Retour sur mon Ronde. Je n'arrive pas encore a la cheville de daniel hache niveau participation mais je n'ai plus assez de doigts sur ma main droite pour les compter.
100 premiers km moyennement interessants car plats mais l'avantage de partir d'Anvers a fait qu'on a toujours emprunté les routes plutôt que les pistes cyclables comme lorsque le depart etait a Brugge.
100 bornes en 3 heures. Je suis ave un pote et on a bien filoché pour prendre les bons groupes sans laisser de jus.
Après c'est la fiesta, enfin ! Je passe pas mal les pavés mais depuis ces 3 derniêres annees environ on constate du \"disrespect\" avec des mecs roulant a allure cyclo et prenant souvent la largeur de la route.
Dans les monts c'est accentué et cette fois encore le Koppenberg se passera a pied. J'ai bien kiffé le Muur que je passais pour la 3ème fois mais mon preféré reste le Kwaremont que j'ai monte a l'instar de gilbert avec la plaque (bon moii c'était sur 50 x19).
Au final 7 heures 50 pour 240 bornes ce qui fait un 30.5 de moyenne.
Next stop : Roubaix
Vos courses, cyclosportives et autres 2017
Vos courses, cyclosportives et autres 2017
Félicitations SW ! Ça doit être quelque chose de grandiose à faire...
Vos courses, cyclosportives et autres 2017
Évidemment mais honnêtement je ne reviendrai pas tout de suite. Comme je l'ai expliqué j'ai vu l'épreuve évoluer vers un mode vraiment cyclo avec tout et n'importe quoi au niveau des participants et chacun se fout aujourd'hui royalement des autres.
J'ai vu des mecs s' arrêter au milieu de Paddestraat sans un coup d'oeil derrière ni même un signe parce que leur pote était tombé ou des gars roulant comme des tortues et bloquant allègrement le passage dans les monts.
Et je m'estime heureux d'avoir monté le Paterberg en vélo, ca faisait 2 ans que je n'y arrivais plus.
J'ai vu des mecs s' arrêter au milieu de Paddestraat sans un coup d'oeil derrière ni même un signe parce que leur pote était tombé ou des gars roulant comme des tortues et bloquant allègrement le passage dans les monts.
Et je m'estime heureux d'avoir monté le Paterberg en vélo, ca faisait 2 ans que je n'y arrivais plus.
- violinbodo
- Equipier de luxe
- Messages : 699
- Inscription : 07 mars 2016, 08:27
Vos courses, cyclosportives et autres 2017
L’Héraultaise - La Roger Pingeon 138 km, 2200 D+
Je n’ai pas crevé cette fois-ci
Voilà mon premier CR de l’année, qui, quel hasard, coïncide avec ma première compétition de l’année.
Le weekend passé, je me suis rendu dans l’Hérault pour participer au combiné CLM du col du vent / Héraultaise grand parcours.
Dommage que le CLM n’ait pas attiré plus de monde. On n’est que 37 au départ. A ce qu’il semble, c’est dû au fait que c’est le vendredi après-midi, en semaine et 2 jours avant la course. Certainement, mais à part ça, j’ai remarqué que les CLM attirent moins de monde de façon générale. Le fameux effort solitaire, serait-il trop violent ?
Avant le départ, je discute avec 2 juniors bien sympas, et un authentique Hipster, muni d’une magnifique barbe à la Victor Hugo et d’un Canyon CLM monté en Fixie 53/17 ! Peu de temps après, je croise Vincent Cantoni, connu dans tout le Languedoc-Roussillon et au-delà pour ses capacités de rouleur. Lors d’une petite discussion, on se rend compte que cette saison, nous souffrons tous les deux du même mal: Une certaine irrégularité. Bien que la forme soit théoriquement là, nous ignorons donc tous les deux à quelle sauce on sera mangé ce jour-là.
Juste avant le départ, je fais ma BA du jour: Le concurrent partant juste avant moi, a une crevaison lente sur sa roue avant, et personne ne peut le dépanner d’une chambre à air à valve longue. Je négocie donc in extrémis le prêt d’une roue avant avec le premier concurrent tout juste descendu du col, et il peut partir 30 secondes après son temps officiel de départ.
Puis c’est mon tour. Après moultes tergiversations, j’ai finalement opté pour mon vélo route, sans prolongateurs. Le temps à battre est de 26:09 pour les 10,5 km, établi par un des juniors avec qui j’avais discuté auparavant, la plupart des concurrents étant situés autour des 30 minutes.
Je me le sens. Je vise un temps commençant par 24:…
Départ donc sur un faux plat montant sur 3 km, avec vent dans le dos. Ca roule tout seul. Vite, le compteur dépasse les 40 km/h, pour se caler vers les 33 à l’heure quand les 3 % de montée sont atteints. Seul petit truc - le cardio monte très lentement - peut-être trop lentement ?
Après un virage, le vrai col commence, avec un court passage dans les 8-10% dans le village d’Arboras que je passe avec l’élan du faux-plat, puis une montée assez régulière dans les 6% vent 3/4 de dos. Le cardio est monté lentement, mais il monte haut. Je me cale sur 170 pulses, je suis à 95% de ma FC max. Plus n’est pas possible. Je suis donc, comme on dit, à bloc. Et je souffre. Ca ne se fait vraiment pas tout seul, malgré le vent favorable. A mi-chemin, il y a un faux-plat qui permet une fois de plus à dépasser les 30 km/h. Après ça, le vent n’est plus si favorable que ça, et je décide de tomber la plaque. Je ne dépasse plus les 23 km/h et je grince des dents. En m’approchant de la ligne d’arrivée, le chrono dépasse les 25 minutes. Je relance, je me fous dans le rouge foncé, et je dépasse la ligne au sprint. 25:33. Je n’aurais pas pu faire mieux ce jour là. Et au speaker de dire: « 2ème temps ».
Je suis quand même un peu déçu. A ce qu’il semble, c’est « un jeune » qui a réalisé un temps canon de 24:48, inatteignable pour moi.
Descendu au village de Montpeyroux, je jette un coup d’oeil sur le classement: C’est en fait Vincent Cantoni, le « petit jeune » qui gagne (il a mon age). Il a été dans un très grand jour, et est monté les 8,1 km du col proprement dit avec 424W mesurés. Selon se propres mots, il avait 20W de plus que d’habitude, et il avait senti tout de suite qu’il avait « les jambes ». Grande performance !
https://www.strava.com/activities/922024472#22500846406
Deux jours plus tard donc, l’Héraultaise, grand parcours. A cause de travaux sur le célèbre pont du diable, ils ont du « légèrement » modifier le parcours - en gros, ils ont ajouté un col - les Lavagnes, 6 km à 6% pour presque 400 de D+
Perso, ça ne m’a pas gêné. J’aime bien quand ça monte.
