Forum cyclisme de Velo-Club du Net

Débutée il y a quasiment 12 mois (le 4 janvier) en Australie, la saison 2018 s’est achevée le 25 décembre, jour de Noël, avec la 10ème et et dernière étape de la Vuelta a Costa Rica, qui a vu la victoire de Brian Salas (vainqueur du général). Et si ce succès reste anecdotique et surtout pour l’instant temporaire, d’autres épisodes ont marqué de manière forte cette année 2018, riche en émotions, que ce soit hors ou sur le vélo. Retour sur quelques uns des faits marquants de la saison écoulée.

Yates, une défaillance et un triomphe


Tout avait pourtant débuté parfaitement lors du Giro pour Simon Yates. Solide et bluffant leader, le britannique semblait avoir fait le plus dur en se sortant notamment du piège du difficile chrono de la troisième semaine. Ne restait plus qu’un obstacle à franchir, le dernier week-end et notamment la terrible 19ème étape qui menait les coureurs vers Bardonecchia. Une journée fatale pour Yates, lâché très tôt dans le Finestre et qui a perdu ce jour-là plus de 38 minutes sur le vainqueur du jour, son compatriote Chris Froome. Un simple contretemps ceci dit pour le leader de la formation Mitchelton – Scott qui s’est ensuite aligné revanchard sur la Vuelta, qu’il a remporté en dominant assez aisément la concurrence, certes largement défaillante et peu inspirée...

Geraint Thomas, le Sky que l’on n’attendait pas

Même après son succès obtenu lors du Dauphiné, très peu étaient ceux qui croyaient Geraint Thomas capable de tenir la distance sur trois semaines et remporter le Tour de France. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le gallois a plus que fait taire la critique, car non seulement il a remporté la Grande Boucle, mais il l’a en plus fait en dominant largement la concurrence. Le succès d’une carrière pour Thomas, qui à l’image d’un certain Bradley Wiggins semble avoir bien profité de ce dernier. Souhaitons lui néanmoins de retrouver le chemin de la forme, sous peine de vivre une année 2019 compliquée.

Thibaut Ier, roi de Lombardie

Sans faire offense à Arnaud Démare, on attendait depuis tellement longtemps cette victoire à la pédale d’un français sur un monument que le succès de Thibaut Pinot lors du Tour de Lombardie est arrivé comme une véritable délivrance pour de nombreux fans tricolores. D’autant plus que le leader de la formation Groupama – FDJ y a mis la manière en s’imposant en solitaire devant un certain Vincenzo Nibali. Cela reste d’ailleurs très personnel, mais c’est pour moi l’événement le plus marquant de la saison 2018. Et vous ?

Froome, pour le meilleur et pour le pire

Pour moi, il a été le personnage central de la saison 2018, au coeur d’une polémique (suite à un contrôle anormal), qui a miné le monde du vélo pendant de trop nombreux mois, le britannique a couru le Giro avant même d’avoir été blanchi par l’UCI. Un Tour d’Italie qu’il a remporté de main de maître, en construisant sa victoire grâce à un coup de panache impressionnant lors de la 19ème étape, où il a renversé la course. L’exploit de trop pour certains, la marque des grands pour d’autres, à vous de trancher...

Nibali ou la victoire du panache sur l’attentisme

Qu’elle était belle cette victoire de Vincenzo Nibali sur les routes de Milan – San Remo, et quel plaisir a procuré à de nombreux fans le « Requin de Messine » en sortant les plus vaillants d’entre nous de l’ennui grâce à une attaque magnifique dans le Poggio. Vainqueur ensuite en solitaire sur la Via Roma, l’italien a pour moi un immense mérite, il a offert 20 minutes de spectacle intense à la fin d’une course où l’ennui était jusque là le maître mot. Pour cela chapeau et bravo M.Nibali.

Et vous qu'est-ce qui vous a le plus marqué cette saison ?

Et si ce succès reste anecdotique et surtout pour l’instant temporaire

Tant de choses évidemment.
Top 3:
1- la 19e étape du Giro, pas forcément en bien, mais ô combien marquante et rappelant mes premières années vélo (années 90)
2- Thibaut en Lombardie.
3- Sagan à Roubaix.

Le duel Bernal-Roglic sur le Tour de Romandie, et cette fameuse étape aux multiples attaques du colombien et Roglic lui répondant à chaque fois. S'en ait suivi un débat sur la probité de ces 2 coureurs, avec en fond le duel Rasmussen-Contador de 2007.
Un peu un résumé du cyclisme. Peut-il y avoir du spectacle sans arrière pensée ? Ce jour-là, j'ai kiffé, mais en allant sur le forum, on déchante assez vite
Pour autant, j'aime garder un côté naif (oui on peut dire que c'est du déni). Sinon, autant abandonner toute illusion...

