runnz a écrit :veji2 a écrit :En tout cas c'est vraiment le parcours qui répond le mieux à la question "comment faire un CLM d'une longueur respectable tout en essayant d'éviter au maximum les écarts ?"... un CLM en côte ou avec des grosses côtes (type cinqueterre ou Chorges) favorise trop les grimpeurs, un CLM plat comme la main et long vaporise les grimpeurs... un clm avec une côte molle et de la descente lente lisse un peu les différences...
ce qui n'empêche qu'au vu du reste des étapes de la Vuelta, ce CLM devrait en terme d'écarts peser 2/3 étapes de montagnes. heureusement que Froome a l'air encore un peu court, ça devrait permettre des écarts limités au final.
Tu as raison. ce n'est pas CLM qui pourrait tuer un favori, ok il y en aura bien un qui sera mal et qui va payer cher.
Mais quoiqu'en pense Tuco, les CLM reste pour moi les seules étapes pour juger vraiment de la force des uns par rapport aux autres. Je regrette que le TDF soit tombé dans le panneau en ne proposant qu'un seul CLM en fin de tour quand les écarts sont déjà assez démotivant pour les coureurs, sauf les candidats aux podiums.
À mon humble avis, il n'y a pas de grand vainqueur si le CLM est réduit au strict minimum, ça va à l'encontre de la fabuleuse Histoire du Tour de France.
J'attends avec espoir qu'un GT propose un CLM de 100 kms où sur une telle distance (parcours accidenté de préférence) on pourrait juger réellement la valeur du coureur et non seulement le style. Je suis persuadé qu'un CLM de longue distance avec un col de 2e cat. livrerais à quelques places près un résultat ressemblant à n'importe quelle grandes courses à étapes.
En fait les organisateurs jouent sur les variables qu'ils contrôlent, et en premier lieu le tracé, pour essayer d'influer sur la course. Or la structure de la course a beaucoup changé en 30 ans, avec notamment le rôle croissant des équipes, la qualité exponentielle des équipiers par rapport aux années 80; l'homogénéité générale du plateau. Comme le cyclisme a la particularité d'être un sport qui favorise le fait de rester grouper, du fait de l'aspiration physique qui joue beaucoup plus on va vite, et de l'aspiration mentale qui joue énormément aussi, notamment en montagne. Le cas typique pour prendre un exemple récent c'est un Péraud qui s'accroche à l'agonie à la roue de Nibali par deux fois, alors que si on les fait partir avec 10 mètres d'écart, il se prend 20/30 secondes. Mais quand on tient la roue d'un mec, on se défonce, on ne la quitte pas des yeux, et on est capable de se faire extra mal pour pas la lâcher.
Or cette évolution avec le rôle de plus en plus important du groupe, des équipes, n'a pas été prise en compte dans les règlements pour essayer de la contrer. Résultat les équipes et le peloton sont capables de contrôler les étapes en ligne soit de bout en bout, soit en haute montagne très très très longtemps, laissant l'explication entre les leaders que pour les quelques derniers kms.
Sur un CLM en revanche, il n'y a pas d'équipiers, pas de peloton, pas d'aspiration. On se retrouve donc par contrate avec un CLM de 40 bornes qui est un mano a mano du début à la fin, alors qu'une étape de montagne de 180 bornes peut ne voir les leaders s'expliquer que sur 3 ou 4 kms !
Ne pouvant lutter contre l'effet groupe (il faudrait que l'UCI le fasse), l'organisateur ne peut lisser cette différence qu'en écrasant un peu le CLM, le limitant.
C'est dommage en effet. J'aimerais avoir un CLM plat de 50 bornes sur un TDF moi aussi, mais on ne pourra revoir ça que le jour où on aura aussi trouvé moyen d'avoir des étapes en ligne où les leaders s'expliquent à 30 ou 40 bornes de l'arrivée (parfois), et non toujours dans les derniers 5/8 kms.
Limitation du nombre d'équipiers (6 sur toute l'année, 8 pour les GTs), fin des oreillettes (pour nuire à la communication entre équipiers et DS et entre équipiers entre eux), salary cap pour éviter les équipes ayant 4 ou 5 coureurs qui seraient leader ailleurs (cf Contador, Rogers, Majka et Roche pour Saxo sur le dernier TDF), etc. Toutes sont des pistes de réflexion légitimes et importantes. Si on avance sur ce point alors on pourra de nouveau revoir des CLMs type lac de Malines et autres grands CLMS longs et plats qui font partie de l'histoire du tour de France.