Je me retrouve sur la ligne (dans le sas prioritaire, svp :-) ) avec mes potes Sam et Richard. Comme j’en ai désormais l’habitude, mes entrailles s’étaient liquéfiés avant le début de la course, et l’unique sachet de smecta que j’avais pris pour arrêter la merdorrhagie, avait du mal à faire son office. Je pars donc dans la course avec une énorme envie de chier, qui très heureusement s’estompe au bout de quelques km. Je suis sûr que vous êtes tous ravis de le savoir :-) !
L’ajout du deuxième col fait que tout le monde semble tenu en grand respect devant les désormais deux difficultés du jour, et en conséquence, ça ne roule pas, mais vraiment pas. A la recherche de Richard et Sam, j’arpente le paquet - l’idée de rouler les 3 ensemble ne semble pas tenable, vu comment à chaque dos d’âne et passage de village, nous nous éparpillions à nouveau dans ce peloton. Sur la première vraie montée, je me positionne aux avant-postes, la tête tournée à 180°, pour voir si Sam ne voudrait pas des fois se faire la malle avec moi, de grâce ! Mais point de Sam en vu. Et personne ne bouge.
Sur la deuxième montée, j’allume. Et ça suit. Ouf. La cassure est donc vite faite, et nous nous retrouvons plus qu’à une petite vingtaine (malheureusement sans Sam) à affronter des rafales de vent assez fortes dans un terrain accidenté et jamais vraiment plat.
On passe l’endroit ou tout le monde avait perdu des bidons l’année dernière, deux dos d’ânes violents dans une descente rapide - sans encombre, et la descente suivante où j’avais crevé l’année précédente - également sans encombre.
Voyant que le peloton s’étire, certains trouvent la motivation, et ça continue à rouler à un bon rythme, jusqu’au pied de la montée des Lavagnes, où nous nous retrouvons très rapidement à 5 - David Polveroni (avec qui je m’étais échappé l’année dernière), un jeune de Montagnac, un autre jeune de l’équipe de France militaire, Luc Chavanon, champion du monde amateur masters de 2014, et moi-même. Assez rapidement, Luc Chavanon part en chasse patate et est remplacé par Stéphane Mathieu de Montauban, champion CLM Midi Pyrénées élite en titre.
Très vite, nous perdons un autre élément, mais en avant cette fois-ci. David se fait la malle. Pas avec une accélération fulgurante, mais tout de même assez fort pour que personne ne se sent de le suivre. De toute façon, il restent presque 100 km, un autre col plus roulant, et nous sommes 4 - nous sommes assez sûr de le récupérer plus tard, d’autant plus que nous le gardons en vue sur quasiment toute la montée des Lavagnes.
Je suis un peu juste. Mais je m’accroche, sachant que je suis presque toujours mieux sur le deuxième col que sur le premier, donc ce serait dommage de les laisser filer.
La fin des Lavagnes comporte une portion à 14%, et je sais que je suis bien dans ces très forts pourcentages. Et en effet, je tiens les roues sans problèmes et finis devant.
La descente des Lavagnes s’avère aussi éprouvant que la montée, mais nous étions prévenus: C’est une petite route tortueuse en faux-plat descendant, route en mauvais état (bien que balayée - merci à (l’excellente) organisation), avec un fort vent dans tous les sens, mais principalement de face. Les trois autre commencent vaguement à se relayer, mais vu le terrain de jeu, je préfère rester une dizaine de m derrière, quitte à ne pas m’abriter, mais je ne veux pas prendre de risques à prendre une forte rafale de côté en dépassant un concurrent, ou une autre plaisanterie dans le genre. Pas plus tard que mardi dernier, j’ai vu ce que ça peut faire quand les roues se touchent (voir dans « vos nouveaux entraînements racontés).
A la fin, ça se transforme en vraie descente, entre l’état de la route et le vent, on a intérêt à bien tenir le guidon !
Et puis commence tout de suite le col du vent, mais sans le faux plat du chrono. D’entrée, je me trouve quelques longueurs devant les autres concurrents, et le jeune de Montagnac commence à gueuler: « Eh, c’est pas là que tu vas allumer quand t’as pris aucun relai avant ! » Je luis explique donc que ça été par pure prudence, on se cale tous ensemble sur un même rythme…. qui est franchement trop faible pour moi. A un moment, je crains même qu’à rouler comme ça, ça finirait à revenir par derrière. Le gars de l’équipe militaire et moi faisons toute la montée en tête, ce sont désormais les 2 autres qui semblent justes.
Avec déjà plus de 70 km dans les jambes, il est temps de s’alimenter. Je sors ma power bar, mais ça ne veux pas descendre. Au bout de deux bouchées, je la remballe, je ne vais tout de même pas me faire vomir !
La descente commence de façon similaire à la précédente, en faux plat vent de face. Cette fois-ci sur une bonne route, et nous commençons en effet à tourner. Mais ça s’organise assez mal. Tantôt ça tourne à droite, tantôt à gauche, est surtout j’ai comme l’impression, que nous n’avançons aucunement plus vite grâce au fait de tourner. D’ailleurs, les écarts annoncés avec David, l’homme de tête, ne bougent pas, voir augmentent. Toujours autour d’une minute. Pas étonnant, vu comment on est montés le col du vent. Mais bon, il reste 60 bornes, n’est-ce pas ?
Au km 80, une formidable descente sur une route large et en parfait état - probablement le moment le plus fun de cette cyclo - puis à nouveau terrain accidenté, vent tournant. J’appuie un peu plus mes relais. Mais je me fais engueuler par le jeune de Montagnac (à nouveau, et ça ne vas pas s’arrêter là…) « Ca ne sert à rien ! Dès que t’es devant, tu relèves ton effort, c’est l’inertie du groupe qui nous fait avancer »
Bien sûr. Si on veut aller plus vite (par exemple pour rattraper un échappé), il ne faut surtout pas accélérer. Bref.
