Vos courses & cyclosportives racontées saison 2016

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Thejul
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Joli. :good:
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Mancebo82
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Sympa les récits, bravo les gars sur l'Ardechoise vous avez dû en baver avec ce temps...
Chadmild85
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Egalement sur l'Ardéchoise (1ère fois), parcours 220k.
Plutôt content de ma journée, pas vraiment été gêné par la pluie et le froid malgré un équipement plutôt light (t-shirt long type \"seconde peau\", maillot et k-way à l'ancienne). J'avais peur de revivre le scénario de l'EDT Pau-Hautacam, que nenni, au pire un peu froid dans les descentes et une visibilité légèrement réduite.
Le fait d'avoir roulé tout le temps avec mon pote a joué niveau moral.
Moi qui ne suis pourtant pas du tout descendeur, je n'ai pas perdu de temps sur ce terrain, j'ai même été étonné comme Alex d'en doubler un certain nombre (pas le cas sur l'EDT généralement).
Rien de spécial dans les montées, je les ai faites au train comme à mon habitude et correspondaient à ce que j'avais imaginé (rien de bien dur, relativement roulant). Dommage de n'avoir pu trop apprécié les paysages avec une météo pareille.
Au final, temps officiel de 10h10 (avec 2 pauses de 10 min env à base de saucisson) avec la petite frustration à l'arrivée de ne pas avoir tout donné...A force de jouer la prudence de peur de caler dans les derniers cols, ça donne 130 bpm de moyenne (160 max) et pas de grosse fatigue musculaire ressentie.
Pas grave, l'expérience fut bonne, bravo aux membres présents et rdv sur l'EDT désormais pour moi :goodbye:
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nat77
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Bravo les gars :good:
~ Grande gagnante de VCM 2019 avec ma Team Au bon dossard ~
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El_Pistolero_07
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@marcoginofausto : tu restes encore un peu en Ardèche ? Tu est vers Bozas si j'en crois ton Strava. Tu es originaire de la région ?

Bravo à tous, on avait une belle équipe VCN sur cette Ardéchoise ! On1, je devais faire parti des pîres descendeurs du jour tellement j'étais frigorifié... Bon en temps normal, je suis déjà loin d'être un faucon...
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El_Pistolero_07 a écrit :@marcoginofausto : tu restes encore un peu en Ardèche ? Tu est vers Bozas si j'en crois ton Strava. Tu es originaire de la région ?

Bravo à tous, on avait une belle équipe VCN sur cette Ardéchoise ! On1, je devais faire parti des pîres descendeurs du jour tellement j'étais frigorifié... Bon en temps normal, je suis déjà loin d'être un faucon...
J'ai checké tes temps et vitesses moyennes dans les descentes. En moyenne j'ai entre 1 et 2km/h plus vite que toi. C'est pas hallucinant non plus, j'avais l'impression qu'il y avait des gars beaucoup moins rapides (mais bon, après tout, c'est une vitesse moyenne, donc difficile de voir comment ça se traduit réellement sur toute une descente de col).
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marcoginofausto
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El_Pistolero_07 a écrit :@marcoginofausto : tu restes encore un peu en Ardèche ? Tu est vers Bozas si j'en crois ton Strava. Tu es originaire de la région ?

Bravo à tous, on avait une belle équipe VCN sur cette Ardéchoise ! On1, je devais faire parti des pîres descendeurs du jour tellement j'étais frigorifié... Bon en temps normal, je suis déjà loin d'être un faucon...
Je suis déjà reparti !

J'avais loué une maison avec mon pote à Bozas, on est resté la semaine. Je suis originaire de Montpellier mais j'habite à Paris.
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El_Pistolero_07 a écrit :@marcoginofausto : tu restes encore un peu en Ardèche ? Tu est vers Bozas si j'en crois ton Strava. Tu es originaire de la région ?

