Forum cyclisme de Velo-Club du Net

Oui c'est un petit peloton qui s'est joué la victoire, et les pures sprinteurs ne se sont pas joués la victoire. Il n'y a qu'à voir le classement :
1 Sagan
2 Boasson Hagen
3 Velits
4 Cancelllare
5 Alabsini
6 Evans
7 Roche (Nicolas hein, c'est pas si vieux )
8 Sanchez
9 Mollema
10 Nibali

Ça c'est joué entre puncheurs et coureurs du général.

J6
Pour assurer la cohérence géographique de mon Tour maison, il me fallait trouver pour la 6ème journée de course une étape combinant une proximité avec le Nord de la France avec une vocation à s’inscrire dans l’Histoire.
Je n’ai pas eu à remonter loin dans le temps puisque l’étape Amiens – Rouen du Tour qui vient de s’achever, tracée juste dans la foulée du Grand Départ Lillois, répondait parfaitement à l’autre critère requis : Tadej Pogacar, que je voulais célébrer en tant que recordman de victoires (4) au classement du meilleur jeune (en attendant la suite …) y a en effet tout simplement décroché la 100ème victoire de sa carrière professionnelle.

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J7
L’Histoire avec un grand H est convoquée pour cette 7ème journée de course, puisque celle-ci évoque à la fois le Tour du Centenaire, en 2003, et en son sein, le départ (effectif après quelques km de parcours neutralisé) d’une de ses étapes - Montgeron-Meaux - sur les lieux même du Grand Départ du tout premier Tour de France (le 1er juillet 1903, à 15h16 très exactement).

L’auberge du Réveil Matin à Montgeron restera à ce titre à jamais gravée dans l’Histoire du Tour et la célébrer 100 ans plus tard à la faveur de cette étape revêtait une telle valeur symbolique qu’elle avait pleinement sa place dans ce Tour « Historique ».

Pour la petite histoire : son vainqueur, A. Petacchi, y a remporté la première de ses pas moins de 4 étapes dans cette édition.

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J8
Quoi ? Au 8ème jour de course, déjà une arrivée aux Champs-Elysées ?
C’est simplement pour profiter de la proximité géographique de l’étape précédente, en intégrant comme suivante l’étape témoin de l’un des plus spectaculaires retournements de situation de l’Histoire du Tour, qui a en outre conduit au plus petit écart jamais enregistré entre les 2 premiers du classement général final : le contre-la-montre terminal Versailles – Paris de l’édition 1989, qui a vu G. LeMond déposséder L. Fignon pour 8 minuscules secondes.

J’y étais, avec ma petite famille, au départ à Versailles : et sur le chemin du retour en voiture en Belgique, je me souviens comme si c’était hier avoir entendu à la radio le commentateur d’Europe-1 dire « de toute ma vie, je n’oublierai pas ce moment ». Moi non plus !
Et rassurez-vous, ce Tour maison se terminera bien à Paris (mais pas nécessairement aux Champs, d’ailleurs)

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Comme tu le dis, c'est un moment fondateur pour beaucoup de suiveurs.

Fignon ne s'en ai jamais vraiment remis. Et c'est une période où les innovations techniques sur les vélos font débat ( guidon triathlète notamment ici).

J'ai toujours trouvé bizarre qu'il n'y ait pas eu de nouveau un clm arrivant sur les Champs depuis 89. Je pense que cela ne devrait pas tarder à revenir avec pourquoi pas Montmartre . Chaque coureur aurait "son moment" dans la côte avec le public , ça pourrait être sympa.

Merci Jicébé pour ce topic qui est une excellente idée.
Je viens de rentrer de voyage et je découvre ça
J'étais d'ailleurs au départ de l'étape de Montgeron en 2003, vu que j'habitais à quelques kilomètres de là, à Yerres.
J'avais vu Ullrich dans l'iconique maillot Bianchi et fait une prière pour que ça se passe bien pour lui cette année-là.

fred30 a écrit : 04 août 2025, 18:30 Merci Jicébé pour ce topic qui est une excellente idée.
Je viens de rentrer de voyage et je découvre ça
J'étais d'ailleurs au départ de l'étape de Montgeron en 2003, vu que j'habitais à quelques kilomètres de là, à Yerres.
J'avais vu Ullrich dans l'iconique maillot Bianchi et fait une prière pour que ça se passe bien pour lui cette année-là.

J9
Direction Tours (1h en TGV depuis Paris) pour la 9ème journée de course.
Tours, parce que, en vue de saluer Mark Cavendish pour ses 35 victoires d’étapes (le record en la matière), j’avais longtemps pensé proposer l’étape Tours – Saint-Amand-Montrond de l’édition 2013, où le Cav’ l’avait emporté au terme de ce qui fut sans doute l’une des batailles de bordures parmi les plus intenses de l’Histoire du Tour.

