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Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 01:15
par n0n0_
Un debat tres interessant.
On parle de spécialistes comme ci il y a 10/20 ans les mecs il partait sur un grand tour la fleur au fusil.
Dois je vous rappeler comment se preparait les champions des années 90/2000? eux etait bien plus spécialistes... les mecs ils ne se disperasait pas a courir toutes les courses pour les gagner.
Un gars comme virenque arrivait a un bon niveau a partir du midi libre, etait costaud sur le dauphiné et en grande condition sur le tour. Et basta ( ah si il revenait en forme pour les championnat du monde ).
Armstrong s'etait pareil, basso aussi... etc etc
cette generation justement hormis chaves rubio, froome et quelques rares autres (kruijswijk par exemple) court toute l'année a un haut niveau sur chaque course : valverde, quintana, pinot, contador, porte, joaquin rodriguez, ilnur zakarin, les yates, bardet etc ..
donc ce coté ultra spécialiste ne me convaint pas.
Le profil de ce giro ? c'est une blague ? il y avait largement de quoi faire... c'etait un beau giro avec de belles etapes de montagne ... sur le papier.
Le prochain tour de france c'est pareil celui de 2016 aussi.
Le parcours n'a rien a voir..
vouloir aseptisé les grands tours ? et puis quoi encore !
ca me fait rire de lire bah ... mettez 100 km de chrono + 10 de prologue + 40 de par equipe comme dans les années 90 et la les mecs ils vont se bouger le cul en montagne...
mais non pas particulierement et meme au contraire. Cela va juste aboutir à rollandiser tous les grimpeurs qui joue la victoire sur les GT
si tu dis a Quintana, Bardet, Landa, Pozzo, Majka et compagnie qu'il auront 6 à 8 minutes de retard sur dumoulin, froome, thomas, porte par exemple les mecs ils vont pas jouer leur va tout il vont juste jouer le classement de la montagne et enlever des etapes... ou alors il vont ratoner comme aujourdhui pour preserver leur 6e place au general.
Je pense que la solution est surtout dans un changement de mentalité. Les directeurs sportifs ne veulent plus gagner ils veulent etre performant avoir un mec classé.
Regarder meme si ce giro deroge a la regle, en general sur les GT les victoires d'etape sur les etapes planes sont à 98% pour les sprinteurs. Les etapes de montagnes sont à 95% pour les baroudeurs/puncheurs/grimpeurs mais pas pour les mecs du classement general.
Ils n'ont plus d'ambition de victoires d'etape sauf s'ils ont perdu du temps sur chute ou sur une cassure.
Je me suis dis que ca venait peut etre des oreillettes mais je ne suis meme pas sur.
De quand date les derniers grands exploit, avec des offensives magiques ?
sur le tour je me souviens de l'offensive de andy schleck parti a 3 cols de l'arrivée (70 km de l'arrivée) et qui reprend 3 minutes je crois à evans/voeckler.
Sur la vuelta, inevitablement fuente dei avec contador
sur le giro je ne sais plus...
c'est dire si c'est rare...
Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 01:58
par tuco
biquet a écrit : 27 mai 2017, 20:17
Je suis peut-être un peu vieux jeu, mais même si ce Giro a été beau, même si le suspense a été grand, j'ai du mal à apprécier pleinement un cyclisme ou les leaders se tiennent chaque fois dans un mouchoir de poche, à l'issue des étapes de montagne. Au terme de tous les secteurs montagneux de cette épreuve, le classement virtuel est presque aussi serré du slip que celui du Tour 2016:
1 Quintana
2Pinot 58"
3 Pozzo 1'02"
4 Nibali 1'19"
5 Zakarin 1'27"
6 Mollema 3'19"
7Dumoulin 3'40"
Et encore, si Dumoulin se prend quasiment 4' sur l'ensemble des Massifs, il perd au moins la moitié de son temps lors de sa pause "écologique". Je rappelle quand même que c'était encore pire sur le Tour 2016, dans un contexte plus relevé et à l'issue d'une course globalement plus montagneuse, même si on n'y trouvait pas de Tappone comme celle du Stelvio:
1Froome
2Bardet 22"
3Porte 32"
4 Quintana 44"
5Yates 49"
6Meintjes 55"
7Purito 56"
Y avait 7 coureurs du même niveau, quoi. Au point ou on en arrive, pourquoi ne pas foutre 3 ou 4 bons gros chronos à l'ancienne, puisque la montagne ne fait plus d'écarts ??
