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Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 13 mai 2020, 21:47
par Akaion
levrai-dufaux a écrit : 13 mai 2020, 14:37
C'est dommage, on a raté le démarrage de Lemond au pied du Tourmalet qui est à l'origine du grand ménage.
Ils ne sont que 9 devant : Chiappucci, Indurain, Bugno, Lemond, Leblanc, Rué, Mottet, Conti et Hampsten.
Fignon limite à 50 secondes derrière.
L'ascension du Tourmalet n'avait quasiment pas été diffusée, en effet, et pendant la plus grande partie des années 90 (jusqu'en 1998 ou 1999 en tout cas), les étapes en intégralité étaient coupées au moment du journal (de 13h je suppose).
Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 13 mai 2020, 22:13
par CPTmatros
Akaion a écrit : 13 mai 2020, 21:47
levrai-dufaux a écrit : 13 mai 2020, 14:37
C'est dommage, on a raté le démarrage de Lemond au pied du Tourmalet qui est à l'origine du grand ménage.
Ils ne sont que 9 devant : Chiappucci, Indurain, Bugno, Lemond, Leblanc, Rué, Mottet, Conti et Hampsten.
Fignon limite à 50 secondes derrière.
L'ascension du Tourmalet n'avait quasiment pas été diffusée, en effet, et pendant la plus grande partie des années 90 (jusqu'en 1998 ou 1999 en tout cas), les étapes en intégralité étaient coupées au moment du journal (de 13h je suppose).
Le même Conti qui a bien explosé il finit à 18'.
Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 13 mai 2020, 22:31
par nostradamus--dans--le--bus
Je me souviens pas de cette ascension du Tourmalet, il me semble que le passage au sommet je l' ai vu dans l' émission de 20h30 sur France 3 à l' époque.
C' est bien possible que l' ascension du Tourmalet n' ait pas été diffusée en direct.
J' ai pas énormement de souvenir de cette étape, ça remonte à loin maintenant.
La course était telment difficile qu' on a assisté à des renversement de situation en pleine étape, ça ne pourrait plus vraiment arriver de nos jours, à moins qu' un mec galère à mettre en route lors d' un départ en trombe puis se reprenne une fois que le moteur soit lancé.
Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 13 mai 2020, 23:03
par El_Pistolero_07
Akaion a écrit : 13 mai 2020, 21:46
El_Pistolero_07 a écrit : 13 mai 2020, 16:54
Ah ITW de
Luc Le Mytho ça n'aura pas duré... Compréhensible pour le coup.
C'est pas la première fois que je te reprends sur ce que tu dis sur les coureurs, autant ça se justifiait sur le message initial, autant là non, stop, quelle image de la modération tu montres...
Je devrais le surnommer "Luc l'honnête" ? "Luc le vertueux" ? Non désolé, ça fait quand même 2 exemples où monsieur Leblanc cherche ou à se glorifier "Ullrich perd pas le Tour sans moi..." ou a taper sur les autres "Fignon m'attaque..." alors que dans les cas c'est faux. On parle d'un épisode d'il y'a 30 ans, c'est sur le ton de la rigolade, mais en soit je peux comprendre qu'on apprécie pas.
Autant je trouve aussi que Fignon ne se grandit pas en traitant Leblanc de "pleureuse" car clairement faire carrière (et encore plus comme la sienne) avec ses soucis physiques, là je dis respect Monsieur Leblanc, mais Fignon est juste et honnête dans son jugement.
Pour finir si je te dérange dans la modération, sache que je ne m'accroche pas à ce rôle et que depuis quelques temps j'en ai assez et je pense bien que je vais la quitter....
Quand à l'image de la modération, si je dérange et bien, tout d'abord là
Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 13 mai 2020, 23:27
par nostradamus--dans--le--bus
Je propose qu' on éxecute demain matin le Pistolero pour outrage envers le forum, diffamation envers jan le bogoss qui n' a jamais été gros et injure public envers luc " je me donne le beau role " Leblanc ou plus simplement appelé "la pleureuse" par le peloton des années 90.