Mais quand j’ai vu ceci , l’étape Tours – Châteauroux de 2021 également tombée dans son escarcelle s’est finalement imposée à moi.

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J10
Dernière étape avant le repos que ce 10ème jour, dédié à Raymond Poulidor, recordman de podiums aux classements généraux finaux (8).
Un triple hommage lui est ici rendu, puisque la journée démarre de Saint-Léonard-de-Noblat, où il a passé l’essentiel de sa vie et y a sa sépulture, passe par le lac de Vassivière, autour duquel est tracé un circuit lui dédié, et se termine au sommet du Puy de Dôme, ascension où l’image de sa passe d’armes avec J. Anquetil, épaule contre épaule, lors du Tour 1964, est sans doute l’une des plus emblématiques de toutes les photos-souvenirs du Tour.


Et pourtant, il s’agit d’une étape que Poupou lui-même n’aurait pas pu disputer, vu que Saint-Léonard-de-Noblat – Puy de Dôme s’est déroulé en 2023 : mais elle fait néanmoins partie de l’Histoire, puisqu’elle a célébré le grand retour du Puy de Dôme après 35 ans d’absence, et alors qu’on avait longtemps pensé que plus jamais le Tour n’y ferait escale.

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Récapitulatif Comme annoncé en préambule, repos, en effet, et aussi pour votre serviteur, qui s’octroie un jour sans présentation d’étape.

J11

Après le repos, une étape du Tour 1951, Brive-la-Gaillarde – Agen.
A l’origine dite « de transition », elle s’est avérée légendaire, théâtre de ce qu’on peut considérer comme le plus grand exploit athlétique jamais réalisé en plaine sur le Tour.

Il est l’œuvre du Suisse Hugo Koblet, qui s’y est imposé en solitaire au terme de 140 km d’une échappée d’anthologie au cours de laquelle, vent ¾ face, il a résisté à un peloton, pourtant acharné à sa poursuite et où les stars (Bobet, Coppi, Bartali, …) ne manquaient pas, qui lui a finalement concédé 2’35 à l’arrivée.
« Le Pédaleur de charme », de son surnom, assoira sa domination dans les Alpes et remportera le Tour avec plus de 20’ d’avance.

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Ce surnom de pédaleur de charme est apparu au lendemain de cette étape sous la plume d'un chansonnier , Jacques Grello qui était l'envoyé spécial du journal Le Parisien .

La montre chrono, les gants, lunettes d'aviateur sur le bras, la petite éponge pour enlever la poussière du visage et le fameux coup de peigne à l'arrivée.

Merci pour l'apport!
En préparant mon commentaire sur cette étape, j'avais retrouvé une autre photo du "Pédaleur de charme" en train de se repeigner après une étape, mais ai finalement hésité à la poster.
A juste titre, car la tienne est autrement plus parlante

J12
Direction les Pyrénées, pour une étape qui n’a pas marqué l’Histoire du Tour par le caractère exceptionnel de son tracé ou la réalisation d’une performance athlétique hors-pair.

Non, l’étape Ax-les-Thermes – Bagnères-de-Luchon du Tour 1934 fait partie de la légende grâce à l’abnégation sans borne du jeune (20 ans à l’époque) René Vietto: parti à l’avant en éclaireur dans le col de Portet-d’Aspet et inquiet de ne pas voir son leader A. Magne revenir dans la descente (pas d’oreillettes, à l’époque !), il fait tout simplement demi-tour et remonte le col sur quelques hectomètres pour offrir son vélo au futur vainqueur du Tour, lui-même arrêté, le sien devenu inutilisable.

La photo qui suit, montrant Vietto en pleurs sur le bord de la route dans l’attente de la réparation de la monture de son leader deviendra au fil des années Le symbole du dévouement absolu.


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Vu un emploi du temps chargé ce dimanche, et comme je sais que vous n’en pouvez plus d’attendre la suite, j’anticipe le …
J13

Deuxième journée dans les Pyrénées : une étape comprenant les 4 cols historiques du massif (Peyresourde, Aspin, Tourmalet, Aubisque), mais tellement « mal » tracée avec les yeux de notre époque, l’Aubisque étant situé à 75 km de l’arrivée, que de nos jours, sur un tel parcours, la montagne accoucherait d’une souris, selon l’expression consacrée (quoi que …)

