Vos nouveaux entraînements racontés

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jimmy39
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Aujourd'hui grande première pour moi, je rejoins le club des plus de 200 :good:

En effet, profitant de ce pont, je me suis mis dans la tête de 1) profiter du beau temps, et 2) essayer d'atteindre la marque \"magique\" des 200km. Je sais que pour certains, c'est une distance presque courante, mais pour moi une des dernière barrière franchissable qu'il me restait, à moins de partir dans des +5000m de dénivellé ou autres.

La météo était encourageante mais d'une fiabilité douteuse. En effet, journée typique d'automne en Suisse, ce qui veut dire brouillard. Et ce sale brouillard a tendance à être plutôt imprévisible. Donc il était censé disparaître assez tôt dans la journée. Et grâce à l'heure d'hiver, je pouvais partir pas trop tard sans devoir affronter des températures glaciales. Il faisait donc presque 7 degrés peu après 8 heures quand je m'élançais alors que que plus de 12 degrés étaient annoncés pour plus tard. Je m'étais équipé en conséquence, gants courts (je vais tous les jours au boulot à vélo, je sais qu'à partir de 5-6 degrés, il n'y a pas de problème), jambières, chaussettes un peu plus épaisses, maillot de corps thermo à longues manches, manchettes, maillot de vélo et imperméable léger.

Je n'aurais jamais froid, mais je n'aurais enlevé l'imper que maximum 2h sur les 8h35 que dura mon tour. En effet, première surprise, au bout de 5km, la route est mouillée. Non pas humide, mais carrément mouillée. En cause, ce satané brouillard qui est tellement dense qu'il bruine. Et cela durera jusqu'au bas de la descente de mon premier col. Mais bon, la température va, je vais bientôt voir le soleil, ce n'est pas grave. Sauf que le soleil, ben, il a décidé de perdre le combat contre le brouillard, cet abruti :paf-mur: En effet, je comptais le voir après une 30-aine de km, j'arrive dans une région ou il n'est quasi toujours absent, mais pas aujourd'hui :sad: En haut du premier col, il fait donc 4km dans un brouillard très épais.
Mais la forme est là, je fais 1' de moins qu'il y a un mois dans ce premier col de 6.2km à 7% de moyenne, et cela en tapant moins dedans que la dernière fois.

Bon, la route est sèche, je suis de nouveau sous le brouillard, ça va :) Et ça va d'autant plus que profitant d'une petite descente, je recolle à un tracteur qui me tractera (et oui :green: ) 5-6 km à 31-32, ça permet de s'économiser en tournant les jambes. Hélas, il quitte la route, mais quelques minutes, prochain. tracteur. Celui-ci hélas tire un grande remorque vide qui ne m'abrite pas du tout du vent. Et comme cela monte légèrement, je dois trop taper dedans et je le laisse filer.
Enfin, vers le 60ème km, le soleil commence à percer les nuages. Je monte encore un peu, passe de l'autre côté de la montagne, et il est enfin là :ton:
Le prochain col se passe donc bien. Il faut dire qu'il n'est pas bien dûr, avec ses 5km à 6%, ça passe bien. Pour la petite histoire, le Schallenberg (c'est son nom), était la montée fêtiche de Cancellara lors de ses entraînements ;)

Je vois assez loin de là-haut, et force m'est de constater que le brouillard est bien présent et que j'y vais droit dedans. Par chance, j'ai prévu une route qui lui tourne le dos assez vite. Mais hélas pour moi, cette route est en montagnes russes, et je fais une fringale. En effet, je n'avais pas remarqué sur la carte que le terrain est entrecoupé de véritables canyons, profonds de 50 à 100m. Et il faut bien les passer, ce qui n'est pas évident quand les réserves sont à 0. Je n'ai fait qu'un peu plus de 80km, la suite s'annonce difficile.
Heureusement, j'avais prévu 2 variantes à mon tour, une difficile mais qui me garantissait le soleil, une plus facile mais qui me permet de me laisser glisser jusqu'en plaine. Je choisis la seconde :whistle: , j'ai fait 100km et j'arrive en ville. Il est donc temps de faire le \"plein\" d'énergie, et avisant un petit magasin, je m'y arrête pour acheter de quoi manger. Seul problème, il fait 7 degrés, et je me vois mal manger debout dehors.
C'est là que la chance vient à mon secours. En effet, juste en face se trouve l'hôpital de la Thoune, je vais donc pouvoir manger tranquillement, assis, dans un endroit chauffé :cheer:

Je repart et profitant d'un terrain enfin plat (je longe les lacs ce Thoune et de Brienz), j'avance à un bon train, ces 45km passent en un clin d'oeil ;) Il me reste le dernier col de la journée, le Brünig, 4km à 8% précédés d'une approche de 4km à 2-3%. Je ne vais pas bien vite, mais je monte régulièrment, sans problème.
Une fois en haut (c'est le moment où les piles de mon GPS me lâchent), il me reste encore près de 50km pour atteindre mon objectif. Je sais que je serais bien aidé par les 550m d'altitude que j'aurais à perdre, mais il commence à se faire \"tard\". Il est 16h, et je sais que vers 17h30, il fera bien sombre.

Et bien, c'est une excellente motivation, les kilomètres passent vite. Au plat, je suis toujours au-dessus de 30 km/h. parfois j'atteint même les 32 :elephant: J'ai l'impression de ne pas sentir les pédales, mais bon, je remarque aussi que si j'essayais d'aller plus vite, je le payerais très cher :whistle: Les voitures ont toutes leurs phares, mais l'éclairage public n'est pas encore allumé. Je me dis que si je passe encore le dernier segment non-éclairé avant qu'il ne soit trop tard, après je me retrouve avec des pistes cyclables et des lampadaires. Ce que j'arrive à faire :pompom: et j'atteint dans la foulée les 200km :pompom: :pompom:
Il ne me reste plus qu'à rentrer chez moi, les 5 derniers kilomètres se font dans l'obscurité, mais je peux rouler par des rues de quartier peu fréquentées et bien éclairées, super :cheer:

Voici le tour complet: https://www.strava.com/routes/6915923

Et mes 150 premiers kilomètres: https://www.strava.com/activities/761754120

Edit: pardon pour le \"pavé\" :pamafote:
:elephant:
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El_Pistolero_07
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Bravo Jimmy ! J'ai jamais atteint les 200 bornes (183 maximum pour l'instant) ça fait parti de mes objectifs 2017 !
PS : ton \"pavé\" est sympa à lire ! :good:
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blaireau59
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Super sortie Jimmy ! Sacrée perf de franchir la barre des 200, surtout en toute fin de saison comme ça, belle motivation :applaud:
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loloherrera
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Ouais, respect...et ce dénivelé :applaud:
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jimmy39
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blaireau59 a écrit :Super sortie Jimmy ! Sacrée perf de franchir la barre des 200, surtout en toute fin de saison comme ça, belle motivation :applaud:
Merci les gars, mais c'est le début de la saison pour moi (c'est le ski de fond mon sport ), donc pas de problème de motivation quand je sens la neige arriver. C'est juste difficile avec le froid et les journées courtes de pouvoir faire de tels entraînements...