Peut-être que cette génération de coureurs est un peu chiche en grimpeurs efficaces, peut-être que l'amélioration des contrôles est en train de condenser les valeurs ??
Peut-être que les très forts pourcentages sont désormais une nécessité pour que les meilleurs escaladeurs puissent se dégager ??
Peut-être faut-il revenir aux bonnes vieilles étapes à 4 ou 5 grands cols, comme il en existait encore dans les années 80 ??
Si quelqu'un a un avis, une idée lumineuse ou une ébauche de solution, je suis preneur.
C'est pas faute de l'avoir donnée, l'idée, mais, comme l'illustre ton post, elle "passe" pas (puisqu'elle n'y apparait pas), donc bon

Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 02:09
par tuco
ah oui mais même pas que ton post initial en fait c'est carrément tous les posts

qui ignorent l'élément clé, celui qui éclaire tout, celui qui explique que les écarts puissent se faire sur pavé sur chrono, (soyons honnête :le festival de l'étape boulonnaise des 4 jours de dunkerque contredit mon propos)
qui explique que foutre des cols de 35% à tire larigot, des tapones, ou des étapes courtes, plein de montagne, peu de montagne, ne changera rien à l'affaire.
Le dopage ? Il rendrait juste la course ridicule et sans âme, pouah, merci on a déjà donné.
Augmenter la qualité technique des vélos... Pile l'inverse de ce qu'il faut faire.
On bride bien les chevaux en formule 1 ou dans certaines régates, mais seul le vélo rendrait ça impossible
bref, en montagne, c'est pas qu'ils souffrent pas (au contraire, puisque plein de monde peut aller vite, ça use peut-être encore plus), c'est que lorsque vous rendez accessible une note de 17/20 à une dictée à 20 éleves sur 25, ben il se passe quoi ? Il se passe que ce n'est plus sur la dictée que la moyenne générale se différencie entre les gens. Là, c'est exactement pareil.
Je regrette de n'avoir pas le talent de veji2 (bac scientifique ?) pour mieux étayer mon propos...ça gagnerait mieux les coeurs...des termes techniques et scientifiques, des histoires de poids, de force, de pénétration dans l'air...de pourcentages...j'espère qu'il s'y collera (allez, au taf

), mais bon.
Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 03:10
par charlix
Intéressante je trouve cette idée de Biquet de vouloir placer la montagne en 1ère semaine, cela aura certainement ses défauts, mais la fraicheur des coureurs pourrait permettre des attaques plus franches et des écarts plus grands. Pour moi, le gros problème de cette fin de Giro, ce n'est pas le parcours, c'est juste que les coureurs sont complétement cramés, et qu'il y en a pas un capable de faire la différence. Je suis persuadé que si on avait eu le Stelvio à monter 3 fois aujourd'hui, cela n'aurait rien changé à l'affaire. Les leaders sont épuisés, les équipiers sont à la rue, et donc dans l'incapacité de créer une vrai course tactique. Quant on voit la Movistar, qui est supposée être l'équipe la plus forte et qui explose complétement dans le Monte Grappa, ça en dit long sur l'état du peloton.
Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 06:58
par guizmo
Pour moi il faut réintroduire une part de chrono non negligeable.
Un prologue de 12 bornes pour faire un semblant de classement général et enlever une partie du stress de la première semaine.
Un chrono plat de 50 bornes en fin de première semaine pour faire des écarts avant la montagne.
A partir de la, on verra peut-être des mecs se livrer en montagne sans calcul.
Concernant le tracé des étapes maintenant, je pense qu'il faut varier un peu, du style une étape courte et nerveuse, une tappone, une arrivée en altitude sèche, ... et mettre les cols et étapes les plus dures sur le papier dans le premier massif pour éviter l'effet "on attend de voir ce qu'il se passe, j'ai un plan, y a le ventoux la veille de l'arrivée". En troisième semaine, une étape avec 3 cols lambda type 10 bornes a 6% puis 20 bornes de plat peut faire des écarts si les enjeux sont la.
