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Six jours. Six étapes d'ici la fin du Tour d'Italie, et autant de journées décisives. La dernière semaine de cette 100e édition du Giro a été pensée comme une apogée, après quinze premiers jours animés, mais sans grands champs de bataille en haute montagne. Le ton est donnée d'entrée avec cette 16e étape, sacrément indigeste pour un lendemain de jour de repos : 222 kilomètres et trois cols des Alpes. Et quels cols ! Les coureurs vont devoir s'atteler à deux mythes absolus du Giro : d'abord le Mortirolo, néanmoins pas grimpé par son versant le plus difficile (ici 12,6 km à 7,6% de moyenne, avec quand même une pointe à 16%), puis, après être passé une première fois en sens inverse sur la ligne d'arrivée à Bormio, le mythique Stelvio, Cima Coppi (c'est-à-dire point culminant) de ce Tour d'Italie à 2.758 mètres d'altitude (2.758 !), 21,7 longs kilomètres de montée à 7,1% de moyenne, les trois derniers autour de 9%…

Là-haut ? Déjà, on se gèle les miches. Ensuite, on dévale une descente vertigineuse jusqu'à la frontière suisse, d'où l'on remonte pour le dernier col du jour, l'Umbrailpass, régulier mais difficile : 13,4 km à 8,4%, sans aucun répit du pied au sommet, qui culmine à quelque 2.502 mètres ! Au sommet, justement, nous voilà revenus en Italie, pour rejoindre… le Stelvio, que l'on reprend en sens inverse, pour une sacrée descente de 19 kilomètres jusqu'à la flamme rouge, à Bormio, où seulement la route redevient plate. Impossible de faire semblant sur un parcours comme celui-là : le menu du jour va mettre des coureurs partout, la barre des 2.000 mètres d'altitude devrait asphyxier plus d'un des leaders du général, et celui qui sera en rose après une journée pareille pourra se dire qu'il a peut-être fait le plus dur avant Milan.

Départ à 10h25. Arrivée prévue vers 17h15.

La carte de l'étape




Les profils du Mortirolo et du Stelvio
Le profil de l'Umbrailpass et les détails des derniers kilomètres

à nouveau j'anticipe, n'étant probablement pas là cet aprem


bon là c'est clair : si Dumoulin ne perd pas de temps sur cette étape là, il n'y aura plus grand chose à espérer d'ici la fin du Giro

le jour ou tout basculera!

allezlasse a écrit : 21 mai 2017, 11:53 à nouveau j'anticipe, n'étant probablement pas là cet aprem


bon là c'est clair : si Dumoulin ne perd pas de temps sur cette étape là, il n'y aura plus grand chose à espérer d'ici la fin du Giro

C'est sûr que si Dumoulin ne perd pas de temps mardi, il aura fait un grand pas vers la victoire. Mais attention tout de même, les étapes de montagne vont s'enchainer de mardi à samedi. Même l'étape de mercredi est toujours en prise. La récupération va jouer un rôle important. Et Dumoulin n'a pas une équipe très forte. Ce ne sera pas évident pour lui de tout contrôler. Quoi qu'il arrive, le Giro ne sera pas terminé mardi soir, sauf peut-être si Dumoulin craque complètement et que Quintana met tout le monde à plus de 2mn.

je suis d'accord pour dire qu'il reste de quoi faire ensuite (la 18e étape notamment, très sous-estimée ici) mais si Dumoulin termine dans le temps du vainqueur ce mardi, sur une telle étape, après 222 km, il aura un avantage psychologique énorme. S'il survit à ça, il peut se dire qu'il peut survivre à tout… et ses adversaires peuvent se le dire aussi

je serais tout à fait d'accord avec toi si Dumoulin était chez Sky, Movistar ou Astana (et encore on peut quand même avoir des doutes sur ses capacités à enchainer les étapes de montagne). Mais son équipe est quand même faible pour défendre le maillot pendant toute une semaine avec le menu proposé. Il peut se retrouver dans des situations très complexes. Bon ceci étant dit, je suis bien conscient qu'il peut tout à fait profiter du travail des autres équipes, qui pourraient se courir les unes après les autres.

Quintana doit commencer a rendre les choses difficile pour Dumoulin, transformer tout ca en une vraie course d'endurance.
Pour reprendre ces 5 minutes, son adversaire doit craquer, et pour qu'il craque, il va falloir le faire craquer, tout simplement.

C'est sur qu'il va falloir esseuler Dumoulin dès le Mortirolo. Ca devrait pas être difficile, mais ça ne suffira pas.
Plaine ou pas entre les cols, faudra aussi envoyer des coéquipiers devant pour servir de point d'appui. Et faire des alliances pour la gagne... Entre les favoris (Quintana, Nibali, Pinot) et ceux qui veulent se replacer (Yates).
Et pas seulement pour une place dans le Top 5-10, celles-là, Dumoulin saura en profiter.

D'ailleurs Nibali n'a pas encore perdu le Giro. Il peut profiter des efforts de Quintana pour faire craquer Dumoulin et finir comme un boulet en 3e semaine... et rafler la mise au chrono

Me tarde de voir le Stelvio, et peu importe s'il ne s'y passe pas grand chose. Ce col se suffit en lui-même, il est trop beau. C'est un de mes cols préférés avec le Galibier versant Valloire, le Tourmalet par Argelès Gazost, le Mortirolo versant Pantani 94, la Marmolada et l'Angliru. Le Rettenbachferner est également mythique, mais là, c'est la course qui est un peu moins prestigieuse.

faudrait jouer au poker avec tom... laisser partir un groupe de costauds et ne pas courir derrière eux!

Cette étape !

Maintenant, trouver une bonne combine pour ne pas bosser mardi après midi...

El_Pistolero_07 a écrit : 21 mai 2017, 13:25 Cette étape !

Maintenant, trouver une bonne combine pour ne pas bosser mardi après midi...

Je déménage mardi ... et tous le reste de la semaine à la mer ..

Le Stelvio, à monter et à descendre, un mythe !

Ces lacets magiques!!!

Ca c'est une tappone !! 5000 m de dénivelé et de la vraie altitude ! C'est pas sur la Vuelta qu'on peut voir une étape comme ça !

Le Mortirolo est monté par son versant le plus facile mais ça reste un col limite HC si on prend la classification du Tour.

Le Stelvio n'est jamais très raide, mais c'est long , magnifique avec les lacets et les murs de neige au sommet, et l'altitude joue un énorme rôle ! Quasi 2800 m !!

L'Umbrail, qui n'est autre que le Stelvio (moins 3 km) côté Suisse, est un vrai truc de grimpeurs, avec une sacrée altitude, de la pente et de la longueur !

Cette étape me fait rêver !!

Seule bémole, la longue et technique descent l'arrivée qui pourrait permettre des regroupements !

Ca donne envie d'y aller

Il y a quelques années l'Umbrail n'était pas complètement goudronné, c'est toujours le cas ?

Du coup après l'Umbrail les coureurs réemprunteront en descente une route qu'ils auront déjà gravi auparavant ?

La totalité du col est goudronnée depuis 2015 visiblement et le revêtement est excellent !

La route n'est pas large parait-il.

merci pour ses superbes photos ca donne envie !
espérons juste que le stelvio soient le théâtre d'une grande bagarre et non pas juste un col monté au tempo en se disant : oh bah y reste un col et pleins d'etape, faut pas se griller ... c'est ma grande crainte.
Heureusement il y a Nibali qui je crois va surement par son esprit offensif etre l'allié de circonstance du frileux Nairo Quintana.