Edit: pour le dénivelé, je crois que Strava exagère, il n'y a jamais 4600m. Le GPS indiquait 3300m quand il s'est arrêté, et il faut peut-être ajouter 100m maximum.
:elephant:
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Oui c'est connu que Strava \"sur-côte\" le dénivelé. Mais quand même, 200 kms et 3300 D+, c'est pas du pipi de chat !
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Anker
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Du coup tu as mangé quoi pour tenir 200 bornes?
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jimmy39
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Anker a écrit :Du coup tu as mangé quoi pour tenir 200 bornes?
:choco: :elephant:

Je pense que mon alimentation a été loin d'être optimale. Déjà le jour avant, je n'ai presque rien mangé et donc la fringale après 3h30 est probablement dû à ça :sad:
Avec moi, j'avais des barres de céréales, un gel énergétique et 2 petites pâtes de fruit. A midi, j'ai mangé 2 petits pains et de la viande séchée, ainsi qu'un paquet de biscuits au chocolat. J'ai encore acheté un gel plus tard.
Et à boire, du sirop et et la boisson du Pistolero (anti-crampes), puis complèté après ma pause avec une boisson énergétique et du thé froid. J'aurais bu environ 3,5 litres.
:elephant:
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^^ T'en es content de cette boisson d'ailleurs ?
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jimmy39
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El_Pistolero_07 a écrit :^^ T'en es content de cette boisson d'ailleurs ?
Oui, oui, je t'avais dédié cette sortie d'ailleurs: https://www.strava.com/activities/730736047

Bon, hier quelques débuts de crampes, mais je n'ai jamais dû m'arrêter et passé les 100km, plus rien
:elephant:
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Sortie impressionnante!
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jimmy39 a écrit :
El_Pistolero_07 a écrit :^^ T'en es content de cette boisson d'ailleurs ?
Oui, oui, je t'avais dédié cette sortie d'ailleurs: https://www.strava.com/activities/730736047

Bon, hier quelques débuts de crampes, mais je n'ai jamais dû m'arrêter et passé les 100km, plus rien
Aahah j'avais pas saisi la référence !
Tant mieux si ces pastilles te font éviter les crampes !

Pour moi, coupure de 15 jours, je commence a être fatigué et moins motivé à me faire mal. Peut être est-ce à cause du froid ? En tout cas, je vais en profiter pour faire un maximum de gainage.
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bravo Jimmy pour les 200km ! Le lac de Brienz est magnifique, il a du te remotiver ;)
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violinbodo
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Quelques mises en garde d'usage d'abord.

Ce texte est très long, s'il ne vous ennuie pas, lisez-le en plusieurs fois.

Vous avez plutôt l’habitude de lire de moi des comptes rendus de courses et d’entrainements vélo - mais aujourd’hui, je veux dans un premier temps vous parler de ma découverte d’une partie du Portugal, et du vélo qu’en second lieu.

Et puis, je vous préviens que ce récit comportera certains jugements pas toujours très élogieux, qui n’engageant évidemment que moi. Mais le « politiquement correct » se trouvera par ci et par là un peu négligé…


Le Nord du Portugal - récit de voyage d’un cycliste


Ces vacances en tête à tête (plus 2 roues) étaient donc prévues depuis la fin de l’été. Initialement, la destination était sensée être Lisbonne en avion, et sans vélo. C’est vrai que depuis un bon moment, nous en entendons beaucoup parler, et en bien. C’est LA destination à la mode. Mais seulement voilà. Emma et moi, n’aimons pas vraiment marcher dans les sentiers battus - quitte à prendre des risques en les quittant. Nous avons donc découvert comme destination alternative, le nord du Portugal, et notamment la vallée du Douro. Sauf que finalement, ce n’est pas vraiment là que nous avons atterri non plus. Car la vraie géographie n’est pas forcément toujours conforme à la géographie des prospectus, qui vous vantent une « région proche de la fameuse vallée du Douro et ses vignobles », et qui se trouve en fait à 60 km et surtout 3 vallées profondes de là…

C’est donc ainsi que nous avons réservé un hôtel à Chaves, ville thermale (et donc prétendument touristique) juste après la frontière espagnole. Ou autrement dit: A peu près le point le plus proche à atteindre au Portugal depuis la France, à 9 h de route de Toulouse.

Vu le relief du coin, et la possibilité pour Emma de profiter des installations de wellness sur place, j’ai donc pu négocier un départ avec mon vélo :-)

Ayant découvert une crevaison lente sur un boyau de mes roues de montagne la veille du départ, je me suis rabattu sur ma paire de roues Flucrum 80 XLR, avec cassette 11/25. Pour compléter, j’ai remonté (pour la n-ième fois cette année, ça fait chier que ce soit interdit en compétition) les prolongateurs, munis de commandes DI2 fraîchement reçues. De toute façon, c’était (du moins dans ma tête) sensé être de la moyenne montagne là bas…

Nous donc voilà partis pour plus de 1000 bornes avec des passagers « Blablacar » - que je recommande d’ailleurs chaudement - quitte à faire tant de bornes, autant remplir la bagnole et se faire rembourser au moins le péage :-)

Le Pays Basque, beaucoup vanté par Emma, était comme à l’accoutumé caché sous une épaisse couche de brouillard, et je n’en ai donc pas vu grande chose. Mais la Castille rurale, quelle découverte ! On dirait des paysages sortis tout droit de Don Quixote ! Un terrain ondulé à perte de vue, dans des tons jaune / brun / beige, sous un ciel radieux, avec des villages médiévales et leurs clochers qui accentuent le terrain par ci et là… une idée pour un prochain voyage (avec vélo) !
A l’approche de la Galice, le relief devient plus accidenté, et à la frontière Portugaise, la verdure des forêts fait place à une garrigue plus aride sur les flancs de montagne. Le tout malheureusement un peu défiguré par des parcs éoliens à perte de vue.

Quittant l’autoroute, nous nous engageons sur la « route nationale » proche de laquelle est situé notre hôtel. J’avais, lors du traçage des parcours vélo effectué à la maison avant le voyage, largement évité les routes nationales, craignant trop de traffic. Eh bien, pas du tout. Ce qui est « route nationale » au Portugal, s’apparente à une route départementale en France. En plus avec un revêtement de rêve, et des virages à gogo.

Etant partis très tôt, et gagnant une heure dû au décalage horaire, nous arrivons sur place vers 16:30 et avons donc l’après-midi avant nous. Nous prenons quelques renseignements concernant les sites touristiques du coin (des thermes, un village typique, quelques bâtiments médiévaux abritant des musées), et hop, c’est parti pour Chaves (prononce: Chávch). Chaves est une ville d’une taille comparable à Montauban, donc assez importante, tout de même. Ayant eu vent des prix intéressants au Portugal, nous voulons mettre à profit cet après-midi pour faire un peu de shopping. Je cherche notamment un blouson en cuir noir.
Arrivés sur place, la voiture garée, nous voilà sur une place très agréable, au pied d’un beffroi médiéval et son parc fleuri, sur la terrasse d’un bar sympa et assez stylé. Un coup d’oeil sur la carte des menus du soir et - bof, pas si bas que ça les prix, finalement.

