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Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 14 avr. 2018, 10:42
par jimmyjam2
Pour revenir dur Paris Roubaix, je me demande toujours d’où Van Avermaet va chercher ses sprints en fin de course
Il est rapide on le sait, il est endurant, et c’est souvent l’etat de fraicheur qui fait la différence
Mais justement sur ce Paris roubaix, il etait quasiment lache par Terpstra Stuyven et Van Marcke sur les derniers secteurs, clairement le moins costaud des poursuivants... comme t expliquer qu’il batte Stuyven et Van Marcke sur le vélodrome
Arrive-t-il a aller plus dans le rouge que d’autres?
Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 14 avr. 2018, 10:59
par Transju27
Un mec qui va vite, même mort, il arrive à sprinter à bloc, quand il voit la ligne.
Au contraire de beaucoup d'autres qui vont inconsciemment se relever.
Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 14 avr. 2018, 11:09
par jimmyjam2
De la a battre stuyven
Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 14 avr. 2018, 11:38
par El_Pistolero_07
Transju27 a écrit : 14 avr. 2018, 10:59
Un mec qui va vite, même mort, il arrive à sprinter à bloc, quand il voit la ligne.
Au contraire de beaucoup d'autres qui vont inconsciemment se relever.
GVA a fait moins de boulot que les autres. Puis un bon sprinter restera toujours un bon sprinter. En plus il n'était pas en tête du groupe au moment de lancer.
Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 14 avr. 2018, 12:27
par tuco
jimmyjam2 a écrit : 14 avr. 2018, 10:42
Pour revenir dur Paris Roubaix, je me demande toujours d’où Van Avermaet va chercher ses sprints en fin de course
Il est rapide on le sait, il est endurant, et c’est souvent l’etat de fraicheur qui fait la différence
Mais justement sur ce Paris roubaix, il etait quasiment lache par Terpstra Stuyven et Van Marcke sur les derniers secteurs, clairement le moins costaud des poursuivants... comme t expliquer qu’il batte Stuyven et Van Marcke sur le vélodrome
Arrive-t-il a aller plus dans le rouge que d’autres?
c'est ce que Perthuis avait dit l'an dernier, je crois, une capacité à supporter/ou ne pas produire trop le lactique sur long temps. Capital génétique hérité de ses parents.
Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 14 avr. 2018, 12:27
par Bradounet_
jimmyjam2 a écrit : 14 avr. 2018, 11:09
De la a battre stuyven
A la base, Van Avermaet est pour moi meilleur sprinteur que Stuyven.
Au début de sa carrière, je cataloguais Van Avermaet comme un sprinteur, très à l'aise en sprint en faux-plats.
A 23 ans, il remporte le maillot à points sur la Vuelta en faisant des places régulièrement lors des sprints massifs.
Il y prenait toujours part.
Après, il est devenu davantage homme de classique et on ne le voit plus faire des sprints massifs sur les très grandes courses.
Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 14 avr. 2018, 13:03
par Grammont
jimmyjam2 a écrit : 14 avr. 2018, 10:42
Pour revenir dur Paris Roubaix, je me demande toujours d’où Van Avermaet va chercher ses sprints en fin de course
Il est rapide on le sait, il est endurant, et c’est souvent l’etat de fraicheur qui fait la différence
Mais justement sur ce Paris roubaix, il etait quasiment lache par Terpstra Stuyven et Van Marcke sur les derniers secteurs, clairement le moins costaud des poursuivants... comme t expliquer qu’il batte Stuyven et Van Marcke sur le vélodrome
Arrive-t-il a aller plus dans le rouge que d’autres?
on sait maintenant que c'est un grand champion i.e. un coureur à même de gagner en surclassement et de gagner sans etre le plus fort (JO)
il m'a enthousiamé dans ce PR , juste toute la journée , avec une cravaison de l'in des deux à l avant , il se présnetait pour la gagne
@tuco: Perthuis comprend rien , le lactique c'est pour tout le monde mais certains champions vont au delà
Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 14 avr. 2018, 14:23
par CrocoboyMr0
Bradounet_ a écrit : 14 avr. 2018, 12:27
jimmyjam2 a écrit : 14 avr. 2018, 11:09
De la a battre stuyven
A la base, Van Avermaet est pour moi meilleur sprinteur que Stuyven.
Au début de sa carrière, je cataloguais Van Avermaet comme un sprinteur, très à l'aise en sprint en faux-plats.
A 23 ans, il remporte le maillot à points sur la Vuelta en faisant des places régulièrement lors des sprints massifs.
Il y prenait toujours part.
Après, il est devenu davantage homme de classique et on ne le voit plus faire des sprints massifs sur les très grandes courses.
Pareil je le voyais aussi comme un sprinteur
Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 14 avr. 2018, 14:58
par Bradounet_
Grammont a écrit : 14 avr. 2018, 13:03
@tuco: Perthuis comprend rien , le lactique c'est pour tout le monde mais certains champions vont au delà
Je rejoins davantage l'opinion de Perthuis sur le sujet.
Certains coureurs ont une filière aérobie bien plus développée que d'autres, chez d'autres, c'est la filière anaérobie lactique.