Moi et mon pote janou on va bricoler la potence cette nuit on sera pret pour l' éxecuter demain à l' aube.
J' espère pour lui que Contador est vraiment dieu et qu' il accomplisse un miracle pour le tirer de cette situation.
Le pistolero est un bandit je l' ai toujours dit moi
Plus sérieusement je crois que Leblanc croit ce qu' il dit quand il affirme que ses accélerations ont mis Ullrich dans le rouge et que Pantani a pu profiter de cette situation.
Il se voit toujours en victime ou en héros, il se voit plus important qu' il ne l' est en imaginant qu' il a eu une influence sur le destin du Tour 98 ou en se posant comme la victime d' un complot organisé par Fignon.
Il se voit souvent au centre de la situation, il a un petit coté égocentrique assez prononcé le pistolero a parfaitement raison, son surnom est tout à fait justifié .
D' ailleurs Virenque aussi confirme que son surnom de "pleureuse" est tout à fait justifié.
Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 13 mai 2020, 23:38
par nostradamus--dans--le--bus
Quand il était interrogé à l' arrivée des étapes il se plaignait souvent de la malchance ou de l' attitude richard Virenque lors du Tour 1996, il était réellement persuadé que le "sort" était contre lui.
Dans un milieu aussi macho que le cyclisme les rares qui se plaignant sont vite catalogués comme des "pleureuses" surtout quand ils le font devant la telé.
Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 13 mai 2020, 23:50
par angelsB
nostradamus--dans--le--bus a écrit : 13 mai 2020, 22:31
Je me souviens pas de cette ascension du Tourmalet, il me semble que le passage au sommet je l' ai vu dans l' émission de 20h30 sur France 3 à l' époque.
C' est bien possible que l' ascension du Tourmalet n' ait pas été diffusée en direct.
J' ai pas énormement de souvenir de cette étape, ça remonte à loin maintenant.
La course était telment difficile qu' on a assisté à des renversement de situation en pleine étape, ça ne pourrait plus vraiment arriver de nos jours, à moins qu' un mec galère à mettre en route lors d' un départ en trombe puis se reprenne une fois que le moteur soit lancé.
Si, si… La retransmission commençait dans les derniers kilomètres du Tourmalet. Je me rappelle (mais les souvenirs, 30 ans après, ils sont constitués d'un mélange de choses vues, entendues et imaginées!) que dans le dernier kilomètre on voit Lemond, en queue du groupe, dans le très dur lâcher progressivement prise et perdre dix mètres dans la dernière rampe sur le groupe des favoris au passage au sommet… Je pensais que tout allait se regrouper dans la descente mais, au contraire, c'est Indurain qui creuse et le groupe qui se regarde !
Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 14 mai 2020, 01:12
par marooned
nostradamus--dans--le--bus a écrit : 13 mai 2020, 23:27
Moi et mon pote janou on va bricoler la potence cette nuit on sera pret pour l' éxecuter demain à l' aube.
J' espère pour lui que Contador est vraiment dieu et qu' il accomplisse un miracle pour le tirer de cette situation.
Même pas besoin de s'en remettre à

Si Janou est de la partie, notre Pistolero n'a pas grand chose à craindre car ça va forcément foirer

Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 14 mai 2020, 08:17
par Nono2956
angelsB a écrit : 13 mai 2020, 23:50
nostradamus--dans--le--bus a écrit : 13 mai 2020, 22:31
Je me souviens pas de cette ascension du Tourmalet, il me semble que le passage au sommet je l' ai vu dans l' émission de 20h30 sur France 3 à l' époque.
C' est bien possible que l' ascension du Tourmalet n' ait pas été diffusée en direct.
J' ai pas énormement de souvenir de cette étape, ça remonte à loin maintenant.
La course était telment difficile qu' on a assisté à des renversement de situation en pleine étape, ça ne pourrait plus vraiment arriver de nos jours, à moins qu' un mec galère à mettre en route lors d' un départ en trombe puis se reprenne une fois que le moteur soit lancé.