Et pourtant, c’est lors de l’étape Bagnères-de-Luchon – Mourenx/Ville Nouvelle du Tour 1969, qu’Eddy Merckx (le 3ème quintuple vainqueur du Tour à être honoré ici) y réalise l’un de ses exploits les plus « merckxiens » dans les Grands Tours : passage en tête au sommet du Tourmalet (140 km de l’arrivée !) dans la descente duquel il s’isole, 1’ d’avance à 110 km du but, 3’20 au pied de l’Aubisque, 6’40 au sommet (avec, pour rappel, encore 75 km à parcourir), près de 8’ sur le 2ème à l’arrivée, près d’1/4 d’heure sur le 9ème.
Rien à ajouter

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Merci jicébé de nous faire revivre l'histoire du Tour à travers ta sélection d'étapes

Je réagis un peu en décalé, simplement pour préciser :
- la photo de Vietto pleurant à côté de son vélo n'est pas prise lors de l'étape que tu as sélectionnée, mais dans la précédente, dans la descente du col de Puymorens où s'est jouée le premier acte de la tragédie Vietto sur ce Tour 1934 (l'une des histoires les plus incroyables de l'histoire du Tour à n'en pas douter). Dans les Alpes, Vietto avait comblé la moitié de son retard au général sur Magne (plus de 20 minutes !) à travers d'extraordinaires numéros en montagne, puis en gagnant à Cannes, il avait faire naître les fantasmes les plus fous parmi ses supporters malgré un retard conséquent au général. Dans cette première étape pyrénéenne, Magne chute et doit changer de vélo dans la descente du Puymorens. En dépannant son leader, Vietto abandonnait définitivement ses chances au général. Plus tard, il dira : "cette roue, je ne l'ai pas donnée, on me l'a volée" ! Le lendemain, il parachève son sacrifice en remontant les lacets du Portet d'Aspet à contre-sens dans l'épisode que tu mentionnais.

- en ce qui concerne l'exploit de Koblet, sans le minimiser le moins du monde, on peut noter que son succès tient aussi à une erreur stratégique du peloton qui a beaucoup trop tardé pour lancer une vive poursuite, après avoir préféré contrôler l'écart sur le Suisse, pensant qu'il allait s'épuiser de lui-même au fil des kilomètres seul face au vent. Ainsi, le rythme n'était pas si soutenu, au point que Dotto a pu se lancer seul en contre-attaque durant une vingtaine de kilomètres avant de se relever, échouant lui aussi à combler l'écart sur le Suisse. Ce n'est que dans les 50 derniers kilomètres que le peloton s'est véritablement mis à embrayer. Là où l'exploit de Koblet est ahurissant, c'est qu'il ne lâche alors quasiment rien (il avait 4 minutes d'avance à 60 km de l'arrivée, et il en garde 2'35 sur la ligne !).

Merci @levrai-dufaux de tes commentaires, et tant mieux si c'est pour apporter un surcroît de détails qui éclairent mieux certains épisodes, en en rectifiant les erreurs ou approximations au besoin

J'en profite aussi pour remercier les quelques autres rares intervenants sur ce topic-ci et l'autre, qui m'encouragent dans l'intention de continuer jusqu'au bout des 21 étapes quand certains jours, l'absence totale de réaction me fait m'interroger sur l'intérêt réel suscité par mon initiative.

A demain donc pour J14.

l'absence de réaction ne signifie pas forcément un désintérêt

J14

Départ d’Espagne, pour l’étape San Sebastian – Pau du Tour 1992 en hommage à Richard Virenque, recordman des victoires (7) au classement général de la montagne.

C’est au cours de cette étape qu’il se révèle vraiment au grand public en faisant preuve à la fois de panache par une attaque décisive dès le km 20 qui lui vaudra, outre une 2ème place à l’arrivée, le triplé maillot jaune-vert-à pois à son issue, et de ses talents de grimpeur en passant en tête des 2 (*) difficultés cat.2 ou supérieure (et des 5 répertoriées), les 2 premières d’une liste finale de 46, excusez du peu.

(*) selon mes propres critères de catégorisation tel qu’expliqués précédemment, j’ai perso classé 4 cat.3 pour 1 cat.1 (Marie-Blanque) comme vous le verrez sur le profil ci-après.

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jicébé a écrit : 11 août 2025, 08:53 J14


C’est au cours de cette étape qu’il se révèle vraiment au grand public en faisant preuve à la fois de panache par une attaque décisive dès le km 20 qui lui vaudra, outre une 2ème place à l’arrivée, le triplé maillot jaune-vert-à pois à son issue....

...de son plein gré ?

AlbatorConterdo a écrit : 11 août 2025, 09:01

jicébé a écrit : 11 août 2025, 08:53 J14


C’est au cours de cette étape qu’il se révèle vraiment au grand public en faisant preuve à la fois de panache par une attaque décisive dès le km 20 qui lui vaudra, outre une 2ème place à l’arrivée, le triplé maillot jaune-vert-à pois à son issue....

...de son plein gré ?