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Merci Biquet pour la précision !
En montagne, le poids plume part avec un très gros avantage sur le gros cul, donc a priori, il n'a pas besoin de développer autant de puissance pour escalader. C'est bien ça ?

Oui mais il dispose de oins de puissance musculaire aussi, sinon ça serait trop facile

Steph86 a écrit : 08 août 2020, 09:40 Merci Biquet pour la précision !
En montagne, le poids plume part avec un très gros avantage sur le gros cul, donc a priori, il n'a pas besoin de développer autant de puissance pour escalader. C'est bien ça ?

Dans les longues et dures ascensions, oui, le poids léger part avec un avantage certain (par contre, à 5 ou 6°/° de moyenne même sur du long, la majorité des "costauds" passent tranquilou, désormais). Mais faut que ça reste un athlète, quand même. Un Trueba de 50kg laissait parfois les Speicher, Leducq @co à 10' dans les grands cols, mais c'était un véritable athlète, tout comme Biquet Robic. Les trés nombreux poids plumes qui ont réalisé des grands numéros dans les cols étaient avant tout d'excellents athlètes. Parce qu'avant d'arriver sur leur terrain, fallait quand même qu'ils puissent passer sans trop de dommages de longues étapes ou ils devaient s'accrocher aux roues des "costauds".

On a bien vu Ivan Sosa se faire massacrer avant le Picon Blanco, et ce genre de choses est arrivé à bien d'autres moustiques avant lui.

Nopik a écrit : 08 août 2020, 09:54 Oui mais il dispose de oins de puissance musculaire aussi, sinon ça serait trop facile

D'autant que le cyclisme ne se résume pas aux cols difficiles, loin de là. Et dans le reste du jeu (plaine, chronos, descentes, pavés, bordures), vaut quand même mieux dépasser les 65 kg.

ça vient du truc de portoleau

Merci papour06 pour les précisions

Si je comprends bien, la différence rapport poids/puissance à développer entre deux coureurs différents vient, outre les questions de pénétration dans l'air, du fait que pour un coureur plus léger, le poids du vélo est proportionnellement plus important que pour un coureur plus massif. Parce qu'il y a un "poids mort" (qui ne produit pas de puissance) plus important ?



Et si on imposait une nouvelle régulation en modulant le poids minimum du vélo en fonction du poids du coureur

Je pense aussi qu'on a tendance à négliger la fameuse " loi de la pesanteur". En gros, tout corps est attiré vers le centre de la terre, on le sait (enfin je crois). Mais le corps lourd inerte (une boule de pétanque, par exemple) touchera bien plus vite le sol qu'un corps léger inerte ( une feuille d'arbre, par exemple), si on les laisse tomber depuis le sommet d'un immeuble. Enfin je crois.

Pour des corps vivants, ce phénomène a évidemment beaucoup moins d'importance, mais il existe quand même. En quelque sorte, le lourd va plus vite vers le bas et le léger est plus avantagé pour aller vers le haut. C'est trés basique, ça parait tout con, mais les escaladeurs à main nue, sur les falaises, sont toujours des poids légers. Une jeune fille de 19 ans, l'italienne Laura Rogora, a réalisé une voie parmi les plus difficiles, une 9A ou B (j'ai lu ça sur le site de l'Equipe, il y a quelque temps, mais je suis pas un spécialiste). C'était évidemment un tout petit gabarit de 1m 47 (pas sûr qu'elle atteigne les 40 kg) automatiquement moins impacté par la loi de la pesanteur.

C'est un exemple extrême, mais qui, rajouté à celui des puces Fondeuses comme Johaug, Elden, Stephen et Weng, montre bien que la légèreté est un atout trés important pour réaliser les longues ascensions les plus dures. Avant hier, dans Lysebotn Opp, Johaug a réalisé les 7,5km de montée (entre 9 et 10°/° de moyenne) en 33'11, un temps voisin de celui de grands Fondeurs parmi les meilleurs du monde comme Sjur Roethe et Emil Iversen. Et une autre puce, Heidi Weng (ma chouchoute ), n'a mis que 34" de plus que Thérèse. (ceci s'est fait en ski-roue, je le précise) Tout ça est trés tarabiscoté et tiré par les cheveux, mais bon, bref, si on a que des 70-75-80 kg parmi les meilleurs au sommet de la Loze ou du Grand Colombier, c'est qu'il y a un gros problème, quoi .

Steph86 a écrit : 08 août 2020, 09:40 Merci Biquet pour la précision !
En montagne, le poids plume part avec un très gros avantage sur le gros cul, donc a priori, il n'a pas besoin de développer autant de puissance pour escalader. C'est bien ça ?

Ben oui, c'est pour ça qu'il y a une lutte aux kg superflux. Le but ensuite pour les "gros" est de perdre du poids sans perdre de la puissance.
Un exemple mathématiques est sur zwift, où dès que ça monte vaut mieux faire le moins possible sinon faut sortir des watts hallucinants pour suivre.

Teteoo a écrit : 08 août 2020, 10:53
ça vient du truc de portoleau

Merci papour06 pour les précisions

Après c'est bien mignon tout ça, mais en chiffres réels ça signifie que Pantani n'a besoin que de ~347w moyen pour monter l'Alpe en 40', quant Indurain a besoin de ~472w !
On se doute bien qu'on touche aux limites physiques quand on parle d'un mec de 80kg qui grimpe l'Alpe en 40'.

Si on pousse la logique à l'extrême, il vaut mieux peser 200kg pour gagner à l'Alpe que 50kg ...

C'est pour ça que l'EPO a favorisé les gros culs, Indurain, Riis, Janou.... Ils pouvaient pousser des watts énormes.