Si, si… La retransmission commençait dans les derniers kilomètres du Tourmalet. Je me rappelle (mais les souvenirs, 30 ans après, ils sont constitués d'un mélange de choses vues, entendues et imaginées!) que dans le dernier kilomètre o
n voit Lemond, en queue du groupe, dans le très dur lâcher progressivement prise et perdre dix mètres dans la dernière rampe sur le groupe des favoris au passage au sommet… Je pensais que tout allait se regrouper dans la descente mais, au contraire, c'est Indurain qui creuse et le groupe qui se regarde !
Malheureusement, on ne voit pas le moment précis où LeMond est décroché, mais on voit à 1h05'50" qu'il tient difficilement les roues de Chiappucci et Indurain, on est alors à un peu plus d'1km du sommet. Et à 1h07'17" on le voit qui est légèrement décroché et se fait rattraper par Conti dans les derniers mètres du Tourmalet.
Ce qui est étrange c'est qu'en fait Indurain et Chiappucci sont partis tous les deux en facteurs, le Navarrais dans la descente et l'Italien au ravito...
Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 14 mai 2020, 09:04
par gradouble
El_Pistolero_07 a écrit : 13 mai 2020, 23:03
Akaion a écrit : 13 mai 2020, 21:46
C'est pas la première fois que je te reprends sur ce que tu dis sur les coureurs, autant ça se justifiait sur le message initial, autant là non, stop, quelle image de la modération tu montres...
Je devrais le surnommer "Luc l'honnête" ? "Luc le vertueux" ? Non désolé, ça fait quand même 2 exemples où monsieur Leblanc cherche ou à se glorifier "Ullrich perd pas le Tour sans moi..." ou a taper sur les autres "Fignon m'attaque..." alors que dans les cas c'est faux. On parle d'un épisode d'il y'a 30 ans, c'est sur le ton de la rigolade, mais en soit je peux comprendre qu'on apprécie pas.
Autant je trouve aussi que Fignon ne se grandit pas en traitant Leblanc de "pleureuse" car clairement faire carrière (et encore plus comme la sienne) avec ses soucis physiques, là je dis respect Monsieur Leblanc, mais Fignon est juste et honnête dans son jugement.
Pour finir si je te dérange dans la modération, sache que je ne m'accroche pas à ce rôle et que depuis quelques temps j'en ai assez et je pense bien que je vais la quitter....
Quand à l'image de la modération, si je dérange et bien, tout d'abord là
Fignon et Leblanc ne pouvaient pas se blairer, c'est clair.
Moi les 2 m'agaçaient un peu chacun dans leur genre.
Tous les 2 ont mauvaise foi; et un certain melon.
Bon, vous me direz qu'avoir le melon, fait partie du caratère de champion; et il est vrai que beaucoup en ont un pas possible.
Je pense que Leblanc est honnête dans ces propos, c'est juste son cerveau qui a refait l'histoire pour se donner un beau rôle; il s'agit d'un
mécanisme inconscient bien connu. Les souvenirs sont modifiés avec le temps.
Fignon était un pro de la plainte déguisée, aussi. Quand on l'écoute ou le lit, ce n'est jamais de sa faute, les autres c'est rien que des cons (j'exagère).
Il avait une blessure, l'autre avait un guidon de triathléte, en fait j'étais le meilleur mais j'ai fait un mauvais choix etc...
Lui, n'en faisait rien qu'à sa tête et avait un vrai mauvais caractère sur le vélo.
Je ne fais pas plus confiance dans les propos de Fignon que dans ceux de Leblanc. La vérité est quelque part au milieu.
Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 14 mai 2020, 10:48
par biquet
gradouble a écrit : 14 mai 2020, 09:04
El_Pistolero_07 a écrit : 13 mai 2020, 23:03
Je devrais le surnommer "Luc l'honnête" ? "Luc le vertueux" ? Non désolé, ça fait quand même 2 exemples où monsieur Leblanc cherche ou à se glorifier "Ullrich perd pas le Tour sans moi..." ou a taper sur les autres "Fignon m'attaque..." alors que dans les cas c'est faux. On parle d'un épisode d'il y'a 30 ans, c'est sur le ton de la rigolade, mais en soit je peux comprendre qu'on apprécie pas.
