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ulysse1 a écrit : 22 juil. 2019, 11:05 oui pinot est le plus fort , mais aucun de vous n' a été un peu déçu par les écarts qu' il a faits hier ? il démarre à plus de 7 km du sommet , il est très fort et à fond tout le temps avec landa en point de mire vers la fin , et finalement il prend 18" à bernal et buchmann , et 49" à thomas et kruijswijk ( qui lui reprennent une douzaine de secondes sur les derniers km ) ;

thomas avait perdu 36" en 1,3 km sur le tourmalet , là à peine plus en 7 km et en finissant mieux ; j' espère qu' il n' y a rien d' intéressant à en déduire !

Sur une montée aussi courte et dans le contexte de 3 dernières saisons marquées par l'absence d'un grimpeur dominant, les 18" creusées sur Bernal et Buchmann sont très significatives. Pinot est clairement le meilleur escaladeur de la course, jusqu'à présent, et s'il ne flanche pas..

Son numéro au Prat d'Albis était digne d'un Froome et d'un Contador. Le meilleur Quintana a réalisé de jolis numéros, mais sur de grands cols, jamais sur un Prat d'Albis. Et il y creusait des différences sensiblement égales à celles de Pinot, en tout cas lors de sa dernière bonne semi-saison (1ère moitié 2017).

Mais attention. On dit depuis plusieurs années qu'il est quasiment impossible de créer de vraies différences (nivellement oblige) sur de longues escalades au pourcentage modéré. Or, c'est précisément ce genre de cols qui vont décider du sort du Tour. Il faut vraiment que la fatigue et l'altitude jouer un rôle déterminant pour qu'un grimpeur en super forme puisse vraiment sortir du lot, mais surtout pour qu'Alaphilippe "explose" (ce que je ne souhaite pas ).

Je suis persuadé que dans son for intérieur, Alaph doit penser que le Galibier et Val Thorens ne sont pas des cols insurmontables pour lui. Alors que le Galibier dans l'autre sens, c'était une autre chanson..

Ceci dit, lorsque Pinot sort de sa roue Alaphilippe puis Buchmann puis Bernal, on a dépassé les gros pourcentages de la montée et on est sur du 6-7%. Si un mec est au-dessus, il est en mesure d'asphyxier progressivement tout le monde au train ou en plaçant des accélérations successives. Même sur des pourcentages modérés. Et en plus, Pinot a réussi à faire ça à relativement basse altitude (sommet du Prat d'Albis à seulement 1200m).

Dans l'Iseran, tu commences réellement l'ascension alors que tu es déjà à 1800m d'altitude. Il y a largement de quoi faire exploser un mec même si le pourcentage n'est pas énorme (et le pas énorme ça reste quand même du 7-9% avec quelques replats).

biquet a écrit : 24 juil. 2019, 11:50

ulysse1 a écrit : 22 juil. 2019, 11:05 oui pinot est le plus fort , mais aucun de vous n' a été un peu déçu par les écarts qu' il a faits hier ? il démarre à plus de 7 km du sommet , il est très fort et à fond tout le temps avec landa en point de mire vers la fin , et finalement il prend 18" à bernal et buchmann , et 49" à thomas et kruijswijk ( qui lui reprennent une douzaine de secondes sur les derniers km ) ;

thomas avait perdu 36" en 1,3 km sur le tourmalet , là à peine plus en 7 km et en finissant mieux ; j' espère qu' il n' y a rien d' intéressant à en déduire !

Sur une montée aussi courte et dans le contexte de 3 dernières saisons marquées par l'absence d'un grimpeur dominant, les 18" creusées sur Bernal et Buchmann sont très significatives. Pinot est clairement le meilleur escaladeur de la course, jusqu'à présent, et s'il ne flanche pas..

Son numéro au Prat d'Albis était digne d'un Froome et d'un Contador. Le meilleur Quintana a réalisé de jolis numéros, mais sur de grands cols, jamais sur un Prat d'Albis. Et il y creusait des différences sensiblement égales à celles de Pinot, en tout cas lors de sa dernière bonne semi-saison (1ère moitié 2017).

Mais attention. On dit depuis plusieurs années qu'il est quasiment impossible de créer de vraies différences (nivellement oblige) sur de longues escalades au pourcentage modéré. Or, c'est précisément ce genre de cols qui vont décider du sort du Tour. Il faut vraiment que la fatigue et l'altitude jouer un rôle déterminant pour qu'un grimpeur en super forme puisse vraiment sortir du lot, mais surtout pour qu'Alaphilippe "explose" (ce que je ne souhaite pas ).

Je suis persuadé que dans son for intérieur, Alaph doit penser que le Galibier et Val Thorens ne sont pas des cols insurmontables pour lui. Alors que le Galibier dans l'autre sens, c'était une autre chanson..