Les filières anaérobie alactique et anaérobie lactique sont beaucoup moins entraînables que la filière aérobie.
C'est pourquoi on voit beaucoup moins de grimpeurs et de rouleurs se muer en sprinteurs et puncheurs que l'inverse.
On peut voir un Theo Bos ou un Scott Sunderland faire de la route mais voir un routier devenir sprinteur sur piste est très improbable.
Un Gilbert qui a une énorme capacité/résistance lactique, est un coureur qui produit énormément d'acide lactique sur des efforts de 40" à 4' (car son métabolisme est habitué à fournir beaucoup d'énergie à partir des sucres sur un temps bref) et qui a un arsenal enzymatique lui permettant de tamponner efficacement toute cette acidité.
Certains coureurs produisent très très peu d'acide lactique car leur métabolisme de combustion des sucres est faible, c'est typiquement le mec qui fait des Ironmans ou Pierre Rolland (qui n'arrive pas à dépasser les 10 mmol/mL sur un sprint je crois quand les meilleurs sprinteurs vont au-delà des 25). Le problème, c'est qu'à un certain point, ça peut entraver leur performance aérobie et il est arrivé que certains champions notamment sur marathon aient vu leur performance aérobie décoller après avoir axé leur entrainement sur des efforts de 1 minute.
Par contre, un mec qui produit beaucoup d'acide lactique comme un sprinteur, ça peut monter très très haut et ça lui est utile pour produire beaucoup d'énergie sur un temps très bref, s'il ne tamponne pas bien l'acidité, il sera nul dans les efforts de longue durée.
Le problème qui se pose pour les puncheurs comme Gilbert, c'est que même s'il arrive à très bien tamponner, ils ne peuvent pas utiliser leur métabolisme anaérobie lactique indéfiniment, ils tombent vite à court de carburant sur des efforts plus longs car il ne savent pas dégrader efficacement les graisses comme un Nibali ou Valverde qui sait tout faire. Bon, c'est très schématique ce que je raconte, c'est évidemment plus complexe que ça.
Il y a eu des recherches scientifiques sur la tolérance à la douleur chez des mecs qui font des exploits inhumains.
Je crois que Jure Robic le slovène légende de l'ultra endurance (mort dans un accident de la route) avait participé à ce genre de recherches, et l'image romantique d'une plus grande tolérance à la douleur chez les champions par rapport au commun des mortels était pas mal battue en brèche.
Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 14 avr. 2018, 15:09
par derniercol
Très intéressant. Merci

Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 14 avr. 2018, 17:14
par Grammont
Bradounet_ a écrit : 14 avr. 2018, 14:58
Grammont a écrit : 14 avr. 2018, 13:03
@tuco: Perthuis comprend rien , le lactique c'est pour tout le monde mais certains champions vont au delà
Je rejoins davantage l'opinion de Perthuis sur le sujet.
Certains coureurs ont une filière aérobie bien plus développée que d'autres, chez d'autres, c'est la filière anaérobie lactique.
Les filières anaérobie alactique et anaérobie lactique sont beaucoup moins entraînables que la filière aérobie.
C'est pourquoi on voit beaucoup moins de grimpeurs et de rouleurs se muer en sprinteurs et puncheurs que l'inverse.
On peut voir un Theo Bos ou un Scott Sunderland faire de la route mais voir un routier devenir sprinteur sur piste est très improbable.
Un Gilbert qui a une énorme capacité/résistance lactique, est un coureur qui produit énormément d'acide lactique sur des efforts de 40" à 4' (car son métabolisme est habitué à fournir beaucoup d'énergie à partir des sucres sur un temps bref) et qui a un arsenal enzymatique lui permettant de tamponner efficacement toute cette acidité.
Certains coureurs produisent très très peu d'acide lactique car leur métabolisme de combustion des sucres est faible, c'est typiquement le mec qui fait des Ironmans ou Pierre Rolland (qui n'arrive pas à dépasser les 10 mmol/mL sur un sprint je crois quand les meilleurs sprinteurs vont au-delà des 25). Le problème, c'est qu'à un certain point, ça peut entraver leur performance aérobie et il est arrivé que certains champions notamment sur marathon aient vu leur performance aérobie décoller après avoir axé leur entrainement sur des efforts de 1 minute.
Par contre, un mec qui produit beaucoup d'acide lactique comme un sprinteur, ça peut monter très très haut et ça lui est utile pour produire beaucoup d'énergie sur un temps très bref, s'il ne tamponne pas bien l'acidité, il sera nul dans les efforts de longue durée.
Le problème qui se pose pour les puncheurs comme Gilbert, c'est que même s'il arrive à très bien tamponner, ils ne peuvent pas utiliser leur métabolisme anaérobie lactique indéfiniment, ils tombent vite à court de carburant sur des efforts plus longs car il ne savent pas dégrader efficacement les graisses comme un Nibali ou Valverde qui sait tout faire. Bon, c'est très schématique ce que je raconte, c'est évidemment plus complexe que ça.