Autant je trouve aussi que Fignon ne se grandit pas en traitant Leblanc de "pleureuse" car clairement faire carrière (et encore plus comme la sienne) avec ses soucis physiques, là je dis respect Monsieur Leblanc, mais Fignon est juste et honnête dans son jugement.
Pour finir si je te dérange dans la modération, sache que je ne m'accroche pas à ce rôle et que depuis quelques temps j'en ai assez et je pense bien que je vais la quitter....
Quand à l'image de la modération, si je dérange et bien, tout d'abord là
Fignon et Leblanc ne pouvaient pas se blairer, c'est clair.
Moi les 2 m'agaçaient un peu chacun dans leur genre.
Tous les 2 ont mauvaise foi; et un certain melon.
Bon, vous me direz qu'avoir le melon, fait partie du caratère de champion; et il est vrai que beaucoup en ont un pas possible.
Je pense que Leblanc est honnête dans ces propos, c'est juste son cerveau qui a refait l'histoire pour se donner un beau rôle; il s'agit d'un
mécanisme inconscient bien connu. Les souvenirs sont modifiés avec le temps.
Fignon était un pro de la plainte déguisée, aussi. Quand on l'écoute ou le lit, ce n'est jamais de sa faute, les autres c'est rien que des cons (j'exagère).
Il avait une blessure, l'autre avait un guidon de triathléte, en fait j'étais le meilleur mais j'ai fait un mauvais choix etc...
Lui, n'en faisait rien qu'à sa tête et avait un vrai mauvais caractère sur le vélo.
Je ne fais pas plus confiance dans les propos de Fignon que dans ceux de Leblanc. La vérité est quelque part au milieu.
Ne jamais prendre à la lettre les paroles ou les écrits d'un ancien champion, tel était le leitmotiv de Pierre Chany. Le champion, orgueilleux et égocentrique par définition, refait toujours l'histoire à son avantage. Un grand champion totalement objectif et honnête, ça n'existe pas, selon lui.
A propose de "Pleureuse", Bobet aussi était surnommé de la sorte, faut le savoir. "La pleureuse" ou "Bobette", voilà comment Robic et les méridionaux (entres autres) surnommaient le grand Louison.

Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 14 mai 2020, 11:12
par angelsB
Nono2956 a écrit : 14 mai 2020, 08:17
angelsB a écrit : 13 mai 2020, 23:50
Si, si… La retransmission commençait dans les derniers kilomètres du Tourmalet. Je me rappelle (mais les souvenirs, 30 ans après, ils sont constitués d'un mélange de choses vues, entendues et imaginées!) que dans le dernier kilomètre o
n voit Lemond, en queue du groupe, dans le très dur lâcher progressivement prise et perdre dix mètres dans la dernière rampe sur le groupe des favoris au passage au sommet… Je pensais que tout allait se regrouper dans la descente mais, au contraire, c'est Indurain qui creuse et le groupe qui se regarde !
Malheureusement, on ne voit pas le moment précis où LeMond est décroché, mais on voit à 1h05'50" qu'il tient difficilement les roues de Chiappucci et Indurain, on est alors à un peu plus d'1km du sommet. Et à 1h07'17" on le voit qui est légèrement décroché et se fait rattraper par Conti dans les derniers mètres du Tourmalet.
Ce qui est étrange c'est qu'en fait Indurain et Chiappucci sont partis tous les deux en facteurs, le Navarrais dans la descente et l'Italien au ravito...
Oui, je me rappelle de cette image où on sent qu'il n'arrive plus à rester dans les roues. Je croyais que c'était dans la dernière rampe mais apparemment c'est deux virages plus bas…
Et, en effet, je n'imaginais pas qu'Indurain irait au bout en faisant la descente pour sortir. La sortie de Chiappucci au ravito ne parait pas plus dangereuse… C'est peut-être ça qui signe le changement d'EPOque… Des coureurs qui attaquent comme d'habitude… mais vont pouvoir tenir très longtemps sans baisser significativement d'intensité dans leurs efforts solitaires contre le peloton. C'est typiquement ce que je trouvais passionnant (puis... suspect) dans les raids des Kelme, Chiappucci, Virenque, Pantani et autre Landis sur les Tours du début des années 90 ! Mais le légendaire raid de Koblet sur Agen dans le Tour 51 est un "exploit" du même acabit !

Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 14 mai 2020, 11:58
par biquet
J'avoue que j'ai du mal à revoir cette période du début des années 90, et pour une raison trés simple: tous les coureurs n'utilisaient pas la même potion. A partir de là, l'inégalité des chances se renforce singulièrement, même si l'égalité parfaite et TOTALE, au départ d'une compétition, n'a jamais existé et n'existera jamais. Mais entre le dopage vintage et le dopage new age, y avait quand même une nette différence. Et heureusement qu'il a fallu quelques années aux "médecins de la performance" pour maitriser parfaitement toutes les nuances de ce nouveau produit, car j'imagine le spectacle proposé si le match avait opposé les Mottet, Lemond, Fignon de 91 à des Indurain, Bugno, Chiappucci, Rominger utilisant les protocoles des années 95-96..
A partir de 94, année ou Ferrari passe devant Conconi dans la hiérarchie des Dottore, tout le monde se sert à peu prés dans la même soupière, et même si la puissance du produit fait qu'on assiste parfois à des choses grotesques, tes Indurain, Riis et Ullrich jouant les Bahamontès en montagne, des Pantani ou Virenque s'improvisant en Anquetil sur les chronos, ou des triplés nauséabonds dans les classiques (Gewiss-Flèche Wallonne 1994, Mapei-Paris Roubaix 1996), au moins tous les acteurs principaux sont au courant . (d'ailleurs, les réanalyses des échantillons du Tour 1998 avaient été froidement résumées par un de ses maitre d'oeuvre: " On a seulement sélectionné un certain nombre d'échantillons, mais je crois que si on avait pris le temps de tous les étudier, les résultats auraient été positifs dans des proportions s'approchant des 100°/° ") Certes, c'était dégueu, mais ça l'était pour pratiquement tout le monde.
Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 14 mai 2020, 12:34
par CPTmatros
biquet a écrit : 14 mai 2020, 11:58
J'avoue que j'ai du mal à revoir cette période du début des années 90, et pour une raison trés simple: tous les coureurs n'utilisaient pas la même potion. A partir de là, l'inégalité des chances se renforce singulièrement, même si l'égalité parfaite et TOTALE, au départ d'une compétition, n'a jamais existé et n'existera jamais. Mais entre le dopage vintage et le dopage new age, y avait quand même une nette différence. Et heureusement qu'il a fallu quelques années aux "médecins de la performance" pour maitriser parfaitement toutes les nuances de ce nouveau produit, car j'imagine le spectacle proposé si le match avait opposé les Mottet, Lemond, Fignon de 91 à des Indurain, Bugno, Chiappucci, Rominger utilisant les protocoles des années 95-96..
A partir de 94, année ou Ferrari passe devant Conconi dans la hiérarchie des Dottore, tout le monde se sert à peu prés dans la même soupière, et même si la puissance du produit fait qu'on assiste parfois à des choses grotesques, tes Indurain, Riis et Ullrich jouant les Bahamontès en montagne, des Pantani ou Virenque s'improvisant en Anquetil sur les chronos, ou des triplés nauséabonds dans les classiques (Gewiss-Flèche Wallonne 1994, Mapei-Paris Roubaix 1996), au moins tous les acteurs principaux sont au courant . (d'ailleurs, les réanalyses des échantillons du Tour 1998 avaient été froidement résumées par un de ses maitre d'oeuvre: " On a seulement sélectionné un certain nombre d'échantillons, mais je crois que si on avait pris le temps de tous les étudier, les résultats auraient été positifs dans des proportions s'approchant des 100°/° ") Certes, c'était dégueu, mais ça l'était pour pratiquement tout le monde.
Sauf que le dopage peut changer la hiérarchie entre les coureurs.
Il peut transcender un mec qui répondrait miraculeusement physiologiquement et à l'inverse n'avoir que des effets modestes sur un autre coureur.
