Vélos électriques
Publié : 02 avr. 2015, 13:01
Dossier dans l'Equipe du jour, avec un très long papier de Philippe Brunel. Pas de scoop, les cas cités sont archi-connus : Cancellara, Breschel, Hesjedal. Le nom de Contador apparaît en filigrane. Mais grosse grosse impression de malaise. Apparemment, les progrès techniques sont fulgurants. On pourrait ainsi passer au travers des contrôles, avec par exemples des nano-piles planquées dans les roues, ou ailleurs. On parle même d'un système qui fonctionnerait à l'énergie solaire ! L'UCI est très inquiète, et vu ses antécédents en matière de réaction éthique, c'est qu'elle a de très bonnes raisons de l'être.
Le cyclisme a bien failli disparaître du paysage après les multiples affaires de dopage sanguin. On est sans doute tout proche d'un nouveau bouleversement dont il ne se relèverait pas. La question est simple : le loup est-il déjà entré dans la bergerie ? Si oui, dans quelles proportions ? Je donne ici juste mon avis : j'ai du mal à croire que personne dans le peloton ou l'encadrement n'y ait pensé. On sait que ces moteurs existent. On sait que la triche est consubstantielle à ce sport. Des mecs ont pris des produits insensés, y ont parfois perdu la vie, pourquoi personne ne franchirait le pas en utilisant un moteur ? L'argument du \" oui mais c'est plus du sport \" ne tient pas. Il y a 100 ans, des coureurs qu'on nomme aujourd'hui les \" forçats de la route \", qu'on tient pour des héros, ces garçons-là prenaient le train pour relier une ville-étape à une autre. Entre autres exemples. Bref, je ne vois pas pourquoi personne ne l'aurait fait. C'est pas les crapules qui manquent dans le milieu.
C'est juste qu'on ne sait rien, et c'est précisément parce qu'on ne sait rien qu'on peut tout imaginer. C'est le principe des théories du complot, que je critique assez souvent, pourtant. Je ne crois pas que ces moteurs soient généralisés. Quelqu'un se serait fait pincer d'une manière ou d'une autre, ou aurait balancé anonymement. A San Remo, on a contrôlé 4 équipes, dont 3 équipées par Specialized. L'UCI ne fait rien par hasard.
Bref, je suis très pessimiste. Les progrès techniques vont encore s’intensifier. Et les contrôles auront toujours un ou deux temps de retard, si ce n'est plus. Si ces informations sont exactes, c'est la fin de ce sport qui se joue, là. Et il n'y a peut-être pas grand chose à faire.
Le cyclisme a bien failli disparaître du paysage après les multiples affaires de dopage sanguin. On est sans doute tout proche d'un nouveau bouleversement dont il ne se relèverait pas. La question est simple : le loup est-il déjà entré dans la bergerie ? Si oui, dans quelles proportions ? Je donne ici juste mon avis : j'ai du mal à croire que personne dans le peloton ou l'encadrement n'y ait pensé. On sait que ces moteurs existent. On sait que la triche est consubstantielle à ce sport. Des mecs ont pris des produits insensés, y ont parfois perdu la vie, pourquoi personne ne franchirait le pas en utilisant un moteur ? L'argument du \" oui mais c'est plus du sport \" ne tient pas. Il y a 100 ans, des coureurs qu'on nomme aujourd'hui les \" forçats de la route \", qu'on tient pour des héros, ces garçons-là prenaient le train pour relier une ville-étape à une autre. Entre autres exemples. Bref, je ne vois pas pourquoi personne ne l'aurait fait. C'est pas les crapules qui manquent dans le milieu.
C'est juste qu'on ne sait rien, et c'est précisément parce qu'on ne sait rien qu'on peut tout imaginer. C'est le principe des théories du complot, que je critique assez souvent, pourtant. Je ne crois pas que ces moteurs soient généralisés. Quelqu'un se serait fait pincer d'une manière ou d'une autre, ou aurait balancé anonymement. A San Remo, on a contrôlé 4 équipes, dont 3 équipées par Specialized. L'UCI ne fait rien par hasard.
Bref, je suis très pessimiste. Les progrès techniques vont encore s’intensifier. Et les contrôles auront toujours un ou deux temps de retard, si ce n'est plus. Si ces informations sont exactes, c'est la fin de ce sport qui se joue, là. Et il n'y a peut-être pas grand chose à faire.