fred30 a écrit : 03 sept. 2020, 22:09 Bonsoir tt le monde !
J'étais au boulot, et vous savez quoi ? Cet après-midi, pas une seconde je ne me suis dit : "rha punaise ce que j'aimerais être devant l'étape, fait chier ! "
Ca, c'est un événement. Ne plus être excité à l'idée de voir le Tour. Ca y est, j'ai passé le cap.
Ce que je vais dire pourra donc être dénigré par ceux qui ne sont pas d'accord, vu que je l'ouvre alors que je n'ai pas vu l'étape. (mais j'ai lu toutes vos réactions d'après course. Après quoi ? course, je vous dis)
J'ai lu ce qu'a dit Mauduit avant de venir sur le forum. Je bouillais. J'avais envie d'éclater mon ordi. Son leader est capable de faire péter un Lombardie à 60 bornes de l'arrivée en suivant Nibali et à 10 bornes de l'arrivée d'une ascension qui avait l'air très propice aux attaques, avec ruptures de pente ... c'est trop loin !!! Mais gars, réveille-toi ! C'est trop proche oui ! avec les 5 dernières bornes moins raides, c'est dans le dur de la pente que tu dois faire quelque chose ... Quelle honte ce genre de discours. On a failli avoir 4 gars avec Thibaut. Ok ... et ? s'il crève il va rouler sur 4 vélos superposés que ses copains lui auront prêtés ? Comme ça il verra mieux partir les coups à l'avant ? Pff
Dans une dernière ascension à la rigueur, si le gars est au niveau il n'a besoin de personne. On n'est pas dans une vallée des Alpes à faire 35 bornes de plat entre deux cols HC.
Ceux ici qui font de la compétition ici ont souligné précédemment qu'il fallait mettre le cul sur une selle pour savoir à quel point c'était dur d'attaquer des gars, surtout s'ils sont de votre niveau. Certes. Mais je ne crois pas au niveau très homogène. Chaque année, dès que ça bouge un peu, on en voit des gars qui explosent. Alors qu'on ne le soupçonnait pas. Roglic, s'il démarre à 5 bornes du sommet d'Orcières, déjà il met un tir à Bernal. Là, le Colombien, comme Pinot, comme d'autres qui soigneraient des blessures, boivent du petit lait. Ils peuvent se refaire.
Sur le parcours, je n'ai pas souvent dit ça, mais moi je le trouve très bien ce Tour 2020. Frustrant pour le Nord de la France, mais en terme de sport, je le trouve parfait. Les difficultés sont réparties sur 3 semaines, il n'y a pas d'enchaînement monstrueux qui ferait peur et qui bloquerait la course (oh non, des Alpes avec 4 étapes consécutives, l'Izoard le Galibier, le Grand Colombier, des étapes de 230 bornes ...)
Un gars qui joue le général peut faire des efforts sur la montée d'aujourd'hui, et demain ... ben il sait qu'il n'enchaînera pas avec une grosse journée. (vous voulez parler des bordures ? pas moi. Ca se joue essentiellement sur du placement, il faut être vigilant mais c'est pas non + un col de 20 bornes à 8% niveau cardio et difficulté)
Le constat que je vois, c'est que nos coureurs cyclistes que nous admirons ne "jouent" plus à faire la course, ils sont au travail. La route, c'est leur usine. C'est rébarbatif. C'est un job. A se demander s'ils rêvent encore.
J'en discutais avec ma compagne ces jours-ci. Elle me disait : "ça a l'air de + en + chiant le vélo, non ? je regarde pas mais je vois ta tête, t'as pas l'air de t'amuser comme avant ." Ben quand j'ai entendu ça ...![]()
Je lui ai dit : t'inquiète il reste Paris-Roubaix, le Lombardie ou les Flandres ..."
J'ai évoqué aussi les coureurs style Mollema, Porte ... qui diraient à leur gamin dans quelques années : " tu vois fils, papa c'était un champion, j'ai fait 8ème du Tour 2020 ..."
... ok ... elle est où la Playstation, daddy ? Là on peut faire la course !
Perso, je ne suis pas capable de citer le 7 - 8 ème, ou même le podium du Tour 2019, qui pourtant nous avait enthousiasmé.
Ces gars-là ne peuvent pas gagner le Tour en restant où ils sont. On dirait qu'ils sont les seuls à ne pas le savoir, à espérer qu'un arbre tombe sur les 8 coureurs de la Jumbo, que Dumoulin ait la diarrhée, que Porte fasse une cascade, que Pinot tombe malade, que Bernal ait le blues, que Pogacar fasse une erreur de jeunesse ...
Oui, ce sont les coureurs qui font la course. Ou qui décident de ne pas la faire. Et là, ça devient risible et limite déplacé !![]()
Les propos de mauduit qui sont consternants montrent un des problèmes, le rôle négatif de ces directeurs sportifs qui demandent à leur coureur d'en faire le moins possible... Exemple on va prendre la génération des coureurs nés en 90, en théorie ils sont à 30 ans au sommet de leur potentiel, mature ils peuvent dynamiter la course..
Quintana, pinot, landa, bardet, aru... Allez je prends les 5 grimpeurs de cette génération, Dumoulin rouleur à part
Quand je regarde ces coureurs je constate qu ils ont perdu toute leur capacité à prendre des risques ou tenter des attaques et ce n est pas physique pour moi !
Ou est le quintana du début de saison qui s envole et attaque des que la route s élevé?
Pourquoi le jeune pinot qui en 2014 quand il joue le podium attaque à 11 km du sommet de chamrousse ne l a plus jamais fait ?
Pourquoi landa est aux abonnés absents depuis le début du tour alors qu il se montrait toujours acteur et offensif dans les derniers tours..
Pourquoi aru ? et la c est le contre exemple parfait en effet, lui il a attaque malgré des moyens limites..
Je pense que ces coureurs sont où on été brides par leur équipes, au delà des moyens physiques, ils ont été moules dans un format tactique frileux. L attentisme leur a été présenté comme une solution de victoire et ils ont adopté ce schéma.. À tort à mon avis.
Si aru attaque c est par ce qu'il ne se considere plus comme un vainqueur potentiel donc il est libre et il attaque....
La génération précédente nibali/froome/contador quoi qu on en pense ils attaquaient, ils se seraient testés sur cette premier semaine c'est sur... La on a un problème avec cette génération de coureur qui a choisi de courir sans se livrer...