La question qui nous anime tous concernant le cas Pinot
Publié : 15 juin 2018, 15:32
On apprend aujourd'hui qui Tibo Pino n'est pas encore remis de la pneumopathie qu'il a contractée à la fin du Giro, lorsque Chris Vroume l'a sévèrement enrhumé dans le Finestre.
A cause de cela, il est obligé de faire une croix sur sa participation au TDF. J'imagine que les fans en sont attristés...
Mais revenons quelques mois en arrière, à l'intersaison.
Il était de notoriété publique que le bon Tibo souhaitait ardemment retourner sur le Giro pour montrer qu'il avait la capacité d'y accrocher un podium.
Son patron, le sieur Madiot, ne l'entendait pas forcément de cette oreille. "Mais comment ça, mon p'Tibo, tu sais quand même que le Tour de France, c'est le Tour de La France, et que c'est primordial pour une équipe bleu blanc rouge comme la nôtre. Nous avons besoin de toi sur la kermesse de juillet ! Il est hors de question que tu ailles faire le guignol chez les italo-jérusalémiens. Je sais que la chaîne L'Equipe t'a promis ton poids en Morbier si tu participes, car ils ont besoin de faire de l'audience, mais ça n'entre pas du tout dans les projets de la FDJ. Donc la réponse, c'est non."
Le bon Tibo, rusé et proche de ses sous tel un Haut-Saônois, mit alors sur pied un Plan.
Quelques jours plus tard, il rappela son patron et lui expliqua : "Marc, tu sais que le Tour commence une semaine plus tard cette année. Une semaine entière ! Ça me laisse largement le temps nécessaire pour me reposer. Je te propose donc d'enchainer les deux ! Avec une bonne coupure en juin, ça devrait bien se passer"
Marc lui objecta alors que ça pourrait quand même constituer un menu indigeste, même pour un talent de la trempe de Tibo.
A malin, malin et demi, et Tibo lui rétorqua que pour mettre toutes les chances de leur côté et réussir ce pari audacieux, il serait opportun de réaliser un début de saison très allégé.
Le sieur Madiot, désemparé face à la détermination de son leader, et sachant celui-ci en fin de contrat, se vit dans l'obligation d'accepter le projet fou de Tibo Pino...
Ce que l'ami Tibo avait passé sous silence, c'est que cela lui permettrait de participer à toutes les compétitions de pêche et de ski organisées au sein de sa bourgade de Melisey. Ces compétitions l'attiraient au plus haut point, car elles promettaient de jolis lots de saucissons et de carpes fumées aux meilleurs participants. Et lorsqu'il s'agit de remplir son garde manger, l'ami Tibo répond toujours présent.
Le beurre, la cancoillotte, et le cul de la crémière ! Voilà son crédo !
Après un bon début de saison et de belles performances réalisées loin des caméras dans son environnement naturel, l'ami Tibo débarqua donc sur ce fameux Giro d'Italia, le mors au dents et la panse bien remplie.
Pendant près de 3 semaines, il montra à tous qu'il était au niveau pour accrocher un podium sur cette course fort disputée.
Le Giro approchant de son apogée, le sieur Madiot lui dit au téléphone "C'est vraiment super p'Tibo, j'espère que tu réaliseras un Tour de France du même niveau !"
La nuit suivante, l'ami Tibo ne trouva pas le sommeil. La perspective de disputer le Tour de France lui donna des nausées. Après avoir passé 6 mois idéaux entre sa bourgade, la montagne, son étang, et l'Italie, voici que la dure réalité de la vie revint vers lui. Il ouvrit la fenêtre, il mit la clim à fond, puis il s'endormit en robe de chambre, les bijoux de famille à l'air.
Le lendemain, dès le petit déjeuner, son équipe ne put que constater que la maladie l'avait sévèrement attrapée. Une pneumopathie, dirent-ils. Tibo passa une sale journée, laissant ses ambitions de podium s'envoler. Mais... après tout, n'avait-il pas déjà confirmé son potentiel ? Et réceptionné le chargement de Morbier tant désiré ?
Ce simulacre de pneumopathie lui permit d'obtenir à nouveau une bonne vingtaine de jours de repos. De prendre part à d'autres concours de pêche régionaux. Et d'échapper miraculeusement au calvaire du Tour de France malgré les souhaits de sieur Madiot.
Le Plan hivernal avait fonctionné.
La morale de cette histoire, c'est qu'on peut distinguer le bon pêcheur du mauvais pêcheur grâce à la réussite de leurs plans respectifs.