Malheureusement la 19eme etape du Giro. Malheureusement. Mais c’etait dingue niveau intensité, et le Finestre, avec son gravier, ses trous et la neige, donne des images ahurissantes.
Froome rend le truc dégueulasse, mais la course qui pète à 80 bornes de l’arrivée avec 3 leaders isolés et un CG renversé d’un coup, je ne vois pas ce qui peut dépasser ça.

L’incroyable performance d’Arnaud Démare sur le Tour du Poitou-Charentes

1. Froome sur le Finestre....même si j'ai coupé avant la fin, submergé par l'émotion.
2. Les démonstrations de Bernal en montagne.
3. Le début officiel de l' Age des Ténèbres pour le cyclisme italien (aucun podium de GT, la 1ere fois depuis 1995)

dolipr4ne a écrit : 26 déc. 2018, 15:39 Malheureusement la 19eme etape du Giro. Malheureusement. Mais c’etait dingue niveau intensité, et le Finestre, avec son gravier, ses trous et la neige, donne des images ahurissantes.
Froome rend le truc dégueulasse, mais la course qui pète à 80 bornes de l’arrivée avec 3 leaders isolés et un CG renversé d’un coup, je ne vois pas ce qui peut dépasser ça.

Tout pareil, l'impression de vivre l'étape du Siècle mais que malheureusement, c'est pas le bon coureur qui la crée...

Sinon Sagan à Roubaix, 50 km à l'avant, la victoire sur le vélodrome avec le maillot arc en ciel, très sympa.

Les événements marquants pour ma part (sans hiérarchie :
- La 19ème étape du Giro (Victoire de Froome, défaillance de Yates).
- La victoire de Nibali sur Milan San Remo.
- La victoire de Pinot sur la Lombardie.
- Valverde champion du monde.
- Thomas vainiqueur sur le Tour de France.
- Le duel Roglic Bernal sur le Tour de Romandie.

L'attaque de Nibali dans le Poggio
Le Paris-Roubaix offensif de Sagan
La victoire de Cousin face à Pollitt
Froome sur le finestre
L'attentisme de Bardet dans le final des mondiaux
Pinot j'ai loupé sa victoire à 10' près

Brian Salas le costarico-breton. Bryan *

Sans aucune objectivité, la saison de la Murias complètement inattendue et la victoire de Rodriguez sur la Vuelta.

Les Strade Bianche

Orodreth a écrit : 26 déc. 2018, 17:28 Brian Salas le costarico-breton. Bryan *

Sans aucune objectivité, la saison de la Murias complètement inattendue et la victoire de Rodriguez sur la Vuelta.

Pas compris

charlix a écrit : 26 déc. 2018, 17:33

Orodreth a écrit : 26 déc. 2018, 17:28 Brian Salas le costarico-breton. Bryan *

Sans aucune objectivité, la saison de la Murias complètement inattendue et la victoire de Rodriguez sur la Vuelta.

Pas compris

T'as écrit "Brian" pour Bryan Salas. Ca fait plus breton que sudam'. Voilà, c'était juste ça !

Orodreth a écrit : 26 déc. 2018, 18:51

charlix a écrit : 26 déc. 2018, 17:33

Pas compris

T'as écrit "Brian" pour Bryan Salas. Ca fait plus breton que sudam'. Voilà, c'était juste ça !

C'est Brian sur le site de l'UCI

charlix a écrit : 26 déc. 2018, 19:26

Orodreth a écrit : 26 déc. 2018, 18:51

T'as écrit "Brian" pour Bryan Salas. Ca fait plus breton que sudam'. Voilà, c'était juste ça !

C'est Brian sur le site de l'UCI

Erreur de l'UCI du coup.

J'en ai retenu 13 moments qui m'ont marqué pour diverses raisons, et ces moments concernent aussi bien le cyclisme féminin, que je suis de plus près, que son homologue masculin.
Je les ai mis par ordre chronologique.

1 – La 5ème étape de la course des deux mers, pas pour son coté sportif car se fut une purge mais pour l'émotion provoquée par tous ces ballons et foulards jaunes et bleus placés sur le bord des routes d'entraînement de Michele Scarponi.



2 – L'attaque du Squale dans le Poggio et sa victoire sur la Via Roma lors de la Classicissima.
Grosse émotion pour moi car le dernier vainqueur italien était le Maestro.



3 – La victoire de Stéphane Rossetto lors de la 4ème étape du tour de Yorshire.



4 – La chevauchée fantastique de C. Froome lors de la 19ème étape du Giro.



5 – Le titre de championne d'Italie de Marta Cavalli après une journée un peu folle sur la course et parce que c'est une victoire spéciale quand l'on sait d'où elle revient.



6 – Le titre de championne de France de la bretonne Aude Biannic obtenu face à l'armada FDJ Nouvelle Aquitaine Futuroscope.



7 – La victoire d'Annemiek van Vleuten, et surtout ce retour de nulle part face à VDB, lors de la Course by le Tour.



8 – Le doublé italien, surtout pour le double travail collectif de la Nazionale et les larmes de la Bastianelli,lors du week-end européen à Glasgow.