S’en suit un joli coup de cul de 17% sur 200 m, comme je les aime. Jusqu’en haut je prends quelques dizaines de m, et là, je fais une énorme erreur stratégique - voir 2 pour le prix d’une. Je les attends. Mais quand je vois qu’ils sont tout de même encore un peu loin, j’accélère en espérant me faire la malle - avec 50 km à parcourir. Donc, je n’y mets pas tout, conscient aussi du faible kilométrage que j’ai cette année (même pas 3000), et du fait que j’ai le bide vide. J’ai été con. J’aurais dû me barrer dans le col du vent, je ne l’ai pas fait. J’aurai dû me barrer là, je l’ai fait, mais mal. Assez rapidement, ils reviennent sur moi. Et la seule conséquence en est qu’ils sont fatigués de m’avoir rattrapé, ce qui en conséquence ralentit tout le groupe.
L’écart avec David Polveroni ne bouge donc toujours pas, ou pas dans le bon sens en tout cas.
On continue à ce régime jusqu’à 10 km de l’arrivé, quand je me sens enfin suffisamment en confiance pour mettre les bouchées doubles. Je mets tout à droite, me fais tout petit sur mon vélo, et je fonce. Plus personne ne prend un relais. Le râleur de Montagnac est lâché. Au moins ça :-)
Sur le dernier segment Strada de 6 km, je reprends 30 secondes sur Polveroni, mais c’est très loin d’être suffisant. Il gagne avec 1 minute pile d’avance. Bravo à lui. A l’arrivé, ça fait donc 10 bornes que je roule seul devant au taquet, et je sens que mes comparses vont me griller sur la ligne. En tout cas l’un d’eux, Stéphane Mathieu. Juste avant la ligne, je reviens presque, mais juste presque, à sa hauteur. Il me bat d’une dizaine de cm.
C’est le vélo. De toute façon, un podium est un podium, entre la deuxième et le troisième place, quelle différence ? Il n’y a toujours qu’un seul vainqueur.
C’était donc pour moi un très bon début de ma saison cyclosportive, bien que le déroulement de la course n’a pas été selon ce que j’aurais espéré.
Les leçons a retenir sont 1) de davantage me faire confiance et 2) d’apprendre enfin à m’alimenter sur un vélo, bon sang ! Une demie power bar sur 140 bornes avec 2000 D+, c’est sûr qu’avec plus dans le réservoir, j’aurais pu mettre les gaz bien avant les derniers 10 km.
D’ailleurs une petite mention spéciale au contrôle dopage inopiné à l’arrivée: Ils ont contrôlé les 3 premiers ainsi que 3 coureurs tirés au hasard. Et ça, je trouve ça très bien.
https://www.strava.com/activities/925044179
Petit édit: Un moment décisif de la course (mais que je n'ai pas vraiment vécu comme tel) vient de m'être rappelé: En bas de la deuxième descente de la journée, arrivant sur St. Jean de Bueges, nous avons profité du fait que le peloton soit bien étiré pour se faire la malle avec un fort vent de côté. Il semblerait que pour ceux derrière, la cassure s'était en fait crée à cet endroit, et non pas comme je le pensais, dans la montée précédente. D'où l'importance d'être bien placé: Cette \"bordure\" qui ne m'a pas coûté plus d'effort que ça en tête de course, se trouvait par la suite avoir été le moment fatidique pour les poursuivants...
Je n’ai pas crevé cette fois-ci
Voilà mon premier CR de l’année, qui, quel hasard, coïncide avec ma première compétition de l’année.
Le weekend passé, je me suis rendu dans l’Hérault pour participer au combiné CLM du col du vent / Héraultaise grand parcours.
Dommage que le CLM n’ait pas attiré plus de monde. On n’est que 37 au départ. A ce qu’il semble, c’est dû au fait que c’est le vendredi après-midi, en semaine et 2 jours avant la course. Certainement, mais à part ça, j’ai remarqué que les CLM attirent moins de monde de façon générale. Le fameux effort solitaire, serait-il trop violent ?
Avant le départ, je discute avec 2 juniors bien sympas, et un authentique Hipster, muni d’une magnifique barbe à la Victor Hugo et d’un Canyon CLM monté en Fixie 53/17 ! Peu de temps après, je croise Vincent Cantoni, connu dans tout le Languedoc-Roussillon et au-delà pour ses capacités de rouleur. Lors d’une petite discussion, on se rend compte que cette saison, nous souffrons tous les deux du même mal: Une certaine irrégularité. Bien que la forme soit théoriquement là, nous ignorons donc tous les deux à quelle sauce on sera mangé ce jour-là.
Juste avant le départ, je fais ma BA du jour: Le concurrent partant juste avant moi, a une crevaison lente sur sa roue avant, et personne ne peut le dépanner d’une chambre à air à valve longue. Je négocie donc in extrémis le prêt d’une roue avant avec le premier concurrent tout juste descendu du col, et il peut partir 30 secondes après son temps officiel de départ.
Puis c’est mon tour. Après moultes tergiversations, j’ai finalement opté pour mon vélo route, sans prolongateurs. Le temps à battre est de 26:09 pour les 10,5 km, établi par un des juniors avec qui j’avais discuté auparavant, la plupart des concurrents étant situés autour des 30 minutes.
Je me le sens. Je vise un temps commençant par 24:…
Départ donc sur un faux plat montant sur 3 km, avec vent dans le dos. Ca roule tout seul. Vite, le compteur dépasse les 40 km/h, pour se caler vers les 33 à l’heure quand les 3 % de montée sont atteints. Seul petit truc - le cardio monte très lentement - peut-être trop lentement ?
Après un virage, le vrai col commence, avec un court passage dans les 8-10% dans le village d’Arboras que je passe avec l’élan du faux-plat, puis une montée assez régulière dans les 6% vent 3/4 de dos. Le cardio est monté lentement, mais il monte haut. Je me cale sur 170 pulses, je suis à 95% de ma FC max. Plus n’est pas possible. Je suis donc, comme on dit, à bloc. Et je souffre. Ca ne se fait vraiment pas tout seul, malgré le vent favorable. A mi-chemin, il y a un faux-plat qui permet une fois de plus à dépasser les 30 km/h. Après ça, le vent n’est plus si favorable que ça, et je décide de tomber la plaque. Je ne dépasse plus les 23 km/h et je grince des dents. En m’approchant de la ligne d’arrivée, le chrono dépasse les 25 minutes. Je relance, je me fous dans le rouge foncé, et je dépasse la ligne au sprint. 25:33. Je n’aurais pas pu faire mieux ce jour là. Et au speaker de dire: « 2ème temps ».