Bien entendu, mon schéma n'est valable que pour cinq ans, ensuite les coureurs s'adapteront, il faudra changer...
Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 07:05
par chrisroyer
c'est pas les oreillettes qu'il faudrait enlever, c'est tous les appareils qui évitent aux coureurs de se mettre bêtement dans le rouge en comptant chaque pulsation, ce qui a disparu, c'est surtout les défaillances parce que plus personne ne se met dans le rouge sans s'en rendre compte, quand tu vois comment Dumoulin gère ses ascensions quand il est pas bien, c'est impossible de faire ça juste aux sensations, quand t'es mal tu perds en lucidité et tu fais des conneries mais tous ces appareils t'en empêchent
Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 07:44
par FrancescoDelPonte
Et si tout simplement on en était à un moment où le niveaux sont proches parce que c'est comme ça et où il n'y a pas de "grand grimpeur" parce qu'il n'y en a pas c'est tout ?
Et que peut-être il y en aura dans 5 ans pour faire exploser l'histoire... On n'en sait rien.
Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 09:58
par biquet
Après, concernant ce Giro, faut quand même reconnaître qu'Albator a raison: il manquait de pourcentages à 2 chiffres.
J'ai quand même l'impression que dans le vélo moderne, tu as un gros paquet de gars en pic de forme qui peuvent passer un grand col de 15km à 7°/° de moyenne, relativement régulier, tandis que sur une vacherie de 3 ou 4 bornes à 12 de moyenne, avec quelques pointes à 18 ou 19°/°, tu n'auras plus grand monde pour jouer la gagne. J'ai regretté l'absence de la Marmolada et du Mortirolo (par son versant historique), perso. Tu as beau monter régulièrement, tu as beau avoir le nez devant ton cardio, quand tu te retrouves devant un mur, c'est d'abord du sauve qui peut !! Faut pas abuser non plus, mais une seule étape avec ce genre de col, ça peut être déjà pas mal.
Peut-être aussi que si l'étape d'Ortisei avait suivi immédiatement celle du Stelvio, on aurait pu avoir droit à des défaillances ??
Faut aussi que les organisateurs se creusent la tête concernant l'agencement de leurs parcours. Davantage de chrono, quelques cols très raides placés avant une dernière montée soft ( genre Mortirolo-Aprica ou Marmolada-Pordoi).
Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 10:14
par gradouble
C'est marrant, à lire certains post, il semble que certains souhaiteraient un retour au tours de l'air Leblanc.
Le schéma était toujours le même :
Un prologue, puis 2 étapes de sprint, puis un CLM par équipe de 60 bornes, puis 3-4 étapes de sprints, puis un CLM individuel de 50 bornes (voir plus) avant la montagne, puis 2 étapes de montagne longues et difficiles, puis 4-5 étapes pour baroudeurs (avec le peloton endormi à plus de 20 minutes), puis re 2 ou 3 étapes de montagne (longues et difficiles), puis transition, puis CLM ind la veille de l'arrivée (40 bornes) puis Champs-Elysées.
Toujours pareil, c'était les tours Indurain où sur l'ensemble des chronos ils mettaient 10 minutes aux grimpeurs qui lui en reprenaient 4 ou 5 en montagne (Chiappucci, Pantani, Virenque etc...).
Là les longues randos en montagne étaient possible. Indurain et sa Banesto (ancêtre de la Movistar) laissaient faire. C'était le roi qui laissait les bouffons s'amuser un peu sachant qu'en chrono il les atomisait.
Sinon comme beaucoup je pense qu'il faudrait moins d'étapes de montagne, mais faire en sorte qu'elles soient très dures. Juste une ou deux étapes reines.
Un seul long CLM. Et pourquoi pas des étapes piégeuses en toute fin de Tour (style pavé, monts flandriens).
Bon après il n'y a sûrement pas de solution idéale.
Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 10:22
par Fusagasuga2
Comme chrisroyer je milite pour la suppression de tous les appareils qu'utilisent actuellement les coureurs. Cardiofréquecemètre, capteur de puissance et évidemment oreillette. Je n'en fais pas la solution miracle mais déjà ça pourrait en perturber quelques uns. Cela dit le risque que ça les inhibe existe aussi tellement. Ils sont habitués à vérifier qu'ils ne sont pas dans le rouge ils hésiteraient peut être à partir à l'attaque. Au moins dans les premiers mois (années?) après le début de cette mesure ...