Mais c’est en quittant cette place que la véritable découverte commence. Gros bond dans le temps, nous nous retrouvons immédiatement dans la France rurale des années 60/70. De minuscules magasins avec leur étalage dans les ruelles, sans vitrine pour beaucoup, on rentre dans une pièce quelconque d’un RDC d’immeuble. De la quincaille, des commerces de bouche, des chaussures… Et une offre qui elle, date aussi des années 70. Des trucs cheaps, moches, ringards, et beaucoup de bibelots sans utilité apparente et d’un goût douteux.
Il faut appeler un chat un chat: Les Portugais (du moins dans ce coin du pays) ont des goûts de chiotte :-) Impression confirmée par les habitants qu’on croise: Des tenues surannées, sans recherche de forme, ni de style, ni de couleur. (Je parlerai d’une exception notable !) Une bonne partie de la population autochtone qu’on croise est en surpoids plus ou moins manifeste. Nous comprendrons vite pourquoi.

Au milieu d’une place, nous tombons sur un stand de vente de churros et autres saloperies hypercaloriques, le tout éclairé comme Las Vegas la veille de Noël. Les churros qu’on y vend sont d’une taille « bite de cheval surexcité ».
En face de ce lieu improbable, s’en trouve un autre pas moins insolite: le paradis du cochon. Une grande boutique avec des rayonnages croulants sous tout ce que nos amis les porcs ont a nous offrir, de l’appétissant jambon à la coupe, au mur bâti en blocs de lard gras sous vide, en passant par le gros bac rempli de pieds de porcs coupés, d’une belle couleur cadavérique et d’aspect on ne peut plus lugubre. Le tout évidemment sous le regard bienveillant de la vierge à l’enfant posée en hauteur sur l’entrée en guise de caméra de surveillance, et avec des joues plus creuses qu’aucune Portugaise vivante ne les aurait jamais. J’ai émis l’idée d’intégrer ce genre de boutique dans notre système carcéral pour y enfermer les islamistes radicaux.

Quelques magasins plus tard, nous abandonnons la chasse à la veste en cuir. Tout ce que nous réussissons à trouver, sont soit des horreurs en Skaï, ou 2 vestes en cuir véritable, modèle « commercial ventripotent des années 80 ». Sur une douzaine de boutiques d’une ville de 45.000 habitants. Voilà voilà.
Ok. Je ne devrais pas écrire ça. Je suis sensé être contre la société de consommation. Mais voilà ce que ça donne. Donc je suis pour une société de consommation - de l’originalité, du goût, de la qualité, de la durabilité. Heureusement qu’on n’était pas venu au Portugal que pour ça !

Un peu crevé, nous rentrons à l’hôtel. Petit crochet par le spa très agréable, et à table.
Alors. Cet hôtel. Situé dans un joli bâtiment de style classique, nous sommes d’abord ravis par la beauté du site, la qualité des équipements et la taille de notre suite. Seulement voilà: C’est vide. Quelques meubles disparates font des efforts désespérés pour remplir un espace trop vaste. Mais la salle de resto, c’est pire: Carrelage gris, tables, chaises et nappes brun foncés, le reste blanc, le tout éclairé par des néons. Deux énormes miroirs monumentaux ne font que réfléchir le manque affligeant de décoration. Ca résonne comme dans un abattoir. Nous n’osons que de chuchoter.
Mais nous y mangeons bien. De la morue, évidemment ! C’est pas compliqué à faire à la maison: De la morue, du chou, des pommes de terre, de l’huile d’olive, le tout chauffé. Très simple. Mais efficace, à condition d’avoir des ingrédients de qualité.

Le lendemain, après un petit déjeuner à peine digne d’un hôtel 4 étoiles (jambon reconstitué, fromage sous vide - mais sans poils), sauvé sur la ligne par la présence d’un bon pain de campagne et quelques rares pâtisseries portugaises, c’était « vélo-time » !

Profitant d’un « compte patience » bien rempli, car vierge, de la part d’Emma, je décide de commencer avec le parcours le plus long, 165 km vers l’ouest, longeant des lacs de barrage et traversant un parc naturel.
Je ne sais pas si ça vous le fait sur Garmin Express, mais à chaque fois que je dessine des parcours, au bout d’un moment, la courbe altimétrique disparaît. Je ne sais donc pas vraiment dans quel genre de relief je mets les pneus.

Je pars peu avant 10:00. Le soleil brille, un tout petit vent d’est, et les températures commencent tout juste à monter pour taper un superbe 23°C en milieu d’après-midi. Autant dire des conditions idéales !
Ca commence par une montée à 4/5% sur donc une « route nationale » au revêtement de rêve, sur 3 km, que je commence doucement en guise d’échauffement. Une descente du même acabit, et ça remonte. C’est trop beau pour ne pas tenter un KOM. Après tout, un de mes buts pour ce séjour vélo au Portugal, est de créer un incident diplomatique avec les cyclistes autochtones sur Strava… ;-) J’adore ce genre de montée roulante, en plus mon vélo est configuré pour ce terrain de jeu.
Mais c’est long ! Pas loin de 10 km de montée presque à froid, je calme un peu le jeu par la suite.
La suite, ce sont des montées plus irrégulières jusqu’au km 40, toujours sur le même genre de bitume de rêve, étincelant au soleil, même en quittant la route nationale. Les jambes sont bonnes sans être extraordinaires (c’est la fin d’une saison bien remplie après tout), j’ai l’intention de faire la majeure partie de la sortie en cadence, en poussant un peu sur quelques segments. Segments d’ailleurs très vaguement repérés auparavant, une semaine avant le départ - je ne les ai pas affichés sur mon GPS, je n’aime pas ça. Je préfère me fier à mes sensations plutôt que de chasser un temps de KOM.
Niveau paysage, c’est entre la garrigue et le pastoral. Typé, varié, dépaysant. De belles couleurs d’automne, des villages tranquilles, proche de zéro trafic.

Vers le km 40, je descends sur un grand lac de barrage dans un décor somptueux. Drôle de sensation, de rouler sur 2,5 km sur les plaques de béton constituant la route du barrage, avec le vide à ma gauche, des masses d’eau à ma droite, et parfois de drôles de craquements remontant d’en dessous…

De là, une autre montée en poussant un peu (là, un repérage de segments m’aurait bien servi, je ne loupe le KOM que de 5 secondes…), et une longue succession de montées et descentes, toujours sur des pourcentages moyens, avant d’arriver sur un deuxième lac de barrage, et l’arrivée dans un parc naturel. Ici, c’est d’une beauté à couper le souffle. C’est de la moyenne montagne… bis. Un relief rugueux, granitique, avec des rochers ronds, dont certains gros comme des maisons. Une végétation de garrigue très variée - des buissons, des fleurs, de petits arbres. C’est un feu d’artifice de couleurs et de formes… Je m’en repais les yeux tout en passant par une superbe route très roulante, alternant montées, descentes et virages en surplomb d’une vallée grandiose. De mettre le gaz là m’aurait assuré un magnifique KOM sur un tableau d’honneur de plus de 1000 positions, mais le tracé des courses pro, élite et autres cyclosportives en a décidé autrement. J’y reviendrai.

En sortie de parc national, une descente très raide à travers villages et vignes, et arrivée en bas dans un endroit vraiment féérique, dans les gorges d’une rivière vert émeraude mise en valeur par des rayons de soleils d’un aspect irréel.