Bravo à tous, on avait une belle équipe VCN sur cette Ardéchoise ! On1, je devais faire parti des pîres descendeurs du jour tellement j'étais frigorifié... Bon en temps normal, je suis déjà loin d'être un faucon...
On sera du coup également une belle colonie VCN sur l'Ariégeoise ce week end.
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Thejul
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Pour la colonie VCN de l'Ariegeoise, préparez vos impers, ça risque de cailler en haut de Pailhères et de Beille. Risque d'averse également.
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Oh con... Bon tu me diras je compte pas m'éterniser en haut de Beille. Mais je vais m'habiller comme pour la reco, avec le coupe vent.
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gradouble
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Thejul a écrit :Pour la colonie VCN de l'Ariegeoise, préparez vos impers, ça risque de cailler en haut de Pailhères et de Beille. Risque d'averse également.
Franchement dans Beille, ça vaut mieux que le cagnard

Allez, peut-être à demain, même si vu le monde attendu, il y a peu de chance que l'on se croise.
Bonne cyclo à tous.
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Thejul
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Bah tu vois on s'est croisé :green:
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Thejul
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Pas de suspens, c'est pas moi! :elephant:
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gradouble
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C'est Bodo :ger: :occitan:
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gradouble
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Thejul a écrit :Bah tu vois on s'est croisé :green:
En effet.

Bon allez, je me lance dans mon résumé.

Donc inscrit sur l'Ariégeoise sans Beille (153 bornes) en sachant que je pouvais faire la XXL (avec Beille en plus donc, soit 169 km) si je voulais et depuis quelques jours, ça me travaillait.

Le jour J, il fait frais et bien gris mais sans pluie. C'est bien pour les montées, un peu moins pour les descentes.

Ces 2 Ariégeoises partent ensemble, d'où énormément de mondes dans les sas de départ. N'ayant pas de dossard prioritaire et arrivant légèrement à la bourre; je me retrouve peut-être en 1500ème position sur la ligne; ça me permet toutefois de discuter avec Thejul qui attend dans son sas de la Mountagnole. Bref je me dis que je ne verrai jamais la tête de course.

Départ donné, je passe la ligne 3-4 minutes après les premiers. Et là je me lance dans un rallye de 15 km sur le plat; en rythme course; je double des centaines et des centaines de coureurs. C'est grisant, je me sens un avion (sur Strava d'ailleurs, j'ai été le plus rapide hier sur les 10 premiers km, à 45 km/h :rock:). Bref juste avant la première petite côte je rejoins le peloton de tête (où il faut dire aussi que ça roulait relativement tranquille). J'y resterai bien au chaud jusqu'au 1er col (pas grand monde par ailleurs n'avait l'air d'être au courant de l'échappée).

C'est le col de la Croix des Morts (6 km à 8%); impossible de suivre les meilleurs bien sûr. Je monte toutefois sur un bon rythme, les sensations sont correctes et me retrouve dans un petit peloton sur le plateau, exposé au vent, qui suit. On roule pas mal, on passe un raidar terrible à un moment que personne n'avait bien noté sur le profil.

Après une descente assez technique, on aborde les premiers faux-plats qui mènent au Port de Pailhères et enfin le col lui-même. Il est long ce col, très long (17 km à 8%). J'adopte un petit rythme, mon groupe explose et chacun fait ce qu'il peut. Brume et crachin à partir de 1200 m d'altitude; c'est bien car ça évite la surchauffe, on monte en bon état, par contre on ne voit aucun paysage; dommage car c'est très beau parait-il au sommet du Pailhères. Bref en gérant je parviens sans encombre au sommet. Un peu crispé au début de la descente avec le brouillard, le froid et l'humidité, mais ça va mieux sur la fin.

Sans vallée, on enchaîne direct avec le col du Chioula, (6 km à 7%). Il s'agit d'un col plus "roulant" sur une route large; ça me va bien. Je le monte pas mal du tout compte tenu de ce que l'on vient de s'enquiller et double pas mal de coureurs. Les sensations sont encore bonnes et c'est que je commence à me dire "pourquoi pas Beille?".

