Vos courses, cyclosportives et autres 2017
Publié : 21 mars 2017, 11:57
Bon allez, je n'avais pas l'intention de faire un résumé (déception, tout ça ...) mais comme Le Pistolier s'est lancé, je vais aussi faire mon \"petit\" CR.
Dans le courant de la semaine, je regarde les inscrits (mon ancien club et le frangin y sont aussi) et je m'aperçois qu'ils ont tous un dossard prio ou presque. WTF ?! Je croyais que c'était juste pour les \"diplômes d'or\" sur la Corima 2016 ?
Je vérifie les inscriptions pour mon club actuel, même constat alors que beaucoup n'étaient pas engagés l'an dernier, OK !
Je prends info auprès de mon frangin, \"bah si, tu pouvais fournir ton diplôme d'or de l'Ardéchoise par exemple\". Meeeeeerde !
Je contacte l'orga, évidemment mail resté sans retour.
Je prends donc la décision de me pointer tôt sur la ligne pour ne pas être trop pénalisé. Ca tombe bien, cyclo de début de saison oblige, le départ n'est qu'à 9h30, ce qui fait que tu n'as même pas besoin de te lever à l'aube le matin même. :)
Bon la contrepartie, c'est que 160 bornes en partant à 9h30 avec le vent défavorable qu'on va se taper, ça va faire finir bien tard tout ça.
Je suis donc là tôt, dossard retiré la veille, je suis dans le sas \"classique\" avec seulement 30 à 40 mecs devant moi, c'est correct. Bon, je dois poireauter encore 1 bonne heure avant le départ mais c'était la contrepartie.
Il y a du vent, mais le soleil commence à se montrer, il fait donc un peu frais à poireauter dans le vent, mais c'est supportable et dès qu'on partira ça ira mieux.
Ca discute pas mal autour de moi, ambiance sympa et détendue, le soleil fait de larges apparitions 30mins avant le départ et nous réchauffe largement ! 15 mins avant le départ, je vais pisser un coup et j'enlève les jambières. Je garde manchettes et coupe-vent pour le départ au moins.
Question météo, 20°C annoncé avec majoritairement du soleil, mais gros vent du nord (rafales à 70km/h). Le gros problème, c'est que même en faisant une boucle, le vent sera très souvent défavorable.
On essaie de pas y penser, on verra comment ça se passe pendant la course, de toute manière on n'y peut rien, il faut faire avec.
La tactique, c'est évidemment de faire le départ pour espérer recoller un groupe de dossards \"prio\". Je suis concentré sur cet objectif depuis que j'ai pris conscience de mon étourderie avec les dossards.
Le départ est donné et, premier constat, JUSTE après le départ la route se rétrécit et agit comme un goulot d'étranglement que tout le monde doit passer au ralenti ... ça commence bien.
Autre constat, le départ \"neutralisé\", ne l'est pas du tout et ça envoie sévère devant (comme l'an dernier en fait). Bon, question \"danger\", c'est mieux je trouve, mais pour remonter c'est toujours le même problème.
Ce qui est très intéressant avec ce parcours, c'est qu'une fois passé les ~5 premiers km sur lesquels on a des îlots directionnels, rond-points, etc. on se retrouve direct sur une route TRES large et peu fréquentée. Ca rend le départ peu dangereux, et nerveusement plutôt \"facile\".
Par contre, on est très vite dans le vif du sujet avec de belles petites cotes dans les 20/30 premiers kilo. Je suis à bloc, je me tiens à ce que j'ai dit, je saute de groupe en groupe, je fais l'effort sur chaque sommet pour rejoindre le groupe de devant. Pourtant, je suis lucide, les descentes se passent très bien, je ne prends aucun risque mais je ne lâche pas la roue des groupes pour autant. De manière générale, je me sens même plus à l'aise que beaucoup en descente (wouaw !).
Là, je me fais la réflexion que je risque de le payer plus tard. Quand et comment, c'est la question, mais ça viendra sûrement. Je préfère cependant ne pas réfléchir à ça.
Sur ces routes, on aperçoit très souvent les groupes devant, et je constate qu'il y a deux ou trois groupes principaux devant nous.