Je suis quand même un peu déçu. A ce qu’il semble, c’est « un jeune » qui a réalisé un temps canon de 24:48, inatteignable pour moi.
Descendu au village de Montpeyroux, je jette un coup d’oeil sur le classement: C’est en fait Vincent Cantoni, le « petit jeune » qui gagne (il a mon age). Il a été dans un très grand jour, et est monté les 8,1 km du col proprement dit avec 424W mesurés. Selon se propres mots, il avait 20W de plus que d’habitude, et il avait senti tout de suite qu’il avait « les jambes ». Grande performance !
https://www.strava.com/activities/922024472#22500846406
Deux jours plus tard donc, l’Héraultaise, grand parcours. A cause de travaux sur le célèbre pont du diable, ils ont du « légèrement » modifier le parcours - en gros, ils ont ajouté un col - les Lavagnes, 6 km à 6% pour presque 400 de D+
Perso, ça ne m’a pas gêné. J’aime bien quand ça monte.
Je me retrouve sur la ligne (dans le sas prioritaire, svp :-) ) avec mes potes Sam et Richard. Comme j’en ai désormais l’habitude, mes entrailles s’étaient liquéfiés avant le début de la course, et l’unique sachet de smecta que j’avais pris pour arrêter la merdorrhagie, avait du mal à faire son office. Je pars donc dans la course avec une énorme envie de chier, qui très heureusement s’estompe au bout de quelques km. Je suis sûr que vous êtes tous ravis de le savoir :-) !
L’ajout du deuxième col fait que tout le monde semble tenu en grand respect devant les désormais deux difficultés du jour, et en conséquence, ça ne roule pas, mais vraiment pas. A la recherche de Richard et Sam, j’arpente le paquet - l’idée de rouler les 3 ensemble ne semble pas tenable, vu comment à chaque dos d’âne et passage de village, nous nous éparpillions à nouveau dans ce peloton. Sur la première vraie montée, je me positionne aux avant-postes, la tête tournée à 180°, pour voir si Sam ne voudrait pas des fois se faire la malle avec moi, de grâce ! Mais point de Sam en vu. Et personne ne bouge.
Sur la deuxième montée, j’allume. Et ça suit. Ouf. La cassure est donc vite faite, et nous nous retrouvons plus qu’à une petite vingtaine (malheureusement sans Sam) à affronter des rafales de vent assez fortes dans un terrain accidenté et jamais vraiment plat.
On passe l’endroit ou tout le monde avait perdu des bidons l’année dernière, deux dos d’ânes violents dans une descente rapide - sans encombre, et la descente suivante où j’avais crevé l’année précédente - également sans encombre.
Voyant que le peloton s’étire, certains trouvent la motivation, et ça continue à rouler à un bon rythme, jusqu’au pied de la montée des Lavagnes, où nous nous retrouvons très rapidement à 5 - David Polveroni (avec qui je m’étais échappé l’année dernière), un jeune de Montagnac, un autre jeune de l’équipe de France militaire, Luc Chavanon, champion du monde amateur masters de 2014, et moi-même. Assez rapidement, Luc Chavanon part en chasse patate et est remplacé par Stéphane Mathieu de Montauban, champion CLM Midi Pyrénées élite en titre.
Très vite, nous perdons un autre élément, mais en avant cette fois-ci. David se fait la malle. Pas avec une accélération fulgurante, mais tout de même assez fort pour que personne ne se sent de le suivre. De toute façon, il restent presque 100 km, un autre col plus roulant, et nous sommes 4 - nous sommes assez sûr de le récupérer plus tard, d’autant plus que nous le gardons en vue sur quasiment toute la montée des Lavagnes.
Je suis un peu juste. Mais je m’accroche, sachant que je suis presque toujours mieux sur le deuxième col que sur le premier, donc ce serait dommage de les laisser filer.
La fin des Lavagnes comporte une portion à 14%, et je sais que je suis bien dans ces très forts pourcentages. Et en effet, je tiens les roues sans problèmes et finis devant.
La descente des Lavagnes s’avère aussi éprouvant que la montée, mais nous étions prévenus: C’est une petite route tortueuse en faux-plat descendant, route en mauvais état (bien que balayée - merci à (l’excellente) organisation), avec un fort vent dans tous les sens, mais principalement de face. Les trois autre commencent vaguement à se relayer, mais vu le terrain de jeu, je préfère rester une dizaine de m derrière, quitte à ne pas m’abriter, mais je ne veux pas prendre de risques à prendre une forte rafale de côté en dépassant un concurrent, ou une autre plaisanterie dans le genre. Pas plus tard que mardi dernier, j’ai vu ce que ça peut faire quand les roues se touchent (voir dans « vos nouveaux entraînements racontés).
A la fin, ça se transforme en vraie descente, entre l’état de la route et le vent, on a intérêt à bien tenir le guidon !
Et puis commence tout de suite le col du vent, mais sans le faux plat du chrono. D’entrée, je me trouve quelques longueurs devant les autres concurrents, et le jeune de Montagnac commence à gueuler: « Eh, c’est pas là que tu vas allumer quand t’as pris aucun relai avant ! » Je luis explique donc que ça été par pure prudence, on se cale tous ensemble sur un même rythme…. qui est franchement trop faible pour moi. A un moment, je crains même qu’à rouler comme ça, ça finirait à revenir par derrière. Le gars de l’équipe militaire et moi faisons toute la montée en tête, ce sont désormais les 2 autres qui semblent justes.
Avec déjà plus de 70 km dans les jambes, il est temps de s’alimenter. Je sors ma power bar, mais ça ne veux pas descendre. Au bout de deux bouchées, je la remballe, je ne vais tout de même pas me faire vomir !
La descente commence de façon similaire à la précédente, en faux plat vent de face. Cette fois-ci sur une bonne route, et nous commençons en effet à tourner. Mais ça s’organise assez mal. Tantôt ça tourne à droite, tantôt à gauche, est surtout j’ai comme l’impression, que nous n’avançons aucunement plus vite grâce au fait de tourner. D’ailleurs, les écarts annoncés avec David, l’homme de tête, ne bougent pas, voir augmentent. Toujours autour d’une minute. Pas étonnant, vu comment on est montés le col du vent. Mais bon, il reste 60 bornes, n’est-ce pas ?
