Rumeur disait que le personnels de l'aéroport étaient corrompu, des qu'un contrôleur arrivait, les coureurs étaient mis au courant dans les 5min[/quote]
Je n'ai jamais entendu de telles rumeurs et ça semble un peu trop gros, le nom de contrôleurs serait alors enregistré sur un fichier à l'aéroport, puis y-a-t-il un contrôle d'identité systématique au débarquement ? C'est compliqué à mettre en place pour si peu de gains, on parle de cyclistes là pas de réseaux terroristes.
Ce n'est pas le personnel de l'aéroport qui lance des alertes mais les coureurs eux-mêmes.
L'UCI raisonne en terme de coûts. Donc, elle cherche à tout prix à diminuer les dépenses liées à l'anti-dopage dont le budget alloué n'est pas mirobolant.
Ainsi, on va chercher à faire faire des contrôles par des personnes n'habitant pas loin des adresses où se rendre.
Un cycliste aura donc intérêt à aller s'entraîner dans un lieu reculé qui oblige un contrôleur à payer son voyage voire une nuit d'hôtel. L'UCI sera plus réticente à aller envoyer un mec souvent là-bas. Surtout que un contrôleur ne peut pas s'attarder dans un lieu trop éloigné où l'aéroport ne dessert pas beaucoup de grandes villes car il a un impératif : celui de faire acheminer en moins de 24H les échantillons au labo pour que les tests ne soient pas faussés par des mesures de conservation de l'échantillon pas toujours adéquates.
Donc, un contrôleur ne pourra même pas rentabiliser son voyage en restant plusieurs jours pour faire de multiples contrôles. Pour Tenerife dont l'aéroport permet de se rendre à Madrid et à Barcelone, il n'y a pas de problème là par contre mais transporter ces échantillons par voies aériennes sous conditionnement (leur température doit rester contrôlée) coûte cher.
Deuxième avantage à aller dans un endroit où il y a beaucoup de cyclistes, c'est que quand un contrôleur vient tester un coureur dans les environs, toujours pour des raisons de coûts, il essaie de rentabiliser son voyage en contrôlant le plus de coureurs aux alentours, c'est pourquoi dans des endroits comme Gérone dans le début des années 2000, quand un vampire venait tester un coureur, celui-ci envoyait un texto à tous les cyclistes du coin pour les avertir. A l'époque, il n'y avait pas de suivi ADAMS (pas de no-shows), donc, il se dépêchait de sortir de chez eux et allaient même jusqu'à dormir à l'hôtel la nuit suivante s'ils étaient dans leur période \"glow\", au cas où le contrôleur venait à rester plus d'un jour dans la ville. Les coureurs se renvoyaient l'appareil quand venait leur tour.
Avec le suivi ADAMS désormais, si on n' est pas là à l'heure indiquée, on se prend un no-show, mais généralement les coureur indiquent tous la même heure le matin entre 6h et 9h. Donc, un vampire ne peut aller tester tout le monde aux heures indiquées, il essaie toutefois de venir tester ceux qu'il n'a pas pu tester aux autres horaires et là, il n'y a plus obligation d'être présent à son domicile donc le bouche-à-oreille a encore un intérêt.
Les cyclistes se rassemblent avant tout pour s'entraîner ensemble mais aussi pour ce genre d'avantages (Nice, Gérone, Monaco, Tenerife, Hawaii (Hesjedal, Armstrong)).
Visiblement, l'UCI n'a toujours pas fait loger un contrôleur à l'année à Tenerife, ce serait bien pratique.
Le problème pour les coureurs à Tenerife, c'est qu'ils logent presque tous maintenant au Parador, se copiant tous dans leur préparation, donc quand un contrôleur se ramène, il peut tester tous les coureurs qu'il souhaite.
Et je suis moins sûr que le bouche-à-oreille fonctionne toujours aussi bien qu'il y a quelques années.
Mais quand on apprend que et Nibali et Froome et Contador n'ont pas été testé une seule fois pendant leur stage à Tenerife, c'est bien que l'UCI doit vraiment se serrer la ceinture et ne peut pas se permettre d'envoyer systématiquement un vampire.
L'Afrique est aussi une terre de choix, car, en plus, il y a très peu de labos accrédités, en fait il n'y en a qu'un seul à Bloemfontein (AFS) (spécialement conçu pour la Coupe du Monde de rugby 1995) mais souvent les fédés préfèrent que les échantillons soient prioritairement envoyés en Europe, pas confiance et c'est généralement mieux desservi vers l'Europe. Donc, ça coûte vraiment très cher.
Malgré ce qu'on peut dire, l'Afrique du Sud ne me semble pas être un destination super top pour vraiment échapper aux contrôles, vaut mieux aller sur une île.
Par contre le Kenya et Eldoret, c'est le paradis (mais Froome n'y va presque pas, il préfère les belles routes sud-africaines). L'IAAF a voulu déclencher une opération commando en début d'année, en organisant pour la première fois de l'histoire des contrôles inopinés au Kenya (en renvoyant les échantillons à Lausanne). Comme tous les athlètes sont réunis dans la région d'Eldoret, ils se sont tous avertis de la présence des contrôleurs, ainsi les contrôleurs n'ont pu contrôler grand monde car les athlètes s'étaient presque tous volatilisés.
Le problème du Kenya pour les cyclistes, c'est les routes.
Sinon, pour moi, l'Eldorado pour un cycliste qui désirerait se planquer assez longtemps, c'est vraiment Hawaii, le labo le plus proche est situé à Los Angeles. Il ne doit pas y avoir beaucoup de contrôles là-bas (le coût d'une telle procédure est exorbitant). L'endroit est assez grand pour qu'il y ait un petit réseau de dopage là-bas, donc pas besoin d'acheminer soit même ses produits (très risqué), la météo super toute l'année même pendant la saison des pluies si l'on choisit bien son endroit, (pas au milieu des terres de Kauai

). Dormir en altitude l'hiver risque d'être plus embêtant avec la flotte voire la neige.
Sur l'Ironman d'Hawaii, je sais qu'ils font pas mal de contrôles (jamais un positif même chez les amateurs), je ne sais pas pourquoi mais j'ai comme le sentiment que les échantillons ne sont pas analysés, c'est juste de la dissuasion je pense.
Pas pour rien que Armstrong y passait l'essentiel de son temps.