Je viens de regarder la course en replay.
Néanmoins je n'avais pas résisté et j'avais regardé le nom du vainqueur avant le visionnage
Course plaisante finalement, bien mieux que ce que l'on imaginait.
Pogacar est un harceleur. Il multiplie les attaques franches dans les parties difficiles. Mais comment fait-il ? Je n'ai pas l'impression que l'attaque décisive dans le dernier VQ soit moins tranchante que les précédentes. Combien de fois peut-il faire ça ?
Il devrait avoir plus de mal dimanche, comme dans l'étape des pavés sur le Tour où il décroche légèrement ses concurrents mais avec un écart minime. Et les autres reviennent. Quand on sait qu'en plus, il y aura là des animaux comme Pedersen qui seront certainement plus affamés sur un Paris-Roubaix que sur une étape du Tour qui comporte des pavés, ça n'a rien à voir.
Cependant je ne miserai pas sur une défaite de Pogacar, tout semble possible quel que soit le terrain avec lui et désormais.
Van Aert a semblé se bonifier au fur et à mesure des kilomètres. Je l'imagine mal l'emporter à Roubaix mais si je devais faire un voeu, ce serait celui-là !
Quelqu'un disait : je vois mal comment il peut gagner vu qu'il semble ne plus avoir de démarrage et que son sprint s'est érodé. Je répondrai que P.Gilbert a gagné Paris-Roubaix sans porter une seule attaque, lors d'une course dure où ça ne débranchait pas.
Et je me rappelle que Rik Van Looy, qui connaît un peu la course

, disait l'an dernier dans les colonnes d'un journal : sur Paris-Roubaix il ne faut pas attaquer. Alors oui, le cyclisme a changé et VDP l'a prouvé encore l'an dernier : on peut poser une sacoche et s'en aller seul (Cancellara, Boonen l'ont fait aussi). Mais ce que veut dire l'empereur d'Herentals, c'est que s'il y a bien une course où l'endurance et la résistance à haute intensité peut te faire gagner alors que tu n'es pas dominant au sprint ou dans l'explosivité des démarrages, c'est bien Paris-Roubaix.
C'est vraiment dommage que VDP ne passe jamais un relais digne de ce nom lorsqu'il est dans un groupe avec Van Aert. Quand il a vu que Pogacar l'avait décroché, VDP (cramé ? Peut-être, mais faut pas abuser, il n'a servi à rien du tout sur le final) ne faisait que passer le vélo devant les autres et se garait. Quand on sait son niveau, fatigué en fin de course ou pas, c'est extrêmement frustrant. C'est lui qui enterre le groupe. Il est content, son pote Pogi a gagné.

Pedersen peut avoir des regrets car avec une entente appuyée entre les 4, il avait de fortes chances de s'imposer.