Au km 80, une formidable descente sur une route large et en parfait état - probablement le moment le plus fun de cette cyclo - puis à nouveau terrain accidenté, vent tournant. J’appuie un peu plus mes relais. Mais je me fais engueuler par le jeune de Montagnac (à nouveau, et ça ne vas pas s’arrêter là…) « Ca ne sert à rien ! Dès que t’es devant, tu relèves ton effort, c’est l’inertie du groupe qui nous fait avancer »
Bien sûr. Si on veut aller plus vite (par exemple pour rattraper un échappé), il ne faut surtout pas accélérer. Bref.
S’en suit un joli coup de cul de 17% sur 200 m, comme je les aime. Jusqu’en haut je prends quelques dizaines de m, et là, je fais une énorme erreur stratégique - voir 2 pour le prix d’une. Je les attends. Mais quand je vois qu’ils sont tout de même encore un peu loin, j’accélère en espérant me faire la malle - avec 50 km à parcourir. Donc, je n’y mets pas tout, conscient aussi du faible kilométrage que j’ai cette année (même pas 3000), et du fait que j’ai le bide vide. J’ai été con. J’aurais dû me barrer dans le col du vent, je ne l’ai pas fait. J’aurai dû me barrer là, je l’ai fait, mais mal. Assez rapidement, ils reviennent sur moi. Et la seule conséquence en est qu’ils sont fatigués de m’avoir rattrapé, ce qui en conséquence ralentit tout le groupe.
L’écart avec David Polveroni ne bouge donc toujours pas, ou pas dans le bon sens en tout cas.
On continue à ce régime jusqu’à 10 km de l’arrivé, quand je me sens enfin suffisamment en confiance pour mettre les bouchées doubles. Je mets tout à droite, me fais tout petit sur mon vélo, et je fonce. Plus personne ne prend un relais. Le râleur de Montagnac est lâché. Au moins ça :-)
Sur le dernier segment Strada de 6 km, je reprends 30 secondes sur Polveroni, mais c’est très loin d’être suffisant. Il gagne avec 1 minute pile d’avance. Bravo à lui. A l’arrivé, ça fait donc 10 bornes que je roule seul devant au taquet, et je sens que mes comparses vont me griller sur la ligne. En tout cas l’un d’eux, Stéphane Mathieu. Juste avant la ligne, je reviens presque, mais juste presque, à sa hauteur. Il me bat d’une dizaine de cm.
C’est le vélo. De toute façon, un podium est un podium, entre la deuxième et le troisième place, quelle différence ? Il n’y a toujours qu’un seul vainqueur.
C’était donc pour moi un très bon début de ma saison cyclosportive, bien que le déroulement de la course n’a pas été selon ce que j’aurais espéré.
Les leçons a retenir sont 1) de davantage me faire confiance et 2) d’apprendre enfin à m’alimenter sur un vélo, bon sang ! Une demie power bar sur 140 bornes avec 2000 D+, c’est sûr qu’avec plus dans le réservoir, j’aurais pu mettre les gaz bien avant les derniers 10 km.
D’ailleurs une petite mention spéciale au contrôle dopage inopiné à l’arrivée: Ils ont contrôlé les 3 premiers ainsi que 3 coureurs tirés au hasard. Et ça, je trouve ça très bien.
https://www.strava.com/activities/925044179
Petit édit: Un moment décisif de la course (mais que je n'ai pas vraiment vécu comme tel) vient de m'être rappelé: En bas de la deuxième descente de la journée, arrivant sur St. Jean de Bueges, nous avons profité du fait que le peloton soit bien étiré pour se faire la malle avec un fort vent de côté. Il semblerait que pour ceux derrière, la cassure s'était en fait crée à cet endroit, et non pas comme je le pensais, dans la montée précédente. D'où l'importance d'être bien placé: Cette \"bordure\" qui ne m'a pas coûté plus d'effort que ça en tête de course, se trouvait par la suite avoir été le moment fatidique pour les poursuivants...
Quäl dich, du Sau !!!
Vos courses, cyclosportives et autres 2017
Bravo Bodo! Très bon récit.
Tu as retrouvé le jeune de Montagnac après l'arrivée ou pas?
Tu as retrouvé le jeune de Montagnac après l'arrivée ou pas?
- violinbodo
- Equipier de luxe
- Messages : 699
- Inscription : 07 mars 2016, 08:27
Vos courses, cyclosportives et autres 2017
Non. Et je n'y tenais pas. J'ai vu sur la liste des résultats qu'il a pris 4 minutes sur les derniers 10 km. Il a eu sa punition. Après coup, je me dis que non seulement il a passé son temps à gueuler, mais en plus, c'est certainement lui qui a le plus ralenti notre groupe. C'est pas grave. C'est le métier qui rentre. Je manque encore tellement d'expérience !
Quäl dich, du Sau !!!
Vos courses, cyclosportives et autres 2017
Bravo Bodo ! Arriver à 1' à peine du vainqueur, David Polveroni qui plus est (le gars dimanche soir avait juste 6600 kms au compteur depuis le 01/01 :woohoo: ), pour la 2eme place, c'est une grosse perf.
Nul doute que tu ne seras pas loin de la gagne sur la Castraise dans 3 semaines pour peut être succéder à ton pote. ;)
Nul doute que tu ne seras pas loin de la gagne sur la Castraise dans 3 semaines pour peut être succéder à ton pote. ;)
- violinbodo
- Equipier de luxe
- Messages : 699
- Inscription : 07 mars 2016, 08:27
Vos courses, cyclosportives et autres 2017
Merci Mancebo82 ! Et franchement, vu comment je suis monté le col du vent en sous-régime, comment j'ai fait toute la suite sans quasiment jamais être à bloc, et comment j'ai repris 30 secondes à David sur le dernier segment Strava, je pense que j'avais ce jour-là dans les pattes la possibilité de gagner. Mais je me suis laissé endormir, et comme je l'ai dit, j'ai manqué de confiance pour y aller. Comme quoi. Pour faire du vélo, les seules jambes ne sont pas suffisantes :non-non:
Quäl dich, du Sau !!!
Vos courses, cyclosportives et autres 2017
Marrant à travers tes récits on a l'impression que à chaque fois tu cherches à rester dans le groupe mais que tu peux facilement partir et qu'au final cela te freine.
Impaussible n'est pas français.
