G Martin dans le Parisien
Justement, comment expliquez-vous ce niveau général très haut ?
Je ne peux parler que de mon cas. Le confinement m'a permis de me régénérer. Je l'ai senti dans mon corps et mes valeurs biologiques. Je suis plus frais et j'ai fait deux stages en altitude.
Comprenez-vous les doutes entourant la performance de Pogacar ?
Tous les ans, le vainqueur du Tour est suspect. C'est le prix du passé trouble. On doit vivre avec. Moi, je ne peux me permettre d'avoir des doutes et me dire : « Je suis 11e mais lui ou lui sont suspects. » Sinon je me décourage. Même si je ne suis pas naïf : je ne mettrais pas ma main au feu que tout le peloton est propre. Après, je vois sur les réseaux sociaux que certains doutent aussi de moi alors que je sais exactement comment je travaille. Je ne peux rien contre les doutes. Si Pogacar est propre, c'est terrible d'être ainsi accusé.
Mais dans son équipe, certains ont un passé sulfureux. N'est-ce pas offrir un angle d'attaque aux détracteurs ?
Je vous rejoins. Un des problèmes de notre sport est qu'une grande partie de ses dirigeants étaient aux manettes dans les moments sombres. C'est gênant pour la crédibilité. Mais, en même temps, la seconde chance existe. On a le droit de changer et de ne pas être condamné à vie.