Malheureusement pour notre rythme, on va se bouffer du bon gros vent défavorable assez rapidement. En gros, du kilomètre 25/30 au kilomètre 60 le vent est très défavorable, que tu sois entrain de monter ou pas d'ailleurs. On est donc toujours en prise.
Mon début de cyclo ressemble très fortement à l'an dernier. Pétage de caisson dans les 2 premières heures et avant la séparation entre le moyen et le grand parcours, on reprend un groupe conséquent dans lequel je vois une majorité de dossards prio. C'est une bonne nouvelle.
Au moment de la séparation des parcours, je me pose la question de partir sur le moyen car je dois reconnaître que je ne me sens pas bien frais (et on a fait que 60 bornes ...). Bon après, je suis du genre pugnace, j'ai coché le grand, ça sera le grand.
10 bornes après la séparation, on entre dans le col de Valouse, et les sensations sont bien différentes de l'an dernier. Le groupe accélère au pied, moi je me laisse décrocher rapidement avec quelques autres gars qui se mettent d'accord pour bâcher ...
Je dois avouer que le moral en prend un coup. Je constate qu'on a fait même pas la moitié du parcours et que je suis déjà à moitié cuit. :S
Je monte ce col en gardant en point de mire quelques gus pas plus frais que moi, dont un collègue de mon ancien club.
La descente suivante, je la connais bien. Descente technique, piégeuse et bien crade dans laquelle je m'étais fait une frayeur l'an dernier et ... j'avais crevé suite à un freinage d'urgence mal maîtrisé.
Ici encore, tout se passe bien, je ne prends pas de risques mais je m'y sens à l'aise, j'essaie de soigner mes trajectoires et mes freinages pour être efficace et je recolle aux gars que j'avais en point de mire.
En fin de descente, tout un petit groupe nous reprend, et on entame directement le col suivant, l'un des gros morceaux du grand parcours.
Le groupe accélère en début de col, quelques mecs lâchent mais je tiens les roues ... pendant 800m peut-être ? Et après c'est le drame, je suis complètement à côté de mes pompes. La tête déconnecte et le bonhomme monte péniblement ce long \"col de la Sausse\" dans lequel je prends une méchante sauce ... Le vent est terrible et complètement de face, les jambes ne répondent plus du tout.
On fera plus ou moins toute l'ascension avec le collègue que je gardais en point de mire dans le col précédent. Il est dans le même état que moi.
On fera la descente tranquille, deux gars reviennent sur nous et nous permettent de revenir sur deux autres types. Mon collègue ne tient même pas les roues et se laisse décrocher. Il doit vraiment être à la ramasse car personne ne force le talent ici.
Juste avant le col suivant, j'aperçois un autre collègue qui a crevé et me dit que tout va bien et que je peux continuer (bon m'arrêter ou pas n'aurait pas changé grand chose).
Dans le col suivant, ça va UN PEU MIEUX, disons qu'au moins le vent est moins sensible. Je me fais reprendre et lâcher par quelques mecs, mais c'est vraiment du un par un là ...
Vient ensuite une longue descente cataloguée \"dangereuse\" et que je trouve bien plus facile que celle de Valouse.
ENFIN, ENFIN LE VOILÀ, le premier ravito ! Il arrive beaucoup trop tard quasiment après 100km, le suivant sera 30 bornes après. Là-dessus, c'est pas très bien senti (même s'ils se sont débrouillés pour que les ravitos du parcours soient communs aux trois parcours justement, ce qui est compréhensible).
Je dévalise le stand, je me gave de quartiers d'orange, de banane et boisson sucrée non-gazeuse. Je fais quelques étirements et je repars un peu en décalage par rapport à 4 types.
Je me sens rapidement mieux, je fais l'effort pour les reprendre malgré le long faut-plat montant vent de face (pour changer) qui mène au dernier vrai col du parcours.
Je m'y sens pas trop mal, je prends rapidement les devant et lâche mes compagnons de galère. Des gens qui m'avaient tous repris ou presque dans le col précédent. J'ai d'autres mecs en point de mire qui m'avaient laissé sur place dans le col précédent également.
