Liam_ a écrit :Je ne comprends pas ton post Bradounet, ni vraiment là où tu veux en venir. Tu sembles vouloir faire passer l'attaque de Contador comme un acte lâche. Je vois bien que tu n'es pas le fan numéro un de Contador mais quand même...
Bien sûr que Contador n'aurait pas attaqué si Landa était dans le groupe, la victoire d'étape était hors de portée, il n'avait aucun intérêt à se découvrir, vu le niveau très proche des deux lors des dernières étapes. Il a fait ça au caractère, à l'orgueil, après le fait de course pre-Mortirolo. Ça me semble assez évident. Et ça ne déprécie pas son entreprise, au contraire. On se plaint assez d'assister à des courses lissées et aseptisées par la frilosité des coureurs, pour que je ne me réjouisse pas de voir un maillot rose sortir à 40 bornes de l'arrivée sur un coup de tête. Contador avait déjà quasi course gagnée ce matin, il pouvait se contenter de faire la moitié de la montée derrière Kreuziger et ne pas bouger le temps que Landa revienne, et être sur de ne pas bouffer d'énergie pour demain et après demain. Ca n'aurait pas changé grand chose au résultat de ce Giro.
Et puis tu exagères complètement, Landa n'était pas à deux minutes... Il était déjà revenu dans les voitures au pied du col. Je crois même qu'il était en queue de peloton. Au pire il était à une minute, et a perdu une vingtaine de secondes sur l'attaque de Contador alors que lui remontait difficilement avec des équipiers moins fort que lui.
Il ne veut pas rabaisser l'acte, il le met en perspective : Contador a attaqué parce que Landa était retardé et qu'en attaquant à ce moment là ça lui permettait de dire un gros "fuck you" aux Astana pour le coup du Mortirolo, de pouvoir reprendre du temps à landa pour se donner plus de marge et le tout sans prise de risque ou presque puisque s'il avait été repris il n'y avait pas d'Aprica derrière mais juste une descent où il n'aurait donc pas perdu de temps.
Bradounet explique l'attaque de Contador, pour remettre du bon sens tactique dans ce que certains présentent comme un geste épique. C'est certes une offensive donc ça a un certain panache, mais c'est aussi un calcul tactique intelligent. C'est tout, il ne faut pas voir le diable.