A partir de là, il fallait avoir de la chance et bien répondre au produit selon moi.
Alors ça n'enlève rien aux qualités intrinsèques de chaque coureur mais ca fausse la hiérarchie sans nul doute pour moi.
Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 14 mai 2020, 12:42
par El_Pistolero_07
CPTmatros a écrit : 14 mai 2020, 12:34
biquet a écrit : 14 mai 2020, 11:58
J'avoue que j'ai du mal à revoir cette période du début des années 90, et pour une raison trés simple: tous les coureurs n'utilisaient pas la même potion. A partir de là, l'inégalité des chances se renforce singulièrement, même si l'égalité parfaite et TOTALE, au départ d'une compétition, n'a jamais existé et n'existera jamais. Mais entre le dopage vintage et le dopage new age, y avait quand même une nette différence. Et heureusement qu'il a fallu quelques années aux "médecins de la performance" pour maitriser parfaitement toutes les nuances de ce nouveau produit, car j'imagine le spectacle proposé si le match avait opposé les Mottet, Lemond, Fignon de 91 à des Indurain, Bugno, Chiappucci, Rominger utilisant les protocoles des années 95-96..
A partir de 94, année ou Ferrari passe devant Conconi dans la hiérarchie des Dottore, tout le monde se sert à peu prés dans la même soupière, et même si la puissance du produit fait qu'on assiste parfois à des choses grotesques, tes Indurain, Riis et Ullrich jouant les Bahamontès en montagne, des Pantani ou Virenque s'improvisant en Anquetil sur les chronos, ou des triplés nauséabonds dans les classiques (Gewiss-Flèche Wallonne 1994, Mapei-Paris Roubaix 1996), au moins tous les acteurs principaux sont au courant . (d'ailleurs, les réanalyses des échantillons du Tour 1998 avaient été froidement résumées par un de ses maitre d'oeuvre: " On a seulement sélectionné un certain nombre d'échantillons, mais je crois que si on avait pris le temps de tous les étudier, les résultats auraient été positifs dans des proportions s'approchant des 100°/° ") Certes, c'était dégueu, mais ça l'était pour pratiquement tout le monde.
Sauf que le dopage peut changer la hiérarchie entre les coureurs.
Il peut transcender un mec qui répondrait miraculeusement physiologiquement et à l'inverse n'avoir que des effets modestes sur un autre coureur.
A partir de là, il fallait avoir de la chance et bien répondre au produit selon moi.
Alors ça n'enlève rien aux qualités intrinsèques de chaque coureur mais ca fausse la hiérarchie sans nul doute pour moi.
Bien sur, mais le truc c'est que si tout le monde prend de l'EPO, y'aura des gagnants, des Riis qui vont franchir X palliers, mais ces coureurs auront un moins grands avantages face à leurs adversaires que ce qu'on a vu hier où t'as les gars qui tournent à l'EPO face à ceux qui prennent des trucs plus light (LeMond et Fignon notamment).
Le Riis de 96, il te met Fignon à 10 minutes !
Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 14 mai 2020, 19:39
par Akaion
biquet a écrit : 14 mai 2020, 10:48
gradouble a écrit : 14 mai 2020, 09:04
Fignon et Leblanc ne pouvaient pas se blairer, c'est clair.
Moi les 2 m'agaçaient un peu chacun dans leur genre.
Tous les 2 ont mauvaise foi; et un certain melon.
Bon, vous me direz qu'avoir le melon, fait partie du caratère de champion; et il est vrai que beaucoup en ont un pas possible.
Je pense que Leblanc est honnête dans ces propos, c'est juste son cerveau qui a refait l'histoire pour se donner un beau rôle; il s'agit d'un
mécanisme inconscient bien connu. Les souvenirs sont modifiés avec le temps.
Fignon était un pro de la plainte déguisée, aussi. Quand on l'écoute ou le lit, ce n'est jamais de sa faute, les autres c'est rien que des cons (j'exagère).
Il avait une blessure, l'autre avait un guidon de triathléte, en fait j'étais le meilleur mais j'ai fait un mauvais choix etc...