Je m'éclate dans les descentes qui suivent. On se retrouve dans le trafic avec les derniers de la Passéjade et Mountagnole, à côté de d'eux je me sens :nibali: . On aura tout vu. Pourtant je suis loin des meilleurs (sur Strava).
Sur la corniche je suis dans un groupe d'une dizaine qui roule bien. Je fais la fameuse descente de la corniche plutôt à l'aise; j'en double plein des petits parcours.

Il m'en reste et passer la ligne aux Cabannes me laisserait un goût d'inachevé (bien que cela m'aurait valu une place de 50ème environ sur 1300); va donc pour la XXL et Beille. J'ai besoin d'un petit côté épique et de flirter avec mes limites; et puis Beille c'est Beille merde. C'est chiant mais un peu mythique quand même. Donc après avoir manger quelques morceaux de saucisson ariégeois (le sel, ça fait du bien), je me lance.

Je connais bien cette ascension qui punit toujours ceux qui partent trop vite. De suite je mets donc tout à gauche (36*27) et gère au maximum. La fraîcheur aujourd'hui est vraiment bienvenue, idéale pour cette montée sans temps mort. Je trouve une technique pour mieux gérer, tous les 50 mètres de dénivelées je change de position (50 mètres en danseuse puis 50 mètres assis etc...) de plus ça m'évite les courbatures. Je me récite également les préfectures de tous les départements; je me dis aussi que la douleur physique n'est pas la souffrance psychique. Même qu'elles n'ont rien à voir si on veut. Je double beaucoup de monde de la Mountagnole et même encore quelques-uns de la XXL (une dizaine contre 4 ou 5 qui me doubleront). Mais cette année, la température aidant, pas de "morts" dans les fossés; ça roule mieux.

Bref, je finis par en voir le bout, au sens figuré, car au propre on ne voit que dalle dans le brouillard. A la fin j'en ai ras-le-bol et suis bien content de passer la ligne.
Au final 137ème sur 856 classés sur ce parcours. Satisfait de l'avoir faite sans panique et sans gros coup de "bambou".
La descente de Beille pour retourner à la bagnole sera merdique entre le froid, le brouillard, les bouses de vaches étalées et glissantes. Je greloterai dans les derniers hectomètres.
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El_Pistolero_07
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Belle performance Gradouble ! Bravo bravo ! Au fiat c'est quoi la préfecture de l'Ardèche ? :elephant:
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violinbodo
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Vos courses & cyclosportives racontées saison 2016

C'est qui ? :blink:

C'est moi ! :winner:

Voici donc mon résumé de \"mon\" Ariégeoise 2016.

Ayant en ce moment trop de travail avec mes chambres d'hôtes ( www.lamaisonlutz.com - désolé pour la pub :whistle: ), j'étais obligé de faire l'aller-retour dans la journée. Lever donc à 4:30 :S

Contre toute attente, j'ai trouvé une place de parking tout de suite, l'attente aux dossards était de l'ordre de 25 secondes, et même aux toilettes, la queue n'était pas très longue (ni la mienne... oups, pardon)
Organisation au top, à ce niveau-là.
Niveau produits divers et variés, j'avoue avoir pris un sachet de smecta avant le départ. Je ne sais pas vous, mais j'ai toujours une (voir plusieurs) de ces envies de chi... avant des grandes cyclos... et quand la machine s'emballe... Allez, je vais quitter le registre scatologique.

Dans le SAS prioritaire, une des premières personnes que je croise, n'était personne d'autre que Jean Goubert, que je connais pour l'avoir fortuitement rencontré lors de mes vacances Ariégeoises de l'an passé sur les pentes du plateau de Beille, suite à quoi on s'était organisé une sortie le lendemain. Un gars adorable, un coureur qui a les jambes, mais aussi la tête et le coeur. Beau et mérité vainqueur de la XXL. J'y reviendrai.
Jean, donc, me disais que l'homme à surveiller serait Thomas Peyroton, un Elite d'île de France. Chose d'autant plus facile qu'il portait un maillot blanc aux couleurs de la France. Pour une tenue repérable, on peut difficilement mieux faire !
Quant à moi, j'avais repéré les jumeaux Couffignal que je savais capable de faire de gros dégâts.

