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Très belle interview de De Lie.
Il explique que si tout le monde arrête, il n'y a plus de course, et que quand il n'y aura plus de course que feront les coureurs ?
d'un côté, on parle de sécurité des coureurs en course et de mettre un place un environnent safe pour que des gars puissent exercer leurs métiers. Se retrouver avec des bagnoles qui n'ont rien à faire là au milieu d'une course pro c'est "problématique" a minima. Je ne connais pas bien le cahier des charges relatif à l'organisation des courses pros en France mais je pense que ça demande des moyens en terme de sécurité. Je ne sais pas quels sont les contraintes et problématiques de l'organisation de l'Etoile de Bessèges mais ce que j'ai lu de ci de là me laisse à penser qu'il y a eu de vrais problèmes de sécurité.
De ce point de vue, je comprends les positions des teams comme Soudal, Ineos, Red Bull : le cyclisme est suffisamment dangereux dans son fonctionement normal( course par tous temps, intensité de course, chutes etc...) et ce n'est pas la peine de rajouter des problématiques de sécurisation de la chaussée.
Quand on voit les risques pris par les coureurs, pour que certains quittent une course, il fallait que la situation soit grave.
Cependant, de l'autre, on parle aussi des organisateurs qui dans le cas de ceux de l'Etoile de Bessèges se cassent le c** à monter une épreuve malgré les baisses de subventions et les contraintes administratives. Aller au bout d'une épreuve c'est les remercier de leur investissement. De Lie ajoute a raison que sans courses, il n'y a plus de coureurs.
Bref, je ne blâme en rien les équipes qui ont décidé de se retirer et je comprends la position de ceux qui sont restés en course.
On est toujours à la merci d'un crétin qui force les barrages, a fortiori lorsque ceux-ci sont tenus par des signaleurs bénévoles qui n'ont pas forcément les moyens de se faire respecter.
Ceci étant, du peu que j'ai vu, il y a quand même de sérieuses failles niveau sécurité sur cette épreuve. Sur des courses que je connais bien (TPC, Limousin, Boucles de la Mayenne), la sécurité m'apparait bien plus forte : nombreuses motos de gendarmerie (eh oui ça coûte un bras mais pas le choix !) et aussi de nombreuses motos de sécurité qui passent toutes les 30 sec lorsque la route est neutralisée car il y a parfois des abrutis qui cherchent à repartir alors qu'on leur a déjà dit de s'immobiliser. Pour aujourd'hui, n'ayant rien vu de l'étape, je m'abstiendrai de tout commentaire. Mais hier, la mini qui s'engage, il ne me semble pas avoir vu de barrière ni personne qui barraient le passage, donc erreur manifeste de l'orga. J'ai également vu un autre fait qui m'a interpellé plus tôt dans l'étape : des motards de gendarmerie placés au milieu de la route et qui signalaient qu'il fallait prendre à droite. Ils étaient très mal placés et ont failli être percutés par des coureurs lancés à pleine balle, certains coureurs sont d'ailleurs passés à gauche alors qu'on leur disait pourtant d'aller à droite.
Dès lors, je peux comprendre le mouvement d'humeur des coureurs qui ont dû juger en leur âme et conscience que c'était trop dangereux de continuer.
Mais je suis également triste pour les organisateurs qui avaient réussi à attirer un très beau plateau et qui du coup ont certainement hypothéqué leur crédibilité et l'avenir de leur épreuve.