La grande transformation de Riis, ce n'est pas entre 94 et 95, ni entre 95 ou 96, c'est en 1993 lorsqu'il termine 5ème du Tour. Lui qui avait fini aux alentours de la 100ème place de ses deux Tours terminés auparavant. Lui qui avait été recruté par Fignon pour le protéger du vent dans la plaine.mc-enroe31 a écrit : 01 juil. 2017, 11:57 Tu fais bien de parler de Rijs car pour comprendre le dopage sanguin, je pense qu'il aurait été bon de connaitre son protocole.
Car le Rijs chargé à l'EPO en 1994 avançait mais sans +.
Puis en 1995 on commence à voir les effets de son nouveau protocole et en 1996, il devient un mutant.
D'ailleurs, que s'est-il passé pour qu'en 1997, le même protocole ne lui soit plus bénéfique?
Pour moi, Rijs était une anomalie, un gars qui a été transformé par le dopage sanguin alors que je considère qu'un Indurain aurait quand même été un super coureur sans le dopage sanguin mais c'est clair qu'il n'aurait pas pu faire sa démonstration de La Plagne 1995 avec le dopage des années Hinault ou Anquetil.
Après il n'y a rien de mécanique dans le dopage sanguin. En 94, on peut supposer qu'il était moins en forme et/ou subissait le contre-coup de sa première saison "chargée".
Il faut tenir compte d'où les coureurs partent pour évaluer les effets d'une pratique dopante.
D'ailleurs, il me semble qu'il est admis que l'EPO avantage davantage les coureurs avec un faible taux d'hématrocrite naturel que ceux dont la marge de progression est plus limité par un taux naturellement élevé. C'est bien pour ça que les palmarès de ces années sont globalement illisibles.
On se doute que des Indurain, des Ullrich, des Pantani auraient "naturellement" été parmi les meilleurs coureurs de leurs générations, mais la vérité, c'est qu'il y aura toujours une grosse astérisque à côté de leurs performances.