dolipr4ne a écrit :Désolé de remettre ça ici, mais je repose une question à laquelle je n'avais pas eu de réponse "satisfaisante", et surtout [b:2biehzrg]j'aimerais vraiment avoir l'analyse de Bradounet[/b:2biehzrg]:
Je souhaiterais reparler de la capacité de certains grimpeurs affutés qui continuent de claquer des chronos sur CLM plats , particulièrement Froome et Contador qui semblent vraiment être hors-normes.
Je ne suis pas spécialiste de dopage et encore moins de physiologie et autres...mais je ne peux m'empêcher de penser que les perfs d'un squelette comme Froome (évidemment j'insiste sur lui car il est le plus flagrant, mais je n'épargne pas les autres membres du Big Four) sur des chronos plats sont totalement aberrantes!
Je pense même qu'à force, et pourtant dieu sait si nous aimons ce sport, le vélo nous abrutit et nous incite à avaler n'importe quoi, à accepter l'inacceptable, à ne même plus chercher d'explication, tellement certaines perfs sont inexplicables... (Franchement, rien que Horner qui gagne un GT à plus de 40 ans, on en rigole aujourd'hui, alors qu'on devrait en pleurer tous les jours).
Bref, j'aimerais vraiment que Bradounet (et les autres aussi hein) essaie de voir s'il est possible d'expliquer techniquement ce genre de perfs.
Perso, je vais retourner la question. Est-ce qu'il existe une corrélation entre le poids d'un athlète et la puissance absolue développée?
Quand on observe les choses de façon empirique, on a tendance à dire oui. Plus un coureur est lourd, plus il développe des watts. Malgré tout, est-ce que c'est toujours vrai? Ensuite, la perf CLM est un mélange entre le rapport poids puissance et la puissance absolue. Vu la vitesse à laquelle grimpe Contador ou Froome, ça développe tout de même des watts même s'ils sont légers. Bien entendu, est-ce qu'ils les développent en étant cleans?
Enfin, le dernier élément, c'est de distinguer les CLM des épreuves par étapes et ceux d'un championnat du monde ou des JO. La capacité à briller en GT, c'est aussi et surtout une question de récupération et les meilleurs sont ceux qui récupèrent le mieux. Je ne trouve pas surprenant et choquant qu'un top coureur au CG rivalise avec les meilleurs rouleurs en 3ème semaine.
Pour Horner, c'est surprenant et vu le profil du coureur, il est légitime de se poser des questions. Toutefois, je pense qu'on en fait beaucoup avec l'âge. Régresse-t-on réellement entre 30 et 40 ans? Dans les faits, c'est très souvent le cas mais à mon avis, c'est plus lié à l'usure mentale qu'à une réelle érosion des capacités physiologiques. S'entrainer à très haut niveau durant 20 ans, c'est quasiment impossible puis quelle est la motivation d'un coureur comme Contador à 38-40 ans? Le coureur a quasiment tout gagné, il est dur de continuer à s'infliger les charges nécessaires au maintien de son meilleur niveau.
Beaucoup d'observateurs extérieurs non pratiquants ou loisir ne se rendent pas compte de l'exigence du très haut niveau. C'est une vie de "sacrifices" et on ne peut pas les faire ad vita eternam.