Et ça permet aussi de lancer un petit débat : est-ce que la relation entre Tibo Pino et son patron Madiot pourrait potentiellement tomber à l'eau ?
A cause de cela, il est obligé de faire une croix sur sa participation au TDF. J'imagine que les fans en sont attristés...
Mais revenons quelques mois en arrière, à l'intersaison.
Il était de notoriété publique que le bon Tibo souhaitait ardemment retourner sur le Giro pour montrer qu'il avait la capacité d'y accrocher un podium.
Son patron, le sieur Madiot, ne l'entendait pas forcément de cette oreille. "Mais comment ça, mon p'Tibo, tu sais quand même que le Tour de France, c'est le Tour de La France, et que c'est primordial pour une équipe bleu blanc rouge comme la nôtre. Nous avons besoin de toi sur la kermesse de juillet ! Il est hors de question que tu ailles faire le guignol chez les italo-jérusalémiens. Je sais que la chaîne L'Equipe t'a promis ton poids en Morbier si tu participes, car ils ont besoin de faire de l'audience, mais ça n'entre pas du tout dans les projets de la FDJ. Donc la réponse, c'est non."
Le bon Tibo, rusé et proche de ses sous tel un Haut-Saônois, mit alors sur pied un Plan.
Quelques jours plus tard, il rappela son patron et lui expliqua : "Marc, tu sais que le Tour commence une semaine plus tard cette année. Une semaine entière ! Ça me laisse largement le temps nécessaire pour me reposer. Je te propose donc d'enchainer les deux ! Avec une bonne coupure en juin, ça devrait bien se passer"
Marc lui objecta alors que ça pourrait quand même constituer un menu indigeste, même pour un talent de la trempe de Tibo.
A malin, malin et demi, et Tibo lui rétorqua que pour mettre toutes les chances de leur côté et réussir ce pari audacieux, il serait opportun de réaliser un début de saison très allégé.
Le sieur Madiot, désemparé face à la détermination de son leader, et sachant celui-ci en fin de contrat, se vit dans l'obligation d'accepter le projet fou de Tibo Pino...
Ce que l'ami Tibo avait passé sous silence, c'est que cela lui permettrait de participer à toutes les compétitions de pêche et de ski organisées au sein de sa bourgade de Melisey. Ces compétitions l'attiraient au plus haut point, car elles promettaient de jolis lots de saucissons et de carpes fumées aux meilleurs participants. Et lorsqu'il s'agit de remplir son garde manger, l'ami Tibo répond toujours présent.

Le beurre, la cancoillotte, et le cul de la crémière ! Voilà son crédo !
Après un bon début de saison et de belles performances réalisées loin des caméras dans son environnement naturel, l'ami Tibo débarqua donc sur ce fameux Giro d'Italia, le mors au dents et la panse bien remplie.
Pendant près de 3 semaines, il montra à tous qu'il était au niveau pour accrocher un podium sur cette course fort disputée.
Le Giro approchant de son apogée, le sieur Madiot lui dit au téléphone "C'est vraiment super p'Tibo, j'espère que tu réaliseras un Tour de France du même niveau !"
La nuit suivante, l'ami Tibo ne trouva pas le sommeil. La perspective de disputer le Tour de France lui donna des nausées. Après avoir passé 6 mois idéaux entre sa bourgade, la montagne, son étang, et l'Italie, voici que la dure réalité de la vie revint vers lui. Il ouvrit la fenêtre, il mit la clim à fond, puis il s'endormit en robe de chambre, les bijoux de famille à l'air.
Le lendemain, dès le petit déjeuner, son équipe ne put que constater que la maladie l'avait sévèrement attrapée. Une pneumopathie, dirent-ils. Tibo passa une sale journée, laissant ses ambitions de podium s'envoler. Mais... après tout, n'avait-il pas déjà confirmé son potentiel ? Et réceptionné le chargement de Morbier tant désiré ?
Ce simulacre de pneumopathie lui permit d'obtenir à nouveau une bonne vingtaine de jours de repos. De prendre part à d'autres concours de pêche régionaux. Et d'échapper miraculeusement au calvaire du Tour de France malgré les souhaits de sieur Madiot.
Le Plan hivernal avait fonctionné.
La morale de cette histoire, c'est qu'on peut distinguer le bon pêcheur du mauvais pêcheur grâce à la réussite de leurs plans respectifs.

Et ça permet aussi de lancer un petit débat : est-ce que la relation entre Tibo Pino et son patron Madiot pourrait potentiellement tomber à l'eau ?