Ca part - assez vite, j'arrive à me frayer un chemin aux premières avant-postes du peloton. Y arrivé, qui est-ce que je vois partir en échappé ? Notre cher maillot blanc / France, avec 2 autre gus. J'y vais (un petit effort, ils n'étaient même pas encore à 100 m du peloton), et l'un des autres gus était... Jean Goubert (portant un maillot beaucoup moins repérable :-) )
YES !

On était donc 5 à prendre cette échappé précoce. Et pour moi, c'était le paradis. Je pouvais faire ce que je sais et ce que j'aime par dessus tout faire: rouler ! Un léger vent dans le dos, profil ondulé, ça tournait bien, très bien même, les jambes répondaient à merveille (certainement grâce à un entrainement à courtes et très hautes intensités effectué l'avant-veille) - nous roulions sur les premiers 40 km du parcours avec une moyenne de 41,5 tandis que les avant-postes du peloton étaient à 39,5. Du coup, à chaque passage de la voiture du directeur sportif, l'écart avait augmenté d'une minute. Perso, je n'en revenais pas. Certes, dans le peloton, il y avaient de bons grimpeurs, tels Seb Pillon et les frères Couffignal, qui pouvaient compter sur leur force de frappe dans les cols. Mais de là à nous laisser partir de la sorte... En plus, Seb Pillon me connait, les frères Couffignal me connaissent, et Jean, en tant que 2ème des deux derniers éditions, n'est certainement pas un inconnu au chapitre non plus... tout le monde devrait donc être au courant que l'échappée n'était pas constituée de piètre grimpeurs.
Jean a gagné la XXL sur les premières 50 km en fait. Quant à ma victoire sur l'Aiégoise, ça ne s'est pas joué sur un fil, comme pour Jean, mais sur un bout d'amarre épais comme CA.

Sur la première montée, la côte de Nalzen, nous lâchions le premier de l'échappée - à ma grande satisfaction, car de visu, c'était un quadra, comme moi, qui ne devrait donc plus me disputer la victoire dans ma caté d'âge. A quatre, ça continuait à tourner tout aussi bien.
La première difficulté, le col de la Croix des Morts, était attaqué en mode \"creusage / maintien d'écart\", les 6% à 20km/h de moyenne. J'avais des jambes comme rarement encore cette année. Cool que ce soit tombé sur le jour de l'Ariégeoise :banane:

A l'approche du port de Pailhères, nous avons enfin un peu levé les pieds, l'écart annoncé était de 6:30 avec le groupe de chasse, et de souvenir, 12 minutes avec le peloton. Thomas a pissé un coup, nous l'avons attendu en roulant doucement.
Sur le faux plat menant au port de Pailhères, Thomas, et dans une moindre mesure Jean, ont commencé à sauter certains relais. C'est donc un prénommé Julien et moi qui assurions la plupart du taf, mas à rythme raisonnable.

Arrivé sur les pentes de Pailhères, j'ai tout de suite trouvé mon rythme, alternant danseuse et train. Les yeux rivés sur le cardio, je savais qu'en restant entre 157 et 165, ça allait bien se passer jusqu'en haut. Dès que je dépassais les 165, je me foutais dans le rouge. J'en parlais avec Jean, qui ne manifestait aucun désir d'aller plus vite que ça, et le rythme semblait également convenir à Thomas. Dommage juste pour Julien, qui après un joli boulot jusque-là, fut lâché à 1/4 de l'ascension environ.
Jean me mettait en garde contre Thomas - qu'il allait la jouer fino, qu'il allait faire semblant d'aller mal pour nous entuber. Et en effet, il n'arrêtait pas de se plaindre de sa clavicule (apparemment cassée il y a peu), qu'il était cuit,... en fait, il nous a carrément fait la radio pendant l'ascension, il n'arrêtait pas de parler. Avec Jean, à un moment, ça discutait résultat de courses :hmm:
J'ai préféré garder mon soufflé pour la montée...
Sur environ les dernières 200m de D+, on est entrés dans le brouillard, mais nous n'avions pas, comme ceux qui sont montés après nous, eu de pluie.
A 1 km du sommet, Jean a mis le turbo. Je n'ai même pas essayé de le suivre, ni Thomas d'ailleurs - qui était le premier visé par cette attaque. J'ai gardé un vague espoir de rattraper Jean dans la descente, qui n'allait d'ailleurs pas se réaliser.