Qui dit gorge, dit remontée de l’autre côté. Normal. 50m, virage, 10%, 11%, 12%, 13%, 14%, encore 14%, et encore, puis 15%,…. presque 2 km avec une moyenne de 12%, avec le plus gros sur la fin. En 39/25, avec des roues 80mm. J’ai mal. Voilà une montée que j’aurais adoré faire frais, avec mes roues de montagne, en mode KOM. Mais là, je le loupe de plus d’une minute. 11ème sur 1100, tout de même.
Je suis à mi parcours (80 km), et pas loin des 2000 de D+. J’avais dit moyenne montagne ? Là, ça vaut les Pyrénées ! Ayant dit à Emma que je serais rentré pour 15h au plus tard, je me dis qu’avec 3500 de D+ en tout, ça ne va pas le faire.

Mais le reste du parcours comporte bien moins de dénivelé. Il est aussi moins intéressant - ce qui ne veut pas dire qu’il est sans intérêt !

De retour au lac de barrage, j’avais repéré un segment sympa, qui longe sur un distance de 12 km environ la rive sud. Superbe parcours chrono avec montées, descentes, virages, comme je les aime. Arrivé à destination, j’ouvre donc les vannes. Pas évident au bout de 105 km principalement en cadence, mais que ne ferait-on pour s’amuser un peu !

Après ça, je n’ai plus vraiment les cannes, mais après une autre belle montée, presque toute la suite du parcours est en faux-plat descendant. Et ça, sur les prolongateurs et en combi CLM, c’est du gâteau.
Enfin, il y a quand même un petit hic. Car après ce lac de barrage où j’avais procédé à un lâchage de Watts en règle, j’arrive…. à un autre lac de barrage. Qui lui comporte le segment que je voulais faire à l’origine. Je me suis trompé de lac ! Bon, là, c’est impensable, ce segment comporte des montées à plus de 10%, pour un KOM au delà de 40km/h - je n’essaie même pas. Tout juste sur la dernière montée avant d’arriver, je donne un coup d’accélérateur, pour même plus 300W (selon Strava).

Rentré au bout d’un peu moins de 5h pour 165 km et 2700 de D+ à 33,4 de moyenne. Content.
Je branche mon bordel sur Strava, et là, déception.
Moisson de KOMs assez décevante, sur la plupart des segments, je ne suis même pas classé. Je fais quelques recherches. En fait, ça a l’air de se savoir que les routes que j’ai empruntées sont très belles, roulantes, et munies d’un revêtement de rêve. Sur quasiment la totalité des segments où j’ai essayé de faire un joli truc, soit des courses pro, élite ou des cyclosportives sont passées. Sur la première montée notamment, je fais la première place après…. une brochette de 13 pros qui y sont passés le 23.05.15 lors du tour du Portugal…

La sortie, c’est pas là: https://www.strava.com/activities/758344467

L’après-midi est consacré à la découverte d’une autre ville thermale non loin de là, Vidago. Une fête s’y prépare. Des accordéonistes arpentent les rues en jouant et chantant une musique folklorique on ne peut plus redondante. C’est bruyant, et c’est affreux. Des gens peu avenants et grassouillets trainent dans des cafés délabrés. Quelques calories d’urgence (j’ai sauté le repas du midi), et on fuit.
Aux abords du village, un énormissime hôtel 5 étoiles, le Vidago Palace, où l’on aurait voulu loger à l’origine. La réservation déjà faite sur un site de voyages, elle a été annulé par l’hôtel. Et c’était certainement une bonne chose. D’aspect vraiment magnifique et impressionnant, cet hôtel a, vu de près, tout d’une prison doré. Des curistes fortunés d’un âge certain se trainent dans les allées du parc (très privé et très clos), promenant leur quincaillerie et jouant au golf. Vu le « standing » du bahut, j’imagine qu’on y essaye tout pour les empêcher de découvrir la triste réalité du Portugal à 50 m de là….

Nous montons en voiture dans les hauteurs. Et là, en arrivant dans les villages à flanc de montagne, une de nos découvertes majeures de ce séjour au Portugal ! On sait que les Portugais sont de grands bâtisseurs, bien que par ici, on le qualifie plus volontiers de « maçons ».
C’est de la folie. Ces baraques ! Comment vous décrire ça ? Premièrement, je pense qu’il doit y avoir une loi, qui autorise le préfet, lorsque deux maisons identiques à moins de 50 km de distance lui sont signalées, à jouer à pile ou face pour savoir laquelle des deux sera rasée. Il n’y en a pas deux de pareil (autrement dit). Ca commence par les couleurs - tout l’éventail de couleurs admises et non admises est représenté. Puis des matériaux. Enduit, crépi, faïence, peinture, carrelage, parement pierre, pierre te taille. Et tout ça, comme les couleurs, à des effets tout à fait hétéroclites, du meilleur au pire. Surtout au pire. Mais ce ne sont ni les matériaux, ni les couleurs qui rendent ces maisons si … particulières. Ce sont les formes. Des colonnades, des escaliers, des balcons, des coursives, des encorbellements, des décrochements, des annexes, des vérandas, des avancées de toit, des décalages de faîtage, des superpositions, des juxtapositions, des angles, des arrondis, des galbes, des ornements de toit… il y en a vraiment de tout partout ! Et surtout trop ! C’est Disneyland. En plus, la majeure partie de ces maisons ne semble pas être habitée ! Des volets fermés, des stores et des jalousies tirées où que l’on regarde !
Et la plupart de ces habitations sont posés sur des terrains en friche, avec des mauvaises herbes et souvent des ordures dans tous les sens.
Je donne le prix du « n’importe-nawak » à cette avancée de toit en surplomb d’un balcon, arrivant environ 20 cm au dessus de la rambarde dudit balcon, lui donnant un bel aspect de mirador et laissant pas plus de 1,20m de hauteur sous toit à la rambarde.
Nous donnerions cher pour visiter l’intérieur de ces maisons, mais les quelques aperçus que l’on a eus entre bars, hôtels et restaurants nous font craindre qu’en fait, à l’intérieur c’est blanc, carrelé, et vide. A l’exception d’une télé (ou plus) et quelques bibelots affreux dans chaque pièce.

Sur le retour, nous empruntons l’autoroute, où nous faisons une autre observations concernant les Portugais. Bien que le pays soit lourdement empreint d’un catholicisme ancestral et rétrograde, la vrai trinité au Portugal, ce n’est pas le père, le fils et le saint esprit.
C’est la baraque, la bagnole, et la télé.
Enfin, la bagnole. Pas n’importe laquelle. Il faut qu’elle soit allemande, noire, et le plus récent possible. Et de fait, plus elle est noire, allemande et récente, plus elle confère a son propriétaire le droit (moral) de dépasser les 120 km/h autorisés sur autoroute. Inutile de dire que ces voitures noires, allemandes et récentes rivalisent en terme d’entretien et de rutilance avec les plus belles des baraques, et dépassant de loin les plus belles des Portugaises.
Pour ces dernières, je n’ai pas pu trouver de prix, mais j’ai pu savoir que celui d’une belle berline allemande est à peu près équivalent à celui de la maison de vos rêves les plus portugais: Dans les 70.000 Euros.

