Mister_Nobody a écrit :D'une certaine manière, et chacun défendant son beefsteak, mais les "supporteurs/fans/suiveurs" font aussi leur pleureuses. On a l'impression aussi que c'est le tout spectacle quitte à ce que se soit à n'importe quel prix.
Autant je ne sais pas exactement de quoi il retourne en l'espèce (mais honnêtement je pense que c'est le cas de tous ici), mais laisser limite entendre que c'est un drame pour les pauvres petits téléspectateurs qu'une étape de Tirreno, fut-elle l'étape-reine, soit annulée, m'ouarf. Peut-être, sûrement que les coureurs ou certains managers dramatisent, mais certains [i:2vimnf7g]fans[/i:2vimnf7g] également. Je ne trouve pas que se soit si étonnant ou condamnable que les coureurs pensent avant tout à eux qu'aux mec lambda derrière son écran TV ou d'ordinateur. Faudrait pas non plus se tromper de priorité et penser qu'on a tous les droits. Ca va, on s'en remettra je pense non?
Du pain et des jeux qu'ils disaient, le peuple n'a plus ses jeux alors il gronde....
Sans tomber dans l'excès du tout pour le spectacle je crois qu'avec l'aseptisation du sport, avec ses tactiques insipides, avec la volonté de tout niveler, de tout pouvoir calculer, les managers/décideurs ont effectivement un peu tendance a oublié que c'est parce que des gens s'intéressent au cyclisme que les sponsors sont prêts à investir dans ce sport. Et puisqu'on en parle, le tout puissant sponsor est-il heureux de son jour de visibilité en moins ?
C'est un peu le serpent qui se mord la queue : ce sont les sommes importantes investies qui , contradictoirement, obligent certains managers à chercher le moindre risque pour pouvoir rendre des comptes à la fin de la saison.
"D'accord on ne nous a pas vu à l'avant de toute la course, mais on place un mec dans le top 15"
ou bien
"D'accord nos tactiques de course sont hyper-stéréotypées, hyper-informatisées, inintéressantes au possible et les gens sur le bord de la route nous détestent, mais bon on a gagné."
(toute ressemblance avec des équipes existantes ou ayant existées seraient purement fortuites).
Faut pas oublier qu'à l'origine toutes les plus grandes courses ont été créées pour vendre des journaux. Ce qui a fait que jusqu'à une certaine période (que je situerais vers le milieu des années 80) tout les innovations étaient tentées pour rendre les courses les moins prévisibles possibles et intéresser le lecteur. Rien que sur le Tour, il a pas fallu deux tentatives à Desgranges pour se rendre compte qu'un type qui écrase tout avec 2 heures d'avance c'est pas forcément ce qu'il y'a de plus palpitant et instaurer son système à point, puis plus tard pour contrecarrer la toute puissance des sponsors (déjà !) avec l'instauration des équipes nationales. Bien sûr, l'organisateur pouvait parfois être tenté par une forme de "populisme" vis à vis des spectateurs (les Giri dessinés pour Moser en sont un exemple parmi d'autres.)
Paradoxalement je crois que le cyclisme est un sport d'histoire ET d'innovation. Or les innovations qui sont proposées aujourd'hui (oreillettes, SRM, ce machin là #protocolemétéo...) vont à l'encontre de l'histoire et de l'essence de ce sport qui ont été forgées dans la surprise, la trahison, le drame, sous l'orage ou sous la canicule... (Je précise tout de suite que comme le casque où les lunettes noires n'ont aucune influence sur le déroulement d'une course je n'ai rien contre eux hein !)
Tiens, dans ce documentaire sur Paris-Roubaix qui est devenu célèbre parce qu'on y voit Wiggins s'étaler dans la boue ils interviewent un ancien mineur qui dit admirer tous les coureurs parce ce qu'ils font ce jour-là (c'était en 2002, une année bien dégueu donc) est plus dur que ce qu'ils faisaient à la mine (tout en précisant que les coureurs c'est un jour par année alors que eux c'était tous les jours bien sûr).