Je me mets en danseuse, je me rassieds ... et ma selle qui se barre vers le haut. :paf-mur:
Voilà que je fais la spéciale Akaion ! Obligé de m'arrêter dans la pente probablement la plus dure pour régler ça. Je règle, je repars et ... la selle est trop inclinée vers l'avant.
Bon je vais jusqu'en haut, je m'arrête de nouveau et règle correctement le b*rdel.
Je repars, ce n'est pas parfait mais c'est déjà mieux. Je fais la descente aussi vite que possible, et j'aperçois mon fameux groupe de 4 devant. Je les reprends avant la fin, et là on commence à tourner principalement à 2 pour reprendre un 5ème mousquetaire que l'on aperçoit plus loin.
Le pauvre restera sur place, on l'a enfumé en passant.
Faut dire que sur cette portion, le vent est de 3/4 dos, et on envoie entre 40 et 45km/h malgré les jambes lourdes. \"Belle partie de manivelles\" me balance le rouleur qui assure la majorité du travail. Ouai, mais à 35/40km de l'arrivée avec ce vent défavorable qui nous attend encore, je ne sais pas si c'est très malin. ^^
Un troisième larron prend quelques relais, et un vieux suce ostensiblement les roues. Ils s'arrêtent tous au ravito suivant qui arrive trop vite sauf, moi-même ... et le vieux suceur de roues. -_-
J'emmène donc de longs kilomètres avec le vent de 3/4 face cette fois, le vieux calé dans ma roue. On entre dans la côte de Marsanne, que je pense être la dernière du parcours. On a un groupe en point de mire. Le vieux accélère dans les premières pentes, je me dis que cet enfoiré à sucer la roue tout le long pour mieux me planter ici.
Au final, quelques hectomètres plus loin, avec ce vent défavorable, je l'entends soupirer et se garer. Je pars seul à la terrible vitesse de 12 ou 13km/h sur du 4%. En haut de Marsanne, j'ai bien compris le truc, on s'apprête à bifurquer sur la gauche vent plein dos et faux plats descendants. Je prends mon dernier gel, je me ravitaille et je m'élance en espérant rentrer sur le groupe.
Première bifurcation, j'entends le signaleur me dire qu'il reste \"en gros X kilomètres\", je pense entendre 15 mais c'était plus probablement 20 (ça compte quand t'as déjà 140 bornes dans les jambes et que t'es rincé).
Sur les faux-plats descendants à la poursuite du groupe perdu, je suis pas loin des 70km/h tel un Bardet mais sans la voiture de tonton Vincent cette fois.
Je reviens sur le groupe et ... misère, ce sont des randonneurs. Fait ch*er ! Je continue ma route à bloc profitant du vent favorable.
Au final, quelques kilomètres plus loin, je vois un groupe lancé à pleine allure revenir petit à petit sur moi. Je les attends pour me caler dans les roues. Et là surprise ! Mon collègue qui avait crevé en fait parti.
À une bifurcation où le signaleur s'est clairement assoupi, le groupe se retrouve cassé en deux. On entre à 3 dans \"la dernière difficulté du parcours\", selon le collègue qui a repéré la fin hier.
Elle fait mal cette difficulté. À peu près à mi-pente il annonce \"allez les gars, on entre dans les 10 derniers km\". Oh putain ! Elle fait mal au moral celle là, je pensais qu'il en restait 5.
Je prends un tir. Quelques kilomètres plus loin, surprise, surprise ! Retour plein nord direction Montélimar avec le vent de face qu'on avait un peu oublié ... :paf-mur:
Je me laisse reprendre par un petit groupe de 4 (dont le vieux suceur de roues qui continue de sucer des roues) et on terminera ainsi.
Conclusion : J'aurais du mieux bouffer le matin et prévoir plus de solide en course. C'est bien la première fois que j'ai une fringale du genre malgré les gels.
D'une manière générale, il m'a aussi manqué des sorties d'endurance (merci la chute fin Janvier ...). Ca aurait peut-être pu passer sans ce vent, mais là pas possible pour ma forme actuelle.