Pour dîner, et pour découvrir la cuisine portugaise sous le meilleur angle, nous réservons une table dans celui de la quarantaine de restos de Chaves, qui a le meilleur score sur tripadvisor. Nous y arrivons parmi les premiers clients. Effectivement, ils y ont fait un effort sur la déco, c’est assez agréable. On nous dégote un serveur qui parle très approximativement le Franglais.

Ah oui, la communication au Portugal. Alors. Bien que linguistiquement très proche, personne ne parle l’Espagnol. On voue une haine ancestrale et cordiale à l’Espagne. L’Anglais, ce n’est pas vraiment ça. On peut aussi dire que ce n’est vraiment pas ça. Le Français idem, sauf si on tombe sur un des nombreux Portugais qui ont passés une partie de leur vie en France (où qui sont juste revenus au Portugal pour les vacances). Là, ça peut aborder la perfection.
D’ailleurs ce n’est pas parce qu’on peut éventuellement vous parler, qu’on vous parle. Il faut savoir que, tout de moins dans ce coin du Portugal, on ne se dit pas Bonjour. On entre quelque part, sans adresser la parole, ni un regard, à qui que ce soit. Faites-le, on vous ignore. Les conversations que nous avons avec des Portugais, se limitent aux modalités de commande et de règlement. Il faut dire que cette découverte du Portugal s’est malheureusement complètement passée de la découverte des Portugais (autre que visuelle). Car ceux-ci, ayant découvert une bonne partie du monde connu, ne veulent pas être découvert eux-mêmes. Peut-être est-ce parce que avec le recul ils voient la merde que ça leur à apporté, à ceux qui habitent les derniers confins du monde, de s’être fait découvrir de la sorte ? Mais je dévie de mon sujet, qui pour l’instant est la cuisine Portugaise. Qui elle, se découvre très, et trop facilement.

Le restaurant se remplit rapidement, avec une clientèle type « notable à rouler en berline allemande (noire)». Les femmes sont plus soignées qu’à l’accoutumé. Quant à leur baraques, nous avons notre petite idée.
Après notre soupe de légumes, entrée traditionnelle au Portugal et servie directement depuis la marmite à table, arrivent nos deux turbots, poisson hors de prix en France, selon Emma. C’est fileté à table, assez classe. En accompagnement: chou cuit et patates. Tiens, ça me rappelle quelque chose.
Et là, scandale ! Peut-être qu’au Portugal, la bagnole allemande est sacrée, mais pour moi, Allemand que je suis, c’est la Kartoffel qui est sacrée ! Et ils ont assassiné les patates ! Qui de vous ne les connaît pas, ces pommes de terre blanchâtres, malsaines, effritées, poudreuses et abjectes qui sortent d’un réchauffage au micro-ondes ? Ce roi des féculents à la chair ferme, d’un jaune sain et vigoureux, qui fond dans la bouche en libérant son arôme à nul autre égal, rustique et raffiné en même temps, voilà transformé en un cadavre mollement fumant et insultant les papilles à la moindre bouchée ! Carton rouge, inadmissible, digne d’une cantine scolaire en ZEP !
Le turbot, quant à lui, a vraisemblablement été écrasé par un camion en traversant la route, tellement il y a des arrêtes dans tous les sens.
Vous l’aurez compris - pour un voyage culinaire, choisissez plutôt l’Angleterre…

Nous rentrons donc pour ainsi dire bredouille, et retrouvons après un autre crochet par le spa / piscine notre chambre vide et sans chauffage.
Et moi, je suis vraiment content d’avoir pris mon vélo, car ce que j’ai trouvé jusqu’alors de bien dans ce pays, c’était grâce à mon deux-roues.

Mais nous avons la ferme intention de ne pas nous arrêter à ces quelques déconvenues. Le lendemain, c’est Porto au programme, à 150 km de là.
Après les banlieues hideuses qui semblent être la malédiction universelle des villes européennes, nous rentrons dans le centre, qui lui est vraiment chouette. Ici, les faïences murales sont employées avec goût et au meilleur effet. C’est très vallonnée, touristique et authentique en même temps, très calme pour une ville de cette taille, pittoresque et accueillant. Le tout sous un soleil radieux dans un air limpide et sans vent.
Nous descendons au Douro dans le quartier très animé de la Ribeira avec son pont Eiffel à deux étages.

J’en arrive à la description de l’exception à la « Portugaise négligée et grassouillette », annoncé plus haut. C’est la bimbo portugaise. Dès qu’une Portugaise en dessous de la soixantaine est bien foutue, elle semble presque incapable de résister à la tentation de s’attifer en vamp, pour ne pas employer un autre mot bien moins flatteur. Des hot-pants qu’on pourrait autant qualifier de « ceintures un peu larges », car elles laissent dépasser vers le bas les fesses, et vers le haut la touffe - si touffe il y avait. Pour accompagner, des débardeurs aussi minimalistes que les maisons portugaises sont maximalistes, des grands cheveux au vent, du rouge (ou plutôt du pourpre) à lèvres recouvrant une bonne partie basse du visage, et des talons tellement over-the-top que j’ignore comment elles font pour ne pas toutes crever la nuque brisée avec ces routes pavées de partout. Probablement qu’il y en a une bonne partie qui meurt de la sorte, car la « Grassouillette Négligée » est vraiment majoritaire de façon écrasante !
Par ailleurs, la bimbo portugaise est invariablement accompagnée du frère de Ronaldo.

Sur ces observations, Emma, la tête crayeuse, me dit qu’elle ne vas pas bien. Et ça va vraiment pas. Nous retournons à la voiture en urgence. Trente minutes plus tard, à peine redémarré pour l’amener dans son lit à 150 km de là, elle me fait un magnifique tatapeuh. Heureusement que j’avais gardé mon gilet de sécurité dans son sac d’emballage, qui nous a rendu là un fier service. Petite visite bis de Porto en compagnie d’un vomi tout frais, et retour à la case départ.

Je mange tout seul dans le resto (vide autant de décoration que de mangeurs) de l’hôtel, et une fois de plus, c’est bon, mais très simple. Du tendron de veau, de l’huile d’olive, de la purée de pomme de terre. Pas besoin de voyager aux confins de l’Europe pour déguster ça.
Oh, j’étais seul au resto, certes, mais non sans compagnie. On n’est jamais sans compagnie au Portugal. Il y a toujours la télé. Jusqu’à 6 dans la même pièce, compté (et recompté plein d’incrédulité) dans un bar de Porto. Avec un choix assez binaire entre football et émissions folkloriques. A partir de 2 télés dans la même pièce, on peut avoir foot et folklore en même temps. Oui, décidément, le Portugal a un côté ringard, je persiste et signe.

Avec Emma à prier au dessus de l’hôtel de porcelaine, puis emmitouflée dans ses draps à grelotter, j’avais donc mon après-midi de libre. « Femme malade ne fait pas chier », comme nous disons en Allemagne. Ce qui n’est pas vrai. Par contre « homme malade fait chier sa femme », et ça partout dans le monde. Enfin, laissons ces considérations de côté pour s’attaquer à la deuxième sortie vélo.
J’en avais prévu une bien courte, au cas où. 66 km vers le sud-est.

