Souvenirs de Grimpeurs

[biquet]

Les premiers souvenirs de grimpeurs, c'est 84, c'était Herrera, Delgado et Arroyo. J'étais tout môme , et y a 2 choses qui m'avaient marqué: la maigreur des mollets de Lucho, et les démarrages impressionnants des 2 espagnols.

Je comprenais pas qu'un maigrichon puisse être aussi fort ( à 8 ans, on comprend pas plus le rapport poids-puissance que la loi de la pesanteur), et j'étais halluciné de voir des coureurs capables de sprinter en montagne, comme le faisaient Delgado et Arroyo.

L'année suivante, je me souviens surtout du numéro de Delgado dans la montée d'Avoriaz: je vais chercher Winnen et Roche, je les dépose sur un démarrage, je reviens sur Parra et Lemond, je tergiverse 5 ou 6\", et je t'en remets une 2è pour partir seul à la poursuite du duo Hinault-Herrera !! Y avait 4 mecs qui s'étaient fait enrhumer en l'espace de 2 ou 3' !!

Le début des années 90 a été terrible, presque traumatisant, et je croyais que c'était la mort définitive des grimpeurs explosifs. Il a fallu Pantani, pendant le Giro 94, pour relancer la tradition des vrais grimpeurs. Mais à quel prix !! Il a quand même évité un sprint Indurain-Zulle-Riis pour la victoire en haut de l'Alpe d'Huez, en 95, et rien que pour ça, reconnaissance éternelle. Malheureusement, il n'était pas là pour contrer le numéro de Riis sur Hautacam, l'année suivante..

Sinon, Heras et Simoni m'ont également donné la sensation d'être de vrais grimpeurs, de même que Leo Piepoli, le poids plume de 54kg. Même s'ils ont gaillardement plongé la tête dans la marmite, épo-que oblige, on sentait bien que la montagne était vraiment leur domaine. Je suis persuadé que Piepoli aurait pu faire une meilleure carrière, dans une autre période.

Côté français, celui qui m'a le plus marqué, c'est Claveyrolat, l'Aigle de Vizille, avec ses braquets de mammouth. La force qu'il devait avoir dans les cuisses, celui-là !!

[pascualito]

Depuis 97 (petit joueur )

- Pantani
- Simoni
- Contador
- Heras
- Basso du Giro 06
- Nibali (dans un style différent)
- Mayo 03
- Piepoli

[angelsbdesign]

Tu as vu Soukho courir ? :venerer:
Il n'a pas dû faire beaucoup de course à l'Ouest, malheureusement.

Je suivais beaucoup le Tour de l'Avenir à l'époque... ce qui m'a permis de découvrir le cyclisme colombien avant qu'il ne soit reconnu dans le milieu pro !

[pascualito]

Julio Alberto Pérez Cuapio, l'homme au braquet impressionnant

[PUNK22]

Les premiers souvenirs de grimpeurs, c'est 84, c'était Herrera, Delgado et Arroyo. J'étais tout môme , et y a 2 choses qui m'avaient marqué: la maigreur des mollets de Lucho, et les démarrages impressionnants des 2 espagnols.

Je comprenais pas qu'un maigrichon puisse être aussi fort ( à 8 ans, on comprend pas plus le rapport poids-puissance que la loi de la pesanteur), et j'étais halluciné de voir des coureurs capables de sprinter en montagne, comme le faisaient Delgado et Arroyo.

L'année suivante, je me souviens surtout du numéro de Delgado dans la montée d'Avoriaz: je vais chercher Winnen et Roche, je les dépose sur un démarrage, je reviens sur Parra et Lemond, je tergiverse 5 ou 6", et je t'en remets une 2è pour partir seul à la poursuite du duo Hinault-Herrera !! Y avait 4 mecs qui s'étaient fait enrhumer en l'espace de 2 ou 3' !!

