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Le Tour 90 a l’air bien atypique avec cette échappée inaugurale qui aura pesé sur toute la course. Analogie avec celui de 2006.

Juste du mal à comprendre les victoires respectives de Bugno et Museeuw à Bordeaux et Paris vu les profils

Bugno était dans un groupe de trois échappés, et puis c'est quand même le mec qui bat Jalabert au sprint sur les CDM 1992.
Quant à Museeuw, il était un sprinter tout à fait respectable durant ses jeunes années (voir le Tour 92 où il est à la lutte avec Jaja (encore lui) pour le maillot vert.)

Museeuw avait également gagné au sprint l'étape du Mont Saint-Michel cette année-là

Lemon-Curry a écrit : 28 avr. 2020, 19:26 Bugno était dans un groupe de trois échappés, et puis c'est quand même le mec qui bat Jalabert au sprint sur les CDM 1992.
Quant à Museeuw, il était un sprinter tout à fait respectable durant ses jeunes années (voir le Tour 92 où il est à la lutte avec Jaja (encore lui) pour le maillot vert.)

Dont un de ses équipiers pour Bugno.

Lemon-Curry a écrit : 28 avr. 2020, 19:26 Bugno était dans un groupe de trois échappés, et puis c'est quand même le mec qui bat Jalabert au sprint sur les CDM 1992.
Quant à Museeuw, il était un sprinter tout à fait respectable durant ses jeunes années (voir le Tour 92 où il est à la lutte avec Jaja (encore lui) pour le maillot vert.)

J'irais même plus loin. Au début des années 90, Museeuw était l'un des meilleurs sprinters du peloton derrière Abdoujaparov et Ludwig. J'ignore pourquoi il a arrêté de prendre part aux emballages finaux après l'édition 94 du TDF, année où il recule nettement dans la hiérarchie cela dit.

En fait, Museeuw c'est pas loin d'être la même trajectoire que Boonen.

Bugno était un très bon sprinter.
Surtout après des courses longues, difficiles et en petit comité.
CDM 92 comme vous l'avez dit mais aussi le Ronde 94 où il bat...Museeuw au sprint à la surprise générale (un groupe de 4)

gradouble a écrit : 28 avr. 2020, 21:17 Bugno était un très bon sprinter.
Surtout après des courses longues, difficiles et en petit comité.
CDM 92 comme vous l'avez dit mais aussi le Ronde 94 où il bat...Museeuw au sprint à la surprise générale (un groupe de 4)

Les 2 sprints se ressemblent pas mal en fait : en 92 comme en 94, il manque de faire une Zabel MSR 2004.

Au sujet de Bugno, j'avais lu une anecdote dont je ne sais pas si elle est vraie.
Suite à une chute sur le Giro 88, il souffrait régulièrement de vertiges en raison d'un problème d'oreille interne. Au cours de la saison 1990, il aurait surmonter ce handicap en suivant la prescription que lui avait donnée un médecin : écouter de la musique classique !

Il l'a évoqué lui-même en 1990 après sa victoire dans Milan-Sanremo. Exact donc.

Pour le Tour 86, il parait que LeMond n'avait tellement pas confiance dans son équipe qu'il dormait avec son vélo.

Nicolas12 a écrit : 29 avr. 2020, 18:58 Pour le Tour 86, il parait que LeMond n'avait tellement pas confiance dans son équipe qu'il dormait avec son vélo.

La nuit avant le dernier contre la montre seulement. Jacques Goddet lui aurait dit de se méfier.

Impressionnant, avec ces rediffs, de voir le nombre de fois où Ullrich roule (ou attaque) là où il ne faudrait pas.
Y avait pire, niveau tactique?

POurquoi Millard roule ?? #tdf2000 #Lequipe21

Je me posais la même question, surtout qu’ils sont loin d’être amis avec LA.

C'est magique avec Quilfen qui dit en ITW qu'il ne sait pas non plus pourquoi

Je risque de faire hurler mais je vais oser critiquer le mythe Pantani...

Deja, concernant cette fameuse arrivée au Ventoux 2000, je lis cela « Pendant la journée de repos, Armstrong avait affirmé avoir regretté son geste en haut du Ventoux. L’italien avait alors répliqué : « Je ne suis pas si sûr qu’il m’ait fait un cadeau. (...) Peut-être a-t-il été surpris de l’arrivée car il n’y avait pas de panneau à cause du vent ? »
Bon deja, je ne comprends pas tout , mais si Armstrong a vraiment laissé la victoire à Pantani (il me semblait jusqu’alors que cela ne faisait aucun doute), et que cela aurait été mal pris par Pantani, qu’est-ce qui empechait l’Italien de refuser? Pas grand chose, me direz-vous, faudrait etre con pour refuser une victoire au Ventoux, surtout apres une telle montée! Mais s’il a accepté cette victoire « au rabais », pourquoi vient-il s’en plaindre par la suite?