- violinbodo
- Equipier de luxe
- Messages : 699
- Inscription : 07 mars 2016, 08:27
Vos courses, cyclosportives et autres 2017
Ah non, c'est une fausse impression. C'est bien la première fois que ça s'est passé comme ça. Sur beaucoup d'autres cyclos, j'ai été lâché à la pédale, sans avoir la possibilité de lâcher mon groupe à mon tour. Par contre ce qui est vrai, c'est que souvent dans le groupe dans lequel je roule, je fais une grande partie \"du travail\". Donc en mettant moins le nez à la fenêtre, je pourrai probablement m'économiser davantage pour tenter de m'échapper moi, plutôt que de subir celles des autres. Mais pour cela, il faudrait également que je travaille des accélérations en côte. Bon, ça, j'y suis dessus ;-)
Quäl dich, du Sau !!!
Vos courses, cyclosportives et autres 2017
Castelsagrat - FSGT 4ème catégorie + UFOLEP 3ème catégorie
Désolé pour le temps qu'a mis à venir ce récit, mais j'attendais les résultats, résultats n'étant toujours pas là, donc on fera sans (l'autre solution étant de ne pas faire... du tout).
Donc, une semaine après Colomiers (cf précédent récit), mon père et moi nous rendons à Castelsagrat, qui se situe entre Agen et Moissac. C'est loin, mais le circuit est beau : Nous commençons par une petite rampe (qui servira d'arrivée), replat, nouvelle rampe, puis un faux plat descendant de 1,5 kilomètres, une bosse de 500 mètres à 4%, à nouveau 1,2 kilomètres de faux plat pour arriver à une grande descente en ligne droite.
En bas de cette descente, virage à presque 90° à droite pour prendre une ligne droite toute plate de 7 kilomètres! A nouveau virage à droite à la fin de celle ci pour faire 6 kilomètres de faux plats, montants cette fois. La route se redresse de plus en plus pour faire une côte de 1,5 kilomètres à un peu plus de 3% qui nous amène à 1,3 kilomètres de l'arrivée par du plat, une petite descente et donc la rampe finale d'arrivée. Le circuit déroule presque une vingtaine de kilomètres, nous devons le parcourir trois fois.
Le vent est fort, souffle de face sur les faux plats montant, 3/4 face puis 3/4 dos dans la bosse, et sinon est souvent 2/3 dos ou 2/3 face (sur la ligne droite par exemple).
Je ne saurais trop dire combien on était, un peu plus de cinquante dans ma catégorie je crois, mais je ne peux l'affirmer non plus. Le départ est tranquille, il faut attendre la première bosse pour que quelques coureurs qui ont des fourmis dans les jambes attaquent violemment. Cependant la descente est un mouroir pour les échappés, par la force d'aspiration, le peloton les mange. En bas de celle-ci, la relance à droite est très très violente, on se retrouve à plus de 45 km/h, tous en cul de selle, à tenir la roue de celui qui nous précède, cela ne dure toutefois pas longtemps, le peloton se relève et tout le monde se regroupe. Le peloton est ensuite agité par les attaques, pour ma part, j'ai choisi de faire un tour sans tenter quoi que ce soit, afin de bien reconnaitre le circuit. Je ne veux en effet pas me retrouver à bloc sur une attaque et me prendre une montée juste après.
Les attaques s'estompent une fois qu'on en a fini avec la ligne droite, pour deux raisons : la première c'est que ça devient plus dur, la seconde c'est que se serait folie de tenter avec le vent de face qu'il y a. Bref dans les roues c'est facile de suivre, mais je suis à l'arrière du peloton, je n'arrive pas à frotter avec les autres pour être en bonne position, peur de la chute. Avant la côte d'ailleurs, une peur, celle de me faire lâcher, c'est la première côte de la saison en compétition (là où les autres ont pour la plupart déjà courus), comme ça va se passer? Une fois dans la côte, cette peur disparait, la première partie n'est pas montée vite (photo Benja 3) par contre une fois qu'on arrive au virage, ça part au sprint.
Je suis donc mal placé, et je zig zague entre les coureurs pour remonter le paquet, à ma droite, comme à ma gauche, ça explose (photo Benja 4), on perd quelques coureurs et moi je remonte, même sur le plat après la côte je double du monde, je \"suis bien\". Un groupe de 10 s'est détaché, ça roule derrière mais l'écart se creuse, je suis dans les 10 premiers du peloton. Alors qu'on arrive au pied de la bosse de 900 mètres, je décide de jouer mon va tout et de tenter de revenir sur le groupe de tête. Au prix d'un violent effort, j'y parviens, seul. Malheureusement pour moi, ça ne s'entend pas devant, et dans les faux plats qui suivent, le peloton va revenir.
Bis répétita du premier tour, la descente très rapide, la relance qui fait mal, et les attaques sur la ligne droite. J'en contre une et je sors avec un autre coureur, ouch, la différence entre être dans les roues et prendre le vent, on tient quelques centaines de mètres, ça roule derrière, on insiste pas, on est déjà repris. A nouveau je me positionne -bien malgré moi- vers l'arrière du peloton, qui rattrape des coureurs des catégories supérieurs qui ont lâchés.
La côte est montée comme la première fois, assez doucement au pied, bien plus fort après le virage, à nouveau je remonte alors que ça lâche à l'arrière, je me glisse même dans un groupe qui prend quelques mètres d'avance mais non, ça ne laisse pas partir, et tout le monde semble résigné à attendre la côte finale pour se livrer. Des coureurs en profitent, ils sortent à 3-4 et creusent un joli écart, heureusement, une équipe non représentée va se mettre à la planche pour revenir sur eux au début des faux plats montants. Sur cette partie, une ou deux attaques, mais pas plus, on sait que ça ne sert à rien.
Cette fois la côte est montée plus fort d'entrée, et moi qui suis derrière, je remonte directement dans le vent, je vois que devant ça se met des attaques terribles, une fois, deux fois, trois fois, 6 coureurs sortent, je reviens sur l'avant du peloton vers la fin de la côte et sans couper mon effort, j'attaque à mon tour, je pars seul, mais j'échoue à 20 mètres de revenir sur les échappés, sur le plat ça revient en file indienne sur moi, je fais signe de passer, ça ne veut pas. A ce moment là, il faut faire un choix, soit couper mon effort et jouer la septième place, soit insister pour tenter de rentrer en espérant être relayé et là, il y a peut être moyen de jouer la victoire. Cette réflexion, il faut la prendre en une seconde, avec le cardio au max et les jambes qui brûlent, je choisis de continuer.