Aller à Chaves sur cette Nationale légèrement vallonée, bifurcation à gauche, et remontée vers les villages, non loin des endroits où Emma et moi avions fait la découverte des étonnantes maisons portugaises…
Les pourcentages deviennent vite plus sérieuses que lors de mon tour de la veille et par endroit, le revêtement, ce n’est plus vraiment ça. L’asphalte est fissuré et éclaté, bosselé, et par endroits recouvert de sable ou de petit gravier. Puis les jambes sont bien fatigués de la veille…
Il n’y a pas grand chose à raconter à propos de ce tour-ci, du moins jusqu’à l’arrivé dans des coins bien plus ruraux. Mais ce volet, je vais le laisser pour le dernier tour, qui au niveau ruralité a poussé bien plus loin encore.
Juste une mention spéciale pour cette interminable descente sur 12 km et 500m de D- sur la fin, qui a été un régal. Une vraie orgie de virages.
Sur la remontée vers l’hôtel (en fait, depuis la sortie de Chaves), j’ai fait une autre tentative de KOM, mais une fois de plus, le tour du Portugal était passé par là, me reléguant à une décevante 18ème place - qui pourtant correspond au meilleur temps pour 2016…

Voici le bordel: https://www.strava.com/activities/759522692

Ce soir-là, je tiens compagnie à Emma à son chevet. Il n’y a rien d’extraordinaire à raconter, même pas de description détaillées de vomi, car il n’y en a pas d’autres.

Le lendemain, après un petit déjeuner accompagné d’un pain agrémenté de ce que je pense être des morceaux de pomme - et qui sont en fait des dés de gras de lard (petit haut le coeur passager), je me prépare pour mon dernier tour, car, le compte patience d’Emma étant désormais quasi-épuisé, j’ai promis de consacrer les deux jours restants à du tourisme en tête à tête.

Le premier parcours que j’avais dessiné, ressemblant vaguement à un trèfle, me semble le plus prometteur, avec ses 115 km. Départ plein sud dans un brouillard bien froid, mais je sais qu’il se dissipera un peu plus haut, et ça monte direct. Effectivement, je quitte le brouillard, mais je trouve des pavées dans la traversée d’un village bien roots à la place !
Et tout de suite après ça redescend, donc je replonge dans le brouillard sur une route étroite en forêt. Le revêtement est un peu aléatoire. Tantôt c’est correct, tantôt c’est bien défoncé, avec nids de poule et compagnie. Dans beaucoup d’endroits, il y a des bogues de châtaignes sur la route, mais je fais confiance à mes Conti GP 4000 et mes chambres à air remplis de liquide préventif - j’ai eu une inspiration assez prémonitoire à en mettre avant le départ - et ça passe sans encombre.

Après une dizaine de km à ce régime, je retombe sur une bonne route qui monte, qui est en fait la soeur jumelle de la superbe descente de la veille, juste un peu plus courte. Etant rentré bredouille de KOMs la veille (les routes empruntées ne comportaient quasiment pas de segments, et sur la descente, d’autres s’étaient lâchés bien plus que moi), je ne suis pas prêt à créer mon incident diplomatique sur Strava, faut bien que j’y mette un peu du mien. En plus, quoi de mieux pour se réchauffer dans la brume qu’une bonne montée plein gaz ?
Donc en avant en mode mobylette. 6,7 km à 4% à plus de 26 de moyenne, j’apprendrai en rentrant que ça aura suffi. Pas de passage du tour du Portugal pour une fois… En plus, les jambes sont bonnes, bien que le palpitant, lui, en a marre. 318W selon Strava, pour une moyenne de 152bpm. Autrement dit, 4 pulsations en dessous du seuil…

De là, je bifurque sur une superbe route à flanc de montagne qui donne sur une vallée qui a entièrement cramée. C’est lunaire. Impressionnant. Des troncs de résineux calcinés comme autant de cure-dents. Joli contraste entre le paysage tout noire et les nuages blanches qui forment un lac dans la vallée. Ne sachant pas qu’il y a un segment sur tout ce superbe passage, je m’arrête prendre des photos, loupant évidemment par là même le KOM. Dommage, je l’aurai eu finger-in-the-nose. Mais il n’y a pas que les KOMs dans la vie…
Parlant de KOMs, là, je suis chaud comme la braise, et j’attaque la montée suivante à tombeau ouvert. Et cette montée, c’est la pire saloperie qu’il m’a été donnée à découvrir lors de mes 3 jours de vélo au Portugal. A côté de celle-là, la remontée du barrage le premier jour était presque du pipi de chat. Nous avons ici également en moyenne 11 à 12 % sur 2 km. Mais premièrement, sur la montée du barrage, j’ai été assez frais. Et deuxièmement, celle-ci finit dans les pavées. A 14%. En 39:25. Si bien que je finis même par taper un 162 au cardio ! Rentré à l’hôtel, je me rendrai compte qu’il n’y a même pas de segment sur cette saloperie, alors je le crée. Nous sommes deux sur Strava à y être montés, moi à 13,3 de moyenne, l’autre à 3,8. Il a craqué, pour sûr. Mais bon, c’est une petite frappe :-) : https://www.strava.com/athletes/2263440/segments/leader

J’avais dit que lors de notre première visite à Chaves, nous avions l’impression de changer de décennie ? Par la suite du parcours, ce n’est pas de décennie, mais de siècle que je change.
Des villages entièrement construits en pierres brutes, des fenêtres sans vitres, des chiens en liberté partout, des troupeaux de vaches, de chèvres, de moutons, des déjections diverses et variées sur les routes pavées. Et les gens ! Sachez qu’il n’y a pas que les Musulmanes pour porter le voile, des Chrétiennes font ça tout aussi bien ! Pas une personne qui ne soit en bottes de caoutchouc, et qui ne porte une binette, un balai ou une pelle sur l’épaule, si ce n’est un panier en osier ou une botte de petit bois sur la tête. Ici, ce n’est pas le folklore postiche de la télé, c’est le vrai, avec la tenue en lin hérité de la grand-mère, les statuettes pieuses, et le dur labeur de la campagne, où un tracteur de la taille d’une poussette compte déjà pour une avancée majeure de la technologie. Et ces gueules ! Marquées par la dure vie rurale à la montagne (et par la consanguinité pour certains), pas un visage lisse de citadin, pas un seul.
Quand les gens me voient passer avec mon vélo à 2 fois leur salaire annuel, il ne me regardent même pas d’un air incrédule. Ils ne me voient pas. Je ne fais pas partie de leur monde.

La suite du parcours est dure. Les routes sont plus souvent en mauvais, voir très mauvais qu’en bon état. Toutes les traversées de villages sont pavées. Dès que ça monte, ça tape des 10 ou 11% direct. Au km 50, j’en suis à 1500m de D+. Les choses se calment un peu, lorsque j’arrive au lac de barrage que je connais déjà de ma première sortie, mais en bifurquant vers le nord, ça recommence de plus belle. Au moins, les montées sont plus courtes. Mais ces pavées partout ! A un moment, je perds la commande du dérailleur arrière. Avec les vibrations, le câble s’est fait la malle. Heureusement que je connais le préceptes basiques de la réparation d’urgence du DI2…
Peu de temps après, je perds les commandes du dérailleur avant, mais je ne m’arrête pas et décide de l’opérer désormais depuis la commande en bout de prolongateur.
Vers le km 95, au bout de quelques autres km à slalomer entre merdes, bogues et nids de poule, j’arrive sur une superbe descente de col, qui vaut absolument le passage dans le parc national de la première journée. Ici, je loupe le KOM de 3 secondes. Je ne savais pas qu’il y en avait un. Fait chier. De toute façon, comme sur beaucoup d’autres segments, nous ne sommes qu’une petite poignée d’utilisateurs Strava à l’avoir emprunté.