9 – Le sprint, et surtout la prise du dernier virage, de Marianne Vos lors de la Postnord Vargarda West.



10 – La victoire à domicile de Gage Hecht lors de la 1ère étape de la Colorado Classic.



11 – Le retour gagnant du Trattore lors de la Coppa Agostini.



12 – La victoire de la Canyon SRAM sur le CLM par équipes des championnats du monde.



13 – La troisième place de la Guderzo lors du sacre mondial d'Anna van der Breggen à Innsbruck.



Si je dois en choisir un, je prendrai la victoire Nibali sur la Classicissima.

En dehors de Froome et de tout ce que l'on a pu dire sur lui (et vive sky war), je dirai la saison des classiques de Wout Van Aert. Il y avait une vrai attente autour de ses débuts sur les flandriennes et il y a répondu de très belle manière. Avec en plus ce moment dans la montée finale des Strade Bianche, un moment difficile où l'on voit toute la douleur et la difficulté de l'effort.

Je le dis sans trop de certitudes, mais ce fait d'un coureur qui élargit ses objectifs est un peu représentatif d'une tendance des coureurs actuels à élargir leur palette et leur terrain d'action, par rapport aux coureurs des années 2000. Valverde et Nibali qui s'osent sur les flandriennes, les deux meilleurs crossmen du moment qui ont des objectifs sur route, un léger regain pour la piste avec des Terpstra, Viviani, etc (et avant peut-être en précurseurs de cette tendance les Wiggins, Thomas, tous les britanniques), les équipes françaises qui autorisent leurs coureurs à s'investir aussi sur piste (des Coquard, Chavanel, Thomas, Boudat, pas des randoms). C'est vraiment sans certitudes mais il y a peut-être un sujet de fond intéressant qui s'illustre très bien cette année avec Wout Van Aert.
Les équipementiers y trouveront ou y trouvent d'ailleurs déjà peut-être un intérêt; avec la mode du gravel et du pignon fixe, et niveau sportif je trouve celà intéressant.

AlbatorConterdo a écrit : 26 déc. 2018, 16:08 1. Froome sur le Finestre....même si j'ai coupé avant la fin, submergé par l'émotion.
2. Les démonstrations de Bernal en montagne.
3. Le début officiel de l' Age des Ténèbres pour le cyclisme italien (aucun podium de GT, la 1ere fois depuis 1995)

Mais c'est pas possible de lire ça !
Ton podium sur le Tour, Nibali l'avait dans les jambes sans cet abruti de spectateur qui l'a fait chuter et donc abandonner.
Ce même Nibali qui remporte un Monument, celui pourtant si souvent réservé aux sprinters : MSR.
Et son attaque judicieuse qui deviendra celle qui aura permis à Terptra de remporter le Tour des Flandres. Nibali sur le Ronde à sa première participation qui est capable d'aller aussi loin chez les coureurs du général des GT, t'en connais beaucoup ?
Sans oublier sa belle 2ème place au Tour de Lombardie, un autre Monument, où il a attaqué de loin avec panache !
Les italiens ont bien de la chance d'avoir un coureur de ce calibre.

Difficile de sortir 1 événement tellement il y en a eu cette saison.
Mais si je ne dois en mettre qu'un seul, c'est l'échappée solitaire de Froome au Giro sur le col en terre à 80 km de la ligne avec victoire + maillot de leader à la clé. Une étape de légende !
Après, il y en a plusieurs autres et pas forcément de bons souvenirs dans le lot :
- Pinot, malade sur la dernière étape de montagne où il était encore 3ème du Giro avant de perdre tout espoir.
- Pinot sacrifié aux Mondiaux alors qu'il avait la forme de sa vie ! Toujours pas digéré le Guimard !
- Pinot, plein de panache qui attaque de loin et remporte le Tour de Lombardie, un Monument, devant le tenant du titre !
- Nibali, coureur complet tant sur les GT que sur les classiques typées flandriennes et ardennaises (voir mon post précédent le concernant).
Voilà pour ceux qui figuraient dans la liste des coureurs proposés au départ.
Mais je peux aussi ajouter les flandriennes avec Terpstra au Ronde et Sagan à Paris-Roubaix, tous les 2 partis de loin et victorieux sur ces Monuments.
Sans oublier le phénomène Bernal ! ... et encore bien d'autres, mais ma liste commence à être un peu trop longue.

Je retiens trois moments fort de cette saison :

-Nibali qui piège les sprinters à Milan-Sanremo.
-Le duo magique Sagan/Dillier à Roubaix.
-Le titre de Valverde au mondial.

Que des courses d'un jour.
Niveau course par étape, je citerais Soler sur Paris-Nice qui réussi à renverser la course le dernier jour, la belle passe d'armes Roglic/Bernal en Romandie et puis pas grand chose d'autres même s'il y a eu pas mal d'autres moments sympa, mais rien d'inoubliable pour moi.