Sur la descente, justement, on a eu du bol - pas de pluie (encore), et juste assez de visibilité pour la faire à fond la caisse.
J'ai fait, à environ moitié de la descente, une expérience inédite pour moi: Pendant quelques minutes, j'avais les lèvres qui picotaient. Très bizarre. C'est passé aussi vite que ce n'est apparue. Lors des relances, quand la pente relâchait, j'ai eu quelques débuts de crampes, premier avertissement que je n'aurais probablement pas assez sous le pied pour faire la XXL. A ce moment, j'aurai bien voulu (et dû !) m'alimenter, mais en faisant un descente à fond les manettes, c'est au dessus de mes compétences. D'autant plus que j'avais réussi à distancer Thomas Peyroton, que je ne voulais pas laisser revenir.

Une fois l'élan et la fraîcheur de la descente perdu sur la montée de Chioula, ça commençait à aller carrément moins bien. Tandis que j'avais fait des passages à 10% sur Pailhères en 39/25, j'étais collé sur du 7,5 en 39/28. J'aurais vraiment dû m'alimenter - j'aurai largement regagné le temps perdu. Sur toute la course, je n'avais finalement avalé qu'en 3/4 de barre et un gel - largement insuffisant. Sous peu, je voyais Thomas revenir sur moi. Il avait subi des crampes dans la descente également, probablement plus sévères que les miennes. Du coup, je me posais la question, s'il n'allait pas justement m'enfumer, se mettre dans mon sillage pour me griller sur la ligne d'arrivée de l'Ariégeoise au lieu de faire la XXL, qu'il disait avoir l'intention de faire.

A partir de la descente de Chioula, nous étions donc à nouveau réuni. Thomas ne se mettait quasiment plus du tout devant, et continuait à faire la radio: \"on est ou là ? Ca monte encore longtemps ? C'est déjà Beille ?....\" un peu agaçant...
J'avançais au mental, ayant beaucoup plus de reprise sur le plat / faux plat que ce que j'avais eu dans Chioula. Je savais qu'on était pris en chasse. Et je ne savais pas, si dans le groupe de chasse quelqu'un allait s'arrêter aux Cabanes. Pour moi, c'était désormais décidé que j'allais ne pas tenter la XXL. J'ai fait donc cette succession de faux plats et de petites bosses le plus vite que j'ai pu, mettant le gros paquet sur la toute dernière descente - où j'ai à nouveau distancé Thomas.

Cette partie du parcours était commune à la Montagnoule, et j'étais obligé de gaspiller un partie de mon soufflé à gueuler \"RESTEZ A DROITE\" tout le temps. D'ailleurs, si jamais quelqu'un d'engueulé de la sorte lirait ce texte, je m'excuse platement pour ce manque de politesse. Mais je n'avais vraiment pas de temps à perdre (pensais-je...).

Petite frayeur dans l'un des tout derniers virages: j'ai recommencé à pédaler précocement, si bien que j'ai soulevé ma roue arrière en touchant le sol avec la pédale intérieure, prenant par là même une inclinaison assez inquiétante. Dès que la roue arrière à reprise contact avec le sol, j'ai littéralement senti le boyau mordre l'asphalte pour s'accrocher. Elles sont vraiment extraordinaires, ses Vittoria Corsa au graphène (et hop, deuxième pub).

Restait à vivre le pire moment de la course à la toute fin: Faute de mauvais indication, de fatigue, de flux de coureurs dirigé par les nombreux spectateurs... je pris la mauvaise direction à l'arrivée, me dirigeant non pas vers l'arrivée de l'Ariégeoise et de la Passéjade, mais vers le plateau de Beille.
Au panneau l'annonçant, je me suis rendu compte de mon erreur - qui aurait été fatal si Thomas Peyroton aurait décidé de s'arrêter à l'Ariégeoise. J'ai donc fait demi-tour, remontant à contre-sens un tas de coureurs de la Montagnoule, et arrivé à l'intersection bouché par les spectateurs, je commençais à paniquer. \"Mais elle est où l'arrivée de l'Ariégeoise\" ? On m'indiquait le plateau de Beille. AAAHHHHRRRGG :paf-mur:
Au bout d'interminables secondes, j'ai fini par repéré le bon couloir - Sprint ! Même comme ça, je n'ai pas réussi à repérer la ligne d'arrivée, et je suis arrivé dans le sas de sortie comme une fusée, obligé de faire un freinage d'urgence qui a failli finir en soleil.
Le pire - complètement désorienté, je ne savais pas pendant un moment si j'avais gagné. Un jeune homme de l'organisation me disait que oui, mais tout de suite après, un coureur fraîchement arrivé de la Passéjade objectait: \"Mais non, tu fais troisième\". J'étais dans tous mes états...

Bon, peu de temps après, j'ai eu la confirmation que j'avais gagné. Thomas avait bien bifurqué sur la XXL, et personne dans le groupe de chasse (dont j'ignorais la proximité réelle - je pense moins de 2 min) s'était arrêté à l'Ariégoise. Je fais donc 2 en tout au pied de Beille, et 1 sur l'Ariégeoise.

Toujours un peu dans le vapes, je commence à faire mes étirements, informant par là-même un commissaire de course qu'il y aurait probablement confusion au niveau de la bifurcation. D'autant plus que personne d'autre n'arrivait !
Au bout d'une vingtaine de minutes, je croise quelqu'un qui arrivait plus vite que les autres (de la Passéjade). \"T'as fait l'Ariégeoise ?\" \"Oui, mais je me suis trompé de chemin, j'ai fait demi-tour au pied du plateau de Beille !\" Merde ! Lui aussi ! Le classement allait donc être complètement faussé !

J'ai eu la délivrance finale que beaucoup plus tard, quand j'ai vu le classement sur les écrans, après un interminable défilé de 20 en 20 coureurs - sur 900 classés à ce moment là. Quand le tableau était ENFIN revenu à la page 1, je vois que je gagne avec..... presque 18 minutes d'avance. :rock:
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Super_Cuvet
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Vos courses & cyclosportives racontées saison 2016

Il faudra renommer le topic \"Vos courses, cyclosportives et randonnées officielles...\" à l'occasion.

Donc, moi aussi j'étais dans les Pyrénées, mais de l'autre côté, ce samedi.

C'était pour Luchon-Bayonne (46e du nom). J'étais à Bayonne depuis jeudi soir avec un ami qui roulait avec moi. C'est bien organisé, il y a des cars qui nous emmènent à Luchon. On arrive sur place vers 17h30, on monte les vélos, on mange et on remonte dans le dortoir vers 20h20. Nos compagnons de nuitée sont déjà au lit. J'espérai bouquiner un peu avant de me coucher, c'est raté. J'ai du mal à m'endormir et globalement j'ai l'impression d'avoir mal dormi.

Lever à 5h30 pour un départ une heure plus tard. Le départ est assez calme malgré le monde (1 300 inscrits si j'ai bien compris). Je pensais que ça allait attaquer dès le premier col (Peyresourde), mais en fait ça monte plutôt lentement et il faut doubler pas mal de monde, même si je monte plutôt tranquille. Il fait bon, presque chaud. Ca me rassure, la météo avait été annoncée moyenne toute la semaine. Je lâche l'ami avec qui je suis et on convient de se retrouver en bas des descentes. Je retrouve une connaissance à 5 km du sommet, le temps passe plus vite en discutant. On a quelques goutes dans la descente, mais rien de bien méchant.

Au pied d'Aspin, on s'est regroupé. Il pleuviote un peu, mais là encore c'est supportable. Je m'accroche à un groupe qui monte bien. Certains me semblent déjà au taquet alors que la partie difficile du col n'a pas commencé. Ca ne loupe pas et ça explose sur la fin. Je connais assez bien ce col pour l'avoir fait 2 fois l'an passé et je gère. Au sommet, je prends le temps de me ravitailler. Mon ami arrive 5 min après moi et on descend ensemble.

La descente est pluvieuse et à Ste Marie de Campan, il part devant. La montée du Tourmalet se fait sous la pluie, pas de quoi mettre un imper', mais assez pour ne rien voir. Sur les longues distances, je porte des lunettes de vue, mais là c'est impossible à supporter alors je les enlève. De toute façon, vu le brouillard, je ne rate rien du paysage (ça sera comme ça toute la journée). Après avoir rattrapé mon amis, je gère ma montée. Là encore je la connais un peu et connais les moments difficiles (même si je me fais un peu piéger dans les derniers km). A partir de la Mongie, la route est sèche. La descente devra se faire encore sans lunettes jusqu'à Barrèges. J'ai eu la bonne idée de mettre le coupe-vent et des gants. Il y avait un ravito avant où je me suis bien restauré puisqu'il est presque midi. A Luz St Sauveur, j'essaie d'appeler mon ami, répondeur. Je prends un thé en l'attendant. Au bout de 40 min, je repars, un peu embêté.

Vers Argelès-Gazost, je roulote jusqu'à me faire rattraper par une connaissance commune. Il me confirme ne pas avoir vu mon ami. Je retente plusieurs fois de l'appeler, sans succès. Je ne suis pas tranquille au moment de monter Soulor-Aubisque, j'espère que mon ami n'a pas eu un accident. On se prend la flotte à partir du moment où ça devient dur. C'était sec jusque-là et ça devient pénible. Il faut mettre l'imper. Au sommet du Soulor, ravito avec lard grillé. Excellent, malgré la pluie. Je suis un peu dans le dur depuis quelques temps d'autant que je n'arrive pas à voir les panneaux kilométriques sans les lunettes.

La descente est encore sous la pluie, mais c'est sec sur le plat. J'hésite à attendre le groupe que j'ai lâché dans l'Aubisque et finalement j'accroche un groupe d'Espagnols. Il y avait pas loin de la moité d'Espagnols au départ. Ils ont un peu chiants avec leurs voitures suiveuses dans les montées, mais ils me servent bien sur le plat. Je fais un peu le salaud en restant dans les roues, mais je ne suis pas le seul non plus. Je les laisse à un moment où il se remet à pleuvoir sérieusement et où je me rhabille. Un autre groupe ibérique me rattrape et m'invite à prendre leurs roues. On se prends une grosse averse, la pire de la journée, un mélange de pluie et de sueur coule dans les yeux.

Depuis le sommet de l'Aubisque, c'est assez roulant. Il reste un dernier col, Osquich 5 km à un peu plus de 5%. Dernier ravito au sommet, je demande s'ils ont entendu parler d'un accident, mais apparemment non. Il est 19h45 et il me reste 72 km, je calcule rapidement qu'il est possible de rentrer en 3h. Je suis tout seul, mais comme c'est accidenté, je ne suis pas sûr qu'il aurait été possible de suivre un groupe. Il y 3 cyclos devant moi avec une voiture ouvreuse (!). Maintenant, on est au sec, les paysages sont sympas. A 21h30, je mets mes lumières. Un peu après 22h, je reçois un coup de fil de mon ami qui est arrivé. Il n'avait pas allumé son portable à cause du mauvais temps... J'arrive finalement à 22h40.

Au final, ça fait 320 km et 5 800 m de D+ en un peu plus de 16h (22.5 km/h de moyenne roulante). Ce furent des conditions de légende sur un parcours de légende. J'étais très confiant au départ avec ma forme et ça s'est senti. Je monte Aspin et le Tourmalet plus vite que l'an passé avec des conditions complètement différentes. Je finis évidemment fatigué, mais pas non plus explosé. La distance n'était pas un problème étant un \"habitué\". Sans les 40 min perdues (plus en fait avec les tergiversations ensuite), j'aurai même pu rentrer avant la nuit.
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