Je roule donc fort alors que je suis déjà au max, une deuxième fois je demande un relais... Personne. A 700 mètres de l'arrivée, j'en peux vraiment plus, je n'arrive pas à rentrer sur l'échappée même si j'ai bien stabilisé l'écart, je me relève, et là je vois un gars, puis d'autres me passer au sprint... Moi je suis cramé, je me relève (on voit sur les photos que vers la fin, je suis bouche grande ouverte), je ne vais pas jouer la 15ème place, j'ai joué, j'ai perdu. Je finis donc en fin de ce qu'il reste du peloton, me faisant doubler jusque sur la ligne.
Je termine donc entre 25 et 30ème à 36,5 km/h de moyenne. Le résultat ne reflète pas la course ni les sensations, je suis rassuré, la forme commence à arriver, j'étais dans les 10 meilleurs voire peut être même mieux, maintenant quelques semaines pour bien bosser et on reprend la compet le 23 ou le 30 Avril.
Désolé pour le temps qu'a mis à venir ce récit, mais j'attendais les résultats, résultats n'étant toujours pas là, donc on fera sans (l'autre solution étant de ne pas faire... du tout).
Donc, une semaine après Colomiers (cf précédent récit), mon père et moi nous rendons à Castelsagrat, qui se situe entre Agen et Moissac. C'est loin, mais le circuit est beau : Nous commençons par une petite rampe (qui servira d'arrivée), replat, nouvelle rampe, puis un faux plat descendant de 1,5 kilomètres, une bosse de 500 mètres à 4%, à nouveau 1,2 kilomètres de faux plat pour arriver à une grande descente en ligne droite.
En bas de cette descente, virage à presque 90° à droite pour prendre une ligne droite toute plate de 7 kilomètres! A nouveau virage à droite à la fin de celle ci pour faire 6 kilomètres de faux plats, montants cette fois. La route se redresse de plus en plus pour faire une côte de 1,5 kilomètres à un peu plus de 3% qui nous amène à 1,3 kilomètres de l'arrivée par du plat, une petite descente et donc la rampe finale d'arrivée. Le circuit déroule presque une vingtaine de kilomètres, nous devons le parcourir trois fois.
Le vent est fort, souffle de face sur les faux plats montant, 3/4 face puis 3/4 dos dans la bosse, et sinon est souvent 2/3 dos ou 2/3 face (sur la ligne droite par exemple).
Je ne saurais trop dire combien on était, un peu plus de cinquante dans ma catégorie je crois, mais je ne peux l'affirmer non plus. Le départ est tranquille, il faut attendre la première bosse pour que quelques coureurs qui ont des fourmis dans les jambes attaquent violemment. Cependant la descente est un mouroir pour les échappés, par la force d'aspiration, le peloton les mange. En bas de celle-ci, la relance à droite est très très violente, on se retrouve à plus de 45 km/h, tous en cul de selle, à tenir la roue de celui qui nous précède, cela ne dure toutefois pas longtemps, le peloton se relève et tout le monde se regroupe. Le peloton est ensuite agité par les attaques, pour ma part, j'ai choisi de faire un tour sans tenter quoi que ce soit, afin de bien reconnaitre le circuit. Je ne veux en effet pas me retrouver à bloc sur une attaque et me prendre une montée juste après.
Les attaques s'estompent une fois qu'on en a fini avec la ligne droite, pour deux raisons : la première c'est que ça devient plus dur, la seconde c'est que se serait folie de tenter avec le vent de face qu'il y a. Bref dans les roues c'est facile de suivre, mais je suis à l'arrière du peloton, je n'arrive pas à frotter avec les autres pour être en bonne position, peur de la chute. Avant la côte d'ailleurs, une peur, celle de me faire lâcher, c'est la première côte de la saison en compétition (là où les autres ont pour la plupart déjà courus), comme ça va se passer? Une fois dans la côte, cette peur disparait, la première partie n'est pas montée vite (photo Benja 3) par contre une fois qu'on arrive au virage, ça part au sprint.
Je suis donc mal placé, et je zig zague entre les coureurs pour remonter le paquet, à ma droite, comme à ma gauche, ça explose (photo Benja 4), on perd quelques coureurs et moi je remonte, même sur le plat après la côte je double du monde, je \"suis bien\". Un groupe de 10 s'est détaché, ça roule derrière mais l'écart se creuse, je suis dans les 10 premiers du peloton. Alors qu'on arrive au pied de la bosse de 900 mètres, je décide de jouer mon va tout et de tenter de revenir sur le groupe de tête. Au prix d'un violent effort, j'y parviens, seul. Malheureusement pour moi, ça ne s'entend pas devant, et dans les faux plats qui suivent, le peloton va revenir.
Bis répétita du premier tour, la descente très rapide, la relance qui fait mal, et les attaques sur la ligne droite. J'en contre une et je sors avec un autre coureur, ouch, la différence entre être dans les roues et prendre le vent, on tient quelques centaines de mètres, ça roule derrière, on insiste pas, on est déjà repris. A nouveau je me positionne -bien malgré moi- vers l'arrière du peloton, qui rattrape des coureurs des catégories supérieurs qui ont lâchés.
La côte est montée comme la première fois, assez doucement au pied, bien plus fort après le virage, à nouveau je remonte alors que ça lâche à l'arrière, je me glisse même dans un groupe qui prend quelques mètres d'avance mais non, ça ne laisse pas partir, et tout le monde semble résigné à attendre la côte finale pour se livrer. Des coureurs en profitent, ils sortent à 3-4 et creusent un joli écart, heureusement, une équipe non représentée va se mettre à la planche pour revenir sur eux au début des faux plats montants. Sur cette partie, une ou deux attaques, mais pas plus, on sait que ça ne sert à rien.
Cette fois la côte est montée plus fort d'entrée, et moi qui suis derrière, je remonte directement dans le vent, je vois que devant ça se met des attaques terribles, une fois, deux fois, trois fois, 6 coureurs sortent, je reviens sur l'avant du peloton vers la fin de la côte et sans couper mon effort, j'attaque à mon tour, je pars seul, mais j'échoue à 20 mètres de revenir sur les échappés, sur le plat ça revient en file indienne sur moi, je fais signe de passer, ça ne veut pas. A ce moment là, il faut faire un choix, soit couper mon effort et jouer la septième place, soit insister pour tenter de rentrer en espérant être relayé et là, il y a peut être moyen de jouer la victoire. Cette réflexion, il faut la prendre en une seconde, avec le cardio au max et les jambes qui brûlent, je choisis de continuer.