J'aimerais bien aussi un vrai gros chrono en montagne. Mais sur une ascension longue et difficile. Je rêve d'un St jean de Maurienne Gailbier en chrono. Je doute qu'il y a ait peu d'écarts la haut. (et évidemment sans appareillage annexe sinon c'est pas drôle).
La question de grosses étapes de montagne en début de GT est un peu un serpent de mer. J'en entend parler depuis 25 ans et ça ne vient pas. Pourquoi pas mais faudrait prévoir des délais confortables pour éviter qu'une trop grosse partie du peloton valse dès la 5è journée.
Je me pose aussi la question du fameux resserrement. Pourquoi certains grimpeurs n'arrivent ils plus à faire la différence autant qu'avant. Je pense bien entendu à Quintana très bien sur le Blockhaus et pas génial depuis. Je veux bien qu'il ne soit pas totalement la perle annoncée mais comment expliquer que lui et le "vieux" Pozzovivo soit maintenant pas loin du même niveau alors qu'en 2014 ou 2015 Quintana le dominait régulièrement nettement. Je suppose que c'est parce que dans sa préparation le colombien a intégré l'idée de faire le doublé giro-tour et qu'il n'est pas à 100%? Mais bon quid du tour 2016 alors où il n'a pas été génial??? Ne vaudrait il pas mieux pour le Colombien qu'il se concentre un peu plus sur les GT où au moins sur la période juin juillet aout plutôt que vouloir être performant en mars sur Tirreno?
Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 10:26
par daizenshu_
Pour moi, plus de montagne n'est absolument pas nécessaire. On peut même en mettre moins à la limite. Mais en revanche, il faut améliorer largement la qualitatif sur les étapes de montagne proposées.
Il faudrait éviter le plus possible les arrivées en montée sèche à moins de mettre une ascension qui vaut vraiment la peine comme le Ventoux.
Eviter également les ascensions autoroutes avec pourcentage modéré, régulier, et peu de virages prononcés (et donc de relances) où il "suffit" de se caler sur un rythme dans les roues et de le garder jusqu'au sommet, de type Passo Pordoi.
Privilégier les étapes à enchaînement de cols quelle que soit la distance de l'étape.
Éventuellement, pourquoi ne pas récompenser les meilleurs grimpeurs, pas dans le classement de la montagne, non, mais en attribuant des bonifications aux coureurs qui réalisent les meilleurs temps dans les ascensions clés.
Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 10:31
par mazinho93
n0n0_ a écrit : 28 mai 2017, 01:15
Un debat tres interessant.
On parle de spécialistes comme ci il y a 10/20 ans les mecs il partait sur un grand tour la fleur au fusil.
Dois je vous rappeler comment se preparait les champions des années 90/2000? eux etait bien plus spécialistes... les mecs ils ne se disperasait pas a courir toutes les courses pour les gagner.
Un gars comme virenque arrivait a un bon niveau a partir du midi libre, etait costaud sur le dauphiné et en grande condition sur le tour. Et basta ( ah si il revenait en forme pour les championnat du monde ).
Armstrong s'etait pareil, basso aussi... etc etc
cette generation justement hormis chaves rubio, froome et quelques rares autres (kruijswijk par exemple) court toute l'année a un haut niveau sur chaque course : valverde, quintana, pinot, contador, porte, joaquin rodriguez, ilnur zakarin, les yates, bardet etc ..
donc ce coté ultra spécialiste ne me convaint pas.
Le profil de ce giro ? c'est une blague ? il y avait largement de quoi faire... c'etait un beau giro avec de belles etapes de montagne ... sur le papier.
Le prochain tour de france c'est pareil celui de 2016 aussi.
Le parcours n'a rien a voir..
vouloir aseptisé les grands tours ? et puis quoi encore !
ca me fait rire de lire bah ... mettez 100 km de chrono + 10 de prologue + 40 de par equipe comme dans les années 90 et la les mecs ils vont se bouger le cul en montagne...
mais non pas particulierement et meme au contraire. Cela va juste aboutir à rollandiser tous les grimpeurs qui joue la victoire sur les GT
si tu dis a Quintana, Bardet, Landa, Pozzo, Majka et compagnie qu'il auront 6 à 8 minutes de retard sur dumoulin, froome, thomas, porte par exemple les mecs ils vont pas jouer leur va tout il vont juste jouer le classement de la montagne et enlever des etapes... ou alors il vont ratoner comme aujourdhui pour preserver leur 6e place au general.
