Forum cyclisme de Velo-Club du Net

biquet a écrit :Ce qui manque, depuis les années Merckx, c'est de vrais matchs, de vrais duels.

Finalement l'un des rares duels de ces 30-40 dernières années, ça a été Contador/Schleck sur le Tour 2010.

Un duel assez particulier puisque les deux étaient grosso modo du même niveau en montagne cette année là mais c'était un vrai affrontement (aussi bien physique que tactique et psychologique) où chaque étape de montagne voyait une histoire à raconter.

- Avoriaz : Contador montre quelques limites dans le final et Schleck semble en position de force pour la suite du Tour

- St Jean de Maurienne : Astana fait le forcing pour Contador dans la Madeleine puis Schleck attaque à plusieurs reprises pour tenter de lâcher Contador en essayant d'exploiter son petit moment de faiblesse de la veille. Sans réussite mais les deux enterrent tout les autres prétendants derrière.

- Plateau de Bonascre : Contador attaque à plusieurs reprises mais Schleck lui colle à la roue puis les deux jouent au chat et à la souris comme des cons dans le final. C'était assez marrant à regarder.

- Bagnères de Luchon : Schleck qui déraille au moment où il attaque dans le Port de Balès puis Contador qui contre derrière. Polémiques à gogo.

- Tourmalet : Schleck qui fait le forcing sans réussite puis Contador qui essaye de contrer sans réussite non plus. Avec la fameuse image où Schleck revient à sa hauteur et le toise du regard. Tout ça dans la brume et en mettant tous les autres à 2min minimum.

Rétrospectivement c'était un très beau duel.

tout à fait

et j'ai enragé, en accord avec fignon. Pour lui, andy a perdu (sur le terrain...) ce tour à avoriaz.

biquet a écrit :
Hinault n'a pas connu de rival à sa mesure, sauf lors de son année post-opératoire, ou il est tombé sur un super Fignon, et ou lui-même n'évoluait pas à 100°/° de ses moyens.)

Hinault en plus de sa caisse hors norme a aussi eu la chance de tomber sur un "trou" générationnel", c'est flagrant quand tu étudie les dates de naissance des coureurs

Oui totalement Tuco.D'ailleurs je trouve que le Contador 2010 était bien en dessous de celui de 2009 et de 2011...

j'ai pensé à toi, pistolero, qaund j'ai vu la photo-troll de alberto avec une coupe de champagne, dédicace à tinkoff :green:


j'avais trouvé ça excellent



dommage que le trollage ne se fasse que dans le sens coureur-patron d'équipe ou médias, et de moins en moins entre coureurs


ça manque,des coureurs qui se détestent et font tout pour faire battre l'autre.

C'est surtout que Tinkoff avait dit une grosse connerie... En 2015, il buvait à la bouteille à la fin du Giro et je l'ai déjà vu boire vin et champagne pendant le TDF.
Donc Contador qui ne boit pas une goutte d'alcool, grosse connerie !

Et puis si c'était vrai, son métier c'est être coureur cycliste, pas œnologue.

tuco a écrit :

biquet a écrit :
Hinault n'a pas connu de rival à sa mesure, sauf lors de son année post-opératoire, ou il est tombé sur un super Fignon, et ou lui-même n'évoluait pas à 100°/° de ses moyens.)

Hinault en plus de sa caisse hors norme a aussi eu la chance de tomber sur un "trou" générationnel", c'est flagrant quand tu étudie les dates de naissance des coureurs

Il gagnait le Tour sur une jambe, vrai. Zoetemelk, Kuiper, Van Impe, Agostinho, c'était des rescapés des années Merckx. C'est dans les classiques qu'Hinault a réalisé ses plus grands exploits, en fait. Mais sa Vuelta 83, avec un genou malade et une jeune génération d'espagnols affamés, était magnifique également.

Je me faisais la même réflexion.

En pensant aux grimpeurs, dans les années 80, c'est la densité de la génération espagnole qui me venait à l'esprit (Chozas, Fuerte, puis Cubino et Delgado).

Alvaro Pino, Lejaretta...grosse génération, en effet.

Je me prépare à vous démêler tous ces grimpeurs-là avec mon prochain classement qui écarte toutes les étapes de moyenne montagnes et des arrivées en gros peloton, genre grosse étape sur le papier qui se termine en sprint à Pau.

Sans départager avec exactitude les meilleurs (c'est impossible peu importe la méthode mathématique adoptée) en tous cas les plus solides en hautes montagnes seront à peu près à leur place. Promis!

Bon, il s'agit du Giro 1973 mais c'est l'occasion de voir Fuente en couleurs :

https://www.youtube.com/watch?v=ZUIr9LG1juw

MERCI +++ Léonardo !

Quel bonheur ces images !

Leonardo_Piepoli a écrit :Bon, il s'agit du Giro 1973 mais c'est l'occasion de voir Fuente en couleurs :

https://www.youtube.com/watch?v=ZUIr9LG1juw

Un beau document, mais je préfère celui du Giro 74, ou Fuente malmène réellement Merckx. En 73, Fuente sort d'un Tour de Romandie moyen, et n'est pas en grande condition. Il attaque davantage avec son cœur qu'avec ses jambes: c'était sa manière de courir, quoi. En forme ou pas en forme, Fuente, c'était l'attaque à outrance, à tel point que ses équipiers ne comprenaient pas ses initiatives.

Ceci dit, dans ce Giro 73, on peut voir l'extraordinaire vivier de grimpeurs du groupe Kas. A croire que pour intégrer cette formation, il fallait passer son Bac de grimpeur !! Lazcano, Pessarodona, Galdós, Aja, plus Uribezubia, Zubero et Lopez-Carril en 74, c'était impressionnant. Mais ils semblaient la jouer un peu perso, parfois. En 74, lors de la fameuse étape de San Remo ou Fuente perd le Giro, je suis étonné de voir Uribezubia et Lopez-Carril finirent dans le top 5 de l'étape, dans la roue de Baronchelli. Qu'est-ce-qu'ils foutaient là alors que Fuente était à la dérive :scratch:

Bennington a écrit :Je me faisais la même réflexion.

En pensant aux grimpeurs, dans les années 80, c'est la densité de la génération espagnole qui me venait à l'esprit (Chozas, Fuerte, puis Cubino et Delgado).

Une belle densité, mais lorsqu'il était au top, Delgado était au-dessus de tous les autres grimpeurs espagnols. Delgado, c'est le meilleur grimpeur des Tours de la décennie 80. Herrera était le meilleur grimpeur toutes courses confondues, mais sur le Tour, il était irrégulier: bon en 84, génial en 85, excellent en 87, mais moyen en 86,88 et 89. Delgado, lui, a toujours fait partie des 2 ou 3 meilleurs grimpeurs du Tour pendant 7 années consécutives, quand il n'était pas carrément le meilleur (en 88 et 89).

La différence entre Delgado et les autres grimpeurs espagnols, c'est que le ségovian brillait sur le Tour, face aux plus grands, sur la plus belle épreuve du monde, tandis que les autres s'illustraient davantage en Avril, sur la Vuelta. D'ailleurs, Delgado avouait qu'il éprouvait de grandes difficultés à atteindre sa meilleure condition avant l'arrivée de l'été. La seule fois ou Perico a disputé une Vuelta (ou un Giro) en excellente condition, c'était peut-être en 92, alors qu'il arrivait en fin de carrière.

Lejarreta, vous le placez où dans la hiérarchie des Espagnols de cette génération ?

Sur le podium ou non ?