Je ne sais pas pourquoi mon message a été supprimé l'autre jour en pleine nuit. S'il est à nouveau supprimé, attention Charlix, les pneus de ta Saxo, 4 ruelle Roger Salengro à Angoulême, ils vont finir par morfler, je ne suis pas un gars violent mais j'ai aussi mes limites.
Je rappelais tout juste qu'il y a vingt ans il fallait aller chercher jusqu'à Jean-Cyril Robin (19e) ou Stéphane Goubert (31e) pour avoir une chance de tomber sur le premier type à peu près clean selon les standards de l'époque.
Cette année, on a un Gaudu 4e et un Bardet qui, avec moins de scoumoune, aurait pu faire 2e du Giro ou top5 du TdF.
Une équipe GFDJ 2e par équipes. Un O'Connor 4e du dernier TdF et qui n'était pas si loin du duo Jumbo sur le Dauphiné.
Les résultats des équipes françaises ont toujours été un bon révélateur de l'état sanitaire du peloton depuis l'affaire Festina (à une Cofidis près).
Alors, OK, la gagne leur est totalement inaccessible sur cette édition, mais j'ai du mal à croire qu'on soit vraiment dans un cyclisme à deux vitesses, ça voudrait dire que seules 3 équipes auraient le monopole du dopage hardos.
Et encore, à part la perf de McNulty à Peyragudes qui a fait lever quelques sourcils, UAE fait pitié non en dehors du phénomène ?
Jeroen Swart n'a rien révolutionné là-bas. Ensuite, on a la Jumbo, mais on a un biais : il recrute du Benoot, du Laporte, du Dennis pendant que d'autres vont chercher du Bram Welten ou du Gorka Izagirre/Ivan Sosa.
On aurait du Gaudu 9e au général, du Bardet 12e en troisième rideau, on pourrait peut-être se dire que, oui, on a 6/7 leaders d'équipes qui sont boostés.
Mon avis : on a quelques équipes qui font de la zone grise mais rien de bien répréhensible pour autant et certains cadors ou au pire un cercle très refermé à l'intérieur d'une même équipe (2/3 potes) qui, indépendamment de leur équipe, consultent un gourou de la préparation. Car j'ai du mal à croire qu'il n'y a aucun tricheur parmi les cadors actuels, ça n'a pas de sens.
Ce qui a changé depuis quelques années : les stages en altitude. Ca s'est systématisé à l'intérieur des équipes, regardez même chez GFDJ, on a fini par s'y mettre.
Chez Jumbo, on doit bien maitriser, il n'y a qu'à voir comment Dumoulin savait qu'il ne pouvait rien faire sur une course par étapes s'il n'avait pas été plusieurs semaines en altitude juste avant, ça remplace presque le dopage sanguin.
Avant, on allait aussi en altitude, parce que ça ne date pas d'hier, mais on ne savait pas vraiment s'y prendre, alors parfois on pouvait constater de supers résultats et d'autres des résultats pourris, on faisait du LHTH, au mieux du LHTL mais pas assez longtemps, pas assez bien calibré, ou c'était plus un prétexte pour disparaitre des raidards des contrôleurs (Longo au Colorado, Indurain là-bas aussi avant Duitama...) plus que pour vraiment optimiser sa préparation. Dans les équipes sérieuses, on y va à intervalles très réguliers, et ça peut être responsable des progrès parfois impressionnants de certains coureurs en montagne (changement des paramètres sanguins durables dans le temps comme pour un natif en altitude et pas seulement, meilleure utilisation du glucose...), consultez des études là-dessus, les résultats peuvent être assez stupéfiants quand c'est bien calibré. Par contre, y aller 15 jours par an juste avant un grand RDV, bon, le bénéfice est très limité sauf si vraiment on sait ce qu'on fait et qu'on le fait parfaitement, ce qui est peu probable, c'est ce que font les équipes de foot avant une Coupe du Monde, j'ai toujours trouvé ça grotesque, elles n'y restent pas assez longtemps. Un Remco qui zappe le Tour de Burgos pour pousser sa prépa en altitude jusqu'au dernier moment et en avoir les bénéfices jusqu'en troisième semaine, il a enfin très bien compris comment ça marchait et que tout son potentiel de réussite chez les pros ne tenait qu'à ça. C'est devenu la clé.
Un Alaphilippe qui va habiter à l'année en Andorre, c'est pas totalement con aussi (et Nino aura du sang colombien aussi

)
Pour moi, le peloton à deux vitesses : c'est ceux qui font de l'altitude et ceux qui n'en font pas ou très peu/mal.
P.S : Matej Mohoric est propre, ma queue de rat à couper. Et je ne peux pas en dire autant de Julius Johansen, de Filippo Ganna, de Romain Bardet, de Germain Burton, de Jérémy La Grenade, de Finn Crockett, de Sjoerd Bax ou encore de Jan Petelin. Matej, totale confiance, je lui ai parlé et je peux vous garantir qu'il n'a pas inventé l'eau chaude, on a connu mieux comme chaudière. Trêve de plaisanteries. Non, j'ai un bon feeling avec lui. Il souffre beaucoup actuellement. Il ne mérite pas notre haine, c'est un être d'amour.