sutter7 a écrit : 27 avr. 2021, 21:36
Le pronostique du local de l'étape de demain sur le déroulement:
Difficile de le contredire...
Le final de l'étape de demain comporte 4 fois l'enchaînement de deux côtes, qui semblent un peu pareilles sur le profil, mais sont en fait très différentes. La première des deux est la montée à Produit depuis Leytron, dans les vignes. C'est une toute petite route en lacets, c’est-à-dire quelque chose de vraiment inhabituel pour le Tour de Romandie

mais Richard Chassot y va en quelque sorte contre son gré

, puisque le final initial, prévu pour l'édition 2020 annulée, devait passer par une montée partielle du Col de la Forclaz via l'ancienne route (soit une ascension de 400m de D+ au lieu de 2x200m ici, et surtout avec l'arrivée juste au pied de la descente). Cette modification, due sauf erreur à des travaux, change complètement la physionomie de cette étape, et même du Tour de Romandie dans son ensemble, puisque les grimpeurs, sauf scénario vraiment improbable, n'auront pas cette 1ère occasion pour s'exprimer.
Quitte à aller s'encanailler dans les petites routes du vignoble, je me demande pourquoi un circuit plus proche de Martigny, par exemple au-dessus de Saxon ou de Fully, n'a pas été préféré (ça n'est toutefois pas si évident), voire même une montée unique du col des Planches.
Le profil de la montée de Produit:
A noter que la petite route qu'emprunte le peloton se poursuit en fait jusqu'à un autre hameau, Montagnon, avant de rejoindre la route d'Ovronnaz deux lacets plus haut que demain, ce qui aurait ajouté un joli mur de 500 m à 14,7% à cette première côte... (mais le petit coup de cul dans Produit a au moins été sauvé, car il aurait été possible de le virer

)
Cette première côte est suivie par une courte descente technique (mais sur bonne route) de 2,5 km et on enchaîne sans transition avec la montée vers Chamoson, qui se termine malheureusement en bas du village et pas en haut. Cette 2ème côte est tout le contraire de la première, quasiment rectiligne sur une route à deux voies. Son profil:
Derrière, c'est la désolation. Ca commence par une descente quasi-rectiligne de 2 km, puis la purge à travers la plaine du Rhône s'amorce, longue comme un jour sans pain, plate comme la main, avec un probable vent de face, sur des routes larges et rectilignes. Pendant les boucles, le pensum (descente déduite) dure 25 km jusqu'au retour au pied de la première côte (car évidemment, au lieu de repasser sur la rive droite du Rhône a Saillon, on va jusqu'à Fully, ce qui rajoute 13,5 km de plat à la boucle).
Une fois la 4ème ascension terminée, le plat jusqu'à la ligne d'arrivée après les 2 km de descente est un rien plus court: 19,5 km, dont une ligne droite de... 11,1 km (et je n'invente rien!).
La question principale est de savoir si une équipe va vouloir tenter d'éliminer les (rares) purs sprinters dans l'un ou l'autre des quatre passages, sachant qu'il faudra maintenir la pression dans les 25 km entre chaque ascension (ou les 20 avant l'arrivée). On peut aussi rêver de voir un gros groupe de 10-20 coureurs se détacher dans l'avant-dernier ou le dernier circuit, et ne plus avoir assez d'équipes motivées derrière, ce qui n'est pas complètement impossible vu le peu de sprinters. Sur un malentendu, pourquoi pas!