Aaaahh, la descente, quel beau sujet !
En ce qui me concerne, je suis 2 descendeurs, ou peut-être même 3.
Le premier, c'est le descendeur en groupe à l'entrainement, ou en entrainement solo au cas ou je veux récupérer sur une descente.
Dans ces deux cas-là, je descends tranquillou, en queue de peloton, en gardant mes distances... en fait, je n'ai aucune envie de prendre des risques, de frotter, je ne recherche pas la ligne idéale, et je ne ressens ni le besoin d'en montrer aux copains, ni d'améliorer ma moyenne sur la sortie. Descente en mode \"mollo\", quoi.
Puis le deuxième, c'est le descendeur en mode \"chasse au KOM\". Peu attiré par les KOMs de descente au départ, je me suis pris au jeu je-ne-sais à quel moment... peut-être avais-je fait une bonne place sur une descente sans le chercher ?
En tout cas, plus ça va, plus j'essaie de faire certaines descentes à fond la caisse, en cherchant la ligne idéale, en relançant après les virages, en prenant une position aéro, en freinant le plus tard possible, et en cherchant des inclinaisons extrêmes.
Alors, quelques réflexions sur \"l'art de la descente\". Le plus important, comme j'ai déjà pu le lire sur l'excellent blog btwin
http://www.btwin.com/blog/fr/blog-et-ac ... descendre/
Très bon article, je recommande ! Fermer la parenthèse
c'est donc la confiance. Confiance en soi, mais aussi confiance dans le matériel. Il faut: un cadre rigide et précis, des roues idem, de très bonnes pneumatiques (à mon avis la dernière des choses sur laquelle on devrait faire des économies) - perso je recommande Conti GP4000 ou Vittoria Corsa, désolé pour la pub - et une combi freins / jantes de choc.
Avec le dernier, on peut freiner TRES tard. Et violamment ! Perso, j'ai fait de très bons expériences avec des roues Fulcrum /surface freinage en alu + patins standard, ou des roues Lightweight + patins Lightweight.
Avec l'avant-dernier, on peut réaliser des inclinaisons de OUF ! Je n'ai jamais mesuré d'angles, mais je peux vous dire que la vaste majorité des cyclistes restent très en deça de ce qu'il est possible de faire. Et l'inclinaison en virage est directement proportionnelle à la vitesse de passage du virage.
Avec, donc, du bon matos et une bonne appréhension de la ligne idéale, on peut pousser très loin en descente. Attention tout de même: En ayant de la VISIBITLE ! Perso, des virages avec mauvaise visibilité, je les prends des fois vite, mais jamais à 100%. Il faut toujours garder de la marge pour changer de trajectoire ! C'est-ce qu'on appelle: prendre des risques calculés B)
Deux mots concernant les passages \"hors virage\". Je préfère largement la position aéro très penché sur le guidon et assis sur la selle, avec les mains aux freins, que celle accroupi sur le tube horizontal, et avec les mains juste aux côtés de la potence. Au niveau résistance à l'air, la différence est minime - par contre, en position \"foetus\", on n'a à mon avis plus beaucoup de contrôle (à 90 km/h à l'heure, un nid de poule caché dans l'ombre peut être fatal), et le moment où l'on regagne la selle est vraiment critique. Ce qui change énormément, par contre, c'est le fait de mettre les pédales en position horizontale, de coller les genoux au cadre, et de rentrer les coudes. Quand je vois des cycliste descendre en \"position foetus\", avec une jambe bien droite et les genoux décollés, j'ai du mal à comprendre...
Puis, si l'on veut faire un très bonne descente, il faut oublier la notion de repos en descente. Avec un 53/11, sur 4% de descente, on peut envoyer 400W sans problème.
Le troisième type de descendeur qu'il m'arrive d'être, c'est en course. C'est un mélange entre le contraire du premier, et le deuxième. Je double (y compris dans les virages, car la plupart des cyclistes les passent bien trop prudemment), et j'y vais à tombeau ouvert. Il m'est arrivé quelques fois de sortir de route, mais franchement: Arriver en sortie de virage en épingle, à 30 km/h à l'heure (ou moins), dans le gazon, ne comporte vraiment très peu de risque (sauf si on est allergique à l'adrénaline). Le temps perdu est à peu près équivalent au temps perdu en prenant le même virage trop prudamment...
Evidemment que je ne prendrai pas ce genre de risque si, au lieu de gazon, il y aurait un précipice au delà du virage :non-non:
Tout ce que je viens d'écrire s'applique sur route sèche sans gravillons. Dans des conditions difficiles, je ne prends pas de risques. L'idée étant de passer le plus vite possible, mais sans passer par la case hôpital !