Je pense que la solution est surtout dans un changement de mentalité. Les directeurs sportifs ne veulent plus gagner ils veulent etre performant avoir un mec classé.
Regarder meme si ce giro deroge a la regle, en general sur les GT les victoires d'etape sur les etapes planes sont à 98% pour les sprinteurs. Les etapes de montagnes sont à 95% pour les baroudeurs/puncheurs/grimpeurs mais pas pour les mecs du classement general.
Ils n'ont plus d'ambition de victoires d'etape sauf s'ils ont perdu du temps sur chute ou sur une cassure.
Je me suis dis que ca venait peut etre des oreillettes mais je ne suis meme pas sur.
De quand date les derniers grands exploit, avec des offensives magiques ?
sur le tour je me souviens de l'offensive de andy schleck parti a 3 cols de l'arrivée (70 km de l'arrivée) et qui reprend 3 minutes je crois à evans/voeckler.
Sur la vuelta, inevitablement fuente dei avec contador
sur le giro je ne sais plus...
c'est dire si c'est rare...
Tout à fait d'accord, ce n'est pas une question de parcours, c'est hors sujet d'évoqer ce sujet, à mon avis
S'il n'ya pasd'écart c'est tiut simplement par ce que les coureurs ne prennent pas assez de risques !
il y a une mentalité de calcul, d'efforts mesurés, mentalité encouragé par les directeurs sportifs......ce cyclisme moderne est aseptisé dans les grands tours, personne ne veut se risquer à tout perdre pour gagner......
Et je reprends mes exemples des années 80 avec delgado,roche,fignon, lemond, hinault, bernard, mottet.....quelquesoit le parcours , ces leaders lançaient les courses parfois à 100 km des arrivées !
je citerais par exemple les deux étapes bayonne-pau de 86 et 87, des écarts énormes entre favoris, et pourtant le derner col (marie blanque) était à 40 km de l'arrivée....!
Une étape pareil aujourd'hui cela finit en sprint massif.....
tout cela pour dire que c'est une question d ementalité, les leaders actuels à part contador sont des réalistes, soucieux de compter leur efforts, l'ère des raids et des rallyes en montagne est pour l'instant terminé, je le regrette bien sur....
Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 10:38
par Alexstru
Sujet très intéressant !
Je suis d'ailleurs surpris de voir les stats brutes des pertes de temps. Je n'imaginais pas que les écarts étaient si faible en montagne.
Pour moi, la solution, c'est la variété des parcours.
On sait tous que 10 étapes de montagne ne servent à rien. Ce qu'il faut, c'est un peu de chrono, 3-4 grosses étapes de montagne (genre une très courte, deux normales et une très longues) et puis surtout, des étapes pièges qui offrent des possibilités aux coureurs. Car c'est de ça dont ont besoin les coureurs. Des étapes leur permettant de tenter des choses avec un filet de sécurité si ça ne fonctionne pas. Le TDF tente déja plus souvent ce genre de chose, notamment grâce à l'exploitation des massifs intermédiaires comme les Vosges ou le massif central. Il y a eu quelques superbes étapes ces dernières années.
Je pense également qu'il faut avoir un peu plus d'étape type grande classique. Parce que la plupart des coureurs de GT ne maitrisent pas ça.
Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 11:03
par -Vélomen-
Je lis beaucoup qu'il n'y a pas d'attaques car les leaders sont tous fatigués ! Mais pour moi ça n'a aucun lien, et au contraire ça devrait même être l'inverse ! Si tout le monde est fatigué, les écarts se font plus vite sur une accélération et on peut voir des défaillances ou des explosions.
Là, on ne voit pas tout ça : les leaders sont du même niveau et se tiennent tous, fatigue ou pas fatigue !! Et ça c'est incroyable.

Et il n'y a aucun craquage, ils sont d'une régularité extrême !