La fin du parcours est encore sur de jolis montagnes russes, où je crame mes dernières forces afin de respecter à peu près le temps de retour communiqué à Emma, tapant un autre KOM par là-même.

Voici ma dernière sortie, qui en fait était bien plus hard que ce que le profil peut laisser penser, à cause de l’état des routes…

https://www.strava.com/activities/760542272/

Emma ayant à peu près recouvert l’usage de son estomac, après un autre repas au resto de l’hôtel, nous nous dirigeons de nouveau vers Chaves, où une grande fête, la « Feira de los Santos » (tout un programme !) a lieu.
Nous n’y croisons pas de Saints, par contre une foule énorme de Portugais qui bouchent les allées entre des stands où l’on propose des choses plus laides, inutiles et de piètre qualité les unes que les autres. Il faut le faire quand même: sur des dizaines de stands à perte de vue, pas UN objet qui fasse envie. Le summum est probablement atteint avec ces doudous sous forme de merde arborant différents expressions de visage. Si si, ce sont bien des doudous représentant des merdes, ce n’est ni un jeu de mots, ni une métaphore.
Etonnant juste, vu l’adulation du foot au Portugal, qu’il n’y a pas foule de stands proposant des objets sacrés à l’effigie des différents clubs.
Par contre, il y a évidemment un gros parking avec un concessionnaire proposant des berlines allemandes rutilantes. Juste en face du parking avec le concessionnaire de tracteurs. Ce serait intéressant de faire le ratio entre bimbos et grassouillettes négligées sur les deux parkings respectifs. Je n’y pense malheureusement pas sur le moment, mais je suis néanmoins sûr que le Portugais à la gueule d’ange et aux cheveux dûment gominés aurait toutes ses chances à lever un chaud lapin avec un tracteur de belle prestance.
Nous nous enfonçons plus profondément dans cette orgie du mauvais goût, et nous finissons sur une place avec - ah, vous l’avez deviné ! Un spectacle folklorique. Je retrouve quelques unes des tenues aperçues lors de mon tour de vélo de la matinée, mais ici, les bottes en caoutchouc laissent la place aux pieds nus. C’est sans risque, il n’y a point de merde sur la piste de danse.
La musique est une fois de plus insupportable. Il y a notamment une « chanteuse » avec une voix très stridente, qui chante faux, mais très, très près du micro, ça grésille en plus. Nous fuyons.
Vers le haut de la ville, là où c’est plus classe, (le petit bar, le joli parc au pied du beffroi), il n’y a plus personne.

Après un n-ième crochet au spa de l’hôtel (Tiens ! Deux jeunes couples de Portugais très mignons, ils ne doivent pas être du coin), nous montons dans le prétendu village pittoresque (Buticas de son blaze) à la recherche d’un bar sympa, avant de manger dans une gargotte bien roots de Chaves. Bon, alors déjà, pour le « village pittoresque », merci de repasser. Je ne saurai pas le décrire, tellement ça ne ressemble à rien. Puis pour les « bars sympas »… comment dire. Nous n’osons même pas y rentrer.
Sur le retour, nous tentons quand même notre chance dans un endroit qui à l’air un peu plus avenant que les autres. C’est à dire: Pas du tout. Les autres, c’est: pas du tout du tout du tout.
Et là, nous touchons le fond. C’est blanc. C’est carrelé. C’est vide. Ca résonne. Il y une télé avec du foot. Un bar avec un étalage de grignotages dont la seule vue fait exploser le cholestérol. Il y a trois vieux qui ne parlent pas. Au bout d’un moment, l’un allume la deuxième télé. Un autre match de foot. Du coup, les trois se tournent vers cette télé-là. Mais sans pour autant éteindre la première. Qu’est-ce que je ne donnerais à ce moment pour que Emma ait une descente d’alcoolo invétérée ! Elle met une éternité à boire sa bière. Je craque. Je sors de là d’une humeur exécrable. Je n’ai pas la définition pour ce que c’est « la vraie vie », mais là, je vous assure que c’est le contraire !

Nous nous dédommageons au resto de Chaves, qui lui est plutôt bien. Le Porto pour l’apéro est servi dans un verre à vin plein à ras le bord. Après la désormais traditionnelle soupe, une fois de plus la bouffe est hyper copieuse, salée, grasse à souhait, bardée de cholestérol, mais somme toute bonne, dans une ambiance très années 60 - c’est ce que nous recherchions en y allant. Pendant le repas Emma me fait remarquer que toutes les tables sont mises avec les couverts face à la télé.
Bon, déjà, il n’y a qu’une, et elle ne monopolise pas « l’espace sonore ». Mais je ne sais pas comment les Portugais ont fait pour vivre au Portugal avant l’invention de la télé.

Les deux jours restants du voyage sont assez vite racontés, car ce sont en quelque sorte des doublons par rapport à ce que nous avions déjà vus et visités. Le lendemain, j’amène en voiture Emma sur les traces de mes sorties, pour lui faire découvrir nature et campagne. Cela donne lieu à un concours effréné de photos des maisons les plus improbables. Dans le parc naturel, nous descendons un peu de voiture pour nous balader, et je découvre des chemins de terre toutes faites pour une pratique Gravel - j’en ai l’eau à la bouche, et rien que pour ça, je ne suis pas bien sûr de ne jamais retourner dans ce coin.
A midi, nous mangeons dans un resto en surplomb de la rivière au fond des superbes gorges découvertes lors de ma première sortie. Si l’endroit du soir de la veille était typique, je peine à trouver une superlatif pour décrire celui-ci. Ca me gène moins de manger un bout de viande énorme, trop salé, avec des patates grasses dans un endroit pareil, avec un pichet d’un litre de rouge pour faire passer, et payé 10 Euros par personne, plutôt que dans un restaurant se voulant chic et faisant payer cher.
Deux petits mots à propos de deux (voir trois) de mes sujets de prédilection. La bouffe. Je pense que, d’un point de vue diététique, on peut facilement mettre tout le monde d’accord qu’un repas équilibré, c’est: Des protéines, des féculents, des légumes. Au Portugal, on ne voit pas ça du même oeil. Déjà, les légumes, on fait volontiers l’impasse dessus. Puis un repas (dés)équilibré portugais, ça peut être: Des protéines, plus de protéines, des féculents, et encore des féculents. Ainsi, ici nous mangeons (en menu unique): De la viande avec un oeuf dessus, des patates frites, le tout accompagné de riz. La sauce, on oublie, les herbes et autres épices aussi. Pour bâtir une maison, des calories, ça suffit !
Puis encore la télé. Bien sûr qu’elle y était, même dans cet endroit hors du temps dans son écrin naturel unique. A un moment, rentrent Ken et Barbie - pardon, Ronaldo et Bimbo. Malencontreusement, ils se placent pile sous la télé. Ce qui ne les empêche pas de la regarder pendant le repas (il y a un match de foot). En faisant des contorsions assez improbables. Probablement, ils ont tous les deux eu un torticolis en dessert…

Ce soir là, nous achetons en ville des fruits, avec un peu de fromage, du jambon, et du pain, car nous n’en pouvons plus des orgies caloriques. L’offre est volontiers sous vide et très restreinte.