Je roule donc fort alors que je suis déjà au max, une deuxième fois je demande un relais... Personne. A 700 mètres de l'arrivée, j'en peux vraiment plus, je n'arrive pas à rentrer sur l'échappée même si j'ai bien stabilisé l'écart, je me relève, et là je vois un gars, puis d'autres me passer au sprint... Moi je suis cramé, je me relève (on voit sur les photos que vers la fin, je suis bouche grande ouverte), je ne vais pas jouer la 15ème place, j'ai joué, j'ai perdu. Je finis donc en fin de ce qu'il reste du peloton, me faisant doubler jusque sur la ligne.
Je termine donc entre 25 et 30ème à 36,5 km/h de moyenne. Le résultat ne reflète pas la course ni les sensations, je suis rassuré, la forme commence à arriver, j'étais dans les 10 meilleurs voire peut être même mieux, maintenant quelques semaines pour bien bosser et on reprend la compet le 23 ou le 30 Avril.
Vos courses, cyclosportives et autres 2017
Récit sympa comme d'habitude Benjamin, et à n'en pas douter au fil des semaines les sensations vont aller crescendo et les performances s'en ressentir. ;)
En espérant qu'on puisse faire une bonne partie de la course ensemble sur la Castraise en fin de mois. :)
En espérant qu'on puisse faire une bonne partie de la course ensemble sur la Castraise en fin de mois. :)
Vos courses, cyclosportives et autres 2017
Dommage ce résultat Akaion, tu semblais effectivement avoir de meilleurs jambes que ça.
I AM THE LAW. (Chris Froome)
I'm here to kick ass and chew bubble gum, and I'm all out of gum. (Duke Nukem)
I'm here to kick ass and chew bubble gum, and I'm all out of gum. (Duke Nukem)
- violinbodo
- Equipier de luxe
- Messages : 699
- Inscription : 07 mars 2016, 08:27
Vos courses, cyclosportives et autres 2017
En effet, selon ta description, parcours sympa. Ton récit rejoint le mien à propos de la crainte que l'humanité va prochainement être relayé par les rats, qui sont clairement plus compétitifs, surtout sur la dernière ligne droite :-)
(Il manque un picto \"rat\" !)
(Il manque un picto \"rat\" !)
Quäl dich, du Sau !!!
Vos courses, cyclosportives et autres 2017
Certains de notre région
ccitan: font la cyclosportive Défi47 ce week end ?

Vos courses, cyclosportives et autres 2017
Avec des chemins en gravier...j'espère qu'il y aura assistance.
Impaussible n'est pas français.
- violinbodo
- Equipier de luxe
- Messages : 699
- Inscription : 07 mars 2016, 08:27
Vos courses, cyclosportives et autres 2017
Ca a l'air sympa ! Vu le profil, ça risque d'être assez tactique comme parcours... mais pourquoi pas.
Quäl dich, du Sau !!!
Vos courses, cyclosportives et autres 2017
[quote=""Thejul" post=2572621"]Avec des chemins en gravier...j'espère qu'il y aura assistance.[/quote]
Ils annoncent pas de matos particulier nécessaire. L'Occitane y a effectué une reco en début d'année vu que le dimanche le Tour du Lot et Garonne emprunte le même circuit.
Ça me botte bien, à voir.
Ils annoncent pas de matos particulier nécessaire. L'Occitane y a effectué une reco en début d'année vu que le dimanche le Tour du Lot et Garonne emprunte le même circuit.
Ça me botte bien, à voir.
- violinbodo
- Equipier de luxe
- Messages : 699
- Inscription : 07 mars 2016, 08:27
Vos courses, cyclosportives et autres 2017
Ca m'arrive de temps en temps de prendre des chemins avec mon biclou route, car en dessinant des parcours sur Garmin (et sur Strava), des fois, on ne peut pas faire la différence entre chemin et petite route.
Tant que ce n'est pas trop long, ça passe très bien - des petits graviers, ainsi que des chemins en terre sèche et même l'herbe. Varions les plaisirs :-)
Après check avec ma meilleure moitié, je suis presque sûr de m'y inscrire.
En plus, les portions hors route peuvent être de très bons endroits pour attaquer, car ceux qui n'en ont pas l'habitude vont probablement rouler comme sur des oeufs :green:
Tant que ce n'est pas trop long, ça passe très bien - des petits graviers, ainsi que des chemins en terre sèche et même l'herbe. Varions les plaisirs :-)
Après check avec ma meilleure moitié, je suis presque sûr de m'y inscrire.
En plus, les portions hors route peuvent être de très bons endroits pour attaquer, car ceux qui n'en ont pas l'habitude vont probablement rouler comme sur des oeufs :green:
Quäl dich, du Sau !!!
Re: Vos courses, cyclosportives et autres 2017
Dimanche 06 Juin 2017, 6ème Raid Paris-Roubaix VTT 2017:
Bonjour.
Le Vélo Club de Roubaix Cyclotourisme vous invite à participer à l’aventure du Paris-Roubaix, à travers le 6ème Raid Paris-Roubaix Vtt qui aura lieu le Dimanche 04 Juin 2017. Au programme, une grosse trentaine de kilomètres de pavés connus ou inconnus ( voir la liste ), sans compter les nombreux secteurs chemins, il faudra être en forme :-).
Inscriptions en ligne avant le 21 Mai 2017 ici: http://www.velo101.com/epreuves/raid_pa ... 17/accueil
Inscriptions sur place possible.
Toutes les infos ici: http://vc-roubaix-cyclo.fr
Au plaisir de vous accueillir le Dimanche 04 Juin 2017
Sportivement

Bonjour.
Le Vélo Club de Roubaix Cyclotourisme vous invite à participer à l’aventure du Paris-Roubaix, à travers le 6ème Raid Paris-Roubaix Vtt qui aura lieu le Dimanche 04 Juin 2017. Au programme, une grosse trentaine de kilomètres de pavés connus ou inconnus ( voir la liste ), sans compter les nombreux secteurs chemins, il faudra être en forme :-).
Inscriptions en ligne avant le 21 Mai 2017 ici: http://www.velo101.com/epreuves/raid_pa ... 17/accueil
Inscriptions sur place possible.
Toutes les infos ici: http://vc-roubaix-cyclo.fr
Au plaisir de vous accueillir le Dimanche 04 Juin 2017
Sportivement