Parce que Sky était au contrôle. Tant qu'il y a des équipiers, en effet, les gars dans les roues ont toujours l'avantage. Mais si on a du 1 contre 1, ou des groupes qui ne collaborent pas, alors les écarts peuvent être importants.
Attention par exemple à Buchmann qui est typiquement le genre de coureur qui pourrait profiter d'un marquage des favoris pour créer des écarts.

marooned a écrit : 24 juil. 2019, 12:10 Ceci dit, lorsque Pinot sort de sa roue Alaphilippe puis Buchmann puis Bernal, on a dépassé les gros pourcentages de la montée et on est sur du 6-7%. Si un mec est au-dessus, il est en mesure d'asphyxier progressivement tout le monde au train ou en plaçant des accélérations successives. Même sur des pourcentages modérés. Et en plus, Pinot a réussi à faire ça à relativement basse altitude (sommet du Prat d'Albis à seulement 1200m).

Dans l'Iseran, tu commences réellement l'ascension alors que tu es déjà à 1800m d'altitude. Il y a largement de quoi faire exploser un mec même si le pourcentage n'est pas énorme (et le pas énorme ça reste quand même du 7-9% avec quelques replats).

L'Iseran, oui, c'est sans doute le col le plus dur du triptyque Alpestre, celui ou Pinot aura intérêt à faire la différence.

Au Prat d'Albis, Pinot est certes sorti sur du pourcentage moyen, mais avant, les gars s'étaient quand même bien fait mal aux pattes sur du bon pourcentage. Rien que sur le Mur de Péguère, ou l'offensive de Landa (qui a établi un chrono record de la partie difficile, je crois) a obligé le peloton à imprimer un rythme soutenu, à l'initiative des Lotto Jumbo. Il suffit de regarder la tête d'Alaph au sommet pour voir qu'il a déjà tapé dedans.

Pour demain, faut que ça durcisse franchement dans l'Izoard, à partir d'Arvieux. Là, pendant 6 ou 7 bornes, les coureurs seront sur du 9 ou 10°/°. C'est à cet endroit qu'Andy Schleck avait lancé son offensive, ce qui avait donné une autre tournure à la course. ( même si, à la surprise générale, Voeckler était arrivé parmi les meilleurs au Galibier )

Le plus dur col des Alpes cette année c'est Val Thorrens... Vous vous rendez pas compte, 33 km de montée c'est énorme.

biquet a écrit : 24 juil. 2019, 11:50 Son numéro au Prat d'Albis était digne d'un Froome et d'un Contador.

Est-ce vraiment la meilleure formule pour complimenter Pinot ?

Pour Wellens je pense qu'il est bien entamé quand même... Il lâche dans les premiers dimanche et je ne suis pas sur que ce soit uniquement de la gestion.
En plus de ça, il n'est pas un grand adepte de fortes chaleurs du tout il me semble, avec allergies, etc... d'où sa non participation au Tour sauf 2015 (et 2017 abandon du aux allergies il me semble ??).

Pour ce qui est d'Ineos ils sont quand même passé ces dernières années de ça :

TdF 2016 :
Christopher Froome
Sergio Henao
Vasil Kiryienka
Mikel Landa
Mikel Nieve
Wout Poels
Luke Rowe
Ian Stannard
Geraint Thomas

TdF 2017 :
Christopher Froome
Sergio Henao
Vasil Kiryienka
Christian Knees
Michał Kwiatkowski
Mikel Landa
Mikel Nieve
Luke Rowe
Geraint Thomas

TdF 2018 :
Christopher Froome
Egan Bernal
Jonathan Castroviejo
Michal Kwiatkowski
Gianni Moscon
Wout Poels
Luke Rowe
Geraint Thomas

A cette startlist cette année...
TdF 2019 :
Geraint Thomas
Egan Bernal
Jonathan Castroviejo
Michał Kwiatkowski
Gianni Moscon
Wout Poels
Luke Rowe
Dylan van Baarle

On a donc perdu un top grimpeur dans le groupe... Avec un Kwiatko qui en plus est en dedans sur ces deux premières semaines...

Ce n'est pas impossible que INEOS soit plus performante en troisième semaine et que l'on assiste à un regain de forme de Thomas. La préparation du Gallois a largement été tronquée par son abandon au Tour de Suisse, et les étapes pyrénéennes ont été sa première rencontre avec la montagne en compétition depuis de longues semaines. Il a peut-être eu besoin de temps avant de retrouver son coup de pédale. Donc, je ne sais pas quoi penser de Thomas : méforme durable par rapport à l'an passé ou remise en route progressive ?

Booze a écrit : 24 juil. 2019, 13:15

biquet a écrit : 24 juil. 2019, 11:50 Son numéro au Prat d'Albis était digne d'un Froome et d'un Contador.

Est-ce vraiment la meilleure formule pour complimenter Pinot ?

Froome bof, pour le reste, rien à redire...