Le début des années 90 a été terrible, presque traumatisant, et je croyais que c'était la mort définitive des grimpeurs explosifs. Il a fallu Pantani, pendant le Giro 94, pour relancer la tradition des vrais grimpeurs. Mais à quel prix !! Il a quand même évité un sprint Indurain-Zulle-Riis pour la victoire en haut de l'Alpe d'Huez, en 95, et rien que pour ça, reconnaissance éternelle. Malheureusement, il n'était pas là pour contrer le numéro de Riis sur Hautacam, l'année suivante..

Sinon, Heras et Simoni m'ont également donné la sensation d'être de vrais grimpeurs, de même que Leo Piepoli, le poids plume de 54kg. Même s'ils ont gaillardement plongé la tête dans la marmite, épo-que oblige, on sentait bien que la montagne était vraiment leur domaine. Je suis persuadé que Piepoli aurait pu faire une meilleure carrière, dans une autre période.

Côté français, celui qui m'a le plus marqué, c'est Claveyrolat, l'Aigle de Vizille, avec ses braquets de mammouth. La force qu'il devait avoir dans les cuisses, celui-là !!

Je me retrouve pas mal dans tes propos, moi qui suis le cyclisme depuis début 80. J'ajouterai que j'ai aussi bien aimé la doublette Rooks / Theunisse. Mais devant tout le monde de ce que j'ai connu, je positionne HERRERA !

[pascualito]

Et actuellement si je devais parier sur les jeunes, je dirais:

Miguel Angel Lopez
Giulio Ciccone

[manu74annecy]

mon premier souvenir vélo : le clm final du tour 89..

après niveau grimpeur, j'ai donc été bercé par la génération dorée de l'EPO et finalement ce sont à eux que je pense en premier :
Chiappucci
Virenque
Pantani

Pantani, c'est celui qui me vient forcément à l'esprit, du giro 94 au tour 2000, il avait ce truc en plus....

Sans doute que EPO= spectacle...et qu'on a un peu perdu ça depuis..

Aujourd'hui la génération des colombiens vends du rêve niveau grimpeur, mais avec un peu moins de panache, mais Quintana, Chaves, Lopez voire le grand Betancour du giro 2013, c'est quand même top!
pourvu qu'un jour, ils nous offrent les mêmes barouds qu'AC et Nibali..

[Racemousse]

Très subjectivement, depuis le milieu des 90' :

1 Pantani
2 Rujano
3 JM Jimenez
4 Quintana
5 Simoni

[tuco]

Ceux qui m'ont le plus impressionné en montagne depuis que je suis le Tour:
1/ Charly Gaul (ce n'est pas pour rien qu'il était surnommé "l'ange de la montagne" : il avait une fluidité et une légèreté dans son coup de pédale quand il démarrait dan un col qui le rendait irrésistible !)
2/ Federico Bahamontes (autre phénomène en montagne... A l'inverse de Gaul il moulinait souvent assis... mais avec une efficacité exceptionnelle !)
3/ Marco Pantani (le seul coureur de l'ère moderne qui m'ait redonné cette sensation d'être irrésistible quand il démarrait)
4/ Lucho Herrera (dans les années 80 quand les Colombiens sont arrivés en Europe ils étaient impressionnants par leur qualité de démarrage... mais souvent peu endurant) En 84 dans le Dauphiné ils étaient extra terrestres en montagne pourtant face à Hinault, Lemond, Roche, P.Simon... En particulier Francisco "Pacho" Rodriguez !
5/ Lucien Van Impe
6/ Julio Jiménez (les Kas à la fin des années 60, début 70, c'était quelque chose en montagne : J.Fuente, F.Galdos...)
7/ Ensuite il y a une série de grimpeurs que j'ai vu exceptionnels dans certaines circonstances sans qu'ils soient restés réguliers à ce niveau sur plusieurs saisons en particulier Massignan, Battaglin, Bertoglio, Simoni chez les Italiens
8/ Contador... Impressionnant aussi certaines années !
9/ Restent les turbos dont on ne sait que dire (dans les années Pantani :suspect: Gotti, Tonkov ou Rominger rivalisaient parfois avec lui :whistle: !)... et parmi ceux-ci il y a Froome quand même :???
10/ La honte c'est quand même de devoir reconnaître que quand Armstrong enclenchait le turbo au pied d'un col il est difficile de ne pas reconnaître qu'il était [color=#ff0000:mkxnn71n]impressionnant[/color:mkxnn71n] !

pourrais-tu m'en dire plus sur le style de van impe ? différent de bahamontes, gaul, pantani ou ressemblant à l'un des trois ?

