Souvenirs de Grimpeurs
Publié : 12 juil. 2016, 15:21
ChiAppucciCoppino a écrit :Même pas Chippucci ?tuco a écrit :depuis que je suis le vélo (1986), y'en a que deux qui m'aient vraiment marqué : pantani et puis leblanc
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ChiAppucciCoppino a écrit :Même pas Chippucci ?tuco a écrit :depuis que je suis le vélo (1986), y'en a que deux qui m'aient vraiment marqué : pantani et puis leblanc
Je n'ai pas connu Herrera, mais cette remarque me fait penser à la victoire de Pantani dans l'Alpe en 97.ulysse1 a écrit :puisqu' on parle style , deux particularités étonnantes de herrera :
il ne démarrait pas à proprement parler , encore moins cette suite de démarrages qui caractérisent les grimpeurs d' aujourd' hui , tout simplement à un moment donné il décidait de changer de vitesse de course , il passait mettons de 19 à 23 km/h et restait durablement à cette nouvelle vitesse , et personne ne se risquait à le suivre , c' est difficile d' expliquer pourquoi mais cela n' avait rien d' un démarrage malgré l' instantanéité de ce changement de rythme ;
Oui je m'en souviens aussi, il avait fait un CLM en côte ce jour là et tout le monde sautait de sa roue ! Impressionnant ! En 1995, par contre je ne m'en rappelle pas, il avait attaqué ?levrai-dufaux a écrit :Je n'ai pas connu Herrera, mais cette remarque me fait penser à la victoire de Pantani dans l'Alpe en 97.ulysse1 a écrit :puisqu' on parle style , deux particularités étonnantes de herrera :
il ne démarrait pas à proprement parler , encore moins cette suite de démarrages qui caractérisent les grimpeurs d' aujourd' hui , tout simplement à un moment donné il décidait de changer de vitesse de course , il passait mettons de 19 à 23 km/h et restait durablement à cette nouvelle vitesse , et personne ne se risquait à le suivre , c' est difficile d' expliquer pourquoi mais cela n' avait rien d' un démarrage malgré l' instantanéité de ce changement de rythme ;
Ce qui m'a impressionné ce jour-là, c'est que Marco l'avait emporté en décrochant tous ses adversaires sans même attaquer. Il avait pris la tête du peloton au pied de l'Alpe, imprimant un rythme d'enfer que seuls quelques coureurs avaient pu suivre (Ullrich, Virenque, Riis et peut-être Casagrande ?). Puis les leaders avaient sauter de sa roue un à un. Riis d'abord, logiquement. Puis Virenque, après avoir fait un peu l'élastique. Et enfin Ullrich, d'un seul coup, incapable de suivre une relance à la sortie d'un virage.
Cette victoire m'a beaucoup marqué, car je n'ai pas d'autre souvenirs d'un grimpeur décrochant tous ses adversaires pour finir en solitaire dans une ascension sans même porter une attaque, simplement par un changement de rythme et une allure monstrueuse. Le tout sans jamais se retourner, ne se souciant que de son ascension.
Oui, en 95, il attaque au pied, suivi de Madouas, qui saute rapidement de sa roue.El_Pistolero_07 a écrit :Oui je m'en souviens aussi, il avait fait un CLM en côte ce jour là et tout le monde sautait de sa roue ! Impressionnant ! En 1995, par contre je ne m'en rappelle pas, il avait attaqué ?
Les deux numeros que fait Pantani sur L'Alpe en 95 et 97 sont assez semblables avec des temps d'ascensions quasiment similaires. Il aimait particulièrement cette montée car déjà en 1994,il nous faisait un sacré numéro mais ne pouvait plus joué la gagne parcequ'une grosse échappée avec Buenahora,Elli,Conti,Bolts...avait 9 mns d'avance au pied.Conti malgré plus de 3 mns de perdu dans l'ascension l'emportera. Indurain lâchera plus de 2 mns.levrai-dufaux a écrit :Oui, en 95, il attaque au pied, suivi de Madouas, qui saute rapidement de sa roue.El_Pistolero_07 a écrit :Oui je m'en souviens aussi, il avait fait un CLM en côte ce jour là et tout le monde sautait de sa roue ! Impressionnant ! En 1995, par contre je ne m'en rappelle pas, il avait attaqué ?
Devant, il y avait un groupe d'une dizaine de coureurs sacrément costaud : Virenque, Jalabert, Escartin, Gotti.
Et là aussi, c'est assez magique, mais dans un autre style : il les reprend puis les dépose un à un.