Hier, on a eu une montée de Foza exceptionnelle car spectaculaire mais étonnante : Pinot, Quintana et Nibali, à fond les ballons et en se mettant la misère, n'avaient que 50 m d'avance sur Jungels, Dumoulin et un Reichenbach qui est l'équipier de Pinot.
On ne voyait jamais ça il y a 5 ans par exemple...
Et ce n'est pas dû au fait que tous les coureurs s'entrainent très bien, c'était déjà le cas dans les années 2000 et même sûrement 90...
Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 11:23
par blouss_
De toutes les réactions que j'ai lues sur ce topic, celui qui me parait le plus dans le vrai, c'est Tuco. Bien sûr, ça parait inimaginable de revenir en arrière, mais la principale différence entre les années 80 et maintenant, c'est l'évolution du matériel. Aujourd'hui du 6-7%, c'est devenu trop roulant

On voit les coureurs se relayer sur de tels pourcentages

Je ne sais pas s'il existe des études sur cela. Mais je suis persuadé, que l'avantage de rester dans les roues est plus grand qu'avant sur ce type de col.
Les organisateurs peuvent rechercher des cols avec des pentes toujours plus accentuées, mais le plus simple c'est peut-être déjà d'avoir un seul vélo pour toutes les étapes (plaine, CLM, montagne).
Je suis aussi totalement d'accord concernant les capteurs de puissance, cardiofréquencemètre,... On n'est pas en formule 1. Ça devrait être interdit en course.
Et je pense aussi que les mentalités sont devenues très conservatrices. Les coureurs sont prêts à tout donner pour défendre une 6-7ème place. On l'a vu ces deux derniers jours. Les coureurs s'organisent bcp plus facilement en situation défensive qu'offensive. Voir le maillot rose être ramené par des adversaires sans donner un seul coup de pédale, je me trompe peut-être, mais je pense que ça ne serait pas arrivé il y a quelques années.
Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 11:34
par Teteoo
Il y a aussi un soucis très récurrent, c'est qu'en tant que suiveur, on a du mal à prendre du recul.. Effectivement, cette année, les écarts en montagne sont resserrés si l'on prend l'on considère l'ensemble de la course. Mais faut pas oublier qu'au soir du Blockhaus, il y avait que 5 mecs dans la minute... Pinot s'est mangé 1'35 sur l'étape de Bormio, mais en a repris sur les autres. Cependant on a effectivement eu des images très marquantes hier du trio Pinot/Nibali/Quintana se donnant à fond pour à peine prendre plus de 20 secondes sur des gros culs comme Dumoulin ou Jungels. Mais, comme le pense la majorité des posteurs, c'est la fatigue qui lisse l'écart de niveau intrinsèque. Il faut aussi prendre en compte qu'aucune équipe n'a réussi à faire l'essoreuse (Movistar flop du giro amha), ce qui généralement creuse le plus gros de l'écart entre les 5 gros favoris et les seconds couteaux. On a quand même pas mal d'exemple de GT récents où la Montagne a joué un rôle décisif dans les écarts (Giro 2014, 2015, 2016, Tour 2015...). Je ne pense pas qu'il faille trop s'inquiéter
Pour moi, il n'y a pas de solution miracle, mais plusieurs facteurs peuvent jouer :
- mettre les étapes de bourrins dans les deux premières semaines voire les dix premiers jours
- impérativement mettre un CLM de 20/30 bornes ou une étape défavorable aux grimpeurs avant, pour qu'ils soient obligés de se livrer
- comme le préconise tuco, réserver la troisième semaine pour des étapes piégeuses (voire liégeuse :elephant), ouvertes aux coups tactiques mais n'effrayant pas non plus les coureurs par leur difficultés.
- dans les étapes à forts pourcentages, foutre des pentes à deux chiffres.
Malgré tout cela, l'aspect primordial, que nous ne maîtriserons jamais, c'est la structure et la densité du plateau de prétendants. On a sur ce Giro 4-5-6 mecs qui ont peu ou prou le même niveau, ce qui les paralyse. C'est presque inévitable avec les enjeux qui pèsent sur leurs épaules et les habitudes de course prises depuis 10 ans. Même des mecs comme Nibali et Quintana ne vont pas prendre le risque de tout perdre en dernière semaine. Sur le Tour 2016, Froome a fait l'écart sur le CLM, et derrière, tout le monde était plus ou moins satisfait de sa position, parce que, hormis Quintana, c'était tous des mecs à peu près novices à ce niveau de performance.
Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 11:44
par Wombat
Lester les vélos ça me paraît pas déconnant comme idée pour retrouver de la sélection sur des % un peu plus faible mais ce qui me fait peur c'est que en l'état ça désavantage certains coureurs par rapport à d'autres.
C'est peut être un calcul biaisé mais si en rajoutant du poids tu alourdis Quintana de 3% mais seulement de 2% pour Dumoulin, est ce que le Néerlandais n'est pas encore plus favorise même si ça le ralentit un peu ?
Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 11:48
par Fusagasuga2
Le matériel peut être mais je n'en suis pas aussi persuadé. L'adoption (dans les années 90? pas le souvenir que ça se faisait avant) du"train destructeur" à coup d'équipiers qui mènent et sautent les uns après les autres me parait aussi un élément déterminant dans un certain ennui des étapes de montagne. Ca peut être efficace bien entendu mais un équipier ne mettra jamais autant à mal un leader qu'un autre leader qui attaque. Il arrive quand même plus d'une fois qu'on voit des équipiers mener, à un rythme parait il très fort mais avec 25 mecs qui suivent derrière. Parfois ces équipiers mènent mais ne reprennent rien ou presque à des échappés partis de loin. Il me semble qu'on l'a vu plusieurs fois en fin de giro avec Quintana qui faisait faire le boulot par un Anacona visiblement usé qui avait bien du mal à faire exploser tout ça. Alors non seulement ce n'est pas forcément hyper efficace mais je me dis que ça met les leader dans une sorte de zone de confort dont il leur est plus difficile de sortir. Ils se disent "mon gars leur fait du mal je vais pas m'exposer". Pour avoir envie de s'extraire de la masse faut vraiment faire un gros effort sur soi. Jamais je crois on aurait vu il y a 25 ans un leader comme Dumoulin en difficulté au pied de Piancavallo et ses adversaires compter sur un équipier pour le mettre à distance. Les gars auraient attaqué illico pour le mettre le plus loin possible.
Je veux bien qu'on monte un peu plus vite qu'en 1985 mais la différence de vitesse est elle maintenant suffisante pour rendre l'abri capital au point de ne surtout pas vouloir quitter la roue de ses équipiers? Faudrait voir ça avec des chiffres précis.
Tout ça reste une supposition, facile à faire assis sur un fauteuil. Je ne dis pas que j'ai raison (et de toute façon on ne peut inventer aucun règlement pour sortir de ça sinon peut être la proposition de réduire le nombre d'équipiers) mais ça me trotte quand même dans la tête.
Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 12:02
par Nopik
Effectivement, il faut aussi garder son sang froid, il y a eu de la bagarre, il y a eu des écarts par ci par là. Il n'y a rien d'alarmant.
Et pourquoi vouloir défavoriser à tout prix les rouleurs au détriment des purs grimpeurs, hein ?

On a tendance à vite considérer le rouleur comme l'ennemi collectif...
Quant aux grandes envolées en montagne datant d'autres époques (100 km de course de leaders), je n'ai pas connu ça et j'ai simplement aperçu quelques extraits dans les retrospectives. Mais j'ai l'impression qu'à l'époque les équipiers n'étaient vraiment pas au niveau, et dès que les leaders mettaient en route c'était la déroute derrière.
Maintenant il y a dans chaque équipe même "moyenne" plusieurs équipiers capables de limiter la casse et de contrôler pendant un bon bout de temps les écarts. Même s'ils perdent du temps.
Re: Montagne: Quelle solution pour qu'elle fasse à nouveau la différence?
Publié : 28 mai 2017, 12:04
par guizmo
Je n'ai pas proposé un retour à l'ere Leblanc.
En effet, je ne veux pas de second CLM individuel, ni de CLM par équipes (une abomination), et je veux que la premiere semaine puisse etre un peu selective (comme ces dernières années) avec au choix des étapes vallonnées, une arrivée en mur, un peu de pavés, ...
Un juste milieu entre l'ère Leblanc et l'ère Prudhomme.