[tuco]

Tu as vu Soukho courir ? :venerer:
Il n'a pas dû faire beaucoup de course à l'Ouest, malheureusement.

Vu qu'il devait avoir un traitement genre marita koch je dirais plutot "ouf" !

[tuco]

depuis que je suis le vélo (1986), y'en a que deux qui m'aient vraiment marqué : pantani et puis leblanc

[angelsbdesign]

depuis 64 ;

merci angelsbdesign de te limiter aux véritables supergrimpeurs , comme on les appelait autrefois , je placerais juste herrera avant pantani et surtout je crois que tu as oublié le regretté josé-manuel fuente ;

la liste traditionnelle , excluant les coureurs complets comme coppi ou merckx , est la suivante dans l' ordre chronologique :

gaul
bahamontes
julio jimenez
fuente
van impe
herrera
pantani

je les classerais ainsi sur trois niveaux :

gaul , bahamontes
herrera
julio jimenez , fuente , van impe , Pantani

les autres comme virenque , heras ou beaucoup d' autres sont de très forts grimpeurs mais bien loin de ceux-là

Je suis d'accord avec toi
Le problème avec les Colombiens (Herrera hier comme Quintana aujourd'hui) c'est la différence entre le cyclisme "amateur" (Tour de l'Avenir ou épreuves colombiennes) et le cyclisme pro européen (dans les stratégies et gestions de courses).
Herrera était exceptionnel à 20 ans en Colombie ou sur le Tour de l'Avenir (tout comme Quintana... Uran ou Hénao à leurs débuts amateurs). Il a eu du mal ensuite à pouvoir être aussi spectaculaire [b:2wh6q4d9]ET[/b:2wh6q4d9] décisif sur les GT... Mais c'était évidemment un grimpeur exceptionnel sans contestation possible !
Pantani m'a plus impressionné lors de son avènement pro sur le Giro 94 !
M.A.Lopez aujourd'hui fait aussi penser aux débuts des grands grimpeurs Colombiens... Avec la chance de ne pas être entré (comme Quintana) dans le moule Etchevarri qui lui a fait perdre en 2 ans de "formation" toute sa spontanéité d'attaquant !

[Coppino]

Dans mon classement je n'ai pas mis des coureurs encore en activité sinon Contador m'a beaucoup plu dès ses débuts et depuis le tour de l'Avenir 2010, Quintana est mon préféré et pour les plus jeunes j'attends beaucoup de MA Lopez et Bernal...

Sinon Cubino était un grimpeur que j'aimais beaucoup.
Echave,Chozas,Rincon ou encore Parra et Chioccioli n'étaient pas mal du tout.

[Coppino]

depuis que je suis le vélo (1986), y'en a que deux qui m'aient vraiment marqué : pantani et puis leblanc

Même pas Chippucci ?

[angelsbdesign]

pourrais-tu m'en dire plus sur le style de van impe ? différent de bahamontes, gaul, pantani ou ressemblant à l'un des trois ?

Je dirais de Van Impe qu'il était plutôt du style Gaul comme grimpeur (des coureurs qui se dressent sur leurs pédales et se projettent devant en poursuivant leur moulinage en danseuse)... Mais beaucoup moins "aérien" (Gaul était spectaculaire avec cette impression de "s'envoler" quand il se lançait dans un raid en montagne !)... et bien moins puissant que Pantani (celui qui donnait l'impression d'avoir un "surplus" de puissance à son style de grimpeur... un peu comme qui-vous-savez :whistle: )

Bizarre que Leblanc t'ait impressionné à ce point... Bien sûr il pouvait aussi avoir des démarrages "à la Pantani" parfois mais il était très irrégulier... et, surtout, toujours à se plaindre de la malchance et des autres (Pinot a hérité de certains traits du Limousin !)