Et comme disait biquet à la page précédente, il nous évite un sprint Indurain-Zülle-Riis...!!
Quintana va très probablement rapidement grimper dans cette hiérarchie, il ne m'étonnerait pas de le voir à le 2ème place d'ici deux semaines.Racemousse a écrit :Très subjectivement, depuis le milieu des 90' :
1 Pantani
2 Rujano
3 JM Jimenez
4 Quintana
5 Simoni
tuco a écrit :angelsbdesign a écrit :Ceux qui m'ont le plus impressionné en montagne depuis que je suis le Tour:
1/ Charly Gaul (ce n'est pas pour rien qu'il était surnommé "l'ange de la montagne" : il avait une fluidité et une légèreté dans son coup de pédale quand il démarrait dan un col qui le rendait irrésistible !)
2/ Federico Bahamontes (autre phénomène en montagne... A l'inverse de Gaul il moulinait souvent assis... mais avec une efficacité exceptionnelle !)
3/ Marco Pantani (le seul coureur de l'ère moderne qui m'ait redonné cette sensation d'être irrésistible quand il démarrait)
4/ Lucho Herrera (dans les années 80 quand les Colombiens sont arrivés en Europe ils étaient impressionnants par leur qualité de démarrage... mais souvent peu endurant) En 84 dans le Dauphiné ils étaient extra terrestres en montagne pourtant face à Hinault, Lemond, Roche, P.Simon... En particulier Francisco "Pacho" Rodriguez !
5/ Lucien Van Impe
6/ Julio Jiménez (les Kas à la fin des années 60, début 70, c'était quelque chose en montagne : J.Fuente, F.Galdos...)
7/ Ensuite il y a une série de grimpeurs que j'ai vu exceptionnels dans certaines circonstances sans qu'ils soient restés réguliers à ce niveau sur plusieurs saisons en particulier Massignan, Battaglin, Bertoglio, Simoni chez les Italiens
8/ Contador... Impressionnant aussi certaines années !
9/ Restent les turbos dont on ne sait que dire (dans les années Pantani :suspect: Gotti, Tonkov ou Rominger rivalisaient parfois avec lui :whistle: !)... et parmi ceux-ci il y a Froome quand même :???
10/ La honte c'est quand même de devoir reconnaître que quand Armstrong enclenchait le turbo au pied d'un col il est difficile de ne pas reconnaître qu'il était [color=#ff0000:pj37fwkp]impressionnant[/color:pj37fwkp] ! :green:
pourrais-tu m'en dire plus sur le style de van impe ? différent de bahamontes, gaul, pantani ou ressemblant à l'un des trois ?
runnz a écrit :tuco a écrit :Juste une précision pour dire qu'en 1976 son attaque "de loin" aurait eu le même sort que celles qu'il a tenté les années suivantes s'il n'avait pas eu la chance de rejoindre un groupe d'échappés emmenés par... Luis Ocana (qui jetait là ses derniers feux!) qui a roulé de toutes ses forces entre le sommet de Peyresourdes et le pied de St Lary (quitte à exploser dans cette dernière ascension !) pour maintenir l'avance sur Zoetemelk sorti plus tard et le maillot jaune, Delisle, esseulé...angelsbdesign a écrit : Selon mes observations, il y a deux sortes de VanImpe : celui qui joue le podium et qui peut se risquer à des attaques de loin pour gagner comme en 1976, mais par la suite ses tentatives de loin furent souvent désastreuses en perdant trop de forces dans les vallées. Il n'a jamais retenté après ses tentatives de loin Toutefois il demeura toujours un incroyable grimpeur capable de sprinter en haut de n'importe quel cols pour s'adjuger le maillot à pois. Dans tous les cas de figures, s'il était parmi le premier groupe de costauds au pied du dernier grand col, il fut durant toute sa longue carrière sûrement le plus efficace. Un champion comme Hinault se faisait un devoir de le garder en point de mire pour distancer ses autres rivaux directs.
:whistle:
Et encore... En 1977 il n'était pas loin de renouveler ce scénario dans l'étape arrivant à l'Alpe d'Huez, conservant toujours une partie des 2'45 d'avance acquise au pied... jusqu'au moment où il est accroché par une voiture de l'organisation à moins de 5 km du sommet : chute, embouteillage, panique du mécano, fatigue et coup au moral en voyant ses poursuivants le passer au moment de repartir... Il perdra 2' sur Kuiper au sommet... Mais... au moment de l'accrochage il pouvait encore rêver l'emporter au sommet !