angelsbdesign a écrit :C'est toujours pareil cette façon de faire purement émotionnelle en réaction à des situations de courses problématiques...
Les instances de l'UCI et des organisateurs sont bien dans la lignée de certains pratiquants de haut niveau : ils sont capables de réactions spectaculaires quand il sont mis en causes... mais prendre le temps de réfléchir et d'analyser les tenants et les aboutissants avant d'édicter une nouvelle règle ils n'en sont pas capables !
Le truc des 3 kms c'est le résultat d'une lente dérive depuis vingt ou trente ans à propos des risques et du danger encouru lors de sprints de plus en plus massifs et de plus en plus houleux lors des étapes plates des grands Tours...
Autrefois le type qui s'accrochait (ou était accroché) lors d'un sprint se prenait une magistrale gamelle, se relevait quand et comme il le pouvait, essayait de remonter sur son vélo si celui-ci était encore en état de marche... ou passait la ligne à pied en poussant son vélo pour être classé et avoir un temps... Au résultat il pouvait perdre 30", 1'... ou 5' dans le dernier kilomètre (ou les derniers 50 mètres !). C'était la faute à la malchance, à l'inconscience de certains, au hasard, etc. On parlait d'injustice, de maladresse, de manœuvres partisanes ou illicites... On plaignait Poulidor perdant trois minutes sur Anquetil en 64 à cause de la maladresse de son mécano qui le fait tomber en le poussant, de la direction de course qui instaure un barrage pour l'empêcher de rentrer dans les voitures, etc. C'était la dramatique injustice du sport !
Mais désormais place à la sécurité ops: et à la justice :redcard:
Pour éviter que les leaders risquent de perdre du temps injustement sur chute en se mêlant aux dangereux kamikazes des sprints on décide de ne pas tenir compte des écarts creusés dans l'emballage final du dernier kilomètre... puis comme les commandos des kamikazes commencent leurs manœuvres suicidaires bien avant on rallonge cette neutralisation aux 3 derniers kilomètres...
Oui, mais s'il y a une arrivée en montée susceptible de creuser de écarts entre favoris en fonction de leur jump, comment on fait ? On annule tout ? On supprime ce genre de final ?
Non, pas de problèmes : la règle des trois kilomètres ne s'applique qu'aux étapes dont le final est "plat" !
Mais s'il est étroit et tortueux et qu'il crée des écarts entre favoris du fait de l'agilité de certains, de leur sens de l'exploitation de la moindre opportunité, de leur prise de risque ?... Euh... On verra au coups par coups !
D'où les tergiversations d'ASO sur certaines arrivées du Dauphiné ou aujourd'hui au Tour...
En effet le problème c'est que ce sont des règles à géométries variables en fonction des résultats et des écarts... Et qu'elles ne sont pas clairement écrites avant le départ... Parce que "la souveraine impartialité du jury des commissaires"... je n'y crois pas plus qu'à celle de la Justice ! :whistle: