Je viens de découvrir cette partie du forum très récemment et il y a des souvenirs très touchants.
Alors à mon tour, j’ai envie de vous faire partager les miens et de vous raconter une histoire parce que j’aime bien les histoires et que ma nièce aime bien quand je lui raconte des histoires et qu’elle s’endort bien après…et qu’elle arrête de me demander et pourquoi si et pourquoi ça (elle a 3 ans).
Donc:
Je vois le jour en 1983 chez les bretons, d’une mère originaire du petit village d’irréductibles, mariée à un père chérissant la porcelaine et Poupou.
Une fois sur mes guiboles, direction Paris avec ma tétine et adieu la campagne que je ne retrouve que pour les vacances.
C’est ainsi qu’en vacances, sur le bord d’une route du Tour de France, aux alentours du lac de Vassivière, après le passage de la caravane et avec la casquette Toshiba sur la tête j’aperçois mon premier maillot jaune, c’est celui de Pedro Delgado en 1988, qui deviendra Delgado le drogué, plus tard dans les paroles de mon père.
En 1989, c’est le mot Troufignon qui résonne le plus et je découvre la joie d’un inattendu vainqueur retranscrite par cette photo de profil qui pour moi exprime la joie, le miracle, la beauté du sport, que tout est possible.
Mais c’est surtout l’année suivante que je prends parti pour LeMond.
Il parle français, est breton comme moi, et oui, tout nom de famille qui commence par LE c’est forcément un breton me disait ma mère.
Donc j’en viens à cette révélation, cette fameuse étape d’anthologie qui arrive… en haut d’un col.
Je revois encore Chiapucci tout sourire pendant l’étape, puis craquer et se faire dépasser par un tas de coureurs tandis que devant mes yeux émerveillés un américain s’envolait. J’ai retrouvé l’étape d’ailleurs:
https://www.youtube.com/watch?v=fAjj5137yKM
Quelques jours plus tard, je mange au resto avec ma famille aux alentours du lac de vassivière. Dans l’hôtel en face se repose le futur vainqueur, Greg LeMond, wow il est juste à côté, enfin en face, mais c’est à côté, bon mon idole a un nom.
Deux ans après, casquette Z vissée sur la tête, je m’attelle sur mon vélo de course pour ce parcours.
Ce fut un calvaire, avec ma peur dans les descentes et surtout pour mon père qui devait m’attendre.
Le lac de vassivière fut encore sur le parcours en 1995 et cette fois c’est pour le maillot à pois de Tony Rominger et puis l’équipe Mapei que je commençais à vibrer.
Tout tourne autour d’un lac du limousin pour cette présentation, bon en même temps je ne vais pas parler de l’hippodrome de Longchamp qui est juste à côté…mais pas pile en face non plus.