Sinon, objectif de la saison, obtenir un diplôme d'or reconnu par la Corima pour être sas prio l'an prochain, ça changera la physionomie de ma course. :)
Dans le courant de la semaine, je regarde les inscrits (mon ancien club et le frangin y sont aussi) et je m'aperçois qu'ils ont tous un dossard prio ou presque. WTF ?! Je croyais que c'était juste pour les \"diplômes d'or\" sur la Corima 2016 ?
Je vérifie les inscriptions pour mon club actuel, même constat alors que beaucoup n'étaient pas engagés l'an dernier, OK !
Je prends info auprès de mon frangin, \"bah si, tu pouvais fournir ton diplôme d'or de l'Ardéchoise par exemple\". Meeeeeerde !
Je contacte l'orga, évidemment mail resté sans retour.
Je prends donc la décision de me pointer tôt sur la ligne pour ne pas être trop pénalisé. Ca tombe bien, cyclo de début de saison oblige, le départ n'est qu'à 9h30, ce qui fait que tu n'as même pas besoin de te lever à l'aube le matin même. :)
Bon la contrepartie, c'est que 160 bornes en partant à 9h30 avec le vent défavorable qu'on va se taper, ça va faire finir bien tard tout ça.
Je suis donc là tôt, dossard retiré la veille, je suis dans le sas \"classique\" avec seulement 30 à 40 mecs devant moi, c'est correct. Bon, je dois poireauter encore 1 bonne heure avant le départ mais c'était la contrepartie.
Il y a du vent, mais le soleil commence à se montrer, il fait donc un peu frais à poireauter dans le vent, mais c'est supportable et dès qu'on partira ça ira mieux.
Ca discute pas mal autour de moi, ambiance sympa et détendue, le soleil fait de larges apparitions 30mins avant le départ et nous réchauffe largement ! 15 mins avant le départ, je vais pisser un coup et j'enlève les jambières. Je garde manchettes et coupe-vent pour le départ au moins.
Question météo, 20°C annoncé avec majoritairement du soleil, mais gros vent du nord (rafales à 70km/h). Le gros problème, c'est que même en faisant une boucle, le vent sera très souvent défavorable.
On essaie de pas y penser, on verra comment ça se passe pendant la course, de toute manière on n'y peut rien, il faut faire avec.
La tactique, c'est évidemment de faire le départ pour espérer recoller un groupe de dossards \"prio\". Je suis concentré sur cet objectif depuis que j'ai pris conscience de mon étourderie avec les dossards.
Le départ est donné et, premier constat, JUSTE après le départ la route se rétrécit et agit comme un goulot d'étranglement que tout le monde doit passer au ralenti ... ça commence bien.
Autre constat, le départ \"neutralisé\", ne l'est pas du tout et ça envoie sévère devant (comme l'an dernier en fait). Bon, question \"danger\", c'est mieux je trouve, mais pour remonter c'est toujours le même problème.
Ce qui est très intéressant avec ce parcours, c'est qu'une fois passé les ~5 premiers km sur lesquels on a des îlots directionnels, rond-points, etc. on se retrouve direct sur une route TRES large et peu fréquentée. Ca rend le départ peu dangereux, et nerveusement plutôt \"facile\".
Par contre, on est très vite dans le vif du sujet avec de belles petites cotes dans les 20/30 premiers kilo. Je suis à bloc, je me tiens à ce que j'ai dit, je saute de groupe en groupe, je fais l'effort sur chaque sommet pour rejoindre le groupe de devant. Pourtant, je suis lucide, les descentes se passent très bien, je ne prends aucun risque mais je ne lâche pas la roue des groupes pour autant. De manière générale, je me sens même plus à l'aise que beaucoup en descente (wouaw !).
Là, je me fais la réflexion que je risque de le payer plus tard. Quand et comment, c'est la question, mais ça viendra sûrement. Je préfère cependant ne pas réfléchir à ça.
Sur ces routes, on aperçoit très souvent les groupes devant, et je constate qu'il y a deux ou trois groupes principaux devant nous.
Malheureusement pour notre rythme, on va se bouffer du bon gros vent défavorable assez rapidement. En gros, du kilomètre 25/30 au kilomètre 60 le vent est très défavorable, que tu sois entrain de monter ou pas d'ailleurs. On est donc toujours en prise.
Mon début de cyclo ressemble très fortement à l'an dernier. Pétage de caisson dans les 2 premières heures et avant la séparation entre le moyen et le grand parcours, on reprend un groupe conséquent dans lequel je vois une majorité de dossards prio. C'est une bonne nouvelle.
Au moment de la séparation des parcours, je me pose la question de partir sur le moyen car je dois reconnaître que je ne me sens pas bien frais (et on a fait que 60 bornes ...). Bon après, je suis du genre pugnace, j'ai coché le grand, ça sera le grand.
10 bornes après la séparation, on entre dans le col de Valouse, et les sensations sont bien différentes de l'an dernier. Le groupe accélère au pied, moi je me laisse décrocher rapidement avec quelques autres gars qui se mettent d'accord pour bâcher ...
Je dois avouer que le moral en prend un coup. Je constate qu'on a fait même pas la moitié du parcours et que je suis déjà à moitié cuit. :S
Je monte ce col en gardant en point de mire quelques gus pas plus frais que moi, dont un collègue de mon ancien club.
La descente suivante, je la connais bien. Descente technique, piégeuse et bien crade dans laquelle je m'étais fait une frayeur l'an dernier et ... j'avais crevé suite à un freinage d'urgence mal maîtrisé.
Ici encore, tout se passe bien, je ne prends pas de risques mais je m'y sens à l'aise, j'essaie de soigner mes trajectoires et mes freinages pour être efficace et je recolle aux gars que j'avais en point de mire.
En fin de descente, tout un petit groupe nous reprend, et on entame directement le col suivant, l'un des gros morceaux du grand parcours.
Le groupe accélère en début de col, quelques mecs lâchent mais je tiens les roues ... pendant 800m peut-être ? Et après c'est le drame, je suis complètement à côté de mes pompes. La tête déconnecte et le bonhomme monte péniblement ce long \"col de la Sausse\" dans lequel je prends une méchante sauce ... Le vent est terrible et complètement de face, les jambes ne répondent plus du tout.
On fera plus ou moins toute l'ascension avec le collègue que je gardais en point de mire dans le col précédent. Il est dans le même état que moi.
On fera la descente tranquille, deux gars reviennent sur nous et nous permettent de revenir sur deux autres types. Mon collègue ne tient même pas les roues et se laisse décrocher. Il doit vraiment être à la ramasse car personne ne force le talent ici.
Juste avant le col suivant, j'aperçois un autre collègue qui a crevé et me dit que tout va bien et que je peux continuer (bon m'arrêter ou pas n'aurait pas changé grand chose).
Dans le col suivant, ça va UN PEU MIEUX, disons qu'au moins le vent est moins sensible. Je me fais reprendre et lâcher par quelques mecs, mais c'est vraiment du un par un là ...
Vient ensuite une longue descente cataloguée \"dangereuse\" et que je trouve bien plus facile que celle de Valouse.
ENFIN, ENFIN LE VOILÀ, le premier ravito ! Il arrive beaucoup trop tard quasiment après 100km, le suivant sera 30 bornes après. Là-dessus, c'est pas très bien senti (même s'ils se sont débrouillés pour que les ravitos du parcours soient communs aux trois parcours justement, ce qui est compréhensible).
Je dévalise le stand, je me gave de quartiers d'orange, de banane et boisson sucrée non-gazeuse. Je fais quelques étirements et je repars un peu en décalage par rapport à 4 types.
Je me sens rapidement mieux, je fais l'effort pour les reprendre malgré le long faut-plat montant vent de face (pour changer) qui mène au dernier vrai col du parcours.
Je m'y sens pas trop mal, je prends rapidement les devant et lâche mes compagnons de galère. Des gens qui m'avaient tous repris ou presque dans le col précédent. J'ai d'autres mecs en point de mire qui m'avaient laissé sur place dans le col précédent également.
