***Milanello*** a écrit :Je persiste et signe que cela n'a rien à voir avec de l'intelligence tactique cette montée du Galibier 2011, mais une démonstration de force.
(se mettant lui-même dans cette situation, vu aussi comment les Europcar ont joué avec lui, avec ses nerfs, 99% des coureurs n'auraient pas tenu comme ça jusqu'en haut se faisant ensuite contrer, mais il était incroyablement fort sur ce TDF, un vrai 4X4, un buffle. Il aurait même pu continuer sa balade après le sommet ou monter l'autre versant avec ce qu'il s'était mis dans les veines!) ompom:
Ben si désolé, l'intelligence tactique c'est aussi reconnaitre que quand il n'y a pas de bonne solution, il faut choisir la moins mauvaise. En l'occurrence avec des Europcar qui ne faisaient que rouloter et ne voulaient/pouvaient pas faire plus, il avait le choix entre :
- essayer d'attaquer et de partir seul, avec le risque qu'on le contre, lui suce la roue, qu'il doive s'y reprendre à plusieurs fois et au final y laisse du jus et finalement soit moins rapide.
- ou raisonner uniquement en terme de temps et aller aussi vite qu'il pouvait en mode CLM en côte, avec le risque de se faire contrer en haut par Frank Schleck (Contador avec 2 minutes de retard était moins dangereux).
Il a intelligement choisi la moins pire des solutions.
A la limite sur cette étape, celui qui fait peut être une erreur c'est Frank Schleck. on ne saura jamais, mais s'il lui restait des réserves il aurait peut être pu attaquer plus tôt (à 2 ou 3kms pour essayer de faire un écart sur Evans/Voeckler) plutôt que d'attendre les 200 mètres.
Sinon il est évident que des fautes tactiques il y en a eu à la pelle sur ce tour. Entre Schleck et Voeckler dans l'étape de l'Alpe, les erreurs à Gap et Pignerol, et l'attentisme des favoris dans les pyrénées qui a failli leur coûter le tour (parce que Voeckler aurait pu gagner sans sa faute à Pignerol et son craquage dans le télégraphe).
Notons par ailleurs qu'une des raisons pour lesquelles ce tour avait eu un déroulement si particulier était la faiblesse des équipiers des leaders : Evans et Contador étaient très isolés, Frank Schleck aurait été un formidable lieutenant et aurait fait gagner le tour à Andy s'ils avaient su courir, mais malheureusement en fonctionnant en siamois interdépendants, ils ont vendangé une chance de victoire. Résultat il n'y avait personne pour mettre de gros rythme dans les dernières ascensions, ce qui a beaucoup aidé Voeckler, soutenu par Rolland, à tenir. C'est cette configuration avec des équipes faibles qui a paradoxalement contribué à des Pyrénées ultra chiantes (tous les favoris isolés se regardent) et à des Alpes débridées (les favoris doivent abattre leurs cartes et personne n'a d'équipe pour contrôler vraiment).