Apres, plus globalement, je me demande (et je ne demande qu’à etre contredit) si l’image de Pantani ne benéficie pas de son destin tragique. Car sur le plan sportif, ok il a fait de belles (voire tres belles) chevauchées et réalisé de tres belles victoires d’etapes. Mais...combien de ces belles réussites se sont faites en l’absence quasi totale du moindre espoir de jouer le CG? Il s’est quand meme fait humilier une paire de fois par Armstrong qui, lui, avait en plus la charge mentale et physique de gagner le CG. Sur la seule montee d’Hautacam 2000 par exemple, Pantani prend 5 minutes par l’Americain
Bref, je ne veux pas le reduire à un lambda, rassurez-vous, mais je tends à considerer que les valises qu’il prenait souvent au CG lui donnaient la possibilité d’appuyer plus souvent que d’autres sur le bouton « all in », non? Le romantique que je suis ne peut qu’apprécier, mais le cartésien que je suis aussi aurait tendance à penser qu’on le mythifie un peu trop. D’autant que côté pharmacie, il semblait loin d’etre à la traine.

J’attends vos reactions avec fébrilité désormais.
J’imagine deja marcella et Albator en train de planter des aiguilles dans une poupée avec une tete en comprimé de paracetamol.
Pas plus d’un an de ban, svp.

Bah déjà il me semble qu'il ne se fait "humilier" qu'une seule fois, à Hautacam comme tu le dis. Autrement, ils ne se sont jamais affronté lors d'un GT. Et en 2000, Pantani est déjà au crépuscule de sa carrière.
Ensuite, le mythe Pantani est certes accentué par sa mort tragique, mais au-delà de ce drame, sa popularité était immense en Italie. Presque à hauteur des footeux je pense, c'est dire.
C'est dû à son style, à ses qualités de grimpeur hors norme. Et les escaladeurs ont toujours été les chouchous du public.
Et qui dit grimpeur pur dit victoires plus rares. Et le Pirate, ses victoires signifient panache et envolées spectaculaires.

Et l'italien, il s'est surtout coltiné Indurain...et des contre la montre de plus de 100 bornes. Tu le mets aujourd'hui, bah il a un palmares à la Contador

Ah voila de bons arguments pour commencer! Particulierement la longueur des clm.

Tout en reflechissant au sort que me réservait Albator, je me disais que je prefererais quand meme les coups d’eclat d’un Pantani plutot que les 283 top10 d’un Escartin dont on se demande si ça lui est arrivé de lever les bras un jour.
Je ne cherche pas à deglinguer le mythe hein, juste à me demander pourquoi on le place aussi haut.
Objectivement, on pourrait aussi parler de ses equipes faiblardes sans doute, non? J’ai pas souvenir d’une seule image où il se fait emmener/proteger.

Après son exclusion du Giro 99, Pantani n'est plus que l'ombre de ce qu'il a été et ce TDF 2000 est vraiment son chant du cygne. Sa victoire au Ventoux est de loin sa plus laborieuse, sans même parler du comportement d'Armstrong.

Rétrospectivement, Pantani a eu de la chance de ne pas être invité par Jean-Marie Leblanc au début des années 2000. Parce qu'il s'y serait pris de sacrées valises qui, justement, auraient fragilisé son mythe.

En ce qui concerne sa place au général, il faut avoir en tête que les GT, et surtout le TDF en fait, étaient nettement moins montagneux dans les années 1990 qu'ils ne le sont aujourd'hui. Et qu'il y avait beaucoup plus de kilomètres contre-la-montre. Pantani ne pouvait pas faire grand chose contre les valises qu'il se prenait par Indurain ou Ullrich. En revanche, la seule fois qu'il a été en mesure de jouer sa chance au général sur le Tour, il a fait "all-in" dans le Galibier. Cette étape des 2 Alpes est beaucoup ramenée à la défaillance d'Ullrich mais les écarts provoqués par Pantani sur tous les autres sont prodigieux, que ce soit dans le Galibier ou l'ascension finale.

L'image offensive de Pantani est peut-être surcotée en ce sens qu'il s'est souvent "contenté" d'attaquer dans la dernière ascension. L'exemple type c'est le Tour 94 où il attaque dans chaque étape de montagne, mais toujours trop tard, à contre-temps (sauf à Hautacam où il est battu par plus fort) et ne remporte finalement aucune étape. Ce que je veux dire par là car j'ai peur d'être mal compris, c'est que l'on n'a rarement vu Pantani faire une chevauchée à la Virenque ou à la Chiappucci. La seule fois qu'il est apparu dans ce registre c'est sur le TDF 2000 et ce ne fut pas une réussite.