Le lendemain, nous nous levons tôt pour retourner à Porto. Nous retrouvons la ville telle que nous l’avions laissé 3 jours auparavant. Vallonée, jolie, paisible. Un bon guide touristique vous parlera certainement mieux de Porto et de ses atouts que je pourrai le faire moi. Surtout puisque il y a beaucoup de positif à raconter, et c’est l’apanage de la communication officielle, qui fait l’impasse sur le négatif, le laid et l’embarrassant. En somme, tout ce que moi, je trouve beaucoup plus marrant à raconter.
Juste une réflexion d’ordre politiquement incorrect, et que vous n’allez donc pas trouver dans ces guides touristiques: Ce sont en fait trois absences qui se font très positivement remarquer. Ils sont probablement liés, mais d’en parler ne se fait pas, donc j’y vais.

Premièrement, nos « amis », les enseignes américaines sont très rares, presque inexistantes. Du coup, il reste de la place pour des restos privés à la place des MacDo et autres KFC, et la place pour de vrais cafés à la place des Starbucks et autres horreurs franchisés.
En France (et ailleurs), c’est justement ce genre d’endroits qui attire souvent une clientèle peu éduquée, constitué en partie d’immigrés et autres communautaristes, (appelons-les « racaille ») qui s’y massent, créant un tas de problèmes. Eh bien, le Portugal étant pauvre (du moins sur le papier, car la réalité semble bien plus nuancée), et ayant peut-être une autre politique migratoire, je n’ai remarqué nulle part ce genre de population souvent désagréable, que l’on retrouve vraiment dans toutes les grandes (et moyennes) villes françaises. A vrai dire, je n’ai en une journée à Porto, y compris dans des quartiers défavorisés, vu un seul individu ou groupe de jeunes mâles énervés, menaçants, ou autrement louches. Ce qui nous amène à la troisième absence - celle de la police. Elle se fait en effet très discrète. Probablement parce que c’est vraiment un pays calme et paisible.
Vous voyez, avec tout ce que je balance sur le Portugal, j’en arrive quand même à une conclusion positive !

Mais mon récit n’est pas tout à fait terminé. Car sur le retour, nous avons grâce à Blablacar, une passagère autochtone. Donc enfin l’occasion rêvée de discuter un peu avec quelqu’un du cru.
Ne voulant pas brusquer Carla (de son nom), je ne commence bien sûr pas directement par m’insurger contre la cuisine portugaise ou d’autres fautes de goût, non, j’y vais plus finaud. En lui disant que l’autre jour en faisant les courses, j’ai été étonné par le peu de choix qu’il y avait au niveau des fromages. A quoi Carla répond, tout de go: « Mais non, il y'a plein de fromages au Portugal. De très bons fromages, tout plein. On mange si bien au Portugal ! » (n.d.a. Carla est grassouillette et négligée.)
Je m’en suis arrêté là avec Carla. Ca rejoignait un peu ce que j’entends tout le temps de la part de beaucoup de Portugais rencontrés en France. Qu’en fait, au Portugal, tout est parfait.

Bien sûr, et c’est pour ça qu’ils viennent tous vivre en France…
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Vos nouveaux entraînements racontés

J'ai vraiment kiffé ton récit. Certes très éxagéré mais finalement pas si loin de la réalité tant le Portugal est cliché. Tu ne vas pas te faire des amis parmi la communauté française (vous savez ceux qui ont inevitablement l'emblème du pays sur la vitre arrière de la voiture) mais je trouve que tout ce que tu décris sur les maisons, la bouffe et le frère de Ronaldo est assez proche de la réalité.

Je connais pas mal la partie que tu as découverte et me vient une anecdote sur une sortie vélo en groupe. Alors que je roulais à côté d'un Portugais vivant en France 11 mois sur 12 sur une route secondaire défoncée, le mec me sort le plus serieusement du monde \"elles sont plus belles qu'en France nos routes\"

Par contre gros point positif que tu as souligné, pas de racaille / insécurité visible - comme en Espagne d'ailleurs dans les grandes et moins grandes villes.

Merci pour ton recit
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Vos nouveaux entraînements racontés

:moqueur:

Faut quand même admettre qu'on peut avoir ce genre de \"mésaventure\" dans les campagnes françaises ou dans d'autres pays \"riches\" également.
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jimmy39 a écrit :
El_Pistolero_07 a écrit :^^ T'en es content de cette boisson d'ailleurs ?
Oui, oui, je t'avais dédié cette sortie d'ailleurs: https://www.strava.com/activities/730736047

Bon, hier quelques débuts de crampes, mais je n'ai jamais dû m'arrêter et passé les 100km, plus rien
t'es passé par Adelboden ?
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Vos nouveaux entraînements racontés

J'ai pas (encore) lu le récit, mais de l'insécurité et des racailles tu en trouves aussi en Espagne. Pour avoir vécu un an là-bas, il y a certains quartiers où on te regarde de travers si t'as eu le malheur de t'y perdre et que tu n'as pas la bonne dégaine. :)
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jimmy39
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Vos nouveaux entraînements racontés

GewissBallan a écrit :
jimmy39 a écrit :
El_Pistolero_07 a écrit :^^ T'en es content de cette boisson d'ailleurs ?
Oui, oui, je t'avais dédié cette sortie d'ailleurs: https://www.strava.com/activities/730736047

Bon, hier quelques débuts de crampes, mais je n'ai jamais dû m'arrêter et passé les 100km, plus rien
t'es passé par Adelboden ?
Oh non, c'est un cul-de-sac, donc cela aurait été un détour de 70km, ça c'est pour Super_Cuvet

stcyrr a écrit :bravo Jimmy pour les 200km ! Le lac de Brienz est magnifique, il a du te remotiver
C'est le plat le long des lacs de Thoune et Brienz qui m'ont remotivé :cheer: Le lac de Brienz est en effet magnifique, mais là je n'ai même pas vu les chutes de Giessbach qui étaient dans le brouillard (on voyait juste l'hôtel) :S
:elephant:
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Vos nouveaux entraînements racontés

On1 a écrit :J'ai pas (encore) lu le récit, mais de l'insécurité et des racailles tu en trouves aussi en Espagne. Pour avoir vécu un an là-bas, il y a certains quartiers où on te regarde de travers si t'as eu le malheur de t'y perdre et que tu n'as pas la bonne dégaine.
Tout dépend bien entendu de l'endroit où tu te trouves mais pour y vivre une partie de l'année et connaître plusieurs grandes villes, le sentiment d'insécurité est nettement moins flagrant que dans de nombreuses villes de France notamment par rapport aux phenomènes de bandes / groupes de jeunes sportifs en jogging.
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