Dans le genre, absence totale de résultats sur PR et gros malchanceux (notamment pour le PR reporté de 2021 alors qu'il était dans la forme de sa vie), le Asgreen il se pose là en costaud : 44e, 68e, 50e sur ses trois participations.
Ganna, cette année, il a une forme resplendissante mais ça ne lui a jamais réussi cette course aussi chez les élites, 35e, DNF et HD.
Quinn Simmons qui ne rêve que de Paris-Roubaix, va le manquer pour la deuxième année de suite après un abandon pour sa seule participation en 2021.

Je sens que la course de demain va apporter un bon vent de fraicheur sur les scénarios stéréotypés des courses depuis le début de l'année archi dominées par le club des 6 (ou les Six Compagnons pour rendre hommage à Paul-Jacques Bonzon) qui décident de ce qu'ils veulent quand ils le veulent.
Paris-Roubaix est rarement écrasée par un duo/trio de grands favoris. Les niveaux sont tout de suite plus resserrés et t'as souvent un ou deux types qui sort le grand jeu ce jour-là et qui réussit à éviter tout pépin, donc un van der Poel et un van Aert qui font un poil trop d'efforts parce qu'ils savent que la course repose sur leurs épaules seront souvent battus sur les derniers secteurs quand la fraicheur jouera à plein. C'est davantage une lutte d'attrition qu'un Tour des Flandres moderne qui ressemble davantage à un cyclo-cross avec la dernière heure à bloc, sur Paris-Roubaix, il faut savoir ronger son frein.
Sur PR, tu prends du vent pour les autres quand tu fais des efforts pour créer une sélection, Algérie française ! De Gaulle au poteau ! sur les bergs, tu fais ton petit trou et tout le monde est à bloc derrière hors de l'aspi. C'est différent. Ca ne coute pas grand chose de tout faire sauter dans un Taaienberg pour se débarrasser des pouilleux, sur Paris-Roubix, les pouilleux sont plus tenaces.
Certains ont déjà fait beaucoup d'efforts avant même la Trouée parce qu'ils auront été retardés/bloqués par des chutes, des coureurs à l'arrêt devant eux.
Je n'imagine absolument pas le scénario d'un van der Poel qui se décide à accélérer sur un secteur et qui plante tout le monde d'un seul coup à 50 bornes de l'arrivée avec le seul van Aert pour l'accompagner (un temps).