Je me mets en danseuse, je me rassieds ... et ma selle qui se barre vers le haut. :paf-mur:
Voilà que je fais la spéciale Akaion ! Obligé de m'arrêter dans la pente probablement la plus dure pour régler ça. Je règle, je repars et ... la selle est trop inclinée vers l'avant.
Bon je vais jusqu'en haut, je m'arrête de nouveau et règle correctement le b*rdel.
Je repars, ce n'est pas parfait mais c'est déjà mieux. Je fais la descente aussi vite que possible, et j'aperçois mon fameux groupe de 4 devant. Je les reprends avant la fin, et là on commence à tourner principalement à 2 pour reprendre un 5ème mousquetaire que l'on aperçoit plus loin.
Le pauvre restera sur place, on l'a enfumé en passant.
Faut dire que sur cette portion, le vent est de 3/4 dos, et on envoie entre 40 et 45km/h malgré les jambes lourdes. \"Belle partie de manivelles\" me balance le rouleur qui assure la majorité du travail. Ouai, mais à 35/40km de l'arrivée avec ce vent défavorable qui nous attend encore, je ne sais pas si c'est très malin. ^^
Un troisième larron prend quelques relais, et un vieux suce ostensiblement les roues. Ils s'arrêtent tous au ravito suivant qui arrive trop vite sauf, moi-même ... et le vieux suceur de roues. -_-
J'emmène donc de longs kilomètres avec le vent de 3/4 face cette fois, le vieux calé dans ma roue. On entre dans la côte de Marsanne, que je pense être la dernière du parcours. On a un groupe en point de mire. Le vieux accélère dans les premières pentes, je me dis que cet enfoiré à sucer la roue tout le long pour mieux me planter ici.
Au final, quelques hectomètres plus loin, avec ce vent défavorable, je l'entends soupirer et se garer. Je pars seul à la terrible vitesse de 12 ou 13km/h sur du 4%. En haut de Marsanne, j'ai bien compris le truc, on s'apprête à bifurquer sur la gauche vent plein dos et faux plats descendants. Je prends mon dernier gel, je me ravitaille et je m'élance en espérant rentrer sur le groupe.
Première bifurcation, j'entends le signaleur me dire qu'il reste \"en gros X kilomètres\", je pense entendre 15 mais c'était plus probablement 20 (ça compte quand t'as déjà 140 bornes dans les jambes et que t'es rincé).
Sur les faux-plats descendants à la poursuite du groupe perdu, je suis pas loin des 70km/h tel un Bardet mais sans la voiture de tonton Vincent cette fois.
Je reviens sur le groupe et ... misère, ce sont des randonneurs. Fait ch*er ! Je continue ma route à bloc profitant du vent favorable.
Au final, quelques kilomètres plus loin, je vois un groupe lancé à pleine allure revenir petit à petit sur moi. Je les attends pour me caler dans les roues. Et là surprise ! Mon collègue qui avait crevé en fait parti.
À une bifurcation où le signaleur s'est clairement assoupi, le groupe se retrouve cassé en deux. On entre à 3 dans \"la dernière difficulté du parcours\", selon le collègue qui a repéré la fin hier.
Elle fait mal cette difficulté. À peu près à mi-pente il annonce \"allez les gars, on entre dans les 10 derniers km\". Oh putain ! Elle fait mal au moral celle là, je pensais qu'il en restait 5.
Je prends un tir. Quelques kilomètres plus loin, surprise, surprise ! Retour plein nord direction Montélimar avec le vent de face qu'on avait un peu oublié ... :paf-mur:
Je me laisse reprendre par un petit groupe de 4 (dont le vieux suceur de roues qui continue de sucer des roues) et on terminera ainsi.
Conclusion : J'aurais du mieux bouffer le matin et prévoir plus de solide en course. C'est bien la première fois que j'ai une fringale du genre malgré les gels.
D'une manière générale, il m'a aussi manqué des sorties d'endurance (merci la chute fin Janvier ...). Ca aurait peut-être pu passer sans ce vent, mais là pas possible pour ma forme actuelle.
Sinon, objectif de la saison, obtenir un diplôme d'or reconnu par la Corima pour être sas prio l'an prochain, ça changera la physionomie de ma course. :)