouvoir sur l' UCI, sa capacité à intimider, sa grande violence envers ceux qui semble le menacer meme quand ils sont dans son équipe.

Tyler Hamilton a toujours été un équipier dévoué mais ses performance à l' entrainement ont entrainé une méfiance puis une envie de destruction chez cet américain qui ne supporte pas la contestation, meme quand elle est imaginaire.

loloherrera a écrit : 05 mai 2020, 19:10 Bah moi je le répète, ça me fout mal à l'aise vis à vis de ce milieu. Mon opinion est faite depuis longtemps, le dopage est culturel dans le sport de haut niveau Aucune illusion à avoir. Je regarde sans trop prendre au sérieux tout ça.

Faut pas se leurrer dès qu'il y'a de l'argent, y'a des magouilles et dans le sport c'est la triche, qui peut être le dopage ou la corruption.

El_Pistolero_07 a écrit : 05 mai 2020, 18:57

marcella a écrit : 05 mai 2020, 18:32

Tu n'as jamais entendu parlé de l'affaire Gianetti !
En résumé il est resté 3 jours dans le coma, suite à un malaise sur le tour de Romandie 98, et l'on aurait suspecté de la prise de PFC.
Au passage Gianetti avait été engagé par Madiot pour encadrer les jeunes de l'équipe.

Il y a eut d'autres suspicions mais je ne me souviens plus des noms.

Tu sais, en 1998, j'avais 11 ans, je suivais le Tour de France, je savais qu'il y'avait le Dauphiné car ça passait chez moi, le Tour d'Italie car j'avais entendu que Pantani l'avait gagné (du coup pas encore à ce moment là... mais je connaissais sûrement en 97), le Tour d'Espagne, car Jaja l'avait gagné, les CDM et Paris Roubaix. Le tour de Romandie, je connaissais pas et le suivais pas.

Déjà qu'aujourd'hui c'est pas la course qui me botte le plus, mais alors à l'époque...

C'est juste qu'il me semblait que cette histoire était connu.
Surtout après les histoires liés au Cobra et la Saunier-Duval où le CV de Gianetti avait refait surface.