Il y a eu des recherches scientifiques sur la tolérance à la douleur chez des mecs qui font des exploits inhumains.
Je crois que Jure Robic le slovène légende de l'ultra endurance (mort dans un accident de la route) avait participé à ce genre de recherches, et l'image romantique d'une plus grande tolérance à la douleur chez les champions par rapport au commun des mortels était pas mal battue en brèche.
ca me rappelle Blake et Mortimer , je ne lisais pas les explicatins scientifiques ou pretendues t-elles :)
Un champion a de toutes manières des caracteristiques hors norme mais bon je maintiens une chose le GVA de 28 ans en meme etat de forme n'aurait pas pu faire ce qu'il a fait dimanche dernier, il y a quatre ans au top entre les deux
Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 14 avr. 2018, 19:18
par El_Pistolero_07
Moi j'adore les explications de Bradounet !

Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 14 avr. 2018, 21:26
par Le sucre sportif
Idem, c'est très complet et logique si bien que j'en ressors avec moins de question qu'au début du post. Ce qui est rare dans mon cas

Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 14 avr. 2018, 23:03
par Wald
Ce que dit Bradounet est que le profil (background) génétique voir épigénétique des coureurs influe donc sur leur capacité à être bon dans une filière aérobie ou anaérobie avec ou non production d’acide lactique. Cela est lié aux enzymes ou aux régulateurs de ces enzymes impliquées dans les voies métaboliques.
Ce que je rajouterai est qu’il y a également une part de génétique ou d’épigénétique dans la sensibilité à la douleur. Des polymorphismes dans des gènes peuvent expliquer un ressenti différent à la douleur. Il y a des cas extrêmes d’absence de sensibilité ce qui est hyper dangereux chez les jeunes enfants. La douleur est un mécanisme de défense.
Les mécanismes génétiques ou épigénétiques sous-jacents ne sont pas bien connus. Cela dû au fait qu’ils sont multifactorielles comme pour la prédiction au cancer. C’est pas plus mal sinon on pourrait prédire, peut-être, les futurs champions de demain selon leur profil génétique.
Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 15 avr. 2018, 10:07
par Le sucre sportif
Si je comprend bien il n'y a pas que la résistance à la douleur mais aussi et surtout la capacité à rester en aérobie lors d'un effort intense. Et cela est lié à une bonne alimentation des muscles en oxygène, la fameuse VO2 max ?
Je crois que ça vient aussi de l'entraînement. On ne peut pas être résistant à un effort intense si on entraîne pas son corps à "rester" en aérobie même dépassé un certain seuil d'effort ?
Et voilà, deux questions au prix d'une
Pour Roubaix (histoire de revenir au topic), il faut ajouter la capacité à résister aux vibrations du pavés

Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 15 avr. 2018, 10:39
par Fusagasuga2
Le sucre sportif a écrit : 15 avr. 2018, 10:07
Si je comprend bien il n'y a pas que la résistance à la douleur mais aussi et surtout la capacité à rester en aérobie lors d'un effort intense. Et cela est lié à une bonne alimentation des muscles en oxygène, la fameuse VO2 max ?
Je crois que ça vient aussi de l'entraînement. On ne peut pas être résistant à un effort intense si on entraîne pas son corps à "rester" en aérobie même dépassé un certain seuil d'effort ?
Et voilà, deux questions au prix d'une
Pour Roubaix (histoire de revenir au topic), il faut ajouter la capacité à résister aux vibrations du pavés
Je n'ai pas les connaissances de Bradounet qui corrigera si besoin mais un effort intense comme un sprint se fait en anaérobie.
La VO2 max quand elle est importante permet de rester en aérobie plus longtemps, tu apportes suffisamment d'o2 à tes muscles donc tu n'entres pas dans la partie anaérobique de l'effort mais pour un sprint ou un effort intense mais assez bref le VO2 ne te servira pas vraiment. Après il y a aussi la zone frontière, le fameux seuil mais là c'est assez flou pour moi.
Après oui l'entrainement à l'effort en anaérobie te permettra de mieux y résister et certainement d'améliorer les processus de perf dans cette filière.
j'espère ne pas avoir dit de bétises.
Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 14 avr. 2019, 17:55
par Gino Bartali
LGDG a écrit : 08 avr. 2018, 17:23
Si Politt va chez QS, il sera un futur vainqueur de cette course.
Qui s'inscrit en faux ?
Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 14 avr. 2019, 18:02
par Kivolanov_Volabov
Areruya vient de terminer.
Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 14 avr. 2019, 18:04
par stereoking69
Tu t'es trompé de topic.
Celui-là c'est le PR 2018.
Re: Paris-Roubaix (WT) - 116ème édition - Dimanche 8 avril
Publié : 14 avr. 2019, 18:06
par Ancelin
Gino Bartali a écrit : 14 avr. 2019, 17:55
LGDG a écrit : 08 avr. 2018, 17:23
Si Politt va chez QS, il sera un futur vainqueur de cette course.
Qui s'inscrit en faux ?
J'espère grandement qu'il restera chez Katusha mais je crains que bon nombres d'équipes le voudra et quand 2021 il nous quittera.