Lui, n'en faisait rien qu'à sa tête et avait un vrai mauvais caractère sur le vélo.
Je ne fais pas plus confiance dans les propos de Fignon que dans ceux de Leblanc. La vérité est quelque part au milieu.
Ne jamais prendre à la lettre les paroles ou les écrits d'un ancien champion, tel était le leitmotiv de Pierre Chany. Le champion, orgueilleux et égocentrique par définition, refait toujours l'histoire à son avantage. Un grand champion totalement objectif et honnête, ça n'existe pas, selon lui.
A propose de "Pleureuse", Bobet aussi était surnommé de la sorte, faut le savoir. "La pleureuse" ou "Bobette", voilà comment Robic et les méridionaux (entres autres) surnommaient le grand Louison.
Et ils auraient probablement pris un ban temporaire sur ce forum également.

Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 14 mai 2020, 21:45
par RemcoAlafpolak
angelsB a écrit : 14 mai 2020, 11:12
Nono2956 a écrit : 14 mai 2020, 08:17
Malheureusement, on ne voit pas le moment précis où LeMond est décroché, mais on voit à 1h05'50" qu'il tient difficilement les roues de Chiappucci et Indurain, on est alors à un peu plus d'1km du sommet. Et à 1h07'17" on le voit qui est légèrement décroché et se fait rattraper par Conti dans les derniers mètres du Tourmalet.
Ce qui est étrange c'est qu'en fait Indurain et Chiappucci sont partis tous les deux en facteurs, le Navarrais dans la descente et l'Italien au ravito...
Oui, je me rappelle de cette image où on sent qu'il n'arrive plus à rester dans les roues. Je croyais que c'était dans la dernière rampe mais apparemment c'est deux virages plus bas…
Et, en effet, je n'imaginais pas qu'Indurain irait au bout en faisant la descente pour sortir. La sortie de Chiappucci au ravito ne parait pas plus dangereuse… C'est peut-être ça qui signe le changement d'EPOque… Des coureurs qui attaquent comme d'habitude… mais vont pouvoir tenir très longtemps sans baisser significativement d'intensité dans leurs efforts solitaires contre le peloton. C'est typiquement ce que je trouvais passionnant (puis... suspect) dans les raids des Kelme, Chiappucci, Virenque, Pantani et autre Landis sur les Tours du début des années 90 ! Mais le légendaire raid de Koblet sur Agen dans le Tour 51 est un "exploit" du même acabit !
J'ai surtout l'impression que Chiappucci sort en facteur et derrière, on arrive pas à s'organiser. Pour preuve, Fignon qui retrouve des jambes parvient à revenir et mettre à l'amende toute le monde derrière. Si ça avait été plus normal, Fignon pouvait avoir la patate qu'il avait, il revenait jamais sur le deuxième échelon de la course.
Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 14 mai 2020, 23:04
par marooned
biquet a écrit : 14 mai 2020, 10:48
A propose de "Pleureuse", Bobet aussi était surnommé de la sorte, faut le savoir. "La pleureuse" ou "Bobette", voilà comment Robic et les méridionaux (entres autres) surnommaient le grand Louison.
Robic le surnommait aussi "Louisette Bonbon".
Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 15 mai 2020, 09:39
par gradouble
Faut dire que Bobet était très différent des autres cyclistes de son époque.
C'était un vrai pro, un pécurseur niveau entraînement et diététique, un peu comme Coppi. Très dur avec lui-même mais aussi avec ses coéquipiers parfois; pas franchement sympathique avec les autres, qui donc le lui rendait bien avec ce surnom.
De plus, il se plaignait assez facilement.
Et son intonation un peu maniérée, voire précieuse, ainsi que son élocution parfaite sans faute de syntaxe tranchait avec celle de nombreux "ploucs" de l'époque, comme Robic ou d'autres.
Re: [Retro L'Equipe] TDF 1991
Publié : 15 mai 2020, 18:08
par marcella
Louison Bobet était quelqu'un de charmant et abordable.
J'ai eu la chance de le rencontrer alors que j'étais tout minot et j'en garde un très bon souvenir.